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2008, DVD 109 - Signature d'une convention avec l'association "Mieux se déplacer à bicyclette" (14e) pour l'attribution d'une subvention au titre de l'année 2008. Montant : 41.000 euros.


M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous passons, mes chers coll�gues, � l'examen du projet de d�lib�ration DVD 109 qui concerne la signature d?une convention avec l?association "Mieux se d�placer � bicyclette" dont le si�ge se situe dans le 14e arrondissement pour l'attribution d'une subvention au titre de l'ann�e 2008. - Montant : 41.000 euros.

La parole est � Mme DOUVIN pour le groupe U.M.P.P.A.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous connaissons bien le M.D.B., nous avons d?ailleurs approuv� et appr�ci� le changement de nom de "Mouvement de d�fense de la bicyclette" en "Mieux se d�placer en bicyclette", ce qui correspond mieux � la situation actuelle.

Pour mieux se d�placer � bicyclette, le premier objectif, celui que nous partageons tous, c'est effectivement la s�curit� et c'est un vrai service qui doit �tre rendu aux cyclistes parisiens.

Cette ann�e, "Mieux se d�placer � bicyclette" demande une subvention de 41.000 euros pr�sent�e notamment pour l?organisation de ce qui s'appelle "la Convergence", randonn�e � v�lo � l'�chelle de l?agglom�ration.

C'est une initiative extr�mement sympathique, il me semble n�anmoins que nous avons un imp�ratif v�ritablement prioritaire, celui dont nous venons de parler : c'est la s�curit�.

En effet, en 2007, il y a eu six morts et 694 accidents. En 2008, nous en sommes d�j� � cinq accidents mortels, le dernier en date �tant le fait d?un cycliste doublant par la droite un camion qui ne l'a pas vu du fait d'un angle mort.

On ne peut pas continuer ainsi. Tout le monde sera d'accord dans cette Assembl�e. Ce n'est pas acceptable.

Pour �tre efficace, il faut traiter simultan�ment tous les aspects du probl�me.

Si c'est pour lutter contre les angles morts, il me semble qu'il faut revoir, en liaison avec les constructeurs, les �quipements compl�mentaires des gros v�hicules, notamment r�troviseurs et radars.

Pour traiter les comportements dangereux des cyclistes, je sais que la Pr�fecture de police a � coeur de ne pas verbaliser une cat�gorie d?utilisateurs plus qu'une autre, mais il faut bien que nous constations que nous sommes tous ici, sans faire de proc�s d'intention, t�moins de comportements dangereux de la part de cyclistes, souvent occasionnels, et qui ne sont pas conscients des dangers qu'eux-m�mes courent.

J'ai bien entendu Mme LEPETIT sur la campagne de sensibilisation qu'elle nous annonce, j'en suis tout � fait heureuse.

Elle doit bien entendu, pour �tre efficace, s'accompagner d'une verbalisation lorsque c?est n�cessaire.

Si j'en parle � l'occasion de ce projet de d�lib�ration, c'est parce qu?il me semble qu'une association telle que M.D.B. peut r�ellement participer � l?�laboration et � la diffusion d'une telle campagne.

Enfin, en mati�re de partage de la voirie, je m'adresse une nouvelle fois � vous, Monsieur le Maire, pour dire qu'il y a tout de m�me v�ritablement des dangers � la circulation parall�le et simultan�e de modes de transport qui n'ont pas de rapport en termes de taille et de vitesse les uns avec les autres.

Puisque la Ville est responsable des r�gles en mati�re de partage de voirie, il ne faut pas minimiser les dangers au profit de la mise en place d'une politique insuffisamment fond�e sur le pragmatisme et l'observation d'une r�alit� bien pr�gnante et dont nous voyons le co�t extr�mement �lev�.

Par rapport aux cyclistes, veut-on annoncer une fr�quentation maximale � tout prix ou veut-on donner la priorit� � des �quipements qui assurent v�ritablement une s�curit� maximale ?

Ce sont les choix � faire, ils ne peuvent attendre.

L'attribution de cette subvention au M.D.B. devrait �tre l?occasion de demander � cette association comme aux autres qui existent leur concours en mati�re de s�curit� et d'appel � un comportement civique.

Je vous remercie.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci, Laurence DOUVIN.

Monsieur GAREL, vous avez la parole.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Je r�agis aux propos que je viens d'entendre.

Lorsque j'entends des �lus de l'U.M.P. parler de v�los, les bras m'en tombent. On a l'impression que ce sont les v�los qui rendent la ville de Paris dangereuse et on a l'impression que les mouvements charg�s de promouvoir le v�lo ne pensent pas aux questions de s�curit� alors que c'est l'une de leurs priorit�s, bien �videmment.

Il y a eu une tr�s l�g�re augmentation du nombre de d�c�s en bicyclette mais comme il y a une tr�s forte augmentation du nombre de d�placements en v�lo, ceci semble logique.

Il faut encore r�duire le nombre d'accidents, il faut davantage prot�ger les cyclistes. Par ailleurs, on doit demander aux cyclistes de prendre garde lorsqu'ils doublent un camion par la droite mais on doit surtout demander aux camions de faire attention � ce qui se passe � leur droite et � leur gauche et demander aux camions et aux voitures de rouler beaucoup moins vite.

Dans une grande ville comme Paris, on doit respecter le plus faible quand on est le plus fort. C'est la base du Code de la rue, c'est ce que nous voulons d�velopper.

On doit consid�rer que les v�los ont toujours priorit� sur les voitures et jamais le contraire.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Mme LEPETIT pour r�pondre � Mme DOUVIN et � M. GAREL.

Mme Annick LEPETIT, adjointe, au nom de la 3e Commission. - En effet, nous parlons d'un projet de d�lib�ration qui concerne une subvention � l'association "Mieux se d�placer � bicyclette".

Je voudrais donner quelques �l�ments pour rassurer Mme DOUVIN.

Cette association fait de la formation, de l'apprentissage au v�lo. Elle organise �galement beaucoup de randonn�es encadr�es.

Elle participe activement � l'organisation de la F�te du v�lo qui est une f�te annuelle et qui, � chaque fois, est l'occasion de parler de s�curit� pour les cyclistes. Lors de la derni�re manifestation au mois de juin, nous avons eu une d�monstration sur la question des angles morts des poids lourds.

Cette association, � mon sens, dans le cadre de ses activit�s, exerce au contraire une tr�s grande sensibilit� pour les usagers, notamment les nouveaux usagers qui savent que se d�placer dans Paris n'est pas la m�me chose que rouler sur une petite route de campagne.

Enfin, Madame DOUVIN, sans entrer dans les chiffres de l'accidentologie � Paris, c'est vrai qu'il y a sans doute trop d'accidents encore et notamment d'accidents graves.

Je tiens quand m�me � vous faire remarquer, puisque votre propos portait uniquement sur les cyclistes, que, malheureusement, en 2008, les personnes touch�es gravement ou victimes d'accidents mortels sont les pi�tons, en premi�re ligne, puis les deux-roues � moteur.

Je ne veux pas hi�rarchiser mais je veux essayer petit � petit de faire passer le message suivant : il n'y a pas que les cyclistes qui sont accident�s � Paris. Cela touche tous les Parisiens, qu'ils soient cyclistes, pi�tons ou qu'ils utilisent des deux-roues � moteur.

Les accidents sont moindres en voiture aujourd'hui parce que la vitesse s'est r�duite, mais en tout cas nous souhaitons, pour notre part, �tre sur la pr�vention et notamment appeler nos concitoyens � mieux se respecter et � mieux partager l'espace public.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 109.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, DVD 109).

Novembre 2008
Débat
Conseil municipal
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