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9 - 2002, ASES 33 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer une convention avec l'Etablissement public spécialisé "Maison Blanche" pour la gestion du lieu d'écoute et d'accueil pour préadolescents, 147, rue de Clignancourt (18e)


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Maintenant nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration ASES 33 G relatif � la signature d'une convention avec l'Etablissement public sp�cialis� "Maison Blanche" pour la gestion du lieu d'�coute et d'accueil pour pr�adolescents situ� 147, rue de Clignancourt, dans le 18e arrondissement.
Le pr�sident VUILLERMOZ s'est inscrit sur ce dossier. Je lui donne la parole.
M. Jean VUILLERMOZ. - Merci, Monsieur le Pr�sident. C'est aussi le Pr�sident du Conseil d'administration de l'h�pital "Maison Blanche" qui va s'exprimer sur cette d�lib�ration car l'h�pital "Maison Blanche" est �videmment le principal financeur de cette action.
Quelques mots sur le lieu d'accueil et d'�coute qui est accueillant, chaleureux et s�curisant pour permettre la parole. C'est � partir d'�changes verbaux dans l'anonymat que le jeune va s'autoriser lui-m�me � entrer en relation avec d'autres. Il peut se confier, parler de ce qui le pr�occupe, �tre entendu par un adulte et par d'autres jeunes de son �ge, et �tre � sa propre place dans le groupe.
L'espace information-documentation est � la disposition des jeunes et des enfants. C'est un lieu relais, interm�diaire, entre l'�ducatif, le social et la famille. Mais c'est aussi pour les parents un lieu de ressources, d'accueil et d'�coute. Ce lieu accueille un public jeune de 10 � 15 ans, ouvert toute la semaine dans un espace organis� o� chaque salle � ses fonctions propres.
Les pr�adolescents et les adolescents pourront participer � des discussions, � des �changes, aux d�bats � th�mes anim�s par l'un des membres de l'�quipe ou un intervenant ext�rieur, s'informer et m�me luxe supr�me : ne rien faire !
Les jeunes peuvent b�n�ficier d'entretiens individualis�s. Les adultes pr�sents, dont un psychiatre, ont une fonction d'�coute, d'accueil, d'orientation, d'organisation. Bien introduits dans le quartier aupr�s des diff�rents partenaires, ils sont � m�me de proposer aux jeunes des r�ponses qui peuvent aller d'un �change plus individuel � un rendez-vous avec un m�decin, un psychologue. Une fois par semaine, les parents sont accueillis. Il leur sera propos� une d�marche participative fond�e sur la constitution de groupes de parents, sur l'�change et la confrontation d'exp�riences permettant d'aborder des th�matiques li�es � l'exercice de la fonction parentale ainsi que de les aider � g�rer les r�actions des enfants �g�s de 10 � 15 ans.
Les praticiens du r�seau, qui portent ce projet, insistent particuli�rement sur l'importance de ce soutien, que ce soit son versant social ou son versant sanitaire.
L'apport d'une telle structure au soutien � la parentalit� se fait ainsi de mani�re directe dans le cadre des entretiens organis�s en soir�e, mais aussi de mani�re indirecte par une orientation vers des prises en charge assur�es par d'autres acteurs organis�s en r�seau.
C'est pourquoi le vote de cette subvention et de cette convention est particuli�rement important et attendu pour l'ensemble de la partie nord-est de Paris.
Ce lieu d'�coute et d'accueil compl�tera le dispositif de traitement de la sant� mentale et il me para�t important que ce dispositif b�n�ficie d'une attention particuli�re de la part de notre collectivit�.
Je souhaite, Monsieur le Maire, attirer aussi l'attention ici sur le financement de la sant� mentale � Paris pour signaler que, depuis quatre ans, les 4 h�pitaux qui traitent de ce domaine tr�s important � Paris perdent environ 1 % de pouvoir d'achat par an, soit une perte de 80 � 90 �quivalents-emplois tous les ans. Et cette donn�e, il faut la rapprocher, pour l'ajouter, du co�t des investissements qui sont particuli�rement on�reux � Paris. Donc, ce sont beaucoup de structures comme celle dont nous parlons aujourd'hui ou d'autres alternatives � l'hospitalisation, de pr�vention, ainsi que beaucoup de projets, qui fonctionnent mal, avec des files d'attente importantes. Je citerai, par exemple, dans le secteur nord-est, le manque de 33 places d'hospitalisation dans une structure de jour qui s'appelle "La Pomme", d�di�e aux enfants et aux adolescents. Je citerai aussi l'exemple d'une file d'attente de trois mois pour une consultation en C.M.P. dans le 19e arrondissement. Cette r�alit�, reprise dans un tract distribu� ce matin et qui reprend la lettre envoy�e � M. le Maire de Paris par les personnels de l'h�pital "Maison Blanche" - expos�e dans un Livre blanc r�dig� par les psychiatres parisiens - a r�cemment amen� les �lus de Paris au Conseil d'administration et le Pr�sident de ce Conseil d'administration que je suis, � voter contre le budget de l'h�pital "Maison Blanche".
Je veux signaler que si cette politique d'abaissement des moyens pour la psychiatrie parisienne n'est pas rapidement remise en cause, cela aura de graves r�percussions sur les malades de Paris.
Merci.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
C'est Mme STIEVENARD qui va vous r�pondre.
Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Chers coll�gues, j'ai compris que M. VUILLERMOZ �tait bien �videmment tr�s favorable � la d�lib�ration pr�sent�e aujourd'hui qui pr�voit la cr�ation d'un point "Ecoute Jeunes" dans le 18e arrondissement. C'est en effet une structure fort utile, un projet qui a �t� beaucoup travaill� en amont, initi� par un certain nombre d'associations, d'�quipes, tr�s soutenu par la mairie du 18e arrondissement. Le D�partement lui apporte une contribution financi�re � hauteur de 45.735 euros.
En effet, nous souhaitons que cette structure ouvre le plus rapidement possible.
Ensuite, M. VUILLERMOZ a saisi l'occasion de cette d�lib�ration pour �voquer les probl�mes de financement de la psychiatrie et les probl�mes de sant� mentale tels qu'ils existent aujourd'hui � Paris et en p�riph�rie.
Je partage un certain nombre des pr�occupations qu'il a exprim�es. Je sais que notre coll�gue adjoint � la sant�, M. LHOSTIS, r�unit des groupes de travail sur ces questions importantes qui ont des retentissements dans nos quartiers et dans nos services sanitaires et sociaux.
Il a relev� des insuffisances de financement qui peuvent exister pour un certain nombre de structures. Je pense en effet que les pouvoirs publics doivent investir davantage dans ce secteur, sachant qu'un grand nombre de gens ont un besoin absolu de structures qui peuvent �tre, comme vous l'avez indiqu�, des alternatives � l'hospitalisation sous diff�rentes formes.
M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 33 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2002, ASES 33 G).

Mars 2002
Débat
Conseil général
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