retour Retour

83 - Vœu déposé par le groupe U.M.P. relatif à la priorité à accorder au raccordement des lignes 13 et 14 du métropolitain parisien


M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Maintenant, nous allons examiner les v?ux r�f�renc�s nos 40, 41 et 41 bis dans le fascicule qui ne se rattachent � aucun projet de d�lib�ration.
Le v?u n� 40 relatif � la priorit� � accorder au raccordement des lignes 13 et 14 du m�tropolitain a �t� d�pos� par le groupe U.M.P.
Je donne la parole � Mme Brigitte KUSTER pour le groupe U.M.P.
Mme Brigitte KUSTER. - Oui, en remerciant par avance M. BAUPIN d'arr�ter de r��crire l'histoire � sa fa�on et de faire semblant de ne pas comprendre lorsque l'on s'exprime !
Concernant ce v?u, dans votre propos et je m'adresse l� au Maire de Paris puisqu'il nous a fait ce matin une pr�sentation concernant la candidature de Paris, le Maire de Paris a eu cette phrase : "mettre la barre tr�s haut en mati�re de transports" dans le cadre de la discussion concernant la candidature des Jeux olympiques. C'est dans ce cadre-l� que s'inscrit ce v?u.
Le v?u que je pr�sente donc demande le d�doublement de la ligne de m�tro 13 par le prolongement de M�t�or � partir de Saint-Lazare.
Je pense donc que ce v?u doit attirer l'attention de tout l'Ex�cutif. En effet, il correspond � un besoin criant et � l'attente de dizaine de milliers d'usagers, et il constituerait un plus �vident dans la candidature de Paris aux Jeux olympiques. En effet, concernant l'argument de l'Ex�cutif sur la n�cessit� de faire le tramway, j'aimerais rappeler ce qui a �t� dit dans l'enqu�te publique sur le T.M.S. en page 139 : "que le syst�me du PC poss�de encore des r�serves de capacit� pour plusieurs ann�es permettant d'assumer l'augmentation r�guli�re de la demande par un accroissement parall�le de la fr�quence".
J'ai bien conscience du choix politique qui a �t� fait. L'id�e n'est pas de dresser un projet contre l'autre, mais l'id�e est quand m�me de voir qu'il y a des priorit�s � accorder. Et m�me si ce dossier, je le sais, ne d�pend pas uniquement de la Ville, il me para�trait souhaitable qu'� un moment, des signes soient adress�s.
Monsieur BAUPIN, ce matin, vous avez dit que vous pensiez que la ligne 13 �tait prioritaire ; � l'heure qu'il est, je n'ai vu aucun signe de la Mairie de Paris justifiant ce choix, que vous avez qualifi�, pour la premi�re fois en s�ance, de "prioritaire". Donc j'ai pris acte de ce que vous aviez dit, seulement dans les faits... rien. Or, je voudrais � nouveau attirer votre attention : une politique de transport ne peut se r�sumer seulement � la politique de la mise en place d'un tramway et du Mobilien � Paris ; il y a des endroits o� le m�tro n�cessite des travaux gigantesques, la ligne 13 en est un exemple et je vous rappelle que cette ligne dessert le stade de Saint-Denis.
Donc j'aimerais que, cette fois, vous ne bottiez pas en touche en disant que c'est l'Etat et le S.T.I.F. Pour le tramway, vous prenez � votre charge une grande partie sur le compte de la Ville. Quand il y a volont� politique, on trouve les moyens de ses actes, et l�, ce dossier me para�t particuli�rement important, je le redis, dans le cadre des Jeux olympiques, et en aucun cas, le tramway Est ne figure comme prioritaire dans le dossier de candidature de Paris.
Je me propose de vous faire la lecture ou, � nouveau, vous allez me dire que ce n'est pas la peine de lire le v?u, tout le monde l'a lu ?
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Oui. Mais � moins que vous ne souhaitiez le lire.
Mme Brigitte KUSTER. - Le Nord de la ligne 13 constitue le point noir le plus pr�occupant du m�tro parisien. Tout le monde s'accorde, � commencer par les usagers...
(Mouvements divers dans l'h�micycle).
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Seulement le v?u.
Mme Brigitte KUSTER. - Eh bien �a y est, donc c'est bon, moi je vous ai dit ce que j'avais � dire, maintenant, j'attends... Je peux vous lire le v?u, mais je ne veux pas prolonger.
Vous en prendrez acte, donc c'est pourquoi nous �mettons le souhait que le raccordement de la ligne 14 � la ligne 13 soit engag� en priorit� avant tout autre projet de transport lourd, notamment l'extension du tramway des Mar�chaux, afin de soulager la ligne 13 de sa surcharge structurelle actuelle et � venir et que le Maire de Paris engage d�s maintenant les financements n�cessaires � la r�alisation de ce projet indispensable et attendu par des dizaines de milliers d'usagers.
Je vous remercie.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.
M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Oui, Madame KUSTER. D'abord, je voudrais vous remercier d'avoir rappel� le volontarisme de la Ville de Paris en ce qui concerne le tramway et d'avoir not� qu'en effet, c'�tait parce que la Municipalit� �tait tr�s volontariste que ce projet pouvait avancer.
En ce qui concerne la ligne 13, votre m�moire vous fait peut-�tre d�faut, mais nous avons d�j� adopt� un v?u il y a quelques mois dans cette instance en faveur des travaux n�cessaires pour renforcer la ligne 13. Mais je n'ai pas de probl�me ici pour confirmer ce que j'ai dit ce matin : la ligne 13 est la ligne prioritaire sur laquelle des travaux doivent �tre faits pour am�liorer le fonctionnement de la ligne.
D'ores et d�j�, lors du Conseil d'administration du S.T.I.F. du 10 octobre 2002, le principe d'am�nagement suppl�mentaire a �t� act�, et notamment le syst�me dit "ouragan" qui permettra, � l'horizon de 2006, de diminuer le temps s�parant deux rames de m�tro � l'heure de pointe, ce qui permettra d'avoir plus de m�tros qui fonctionneront et en m�me temps, des interventions sur les rames qui permettront notamment d'am�liorer la vitesse et les performances de freinage.
Mais comme il est clair que ces installations arriveront au moment o� la branche Ouest de la ligne sera prolong�e, ces am�liorations permettront tout juste d'absorber l'augmentation de la fr�quentation, et donc, il est clair que les conditions de confort sur la ligne resteront d�ficientes.
J'ai moi-m�me d'ailleurs beaucoup plaid�, dans le cadre de la pr�paration du dossier de candidature aux Jeux olympiques, pour que des am�nagements compl�mentaires soient int�gr�s au dossier de candidature. La R.A.T.P. et le S.T.I.F. nous ont expliqu� que ce n'�tait pas indispensable parce qu'ils avaient fait des �valuations selon lesquelles, avec la ligne 13 actuelle, on pouvait absorber la population, les visiteurs et les spectateurs qui assisteraient aux �preuves sportives y compris si tout le monde sort au m�me moment du noyau Nord des Jeux olympiques. Par ailleurs, de toutes fa�ons, les am�nagements qui sont pr�conis�s aujourd'hui en mati�re d'am�lioration de la ligne 13, ne seraient pas pr�ts pour la date des Jeux olympiques.
Voil� les r�ponses qui nous ont �t� apport�es. Alors je ne veux pas renvoyer la balle sur l'Etat et sur le S.T.I.F., mais malheureusement, on est dans un �tat de droit et la situation d'aujourd'hui, c'est que c'est le S.T.I.F. qui d�cide en mati�re de transports collectifs. Demain, ce sera toujours le S.T.I.F., mais ce sera la R�gion. Je ne crois pas que vous ayez plaid�, � la diff�rence de la Ville de Paris, lorsque la d�cision de d�centralisation a �t� d�cid�e par le Gouvernement, pour que l'on aille plus loin en mati�re de d�centralisation.
Nous, nous avons dit clairement que nous souhaitions que des comp�tences soient attribu�es directement � la Ville de Paris en mati�re de transports collectifs. Si le m�tro �tait de notre comp�tence, cela poserait des tas de questions et des tas de probl�mes, mais s'il �tait de notre comp�tence, au moins, nous serions en capacit� de vous r�pondre de fa�on plus concr�te.
Parce qu'aujourd'hui, vous me dites "vous mettez de l'argent sur le tramway et vous ne le mettez pas sur la ligne 13". D'abord, moi je pense qu'il ne faut pas opposer ces deux projets. Et de fait, aujourd'hui, aucune �tude concr�te n'a �t� r�alis�e permettant de chiffrer le co�t de ces projets.
Donc vous dire aujourd'hui que la Ville de Paris mettrait tel ou tel budget sur la question n'est m�me pas envisageable puisque nous n'avons pas d'�tudes qui nous permettent d'�valuer le co�t de ce projet.
Donc moi je vous confirme compl�tement que nous sommes favorables � l'am�lioration de la ligne 13, j'ai eu l'occasion de le dire � de nombreuses reprises et donc je vous le confirme ici de fa�on claire. Mais aujourd'hui, nous ne pouvons pas voter votre v?u qui, d'une part, voudrait retarder le tramway des Mar�chaux - et donc, on se demande si votre souhait est vraiment d'am�liorer la ligne 13 ou de retarder le tramway des Mar�chaux - et deuxi�mement, vous nous demandez de fixer un budget alors que l'on ne conna�t pas le co�t du projet donc je donne un avis d�favorable � ce v?u.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Bien.
Alors je mets aux voix le v?u... ah non, pardon, le pr�sident du groupe communiste...
M. Jean VUILLERMOZ. - Simplement un mot parce que, quand m�me, �coutez, je voudrais simplement rappeler � Mme KUSTER que, pour notre part, et de fa�on r�p�t�e, nous n'avons cess� de r�clamer le d�doublement de la ligne 13. Nous n'avons pas cess� de le faire. Je rappelle que, depuis la fin des ann�es soixante-dix, quand le creusement de la ligne 13 sous la Seine a �t� r�alis� et que la ligne s'est prolong�e du Sud au Nord, nous n'avons cess� de r�clamer le d�branchement de la ligne 13. Et nous avons fait des propositions concr�tes qui montraient qu'il �tait possible de le faire sans trop de travaux.
Aujourd'hui, avec le prolongement � Saint-Lazare de l'A 14, donc de METEOR, il est tout � fait possible, et tr�s rapidement, d'y parvenir. Donc on se demande pourquoi l'Etat ne veut pas mettre d'argent, pourquoi la R.A.T.P. ne veut pas mettre d'argent dans ce projet. Et je signale quand m�me � Mme KUSTER qu'elle pourrait intervenir � ces niveaux.
Les choses sont trait�es de fa�on quand m�me un peu bizarre, pour ne pas dire autre chose, puisqu'on va moderniser la ligne 1, qui n'a pas besoin de l'�tre aujourd'hui et dans l'urgence pour l'automatiser. L'argent que l'on met sur la ligne 1 pourrait tr�s bien �tre mis sur la 13.
Alors que l'on ne nous demande pas, � la Ville, de remplacer l'Etat dans un financement de transports urbains, et notamment en site propre, par exemple pour le tramway, et que l'on mette de l'argent sur la ligne 13. Ce n'est pas � nous de le faire. Par contre, la R.A.T.P. est en possibilit�, en capacit� de le faire ; qu'elle le fasse, et qu'elle le fasse de fa�on urgente.
Donc, si vous voulez, nous sommes pr�ts � aller avec vous et peut-�tre avec M. le Maire au niveau du Minist�re pour r�clamer que, d'urgence, la ligne 13 soit modernis�e et d�branch�e.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - On peut d�brancher en modernisant ! Excusez-moi !
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u.
Qui est pour ?
Mme Brigitte KUSTER. - Explication de vote.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Pour quel motif ?
Mme Brigitte KUSTER. - Il y a une proposition qui vient d'�tre faite par notre coll�gue VUILLERMOZ, j'aimerais bien y r�pondre.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Attendez, vous ne r�pondez pas... Il a demand� une explication de vote, vous, vous avez fait un expos� des motifs.
Allez-y bri�vement. C'est vraiment complaisant !
Mme Brigitte KUSTER. - Je vous en suis reconnaissante, mais il y a des choses que je ne peux pas laisser passer. On peut en effet � nouveau redire que c'est l'Etat. En m�me temps, en l'occurrence, il y a trois partenaires : il y a la R�gion, en effet, Monsieur BAUPIN, vous venez de le rappeler, et j'aimerais en effet, puisque la majorit� municipale et la majorit� de la R�gion doivent pouvoir quand m�me s'entendre pour, � un moment, d�finir des priorit�s dans le sch�ma d'am�nagement au niveau des transports de la R�gion, et que cette ligne 13 devienne prioritaire, non seulement au niveau de la Ville, mais de la R�gion.
J'entends bien que l'Etat doit prendre ses responsabilit�s et j'entends �galement reconna�tre ici qu'il y a en effet, � un moment, une d�fausse qui n'est pas admissible au vu du probl�me constat�. Toutefois, comme vous venez de le rappeler, Monsieur VUILLERMOZ, cela fait des ann�es et, il y a des ann�es, le Ministre des Transports �tait communiste. Nous avons donc un souci de nous faire entendre tout �lu parisien que nous sommes, de quelque tendance politique que nous soyons.
Bien volontiers, une d�l�gation au Minist�re des Transports, bien volontiers tout ce que vous voulez, mais bien volontiers surtout la volont�, enfin, de faire entendre ici, au sein de cet h�micycle, que la ligne 13 est la priorit� des priorit�s. Sinon, Monsieur le Maire, ce sera avec un grand plaisir que je vous donnerai rendez-vous le matin, � 7 heures pour prendre ensemble la ligne 13. Vous verrez que l� c'est peut-�tre plus important que de prolonger le tramway sur la partie Est de Paris.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Monsieur BAUPIN, soyez tr�s bref car, sinon, je vais regretter...
M. Denis BAUPIN, adjoint. - C'est avec plaisir que j'irai avec Mme KUSTER prendre le m�tro. Personnellement, le m�tro, je le prends tous les jours.
M. Alain LHOSTIS, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le v?u est repouss�.

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
retour Retour