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25 - 1996, D. 458- Aménagement d'une voie nouvelle, 140, rue de Ménilmontant (20e).- Bilan de la concertation.- Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres pour la réalisation de cet aménagement.




M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration D. 458 relatif � l'am�nagement d'une voie nouvelle dans le 20e arrondissement.
La parole est � M. BRET.

M. Bertrand BRET.- Le projet de d�lib�ration qui nous est soumis vise � am�nager une voie publique dans une cit� tr�s importante g�r�e par l'O.P.A.C. la cit� Bonnier du 140, rue de M�nilmontant.
Cette cit�, qui, il y a quelques ann�es encore, comprenait plus de 750 logements particuli�rement v�tustes faute d'entretien, fait actuellement l'objet d'une politique de r�habilitation-r�novation et d'un accompagnement social avec pour corollaire la destruction de pr�s du tiers des b�timents existants, la r�alisation en son centre d'un jardin de pr�s de 2.000 m�tres carr�s, ainsi que l'am�nagement d'une voie publique, objet de notre d�lib�ration.
Or, ce projet de d�lib�ration tel qu'il nous est pr�sent� et dans l'�tat actuel de son expos� des motifs, il s'est av�r� qu'il ne rencontrait ni l'approbation des associations de locataires, ni l'approbation du Conseil du 20e arrondissement.
Pourquoi ?
Parce qu'on veut faire passer, � travers cette cit�, une nouvelle rue ouverte � la circulation, d'un gabarit de 12 m�tres, avec des files de stationnement de part et d'autre, et ceci en totale m�connaissance de ce qu'est actuellement le fonctionnement interne de cette cit�.
C'est la raison pour laquelle notre Conseil d'arrondissement a adopt� un amendement que je serai peut-�tre amen� � vous soumettre � moins que la Ville ne fasse siennes les propositions que nous avons eu l'occasion de formuler � travers ce texte, amendement qui vise tout simplement, dans le cadre du maintien du gabarit d'origine � 12 m�tres, � faire en sorte que l'on puisse r�aliser une voie centrale de 4 m�tres avec la neutralisation des bandes lat�rales de stationnement et mise en voie pi�tonne et usage restreint aux seuls v�hicules de police, de secours et de service.
Il s'agit-l�, je pense, d'un amendement raisonnable dans la mesure o� il s'inscrit dans une logique de r�appropriation par les habitants de cette cit� et de cette rue. Il faudra apprendre � vivre, � se d�placer avec ce nouvel axe de circulation qui n'existe pas actuellement. Cela demande du temps. C'est en ce sens que nous souhaitons proc�der par �tape dans un souci p�dagogique qui permettrait de garantir � la fois la s�curit� des habitants et celle des pi�tons qui se rendraient dans cet espace public important pour le quartier.
Tel est l'objet des propositions de modification, Monsieur le Maire, que nous avons approuv�es au Conseil du 20e arrondissement et que nous vous soumettons.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).

M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- Merci.
La parole est � M. Bernard PLASAIT.

M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission.- Monsieur le Maire, M. BRET ne remet pas en cause le principe d'am�nagement de la voie nouvelle. Ses r�serves portent sur le mode d'exploitation de cette voie, exclusivement sur le mode d'exploitation.
Il souhaite notamment qu'elle soit interdite au stationnement, ce qui fait que sur le fond, je ne peux que redire � M. BRET ce que j'ai eu l'occasion de lui exprimer en 3e Commission.
D'abord que les dispositions prises visent � conserver � la fois son caract�re exclusivement local, tout en assurant l'ouverture strictement n�cessaire � la s�curit�. Elles sont r�clam�es de longue date par l'ensemble des �lus de l'arrondissement.
Deuxi�mement, je suis d'accord sur le principe d'une interdiction du stationnement dans cette voie.
Cette mesure ne peut �tre prise qu'en accord avec M. le Pr�fet de police de qui elle rel�ve et cela sera �tudi�e en temps utile.
Troisi�me point : le projet de r�alisation de la voie ne se trouve pas modifi� et la d�lib�ration que je vous ai propos�e n'est en rien contraignante sur ce point.
Je voudrais d'ailleurs vous indiquer que dans le premier projet de d�lib�ration, qui est pass� en commission, l'article 2 disait : "sont approuv�es les modalit�s de r�alisation des travaux d'am�nagement de la voirie", etc. alors que l'article 2 qui vous est propos� aujourd'hui indique simplement "sont approuv�s le r�glement int�rieur de la consultation et le cahier des clauses administratives particuli�res, dont le texte est joint", ce qui fait que nous avons en effet � nous prononcer sur le principe et la r�alisation de la voie, mais pas du tout sur les am�nagements ult�rieurs qui pourront �tre faits en fonction de l'exp�rience.
Je vous indique en terminant que cet accord de principe que je vous donne sera bien entendu consign� au compte rendu du Conseil.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- Merci, Monsieur.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 458.
Monsieur BRET, pour une explication de vote ?

M. Bertrand BRET.- Evidemment puisque nous avons la chance d'avoir un dialogue �minemment positif et constructif avec M. PLASAIT sur le sujet... c'est normal... je voulais simplement remercier M. PLASAIT de ces pr�cisions utiles, dont nous prenons acte bien �videmment.
Il comprendra que par rapport � notre position de d�part, nous ne pouvons �tre totalement satisfaits dans la mesure o� nous demandons la mise en voie pi�tonne et la suppression des files de stationnement. Il nous dit que cela d�pend de la Pr�fecture de police. Ce que je lui accorde bien volontiers. Cela �tant, c'est fait en concertation �troite et apr�s consultation des services de la Ville. Donc faute d'avoir un engagement plus pr�cis de votre part sur la position de la Ville en la mati�re, et sachant qu'en tout �tat de cause l'expos� des motifs du projet d'origine pr�cisait bien qu'il y avait mise en sens unique, qu'il y avait capacit� d'exploitation dans un sens et pas dans un autre, autant de choses qui manifestement avaient d'ores et d�j� �t� n�goci�es, nous prenons note des avanc�es r�alis�es par M. PLASAIT. Mais elles ne nous donnent pas satisfaction, en cons�quence de quoi nous resterons vigilants.
Et nous souhaiterions, Monsieur le Maire, que l'avis du Maire d'arrondissement puisse �tre pris lorsque la d�cision d�finitive d'exploitation de cette voie de circulation sera mise � l'ordre du jour. En cons�quence de quoi nous nous abstiendrons sur le projet rectifi� qui nous est pr�sent� par M. PLASAIT.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident.- Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 458.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupe communiste, Mmes SILHOUETTE, SCHERER, BILLARD et M. BLET ayant vot� contre, les groupes socialiste et apparent�s et du Mouvement des citoyens s'�tant abstenus. (1996, D. 458).

Avril 1996
Débat
Conseil municipal
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