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11- 1998, DAEE 11 G - Programme départemental d'aide à l'emploi pour 1998. (Suite de la discussion).



Nous passons au projet de d�lib�ration DAEE 11 G relatif au programme d�partemental d'aide � l'emploi pour 1998. Nous avons deux inscrits, Mme CAPELLE et Mme SILHOUETTE.
Je donne d'abord la parole � Mme CAPELLE.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je la lui donne et � elle seule. J'esp�re qu'on l'�coutera comme je souhaiterai �tre �cout� quand je parle.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
A la lecture du projet de d�lib�ration qui nous est soumis, nous sommes tent�s de r�it�rer les observations formul�es il y a un an lors de la pr�sentation du programme d�partemental d'aide � l'emploi pour l'ann�e 1997.
Le nombre de places offertes, si l'on exclut celles qui sont r�serv�es � des allocataires du R.M.I. dans le cadre du programme compl�mentaire , est en baisse. Quelle en est la raison ?
La Capitale comptait encore plus de 128.000 demandeurs d'emploi au d�but de l'ann�e, soit un taux de ch�mage toujours l�g�rement sup�rieur � la moyenne nationale, 12,3 % de la population active contre 12,2 % ce qui demeure anormal compte tenu du bassin d'emplois dont nous disposons.
M�me observation encore sur la r�partition des formations par secteurs effectu�es en fonction des �volutions constat�es des offres d'emploi, donc selon une m�thode qui, d'apr�s la pr�sentation qui en est faite, suscite quelques interrogations. Ces �volutions sont-elles durables � moyen terme ? Les emplois offerts ne seront-ils pas le plus souvent pr�caires ?
Enfin, y a-t-il eu concertation avec d'autres institutions qui interviennent dans la formation des demandeurs d'emploi ?
En revanche, je constate avec satisfaction que notre demande relative � la prise en compte de la dur�e du ch�mage dans la s�lection des b�n�ficiaires a �t� partiellement entendue, partiellement car nous avons demand� l'octroi d'une priorit� aux ch�meurs de longue dur�e et il n'est question, ici, que d'incitation.
L'analyse de l'�volution du ch�mage sur un an montre que les plus de 45 ans sont d�sormais avec les jeunes, pour lesquels, comme nous vous l'avons dit, l'Etat agit d'ores et d�j�, les principales victimes. Leur nombre a augment� de 6 %, ce qui traduit, � n'en pas douter, une situation extr�mement pr�occupante.
Le ch�mage des plus de 45-50 ans est maintenant le probl�me auquel nous devons nous attaquer et nous aurions pu le faire en cette occasion.
Voici donc un programme sans grande surprise et nous devrons encore attendre du D�partement cet �lan qui lui manque pour s'attaquer v�ritablement au ch�mage, qui touche trop de Parisiennes et de Parisiens.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement des citoyens et socialiste).

M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je vous remercie.
La parole est � Mme SILHOUETTE.
Melle C�cile SILHOUETTE. - Merci.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Monsieur HUBIN, vous n'avez pas la parole.
Mme Liliane CAPELLE. - Absolument !
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Madame CAPELLE, je vous en prie, pas de provocation.
La parole est � Mme SILHOUETTE et � elle seule.
Melle C�cile SILHOUETTE. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
En 1997, vous �criviez : " Le nombre de cadres demandeurs d'emploi repr�sente actuellement environ 30.000 personnes � Paris. Dans ce contexte, les formations propos�es s'adressent prioritairement � des demandeurs d'emploi de haut niveau ".
Cette ann�e, le nombre de cadres au ch�mage a probablement encore augment� mais ils ne sont pas les seuls touch�s par le ch�mage. Or, cette ann�e encore, et sans l'indiquer clairement, vous avez fait le choix de proposer prioritairement des stages de formation professionnelle � des ch�meurs ayant d�j� un bon niveau de formation.
En effet, sur les 145 stages propos�s, 65 s'adressent � des personnes de niveau sup�rieur au niveau IV. 33 stages seulement s'adressent � des personnes ayant des niveaux de qualification ou de formation moindres.
Pourtant, le 28 avril 1997, nous avons d�battu des politiques de d�veloppement de l'activit� �conomique et de l'emploi qui contenaient en annexe les niveaux de formation de 6 000 jeunes, de 16 � 26 ans, dans un suivi dit " synth�se des cinq structures ", tous arrondissements confondus.
Ces chiffres indiquaient que 3 % d'entre eux seulement avaient un niveau de formation sup�rieur au niveau IV. Tous les autres, soit 97 %, avaient un niveau de formation inf�rieur.
M�me si je ne pense pas qu'il soit possible de rapporter ces chiffres � l'ensemble des Parisiens ou des sans-emploi parisiens, je suis tout de m�me surprise que les stages propos�s pour notre programme ne s'adressent pas davantage � des personnes dont la formation initiale est insuffisante ou peu qualifiante.
Je constate d'ailleurs que l'exigence de formation pour ces personnes appara�t moins nettement que pour des cadres ou des personnes de niveau d'�tudes sup�rieur. Aux uns les stages " d'employ�s de libre service " ou de " vente de produits frais ", aux autres " les outils de communication " et autres ateliers informatiques.
Je suis convaincue qu'il faudrait �galement proposer ce type de formation en int�grant, gr�ce � l'outil informatique, un r�investissement dans des apprentissages �crits ou oraux � des personnes qui ont non seulement d�sappris la confiance qu'ils ont dans leur potentiel, mais qui ont souvent aussi d�sappris d'apprendre.
Notre D�partement doit porter son attention et son exigence non seulement sur ceux qui ont d�j� beaucoup re�u en terme de formation mais aussi sur tous les autres, ceux qui ont un plus grand handicap au d�part dans leur formation initiale.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des �lus �cologistes et des groupes socialiste, du Mouvement des citoyens et communiste).

M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je vous remercie.
La parole est � M. DESTREM pour r�pondre aux intervenants.
M. Alain DESTREM, au lieu et place de Mme Nicole CATALA, au nom de la 7e Commission. - Monsieur le pr�sident, comme pour les emplois-jeunes, ce sujet est d�licat : il concerne les demandeurs d'emploi depuis plus d'un an. Ceci est l'objet m�me du Programme d�partemental d'aide � l'emploi.
C'est un sujet d�licat, sur lequel nous devons, les uns et les autres, faire preuve de beaucoup de sagesse parce qu'il est bien difficile d'y r�pondre.
Quelque soit notre niveau de comp�tence, celui de la Collectivit� ou celui des �lus, nous avons tous des solutions � proposer, mais lorsque l'on essaie de r�pondre globalement aux attentes des demandeurs d'emploi, il faut, je crois, faire preuve d'�coute, prendre note des conseils et des orientations de chacun, mais aussi faire preuve d'humilit� dans nos propositions.
Le dispositif actuel est un dispositif de formation professionnelle. Les interventions de Mme CAPELLE ou de Mme SILHOUETTE vont largement dans ce sens, et je m'en f�licite. Ce dispositif d�partemental est compl�mentaire. C'est important parce que notre marge de manoeuvre n'est pas si grande que cela, qu'il s'agisse du dispositif de l'Etat ou de celui de la R�gion.
Le taux d'insertion c'est-�-dire, concr�tement, l'emploi d�finitif des stagiaires du D�partement, est de plus de 60 %. Il para�t, dans une certaine mesure, un taux positif quoiqu'encore insuffisant.
Je consid�re, � titre personnel, que ce plan, m�me s'il nous para�tra humainement toujours insuffisant (et nous devons constamment le faire �voluer pour r�pondre aux besoins des demandeurs d'emploi) est somme toute efficace, puisqu'il tient compte des �carts entre offre et demande d'emploi � Paris.
Le nombre de stages du programme initial 1998 est de 2.091 places, en augmentation de 258 places. Il est vrai (et vous l'avez remarqu�) que ce P.D.I. comprend un total de 2.349 places, � comparer au nombre du plan initial de 1997 : 2.242 places, soit une centaine de stagiaires en plus.
Il est �vident, comme l'a dit Mme CAPELLE, que nous devrons porter dans l'avenir une attention plus particuli�re aux ch�meurs de longue dur�e, au-del� d'un an, pour essayer de favoriser leur insertion, car nous savons, les uns et les autres, que plus la dur�e de situation de demandeur d'emploi est longue, plus difficile est encore la r�insertion de la personne, quelle que soit sa volont�, quel que soit son courage et quel que soit l'encadrement qu'elle peut avoir, en provenance de la Collectivit�, de la R�gion, de l'Etat.
En ce qui concerne la formation initiale, dont il a �t� dit qu'elle pourrait �tre insuffisante, il est difficile de r�pondre car nous ne venons qu'en troisi�me position, Madame SILHOUETTE, derri�re l'Etat et derri�re la R�gion. Il est donc tr�s difficile de nous pr�occuper des autres niveaux de formation.
Ceci dit, nous essaierons de voir comment pouvoir y r�pondre. Mais vous savez que nous avons mis l'accent sur les dipl�mes les plus int�ressants pour obtenir ensuite un emploi, un vrai m�tier.
Voil�, Monsieur le Pr�sident, ce que je souhaitais exposer sur le programme d�partemental d'aide � l'emploi 1997.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je vous remercie.
Je vais donc mettre aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAEE 11 G.
Qui est pour ?
Epreuve contraire ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, le groupes des Ind�pendants ayant vot� contre. (1998, DAEE 11 G).

Mars 1998
Débat
Conseil général
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