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15 - Vœu déposé par le groupe "Les Verts" concernant l'implantation de correspondants de nuit dans le 20e arrondissement


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Nous examinons � pr�sent le v?u r�f�renc� n� 5 dans le fascicule d�pos� par les membres du groupe "Les Verts" qui ne se rattache � aucun projet de d�lib�ration.
Monsieur RIOU, vous avez la parole.
M. Alain RIOU. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, dans le cadre du contrat de s�curit� d'arrondissement, a �t� d�finie la n�cessit� de mettre en place sur un certain nombre de quartiers sensibles du 20e arrondissement, le quartier Saint-Blaise notamment, un service de correspondants de nuit. Ces agents de m�diation n'ont pas vocation � remplacer les services tels que la police, les pompiers ou la s�curit� des immeubles d�j� pr�sents sur le terrain, mais � compl�ter cette action par une pr�sence humaine, constante et apaisante dans des secteurs � forte concentration urbaine et posant parfois un certain nombre de probl�mes de cohabitation entre les habitants.
Une �tude diligent�e par la mairie du 20e, financ�e par la Ville de Paris, a conclu � la pertinence du projet et pr�conise un portage associatif s'appuyant sur les conseils de quartier, leurs repr�sentantes et repr�sentants dans lequel seraient �galement impliqu�s les bailleurs sociaux.
Dans le m�me temps, un nouveau dispositif cofinanc� par la Ville et les bailleurs sociaux a �t� �labor� pour la s�curisation des immeubles sociaux. L'arbitrage de l'adjoint au Maire de Paris en charge de ce dossier est intervenu courant juin 2004 concluant que, malgr� la qualit� du projet d�pos� par l'association "M�diation 20" regroupant les conseillers de quartier, la Ville de Paris, privil�giera le portage d'un tel projet directement par la D.P.P. Une premi�re exp�rience a �t� mise en place dans le 19e au cours du mois de juillet 2004.
Dans la mesure o� le 20e arrondissement �tait l'un, voire le premier � proposer ce type de dispositif via son contrat local de s�curit�, les �lus de la majorit� du 20e arrondissement, qui ont tous vot� ce v?u, souhaitent que notre arrondissement soit tout au moins b�n�ficiaire d'un des prochains dispositifs "correspondants de nuit" mis en place dans la Capitale. Nous ne comprendrions pas un arbitrage contraire de la part de la Ville. Tel est, mes chers coll�gues, Madame la Maire, l'objet de ce v?u.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci.
La parole est � M. Christophe CARESCHE pour r�pondre.
M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Je voudrais d'abord me f�liciter de l'hommage ainsi rendu aux correspondants de nuit qui constituent un dispositif utile et int�ressant. Nous avons effectivement commenc� � le d�ployer dans le 19e arrondissement.
Au d�part, c'est vrai, nous avions pens� � d�l�guer cette mission � des associations. Nous avons finalement d�cid� de la faire prendre en charge par des agents de la Ville de Paris : � cette fin, nous avons reconvertis des A.L.M.S. en correspondants de nuit, dot�s � cette fin du statut de fonctionnaire de la Ville de Paris. J'ai constat� que cette formule avait finalement bien des avantages : elle permet de bien identifier l'institution, � savoir la Ville de Paris, et de les cr�dibiliser fortement, car c'est l'une des conditions de la r�ussite de la mission de ces correspondants de nuit.
Et dans le 20e comme dans le 19e, nous avons inform� les mairies d'arrondissement du parti que nous avons pris.
Trois arrondissements pourraient bient�t b�n�ficier de ce dispositif : le 20e, �videmment, qui a fait en ce domaine un travail pr�liminaire tout � fait int�ressant ; le 13e, sur la dalle des Olympiades : actuellement en effet, nous subventionnons la copropri�t� de la dalle pour disposer de m�diateurs sur le terrain. Eventuellement, si la copropri�t� accepte, la Ville pourrait assumer directement cette mission. C'est une possibilit� � �tudier avec la copropri�t� et la mairie du 13e arrondissement. Enfin, le dernier quartier o� pourraient �tre d�ploy�s des correspondants de nuit serait le secteur de Ch�teau-Rouge. La Ville s'y investit consid�rablement et je pense que ce dispositif pourrait y �tre utile.
Je ne suis pas capable aujourd'hui, Monsieur RIOU, de vous donner l'ordre de priorit�. Il d�pendra bien �videmment de l'avancement des projets des uns et des autres. Mais soyez certain que le 20e arrondissement fera partie des toutes premi�res priorit�s de la Ville de Paris. Vous pouvez rassurer sur ce point l'adjoint au Maire du 20e arrondissement que je connais bien et avec qui je travaille : il peut compter sur la Ville pour que des correspondants de nuit soient d�ploy�s dans le 20e.
Je trouve simplement votre r�daction un peu restrictive, quand vous dites que le 20e sera, en tout �tat de cause, le prochain arrondissement concern� par les correspondants de nuit. Je ne peux pas prendre d'engagement formel sur cette formulation. Je peux simplement vous dire que le 20e fera partie des tous prochains arrondissements concern�s.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur CARESCHE.
Une demande d'explication de vote d'abord par M. COUMET puis M. GOUJON pour le groupe U.M.P.
M. J�r�me COUMET. - Merci, Madame la Maire.
Je voulais m'exprimer tr�s bri�vement sur ce v?u qui est d'ailleurs une forme d'hommage rendu aux correspondants de nuit � Paris. Je ne souhaite �videmment pas que nous nous y opposions. Cependant, comme vient de le dire Christophe CARESCHE, il serait d�licat d'opposer les arrondissements les uns aux autres. Il ne peut s'agir de voter des v?ux pour donner la priorit� � tel ou tel quartier par rapport aux autres. Trois sont donc concern�s, comme l'a rappel� Christophe CARESCHE : le 20e, Ch�teau-Rouge et les Olympiades.
Je rappelle, � la diff�rence de ce que vous avez dit, que dans notre contrat local de s�curit� dans le 13e, pour ce qui nous concerne, je ne connais pas celui du 18e, la mise en place des correspondants de nuit �tait �galement une demande importante. C'est aussi un engagement de la Ville de s'investir sur le quartier des Olympiades.
Si vous acceptez d'amender votre v?u en disant que le 20e doit �tre l'un des trois prochains mis en place, nous pourrions le voter unanimement.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Monsieur GOUJON, vous avez la parole.
M. Philippe GOUJON. - Je crois que, pour qu'il y ait un maximum de transparence dans cette affaire, il serait utile que l'�tude diligent�e par la mairie du 20e et sur laquelle on se base au moins en partie pour �tendre cette exp�rience nous soit communiqu�e puisque, jusqu'� pr�sent, nous n'avons aucune information, nous au groupe U.M.P. dans l'opposition, sur l'action de ces correspondants de nuit contre lesquels nous n'avons �videmment aucun a priori, bien au contraire !
A cet effet, d'ailleurs, je ne comprends pas tr�s bien la r�ponse de M. CARESCHE �voquant leur extension sur trois arrondissements : si je me souviens bien des termes du Contrat parisien de s�curit� ou, en tout cas, des premiers d�bats qui nous ont occup�s ici sur la s�curit� au d�but de cette mandature, il �tait question de la mise en ?uvre de 500 correspondants de nuit. Je ne crois pas que plusieurs centaines de poste soient mis en place sur trois arrondissements seulement.
D'autant plus que, et M. CARESCHE le sait bien puisque nous avons eu de nombreux d�bats dans cette enceinte, il y a eu la suppression d'un grand nombre d'agents de surveillance dans les ensembles immobiliers sociaux sensibles parisiens, touchant d'abord tous ceux qui ne sont pas en "politique de la ville" et avec une r�duction de cr�dit cons�quente puisqu'il s'est agi de diviser par deux les cr�dits concernant l'action de ces agents de surveillance dans les ensembles immobiliers sociaux parisiens.
Je voudrais donc simplement avoir quelques pr�cisions compl�mentaires de M. CARESCHE sur ces correspondants de nuit. Cela peut faire l'objet d'autres d�bats, peut-�tre pas aujourd'hui. Mais, � partir du moment o� l'on a retir� des agents de surveillance, il serait bon de savoir exactement si l'ensemble des arrondissements sera trait� de fa�on �gale ou si ces correspondants de nuit sur le bilan desquels nous voudrions quelques explications seront cantonn�s dans deux ou trois arrondissements.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je vais redonner la parole rapidement � Sylvain GAREL puis � Christophe CARESCHE, puis nous passons au vote.
Monsieur RIOU, souhaitez-vous intervenir ?
M. Alain RIOU. - Ce n'est pas un v?u de Sylvain GAREL, mais un v?u du 20e. Sylvain GAREL n'est pas encore dans le 20e. Mais cela ne saurait tarder, je ne sais pas !
Je voulais dire que la proposition faite par Christophe CARESCHE nous convient. Si on nous propose d'amender pour dire que la priorit� portera sur trois arrondissements, il n'y a aucun probl�me pour accepter cet amendement.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien.
Monsieur CARESCHE, vous avez la parole.
M. Christophe CARESCHE, adjoint. - Je voudrais pr�ciser qu'en ce qui concerne les correspondants de nuit, l'engagement ne portait pas sur 500 mais sur 100.
Deuxi�mement, et nous aurons l'occasion d'en parler, les agents de s�curit� sont maintenus dans les immeubles sociaux. Le dispositif que nous avons mis en place, ce que vous nous avez reproch� de faire, � savoir le dispositif inter bailleurs, semble donner toute satisfaction et �tre d'une grande efficacit�.
Troisi�mement, je suis pragmatique : tous les arrondissements peuvent �videmment pr�tendre � b�n�ficier des correspondants de nuit. Mais les premi�res priorit�s sont celles que je viens de vous indiquer. J'accepte le v?u tel qu'il a �t� amend� par M. RIOU.
Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Bien.
Donc je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u ainsi amend�.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le v?u est adopt�. (2004, V. 211).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
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