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2009, DASES 130 G - Signature d'une convention annuelle avec l'association "Agir et vaincre l'autisme" (15e) pour l'attribution d'une participation pour le fonctionnement de la structure de "l'Ecole ABA" (19e). Montant : 200.000 euros.


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen du projet DASES 130 G. Il s'agit d'une convention annuelle avec l'association "Agir et vaincre l'autisme" qui est domicili�e dans le 15e arrondissement, pour le fonctionnement d'une structure dite "l'Ecole ABA", 19e arrondissement, montant 200.000 euros.

Mme Karen TA�EB interpelle Mme DUBARRY.

On saura peut-�tre ce qu?est "l'Ecole ABA" gr�ce � votre intervention !

Mme Karen TA�EB. - Merci, Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues.

Je voudrais me f�liciter de notre politique en direction des jeunes autistes � Paris et, par l� m�me, notre coll�gue V�ronique DUBARRY pour son dynamisme et son exigence au service de nos concitoyens porteurs de handicap.

"Agir et vaincre l'autisme" est donc le nom de l'une des associations que Paris soutient et pour laquelle une subvention de 200.000 euros est donc propos�e aujourd'hui.

"Agir et vaincre l'autisme" car il est question d'action et m�me d'un combat � mener si l'on veut rattraper le retard � Paris et plus g�n�ralement en France, et ce, malgr� un premier plan autisme 2005-2007 et un second plan triennal 2008-2010, financ� � hauteur de 187 millions d?euros. Car, rappelons-le, il s'agit d'une comp�tence de l'Etat.

Mais Paris est solidaire, Paris se doit d'agir et Paris se doit de montrer l'exemple, comme nous le faisons. Cette ann�e encore, 1 million d'euros sont consacr�s ou seront consacr�s � la prise en charge de cette maladie qui touche � la fois l'enfant chez lequel il y a eu un diagnostic et les parents qui vont, d�s le diagnostic pos�, ressentir tout le poids de la prise en charge sur leurs �paules.

Faute de structures adapt�es et de moyens, les parents, les m�res en particulier, arr�tent de travailler, car il va s'agir de stimuler au quotidien, � chaque instant, ces enfants pour leur donner, autant que faire se peut, une autonomie pour l'avenir.

On le sait aujourd'hui, agir le plus t�t possible conditionne fortement leurs possibilit�s d'acc�der � une scolarisation en milieu ordinaire et notamment gr�ce � la m�thode dite "ABA". C'est ce que propose l'association "Agir et vaincre l'autisme". Cette fondation a pu en 2008 porter le projet d'ouverture d'une structure pilote d'intervention intensive et pr�coce destin�e � accueillir de jeunes enfants parisiens porteurs de troubles autistiques.

Cette structure exp�rimentale, appel�e "�cole ABA", a ouvert il y a un an et a accueilli 10 enfants �g�s de 3 � 10 ans.

Elle est donc implant�e au 4, rue David d'Angers dans le 19e arrondissement, dans un local mis � disposition jusqu'� l'automne 2009 par la mairie du m�me arrondissement.

Ces enfants sont encadr�s par deux psychologues et dix �ducateurs form�s aux m�thodes "ABA" durant le temps scolaire. Nous souhaitons que l'Etat reconnaisse ce type de dispositif et permette ainsi sa prise en compte au titre du droit commun.

La prise en charge des personnes atteintes de troubles autistiques co�te cher, mais il est temps de faire en sorte que nos concitoyens trouvent la place qui leur revient ici et non pas de l'autre c�t� de la fronti�re, en Belgique notamment.

C'est une double souffrance, une double peine qui leur est inflig�e.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Je donne la parole � Mme V�ronique DUBARRY dont les qualit�s ont �t� � juste titre vant�es.

Mme V�ronique DUBARRY, au nom de la 6e Commission. - Je vous remercie.

Je voulais � mon tour remercier Mme Karen TA�EB qui m'a permise de r�pondre � la question que vous posiez, Monsieur le Pr�sident, � savoir qu'est-ce que l'"ABA", puisque Mme la Pr�sidente de la 6e Commission m'a propos�e de pr�senter l'ensemble des actions en faveur de l'autisme r�alis�es par le D�partement de Paris depuis un certain nombre d'ann�es d�j�.

Vous l'avez dit, Madame TA�EB, le Plan autisme 20082010 est paru, il annonce des chiffres, beaucoup de chiffres, en termes d'ouverture de place ou en termes de millions d'euros distribu�s aux associations.

Je vous le redis comme je vous l'ai dit en 6e Commission, malheureusement, je ne sais pas plus que vous ce que cache ou ce que va r�v�ler ce Plan autisme.

Les associations, pas plus que les collectivit�s locales, ne savent comment seront r�partis ces places et ces millions d'euros sur le territoire national. Paris se porte D�partement volontaire, je rencontrerai le cabinet de Mme Val�rie L�TARD d'ici la fin du mois pour annoncer cette volont�, afin que l'Etat accompagne la collectivit� parisienne dans cet accompagnement des familles et des enfants autistes.

Vous avez dit, parce que cette d�lib�ration porte effectivement sur l'�cole "ABA", tout le bien que vous pensiez de cette m�thode. J'ajoute que, parce que ce n'est pas mon r�le, je ne fais pas le choix de telle ou telle m�thode.

Il existe un certain nombre d'autres m�thodes qui sont dans la m�me ligne d'accompagnement �ducatif des enfants et qu'il me semble falloir privil�gier au d�triment des m�thodes uniquement psychanalytiques qui �taient � l'ordre du jour il y a encore quelques ann�es et qui connaissent encore malgr� tout aujourd'hui des r�surgences.

Je citerai d'autres m�thodes, la m�thode "TEACH", la m�thode "PECS", la m�thode Makaton, qui toutes donnent des r�sultats, permettent aux enfants d'accomplir un certain nombre de progr�s.

Nous avons d�pass� le stade des th�ories uniquement psychanalytiques lorsqu'il s'agit de l'autisme. Il ne s'agit plus uniquement d'envisager le r�le de la m�re dans ces maladies qui sont, l'�tat actuel des recherches permet de l'envisager, vraisemblablement d'origine g�n�tique.

On ne parle plus de m�re frigidaire et de culpabilisation de la m�re. On est pass� � autre chose. Il me semble normal que le D�partement de Paris accompagne cette autre chose qui est mise � l'ordre du jour par des associations - vous avez bien fait de le souligner, c'est souvent le cas en mati�re de handicap associations de parents qui, � un moment donn�, en ont eu assez de ne pas trouver de r�ponse locale, au plus pr�s des besoins de leur enfant, et � qui on ne proposait comme alternative que d'aller en Belgique.

Il y a moyen de faire des choses sur le territoire fran�ais, la Ville de Paris a pris les devant, a devanc� le Plan autisme. J'esp�re n�anmoins que l'Etat nous accompagnera dans cette d�marche volontaire et que nous pourrons aller encore plus loin et r�pondre � la totalit� des demandes, ce qui est loin, comme on a pu le constater en 6e Commission, d'�tre le cas aujourd'hui.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 130 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DASES 130 G).

Mars 2009
Débat
Conseil général
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