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38 - 2004, DPA 226 - Approbation du principe de la réalisation des travaux de construction d'un gymnase et d'une salle de sports sur la parcelle située 2 à 6, rue de Schomberg et 15, boulevard Morland (4e) et des modalités de passation du marché de maîtrise d'oeuvre correspondant. - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer ledit marché et de déposer la demande de permis de construire correspondante


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous arrivons au projet de d�lib�ration DPA 226 relatif aux travaux de construction d'un gymnase et d'une salle de sports sur la parcelle situ�e 2 � 6, rue de Schomberg et 15, boulevard Morland dans le 4e arrondissement. Il s'agit d'autoriser le Maire de Paris � signer un tel march� et � d�poser la demande de permis de construire correspondante.
Il y a trois intervenants : M. NAJDOVSKI, M. ESPINOSA et la Maire du 4e arrondissement, Mme BERTINOTTI. M. CHERKI r�pondra.
La parole est � M. NAJDOVSKI.
M. Christophe NAJDOVSKI. - Monsieur le Maire, en propos liminaire, je voudrais pr�ciser d'embl�e qu'il ne s'agit pas pour nous de nous opposer a priori � un �quipement sportif de proximit� dans le quartier de l'Arsenal dans le 4e arrondissement.
"Les Verts" soutiennent les projets parisiens de r�alisation d'�quipements publics ou sociaux et plus particuli�rement ceux qui permettent de combler les d�ficits en �quipement l�gu�s par les pr�c�dentes mandatures.
Dans le cadre du 4e arrondissement, le constat de d�part est partag� par tous. Il existe un d�ficit en �quipement sportif et en espace vert. La parcelle de la rue de Schomberg est l'un des rares si ce n'est le seul terrain am�nageable de l'arrondissement.
Pass� ce diagnostic approuv� par tous, reste � savoir quelle priorit� on choisit quant � l'am�nagement du terrain. Or le probl�me relatif � la construction de ce gymnase, c'est la fa�on dont le projet a �t� men�, notamment la concertation a �t� pour le moins d�ficiente comme le rel�vent les comptes rendus r�dig�s par le conseil de quartier "Arsenal". C'est un projet ficel� qui a �t� impos� au lieu de partir des besoins exprim�s localement et de laisser un choix ouvert entre deux alternatives, � savoir : la construction d'un �quipement sportif l�ger et la r�alisation d'un espace vert, ou la construction d'un gymnase.
Que l'on se comprenne bien, "Les Verts" sont pour la r�alisation d'�quipements sportifs de proximit� dans les quartiers parisiens et nous sommes intervenus � de nombreuses reprises en ce sens.
Pour ma part, je milite pour la construction d'un gymnase � Bercy. Nous pourrions multiplier les exemples de ce type.
Le probl�me ici vient du fait que c'est l'imposition par le haut d'une seule des deux alternatives qui a pr�valu alors qu'� l'�vidence il devait y avoir d�bat sur l'utilisation de ce terrain et sur la priorit� � donner � tel ou tel �quipement.
Etait-ce l'option jardin plus terrain d'�ducation physique ou l'option gymnase qui �tait la plus opportune ? Etait-il pr�f�rable de combler le d�ficit en espaces verts ou en �quipements sportifs ? Ne pouvait-on avoir un projet conciliant les deux objectifs ? Est-il opportun de construire un �quipement lourd sur un terrain inondable ?
Vous n'avez pas laiss� la possibilit� aux acteurs locaux d'en d�battre, imposant un choix aujourd'hui discut�. Il est dommage pour des questions de m�thode, de concertation non-aboutie, voire de d�bats escamot�s, que nous soyons contraints de nous opposer ou en tout �tat de cause, de ne pas soutenir des projets qui vont pourtant dans le sens de l'int�r�t g�n�ral.
Ainsi, le repr�sentant du conseil de quartier, qui a si�g� au jury de concours du projet en tant que repr�sentant des associations, avait obtenu un engagement formel de la Ville que les couvertures seraient v�g�talis�es et que le projet serait n�goci� avec le conseil de quartier. Il s'�tait finalement ralli� au projet choisi, ce dernier devant faire l'objet d'une consultation publique. H�las, ces engagements qui comme souvent n'engagent que ceux qui les re�oivent, n'ont pas �t� tenus. L'ent�tement de la mairie du 4e a donc contraint les �lus "Verts" du 4e � voter contre ou � s'abstenir. C'est ce � quoi vous nous obligez �galement aujourd'hui.
Je vous remercie.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur NAJDOVSKI.
Je donne la parole � M. ESPINOSA avant que ne s'exprime la Maire du 4e arrondissement.
M. Jos� ESPINOSA. - Merci, Monsieur le Maire.
Les �lus communistes se f�licitent de la construction de ce gymnase dans un arrondissement du Centre de Paris qui, comme chacun le sait, ne dispose que d'un seul �quipement de ce genre auquel il convient d'ajouter la salle polyvalente des Blancs-Manteaux.
Sous l'impulsion de la Municipalit� du 4e et de ma coll�gue Evelyne ZARKA, ce projet, d�cid� par l'�quipe municipale parisienne d�s le d�but de la mandature, a �t� l'objet de maintes attentions particuli�res jusqu'� aujourd'hui.
Plusieurs r�unions de concertation se sont tenues : r�unions publiques, association du conseil de quartier au choix de l'architecte, mise en place d'un comit� de pilotage comprenant les repr�sentants des conseils de quartier. D'autres r�unions sont programm�es pour pr�voir les am�nagements ult�rieurs.
Bref, le contrat de mandature du 4e arrondissement et de Paris est respect�.
J'ajouterai que non seulement cette construction permet de rattraper en partie le retard des �quipements sportifs dans le Centre de Paris, mais le projet de d�lib�ration r�pond aussi aux besoins exprim�s par le monde scolaire.
Nous sommes tous ici convaincus de l'importance du sport dans les �coles. Or, sur les 120 heures de sport hebdomadaires obligatoires dans les lyc�es du 4e arrondissement, 49 heures seulement sont possibles aujourd'hui dans cet arrondissement.
Si l'on compare les ratios par m�tres carr�s de surface sportive par habitant, on arrive simplement � la moiti� des ratios parisiens.
Je ne m'�tendrai pas davantage sur les besoins n�cessaires pour le sport associatif qui formule des demandes l�gitimes. Je signale que 24 associations du 4e arrondissement sont oblig�es d'avoir des cr�neaux en dehors de leur arrondissement.
Je ne peux donc qu'approuver la mise en place d'un groupe de travail associant les �lus, les habitants, les associations, ainsi que les riverains, pour pr�ciser mieux la pertinence des am�nagements sportifs et environnementaux retenus.
Je terminerai en valorisant le caract�re tr�s social de cette r�alisation qui r�pond au v?u du mouvement sportif local, ainsi qu'aux demandes de la population et notamment des jeunes.
Bien s�r, j'aurais souhait� un gymnase de type C, comme tout un chacun ici. Toutefois, devant l'impossibilit� mat�rielle de le r�aliser, j'approuve la construction de ce gymnase de type B.
Voil� pourquoi nous voterons le projet de d�lib�ration.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je donne la parole � Mme BERTINOTTI, maire du 4e arrondissement.
Mme Dominique BERTINOTTI, maire du 4e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.
Je me f�licite d'abord de voir que tout le monde ici est unanime pour reconna�tre le d�ficit en �quipements sportifs dans le 4e arrondissement. J'ai souvenir d'une des nombreuses r�unions publiques au cours desquelles, sur ces m�mes bancs, tous n'�taient pas convaincus de la n�cessit� de faire du sport dans le 4e arrondissement. Aujourd'hui, que ce soit reconnu comme une priorit� et que l'on prenne acte du d�ficit d'�quipements sportifs dans le 4e arrondissement, je ne peux que m'en r�jouir.
Je tiens � dire aussi que dans le cadre de la proc�dure de concertation qui a �t� adopt�e, c'est la premi�re fois - les services techniques pourront en t�moigner, - qu'un pr�sident de conseil de quartier a �t� associ� au jury de choix du projet. C'est un �l�ment tout � fait nouveau. Il a pu exprimer ses attentes, ses d�sirs et ses souhaits, en toute libert�.
Je peux m�me dire que sa pr�sence et son r�le ont �t� tr�s effectifs puisque, effectivement, gr�ce � ses interventions, il a �t� act� que dans le projet il y aurait v�g�talisation des toitures et rien ne permet de dire aujourd'hui, alors que des discussions ont d�but� avec le cabinet d'architecte retenu, que l'on ait recul� sur ces aspects. Au contraire.
Donc, v�g�talisation des toitures, accessibilit� pour la population riveraine aux pelouses qui vont entourer ce gymnase, ce qui aujourd'hui n'est pas le cas, exigence en terme de qualit� des mat�riaux sonores utilis�s pour ce gymnase.
Un groupe de travail, qui r�unit les associations sportives, les diff�rents conseils de quartier et les services techniques, ainsi que le cabinet d'architecte a �t� mis en place, ce qui permet de r�pondre au mieux aux attentes des riverains et de la population, qu'elle soit directement concern�e par le sport ou qu'elle soit tout simplement int�ress�e par la construction d'un gymnase.
Je voudrais juste terminer en disant que pour nous il ne s'agit pas d'opposer un �quipement sportif � la r�alisation d'espaces verts. Je crois que nous sommes, � l'heure actuelle, en pleine discussion, justement au niveau de la Ville, pour l'am�nagement d'un espace vert tout � fait cons�quent pr�s de la Cit� internationale des Arts. Donc, nous avons la chance de pouvoir r�aliser dans notre arrondissement � la fois espace vert et gymnase.
Il n'y a aucune contradiction.
Pour terminer, j'indiquerai que je crois que l'un des objectifs de la Municipalit� est de maintenir la population dans le Centre de Paris. Si l'on veut maintenir en particulier sa population jeune, il faut lui donner les moyens de pouvoir mener une vie de jeune. A ce titre, espaces verts et gymnases vont de pair.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BERTINOTTI.
Je donne la parole � M. CHERKI pour r�pondre aux trois intervenants.
M. Pascal CHERKI, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Je vais passer sur la question de la concertation. Dominique BERTINOTTI l'a tr�s bien rappel�, la concertation a �t� exemplaire et je remercie la maire du 4e arrondissement et mon coll�gue Jean-Pierre CAFFET. C'est une pratique que nous innovons � Paris, consistant � faire � chaque fois si�ger, soit des associations soit des pr�sidents de conseil de quartier dans les jurys. Nous int�grons celles et ceux qui peuvent apporter un regard diff�rent d�s la phase initiale de la d�finition d'un cahier des charges et de la conception du projet. C'est important de le faire afin de pouvoir avancer ensemble.
J'aimerais que mon coll�gue NAJDOVSKI m'explique, � moins que, comme J�sus, il ne puisse multiplier les petits pains, dans quel terrain du 4e arrondissement on va faire le gymnase que l'on ne fait pas � Schomberg. C'�tait la seule parcelle qui s'y pr�tait.
Il faut dire la v�rit�. Bien �videmment, il y a des riverains, comme � chaque fois que l'on construit un �quipement public, qui ne sont pas spontan�ment convaincus de l'utilit� d'avoir l'�quipement public pr�s de chez eux, mais qui, en revanche, sont convaincus de l'utilit� de l'�quipement public dans leur arrondissement.
On n'a pas trouv� de solution alternative. Comme l'a rappel� M. ESPINOSA, au d�part, les besoins identifi�s portaient sur un gymnase de type C, c'est-�-dire plus grand. Compte tenu des contraintes d'urbanisme que nous subissons du fait que nous sommes en c?ur d'�lot, nous avons pris la d�cision douloureuse de r�duire la taille de l'�quipement et nous ne pourrons pas, � l'issue de la construction de cet �quipement, satisfaire la totalit� des besoins sportifs. Or, c'�tait l'objectif recherch� par le projet.
Au d�part, ce gymnase devait �tre enterr�, mais le plan de pr�vention des risques d'inondation a fait classer ce p�rim�tre en zone inondable et nous n'avons plus la possibilit� juridique de l'enterrer. C'est la raison pour laquelle nous sommes pass�s � un gymnase de type B, au lieu de C.
La r�flexion sur la v�g�talisation se poursuit et se poursuivra dans le cadre du jury d'architecture dans lequel figurera le pr�sident du conseil de quartier qui est l'interlocuteur des riverains dans l'affaire, pas simplement des �lus "Les Verts" qui s'abstiennent ou qui votent contre lors des Conseils d'arrondissement.
Il y a aussi les conseils de quartier. Ils seront int�gr�s au jury d'architecture et ils pourront faire progresser le d�bat sur la v�g�talisation car cet �quipement doit aussi s'ins�rer le mieux possible dans son environnement imm�diat.
Il est vrai qu'� l'issue, nous aurons sacrifi� une pelouse. En effet, on aurait pu concilier, sur la parcelle de Schoenberg, un �quipement sportif et de la nature en faisant des tennis sur gazon. Il se trouve que les besoins de sport dans l'arrondissement vont au-del� de la pratique du tennis sur gazon.
Nous avons 24 associations dont 13 qui pratiquent des sports de salle. Nous avons plus de 70 heures de pratique de sport scolaire qui ne sont pas satisfaites. Dans cet arrondissement, il y a plus de 8.000 jeunes, en primaire ou en secondaire, en �tablissements publics ou dans le priv� sous contrat, qui sont scolaris�s. Quand on d�fend le service public, on d�fend aussi le service public de la pratique de l'�ducation physique et sportive. Je ne sais pas comment faire autrement.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
Dans ce cadre, en effet, pour paraphraser une �mission en vogue, on ne peut pas plaire � tout le monde. Ce projet ne sera pas consensuel, mais nous avons la conviction, avec la maire du 4e arrondissement, que ce projet pourra rassembler une tr�s large majorit� de la population de l'arrondissement, � d�faut de l'unanimit�. Je souhaite que le travail que nous avons commenc� en commun, notamment avec le conseil de quartier dans le cadre de la v�g�talisation, nous permette d'arriver � un projet qui satisfasse au mieux y compris les aspirations des riverains, qui sont l�gitimes, mais pas plus que l'obligation de service public en mati�re de pratiques du sport scolaire.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et "Les Verts").
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.
Explication de vote du pr�sident RIOU.
M. Alain RIOU. - Je voulais dire en quelques mots que "Les Verts" n'�taient pas hostiles � cet �quipement.
Le probl�me, c'est que l'�quipement, tel qu'il est con�u aujourd'hui, ne nous donne pas satisfaction. En d'autres termes, M. Pascal CHERKI l'a reconnu, des gymnases plus petits ont �t� construits dans les sites urbains. Pourquoi ne choisit-on pas de faire un gymnase plus petit, ce qui permettrait que les hauteurs du gymnase ne soient pas � quelques m�tres des habitations ?
Donc nous disons tr�s clairement : retirez ce projet de d�lib�ration, faisons un projet plus modeste, et nous l'adopterons sans probl�me. Mais si ce projet n'est pas retir�, le groupe "Les Verts" confirme qu'il votera contre.
M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 226.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DPA 226).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
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