retour Retour

52 - 2004, DLH 281 - Réalisation par l'O.P.A.C. de Paris d'un programme de construction de 64 PLUS, 16 PLA-I, une crèche de 60 berceaux, un logement de fonction et 69 places de stationnement situé 14-16, avenue de Saint-Mandé (12e). - Participation financière de la Ville de Paris. - Garantie d'emprunt de la Ville de Paris. - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention relative au versement de la participation de la Ville de Paris et aux droits de réservation


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DLH 281 sur la construction d'une cr�che.
La parole est � M. BLET auquel je demande d'�tre le plus concis possible.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Vous avez un d�ner, Monsieur le Maire ? !
C'est une remarquable op�ration mixte priv�/social sur une parcelle de 3.917 m�tres carr�s au 14-16, avenue de Saint-Mand�. On supprime des courts de tennis et des petits b�timents du Minist�re de l'Agriculture pour les remplacer par 81 logements sociaux de l'O.P.A.C., 74 logements en accession priv�e et une cr�che de 60 berceaux dans une sorte de grand bunker R+8.
Probl�me, le C.O.S. obtenu est largement sup�rieur � trois. Comment peut-on arriver � un pareil r�sultat ? Il existe une recette qui est simple, m�me si elle nous para�t douteuse. Il suffit de recourir � une esp�ce de remembrement foncier. On adjoint pour le besoin � la parcelle du 14-16 la parcelle du 16-28 qui appartient � l'O.P.A.C. et par chance sur cette parcelle du 16-28, le C.O.S. est faible.
Donc, en regroupant les parcelles, on peut ainsi calculer le C.O.S. en prenant comme assiette la surface des deux parcelles. Je vais �tre tr�s clair, cette tambouille est d'une l�galit� plus que douteuse et je ne suis pas s�r que le Tribunal administratif appr�cierait.
Comme ce n'est pas la premi�re fois que cette id�e saugrenue germe dans l'esprit des services, il serait peut-�tre souhaitable d'y mettre fin !
Cette man?uvre, si elle �tait r�alis�e par un op�rateur priv�, la Ville et tous les services hurleraient � juste titre. Le probl�me est qu'il ne s'agit pas uniquement d'un programme social, puisque la moiti� des logements est r�alis�e par la Fonci�re "COLISEE", filiale du groupe "George V" qui les vendra en accession libre.
Ainsi, gr�ce � la g�n�rosit� de l'O.P.A.C. qui pr�te sa parcelle du 16-28 pour ajuster le calcul du C.O.S., le promoteur Fonci�re "COLISEE" va pouvoir r�aliser de juteux profits. Une telle entente entre deux op�rateurs aussi radicalement oppos�s dans leur vocation est vraiment tr�s touchante.
Ce serait cela la mixit� sociale ? Serait-ce permettre au priv� de faire du profit avec la b�n�diction des offices de logements sociaux ? On aurait � la limite pu comprendre l'int�r�t de ce montage si le promoteur �tait le constructeur de la cr�che, par exemple, s'il avait fait un geste autre qu'architectural. Or, ce n'est m�me pas le cas car la cr�che sera r�alis�e par l'O.P.A.C.
Ainsi, rien ne motive cette main tendue de l'O.P.A.C. Est-ce de l'altruisme d�sint�ress� ou une nouvelle forme de solidarit� interclasses ? On peut se poser la question.
Qui plus est, ce projet densificateur d'immeubles de huit �tages est un projet � exclure et les cibles vis�es sont tr�s sp�cifiques. Il faut que le chantier soit propre. Tous les chantiers devraient l'�tre.
La ma�trise �nerg�tique avec chauffage individuel au gaz r�glementaire, c'est certain, c'est mieux que le chauffage �lectrique, on est d'accord !
Le respect de l'�tiquetage environnemental des mat�riaux... Cela, c'est gentil... R�duction de la longueur des circuits d'eau chaude, c'est plein de bonnes intentions. Respect de la r�glementation acoustique et thermique, le tri s�lectif et, fleur sur le g�teau, concertation avec les voisins.
Bien �videmment, rien sur les �nergies renouvelables.
Cela, c'est un progr�s par rapport au n�ant des m�thodes de construction sur Paris, certes, mais par rapport � ce que doit �tre dor�navant la production du d�veloppement durable et de l'�conomie d'�nergie et de la production d'�nergies renouvelables sur notre territoire, il va falloir passer � une vitesse d�multipli�e.
Cette op�ration est vraiment remarquable ; dr�le de d�veloppement durable ; dr�le de solidarit� interclasses... ! On innove !
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il est vrai qu'il aurait �t� dommage de ne pas entendre M. BLET !
Monsieur MANO, vous avez la parole.
M. Jean-Yves MANO, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Vous avez compris, Monsieur BLET, que notre souci est de loger les Parisiens, sans densit� excessive, mais en utilisant les rares opportunit�s qui existent � Paris en mati�re de foncier.
Toute la d�marche qualitative qui a �t� entreprise au niveau du b�ti montre bien l'intention de l'O.P.A.C. et de la Ville dans cette op�ration. Je crois que nous ne pouvons qu'approuver cette opportunit� de fournir aux habitants du 12e arrondissement des logements adapt�s � leur besoin.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 281.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DLH 281).

Octobre 2004
Débat
Conseil municipal
retour Retour