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34 - 1996, D. 436- Aménagement du secteur "Clichy-Lemercier" (17e).- Octroi de la garantie de la Ville de Paris pour le service des intérêts et l'amortissement d'un emprunt à contracter par l'O.P.A.C. de la Ville de Paris en vue du financement d'un programme de construction comprenant 27 logements locatifs intermédiaires, des commerces, 77 places de stationnement et un espace vert situé 55-56, avenue de Clichy dans le secteur de D.U.P. "Clichy-Lemercier" (17e).- Participation financière de la Ville de Paris.




M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration D. 436 relatif � l'am�nagement du secteur "Clichy-Lemercier" dans le 17e arrondissement.
La parole est � M. LAFAY.

M. Philippe LAFAY.- Il n'est pas dans mon intention de revenir sur le contenu du dossier de financement de cette op�ration mais uniquement sur le caract�re exemplaire de cette r�alisation.
En effet, le programme d'am�nagement du secteur "Clichy-Lemercier" a su prendre en compte la diversit� sociologique du quartier en �quilibrant les logements P.L.A. et P.L.I. Satisfaisant la demande en terme de logement social, cette op�ration, � l'instar de la Z.A.C. "Porte d'Asni�res", offre une mixit� indispensable � une bonne insertion dans le tissu urbain environnant.
En outre, la r�alisation d'un jardin public d'environ 1.000 m�tres carr�s apporte � ce quartier � forte densit� l'espace de verdure attendu par de tr�s nombreux habitants. Cette r�alisation de qualit� s'int�grera, � n'en pas douter, dans ce quartier anim� et vivant de l'avenue de Clichy.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- Merci, Monsieur LAFAY.
La parole est � Mme SCHNEITER.

Mme Laure SCHNEITER.- Monsieur le Maire, les am�nagements de l'avenue de Clichy et ses abords � cheval sur les 17e et 18e arrondissements souffrent d'un manque de vision d'ensemble.
Depuis de longues ann�es, les habitants voient leur quartier se d�grader, les immeubles mur�s et les terrains vagues se multiplier. Les op�rations ponctuelles et les mini-squares, rue H�l�ne ou impasse des Deux-N�thes ne peuvent cacher le manque de coh�rence.
Dans un quartier o� les probl�mes de s�curit� se font grandissants, ce n'est pas la cr�ation de ce petit jardin qui va les rassurer. Effectivement, celui-ci se trouve en arri�re des immeubles, avec un couloir d'acc�s avenue de Clichy et une servitude de passage cours Saint-Pierre. Entour� d'immeubles et de murs aveugles, vous construisez un jardin en cul-de-sac, non ouvert sur la vie du quartier. C'est une nouvelle mode, semble-t-il, de construire des jardins invisibles aux passants ; ainsi par exemple dans le 15e arrondissement, le jardin de la rue La Quintinie, avec la m�me configuration, reste peu utilis� car les gens du quartier ne le connaissent pas, m�me apr�s des ann�es.
La participation financi�re que vous nous demandez de voter se justifie par la cr�ation de ce jardin, vendu � la Ville de Paris par l'O.P.A.C. qui aurait ainsi perdu de l'argent, la valeur du terrain vendu � la Ville ayant diminu�. Mais c'est justement cette surface qui a permis � l'O.P.A.C. de construire des immeubles si hauts, sans s'acquitter de la taxe de surdensit� s'�levant � 7,8 millions de francs.
Par un v�ritable tour de passe-passe, nous assistons donc � la transformation d'un espace vert int�rieur priv�, qui devrait le rester, en jardin public.
L'avenue de Clichy subit une surcharge de circulation automobile. Ni le couloir de bus, ni l'axe rouge ne sont respect�s. Les 150 places de parking pour 53 logements (c'est beaucoup) vont encore ajouter des v�hicules sur cet axe, augmentant embouteillages et pollution.
Par contre, la R.A.T.P. est rest�e sourde aux demandes des habitants d'ouvrir un nouvel acc�s au m�tro au rez-de-chauss�e de ces immeubles qui bordent l'avenue.
Je voterai pour ce projet mais je voulais vous informer de ces probl�mes.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- Merci, Madame SCHNEITER.
La parole est � M. BULT�.

M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission.- Merci, Monsieur le Maire.
Je remercie, bien entendu, mon coll�gue Philippe LAFAY pour ses propos et sa connaissance du terrain dans ce secteur. Il a rappel� l'exemplarit� de cette op�ration.
En ce qui concerne l'intervention de Mme SCHNEITER, c'est vrai, Madame SCHNEITER, rien n'est parfait mais, et je vous en remercie d'ailleurs, vous allez voter pour ce projet de d�lib�ration. Je rappelle qu'il a �t� �tabli d'une mani�re coh�rente avec la mise en place � la fois du programme P.L.A., du programme P.L.I. et l'acquisition fonci�re d'espaces verts sur lesquels, d'ailleurs, il n'y a plus de droits � construire.
C'est un projet de d�lib�ration �quilibr�, qu'il �tait n�cessaire de pr�senter dans sa globalit� pour mieux expliquer sa finalit�.
Je vous remercie de voter pour ce projet qui, je crois, va aller dans le bon sens pour les habitants de ce secteur.
Vous disiez tout � l'heure que certains de nos projets sont m�connus dans l'environnement. Je pense que c'est peut-�tre parfois vrai. Nous allons avoir besoin de faire un peu plus d'information et, dans ce cas particulier, nous allons le faire. Merci.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- Merci, Monsieur BULT�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 436.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, les groupes communiste, du Mouvement des citoyens, Mmes SILHOUETTE, SCHERER, BILLARD, TAFFIN, MM. BLET, DUMAIT et MESMIN ayant vot� contre et M. REVEAU s'�tant abstenu. (1996, D. 436).

Avril 1996
Débat
Conseil municipal
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