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48 - QOC 96-132 Question de M. Patrick BLOCHE et des membres du groupe socialiste et apparentés à M. le Maire de Paris relative à certaines subventions liées aux activités culturelles.




M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- La question suivante de M. Patrick BLOCHE et des membres du groupe socialiste et apparent�s � M. le Maire de Paris est relative � certaines subventions li�es aux activit�s culturelles.
Je vous en donne lecture :
"L'examen d�taill� des documents budg�taires de 1996 a conduit � la constatation suivante : des subventions � des activit�s culturelles ont disparu entre 1995 et 1996.
Peut-�tre s'agit-il des cons�quences d'une modification de pr�sentation et les sommes affect�es ont-elles �t� reconduites pour cette ann�e ?
Aussi, M. Patrick BLOCHE et les membres du groupe socialiste et apparent�s souhaiteraient-ils conna�tre le sort r�serv� en 1996 aux subventions suivantes :
- "Jeunesses musicales de France-Paris" (400.000 F en 1995) ;
- "Centre Rachi" (100.000 F en 1995) ;
- Th��tre des 50- "Atelier Andr�as-Voustsinas" (300.000 F en 1995) ;
- Compagnie Francis Huster (1.000.000 F en 1995) ;
- Compagnie J�r�me Deschamps (600.000 F en 1995).
Par ailleurs, les subventions "Grand prix de la chanson fran�aise" (300.000 F en 1995) et "Aide au jazz et � la vari�t�" (1.700.000 F en 1995) n'apparaissent plus et leur �ventuelle "disparition" ne saurait �tre compens�e par une subvention nouvelle intitul�e "Fonds de soutien � la vari�t�" (500.000 F pour 1996).
Sur ce point �galement, M. Patrick BLOCHE et les membres du groupe socialiste et apparent�s aimeraient avoir des �claircissements."
La parole est � Mme MAC� de L�PINAY.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint.- La Municipalit�, attentive � la vie culturelle de la Capitale et plus particuli�rement au spectacle vivant dans sa diversit� et sa vigueur, accorde aux compagnies th��trales qui r�pondent � des crit�res de qualit� et de bon fonctionnement, des aides au projet qui vont de 20.000 F pour une premi�re demande � 200.000 F pour des projets lourds comme, par exemple, l'hommage � Roland DUBILLARD au Th��tre de la Bastille. C'est ainsi qu'en 1995, 37 compagnies ont b�n�fici� de cette aide.
Deux cas faisaient exception et b�n�ficiaient d'une ligne budg�taire. Il s'agissait des compagnies Francis HUSTER et J�r�me DESCHAMPS qui, dans des styles des plus diff�rents, b�n�ficient toutes deux de la faveur et de la fid�lit� du public. Les contraintes budg�taires ont conduit la Ville de Paris � supprimer ces exceptions qui ne remettent pas en cause la solidit� financi�re de ces deux compagnies.
Les associations concern�es ont �t� d�ment inform�es de ces mesures. Si elles pr�sentent une demande d'aide au projet ou d'aide en investissement, celles-ci seront bien �videmment examin�es avec la plus grande attention.
Dans un ordre d'id�es assez proche, l'"Atelier-th��tre des Cinquante" dirig� par Andr�as Voutsinas, �tait la seule institution de formation th��trale subventionn�e en fonctionnement par la Ville de Paris. Cette exception �tait motiv�e par la qualit� du travail d'Andr�as Voutsinas et de son �quipe et par l'originalit� de la d�marche qui consiste � offrir une sorte de formation permanente aux acteurs professionnels.
En l'�tat actuel des choses, il est apparu impossible de maintenir cette exception.
Le budget des subventions en faveur de la musique et de l'art lyrique a connu, par rapport � l'ann�e 1995, une hausse de 1,82 %. Il a en revanche fait l'objet de quelques red�ploiements afin que l'action municipale dans ses diff�rents domaines d'intervention soit mieux identifi�e.
L'�volution des activit�s de la Section parisienne des Jeunesses musicales de France vers une dimension de plus en plus p�dagogique et �ducative avait conduit � diminuer de 20 % le montant de la subvention allou�e � l'association en 1995. La confirmation de cette orientation tout au long de l'ann�e pass�e a justifi� la suppression d'une aide de la Direction des Affaires culturelles � compter de 1996. La Section parisienne des Jeunesses musicales de France a par ailleurs trouv� un partenaire naturel dans une autre Direction de la Ville de Paris, la Direction des Affaires scolaires, qui continuera � soutenir ses activit�s. Il faut enfin noter que l'action traditionnelle et louable des Jeunesses musicales de France en faveur d'un plus large acc�s du jeune public aux concerts parisiens a perdu ces derni�res ann�es de son impact et de sa pertinence. En effet, des dispositions tarifaires particuli�rement favorables aux jeunes se sont g�n�ralis�es dans tous les lieux de concerts de la Capitale et les orchestres soutenus par la Municipalit� d�veloppent une politique p�dagogique, artistique et tarifaire en leur faveur. L'exemple de l'Orchestre de Paris, avec ses concerts du samedi au Ch�telet est � cet �gard particuli�rement parlant.
Afin de donner plus de retentissement au Grand Prix de la chanson fran�aise, le Maire de Paris a souhait� qu'� compter de 1996, cet �v�nement soit int�gr� aux autres Grands prix de la Ville. Cette d�cision explique la suppression de la ligne budg�taire "Grands prix de la Ville de Paris de la chanson fran�aise". Cette manifestation n'est en aucune mani�re supprim�e, pas plus que l'aide que la Ville apporte au spectacle vivant et au secteur des vari�t�s. Pour la premi�re fois cette ann�e, la Ville de Paris participera financi�rement aux activit�s du Fonds de soutien aux vari�t�s en allouant � l'association une dotation de 500.000 F. En liaison avec les professionnels de l'affichage et les repr�sentants des artistes, la Municipalit� s'est ainsi engag�e dans une r�flexion portant sur l'affichage des spectacles de jazz et de vari�t�s. Elle se traduira notamment par la mise en place d'un r�seau de supports propre � ce domaine d�s l'ouverture de la prochaine saison.
La ligne budg�taire "Aide au jazz et � la vari�t�" �tait abond�e � hauteur de 1,7 million de francs en 1995. Sur cette enveloppe, une subvention de 1 million de francs �tait allou�e � l'association "Paris jazz". La dissolution de l'association, dont le bilan d'action n'�tait pas satisfaisant, a entra�n� la suppression de cette ligne budg�taire. Les cr�dits destin�s � soutenir ce type de musique sont dor�navant inscrits sur la ligne "Aide � la cr�ation et � la diffusion" dont le montant est de 2,3 millions de francs pour 1996.
Le centre Rachi b�n�ficiait jusqu'en 1995 d'une subvention inscrite sur ligne. Il semble en fait pr�f�rable de remplacer cette subvention automatique par une subvention sur provisions qui pourra �tre accord�e sur pr�sentation des bilans et comptes de r�sultats de l'association.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- Monsieur BLOCHE, vous avez la parole pour une courte r�plique.

M. Patrick BLOCHE.- Tr�s courte r�plique.
Je remercie Mme le Maire des pr�cisions qu'elle vient d'apporter sur un certain nombre de suppressions ou de bonifications de lignes budg�taires constat�es dans le budget de la Culture pour 1996.
Je souhaiterais n�anmoins revenir bri�vement sur la situation du th��tre des Cinquante- Atelier Andr�as Voutsinas" bas� dans le 11e arrondissement. Cette association culturelle qui a un r�le tout � fait remarquable dans le domaine de la formation th��trale, b�n�ficiait encore en 1995 d'une subvention de 300.000 F qui a �t� supprim�e cette ann�e.
Apprenant cette suppression, j'ai interpell� M. Jean-Jacques AILLAGON lorsqu'il �tait encore Directeur des Affaires culturelles de la Ville de Paris. Celui-ci m'a alors inform� qu'il avait promis lors d'une rencontre avec Mme Brigitte FOSSEY, venue plaider aupr�s de lui la cause du Th��tre des Cinquante, le versement d'une subvention 250.000 F en 1996, pr�lev�e sur la ligne budg�taire "provision pour subventions".
C'est vous dire ma surprise et ma d�ception � l'�coute de la r�ponse que vient de nous faire Mme MAC� de L�PINAY qui ne reprend pas l'ouverture faite par M. AILLAGON avant son d�part.

Avril 1996
Débat
Conseil municipal
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