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2008, DJS 432 - Signature d'un bail emphytéotique administratif pour la rénovation et l'exploitation du site de la piscine Molitor (16e). Vœu déposé par M. Claude GOASGUEN et les élus du groupe U.M.P.P.A. relatif à l'autorisation à M. le Maire de Paris de signer un bail emphytéotique administratif pour la rénovation et l'exploitation du site de la piscine Molitor.


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons directement, et nous en terminerons l� pour ce soir, � l'examen du projet de d�lib�ration DJS 432 sur la piscine Molitor. Projet de d�lib�ration sur lequel le groupe U.M.P.P.A. a d�pos� le v?u n� 50.

Je donne la parole � M. Yves CONTASSOT en premier lieu pour cinq minutes.

M. Yves CONTASSOT. - Concernant la piscine Molitor, nous nous trouvons devant un cas qui n'est pas tout � fait nouveau, qui consiste � confier � une soci�t� priv�e l'am�nagement d'un lieu qui aurait d�, selon nous, faire l'objet d'un travail de la Municipalit� en tant que tel.

Depuis des ann�es, les �lus "Verts" se sont succ�d�s pour demander la pr�servation du patrimoine unique de cette piscine, et aujourd'hui nous aurions d� �videmment nous satisfaire du projet. H�las, nous ne pouvons pas le faire.

D'abord parce qu'il y a plus que des interrogations sur la pr�servation d'�galit� patrimoniale de la piscine. Il s'agit ni plus ni moins de d�naturer le lieu pour en faire un �quipement de prestige, un �quipement de luxe, h�tel 4 �toiles, spas, fitness, etc. � des tarifs qui pour l'essentiel �videmment s'adressent aux happy few de l'Ouest parisien, mais certainement pas � l'ensemble de la population.

Pire encore, quand on regarde quel est l'op�rateur qui va intervenir, au-del� de celui qui r�alisera l'�quipement en tant que tel, c'est un op�rateur connu qui est bien introduit dans les milieux parisiens, de plus en plus, en lien avec LVMH d'ailleurs qu'on retrouve par ailleurs, qui a des projets importants dont on nous dit qu'ils seront bient�t rendus publics.

Op�rateur bien connu qui ne se cache pas - c'est sur tous les sites - de vouloir d�gager une rentabilit� de 20 %, ce sont les r�gles de leur groupe -, sur toute leurs op�rations immobili�res et qui aujourd'hui investit massivement sur un certain nombre de secteurs, et il ne s'en cache pas non plus, pour faire des op�rations sp�culatives de vente des b�timents.

Si c'est cela que l'on nous propose, si c'est cela le projet de la Ville, effectivement on ne peut pas accepter un tel objectif. Il nous semble qu'il y avait d'autres priorit�s. Certes, il y a des difficult�s financi�res, nous pouvons les concevoir et les entendre, mais de l� � tomber dans ce projet qui n'a plus rien � voir avec une politique publique, qui n'a plus rien � voir avec une politique au service des Parisiennes et des Parisiens, �videmment nous ne pouvons que refuser tr�s fermement ce projet.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne maintenant la parole � Mme Val�rie SACHS pour le groupe Centre et Ind�pendants, pour cinq minutes.

Mme Val�rie SACHS. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues.

Habitante et �lue du 16e arrondissement, je me f�licite que le dossier Molitor trouve enfin son d�nouement. Nous l'attendions depuis la fin des ann�es 80.

Cette magnifique piscine art d�co, inscrite depuis 1990 � l'inventaire suppl�mentaire des monuments historiques, ne pouvait rena�tre que dans un strict respect architectural. La commission sp�ciale "Molitor", cr��e par notre Conseil en juillet 2008, et o� si�geaient de nombreux �lus du 16e arrondissement, dont son maire et ses deux d�put�s, a influenc� positivement la d�cision d�finitive.

Si l'on accepte le principe que seule la conclusion d'un bail emphyt�otique administratif pouvait rendre possible la r�novation, puis l'exploitation du site, il s'agit pour nous, �lus de Paris, de valider aujourd'hui un dossier architecturalement abouti, solide sur le plan financier et garant de la destination principale du lieu, la pratique de l'activit� aquatique et sportive.

La d�marche du groupe Centre et Ind�pendants a �t� d'aborder ce dossier, non sous l'angle politique mais exclusivement technique, et de revendiquer une part de paternit� dans la renaissance de ce magnifique �difice.

Je souhaite revenir sur les aspects techniques du dossier pour expliquer ce qui a motiv� notre choix de soutenir le projet d�fendu par Colony Capital, Accor et Bouygues. L'approche architecturale propos�e respecte l'esprit du lieu et s'inscrit dans le XXIe si�cle avec "une gr�ve contemporaine" innovante pour la couverture du bassin d'�t�, et par son exigence de d�veloppement durable, notamment par le traitement � l'ozone de l'eau des bassins.

La cr�ation d'un "boutique-h�tel", qui deviendra la vitrine internationale du groupe "Accor" sous l'enseigne "M. Gallery", ne peut que convenir � notre volont� de renforcer l'attractivit� �conomique de Paris. L'offre d'activit�s haut de gamme propos�e s'inscrit dans le respect de l'obligation de service public de sport de proximit�, en d�diant le bassin d'hiver, restaur� � l'identique, aux scolaires, aux associations et au public avec un tarif accessible : 2,50 euros l'entr�e pour les enfants, 4,50 euros pour les adultes.

La redevance totale pour la Mairie de Paris s'�l�verait � 34,6 millions d'euros pour une dur�e de concession de cinquante ans, � compter du d�but d'exploitation. Le montage financier du projet retenu avec un seul op�rateur semble � la hauteur des enjeux d'un B.E.A. qui dispense le contribuable parisien du financement des r�novations, tout en garantissant que le site reviendra � la Ville en fin d'exploitation.

Enfin, les candidats choisis disposent de r�f�rences n�cessaires pour mener � bien un projet on�reux et architecturalement exigeant.

Notre arrondissement n?a pas besoin de d�cliner une nouvelle version du "sport paillettes". Nous souhaitons tous pour Molitor un projet structur� de qualit� qui saura respecter l'�quilibre entre les exigences d?int�r�t g�n�ral � vocation sportive de proximit�, et une gestion � long terme de "bon p�re de famille", offrant les meilleures garanties financi�res sans montage trop complexe.

La crise �conomique actuelle doit nous faire redoubler de prudence. La pr�sence d'un seul op�rateur, le recours � des professionnels de r�putation internationale, l'ambition de faire de Molitor une vitrine pour l'attractivit� de Paris, le montant de la redevance propos�e sont les arguments forts qui ont emport� notre d�cision.

Monsieur le Maire, nous vous autorisons bien volontiers � signer un bail emphyt�otique administratif avec la soci�t� "ColSPA SAS" et suivrons avec attention chacune des phases de cette renaissance.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

La parole est � Mme Val�rie HOFFENBERG, pour cinq minutes maximum.

Mme Val�rie HOFFENBERG. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, j'ai pris la d�cision de voter le projet de d�lib�ration concernant le projet de la piscine Molitor, mais je suis en d�saccord avec ma coll�gue du 16e, Val�rie SACHS.

En effet, je consid�re que le projet qui a �t� retenu ne r�pond pas aux besoins des Parisiens, car ce projet est un projet qui propose un bassin d�couvert au tarif r�dhibitoire de 20 euros les deux heures ! Je r�p�te : 20 euros les deux heures ! Je m'�tonne qu'une mairie socialiste et qu'un �lu communiste puissent soutenir un tel projet.

D'autre part, l'objectif de la piscine Molitor est de permettre au plus grand nombre de Parisiens de profiter de cette piscine. Pourtant, le deuxi�me bassin qui, celui-ci, est couvert, va devoir �tre utilis� pendant huit heures par les scolaires de Paris et de Boulogne. Vous en conviendrez, cela laisse tr�s peu de temps aux autres Parisiens et riverains qui veulent utiliser cette piscine.

Mais je souhaite, mes chers coll�gues, intervenir ce soir surtout pour d�noncer les irr�gularit�s importantes et inqui�tantes que j'ai pu constater sur le traitement de ce dossier et regrette que les membres de la commission aient d� faire leur choix en fonction des informations erron�es qui ont �t� fournies par les services de la Mairie de Paris.

En effet, je souhaite aussi informer que ma coll�gue C�line BOULAY-ESPERONNIER et moi-m�me, �lues du 16e, n'avions re�u aucun des �l�ments d'information avant de nous rendre � la commission.

Cela ne nous a pas permis de v�rifier tous les �l�ments qui nous �taient donn�s. C'est donc avec stupeur que quelques jours apr�s la commission, apr�s m?�tre procur� les originaux des r�ponses des deux candidats, j'ai constat� que le dossier qui avait �t� remis aux membres de la commission comportait de nombreuses erreurs, toutes en faveur du m�me dossier, celui que vous pr�conisez ce soir.

Ce qui est grave, c'est que ces erreurs portent sur des informations qui ont �t� d�terminantes dans le choix du projet.

En effet, premi�rement, le groupement showcase Kenclub proposait de cr�er trois bassins : un bassin d�couvert de 50 m�tres, un bassin d?hiver de 33 m�tres disponible toute la journ�e pour les Parisiens et riverains et, enfin, un bassin exclusivement r�serv� aux scolaires, associations et petite enfance qui ont besoin, comme je l?ai dit tout � l?heure, d'un minimum entre Boulogne et Paris de huit heures par jour.

Mais, en r�ponse � cet argument, M. VUILLERMOZ m'a r�pondu qu'il pr�f�rait le projet de Colony Capital, car celui-ci proposait un bassin de 25 m�tres, contrairement au projet Kenclub G.T.M. showcase qui, lui, n'offrait qu'un bassin de 20 m�tres, ce qui �tait, selon M. VUILLERMOZ, insuffisant et justifiait en soi le choix du projet Colony Capital.

Pourtant, une fois encore, apr�s m?�tre procur� les originaux des dossiers, j'ai constat� avec �tonnement que cette information �tait fausse, car le projet Kenclub proposait, lui aussi, un bassin r�serv� aux scolaires de 25 m�tres et non de 20 m�tres.

Ce sont donc sur de faux �l�ments que nous nous sommes d�termin�s.

Je pr�cise, par ailleurs, que la lecture des r�ponses fournies par les candidats ne laisse aucune ambigu�t� possible sur la compr�hension de la longueur de cette piscine.

Deuxi�me �l�ment, Mme Hidalgo, ainsi que d'autres �lus, ont motiv� leur choix sur la faible capitalisation du projet Kenclub G.T.M. showcase. Et pourtant, l� encore, j?ai constat� une nouvelle erreur, puisque le dossier remis aux membres de la commission pr�cisait que le groupement G.T.M. Kenclub avait un apport en fonds propres de 10 %, alors qu'il �tait clairement pr�cis� dans leur dossier que cet apport �tait de 16 %.

Une fois encore, nous avons �t� tromp�s.

Troisi�me point, l'investissement initial du groupement G.T.M. Kenclub showcase �tait de 250 millions d'euros, alors que l'investissement de Colony Capital est de 180 millions d'euros, soit une diff�rence de 75 millions d'euros qui aurait �t� vers�e au cr�dit de la Ville de Paris et des Parisiens � l'issue du B.E.A.

A aucun moment, cette information n'a �t� communiqu�e.

Enfin, lorsque, tout comme Claude GOASGUEN, je me suis �tonn�e que le choix se porte sur un projet qui proposait des tarifs aussi exorbitants pour la piscine d�couverte - je le rappelle encore, 20 euros les deux heures -, on m?a r�pondu que les tarifs n'�taient pas un crit�re de choix.

Pourtant, les tarifs de la piscine couverte que Val�rie SACHS a �voqu�s tout � l?heure qui, ceux-l�, sont effectivement raisonnables, �taient clairement mentionn�s � la fois dans la pr�sentation PowerPoint et dans le dossier qui a �t� remis � tous les membres de la commission.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Madame HOFFENBERG, je vais vous inviter � conclure ; pardonnez-moi.

Mme Val�rie HOFFENBERG. - ? alors que ceux de la piscine d�couverte, dont les prix exorbitants devaient peut-�tre mettre mal � l?aise les auteurs du dossier, ont �t� soigneusement occult�s.

Je voudrais, pour conclure, dire aussi que je m'�tonne que la Mairie de Paris, qui s'est engag�e lors d'un pr�c�dent Conseil de Paris � mettre en place un "small business act" � la fran�aise, ait privil�gi�, pour ce dossier, un fonds sp�culatif immobilier am�ricain plut�t qu?un groupement soutenu par un groupe fran�ais, G.T.M., qui a fait le choix d�lib�r� de s'adosser � des P.M.E. parisiennes sp�cialis�es dans les domaines sportifs et culturels.

Alors, mes chers coll�gues, Monsieur le Maire, permettez-moi de m'�tonner de ces pratiques et, je souhaiterais comprendre, doit-on expliquer ces erreurs par de l'incomp�tence ou par d'autres motifs et, si c'est le cas, lesquels ?

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je vous invite � conclure, Madame ; vous avez largement d�pass� votre temps de parole.

Mme Val�rie HOFFENBERG. - Excusez-moi, j?ai juste une conclusion de deux lignes.

Concernant le dossier lui-m�me, si le projet de Colony Capital devait �tre choisi, je souhaite que la Ville exige une baisse des tarifs et sugg�re l'ouverture d'un troisi�me bassin destin� aux scolaires, ce qui permettrait ainsi aux Parisiens de pouvoir au moins utiliser la piscine couverte.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. GOASGUEN, qui en profitera pour pr�senter le v?u n� 50, que j'invite, comme l'ensemble des coll�gues inscrits, � respecter le temps maximum de cinq minutes.

Je suis d�sol� de vous le rappeler � cette heure tardive.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Apr�s ce qui a �t� dit, il faut essayer de r�sumer le probl�me de Molitor.

Tant mieux, pour une fois, apr�s 20 ans de probl�mes administratifs et politiques, Molitor va enfin appara�tre.

Je vous rappelle quand m�me que dans cette affaire, � la fois Jack LANG et Mme TASCA avaient class� la piscine Molitor uniquement pour emp�cher les projets de reconstruction qui �taient envisag�s par la majorit� du Conseil de Paris, le gouvernement �tant d�tenu par des partis de gauche.

On ne peut donc pas dire que Molitor ait toujours suscit� un grand enthousiasme dans les bancs de la majorit� actuelle.

Et d'ailleurs, nous avons eu beaucoup de mal � faire d�classer par Renaud DONNEDIEU de VABRES la piscine Molitor pour permettre, quelques ann�es plus tard, au Maire de Paris de tenir ses engagements qui �taient pris d�s 2001. On est en 2008, la piscine sortira, je l'esp�re, en 2010 ; neuf ans, c'est tout � fait convenable. Apr�s 20 ans de proc�dure, ma foi, il ne faut pas s'en plaindre.

C'est la raison pour laquelle, fondamentalement, nous ne voterons pas contre, mais tr�s franchement, on a perdu quand m�me au passage beaucoup de choses.

D?abord, on a fait cette piscine a minima. Je le dirai d?autant mieux que je n?en rends pas responsable la majorit� municipale, mais en grande partie la fermeture de l'Architecte des B�timents de France qui, de ce point de vue, a �t� tout � fait impitoyable, comme � l?accoutum�e.

Cela �tant, on aurait tout de m�me pu trouver quelques solutions qui auraient permis de faire de cette piscine autre chose qu'un esp�ce d'aquarium du Trocad�ro bis qui m'inqui�te beaucoup.

Il n'y a que deux bassins, comme l?a tr�s bien expliqu� Val�rie HOFFENBERG tout � l'heure, le deuxi�me �tant quasiment indisponible pour le particulier � juste titre, puisqu'il faut une piscine pour les associations et pour les �tudiants, tr�s bien.

Sur l'autre piscine, que va-t-il se passer ? Vous paierez pour deux heures 20 euros et la journ�e 60 euros. Objectivement, 60 euros par personne pour aller passer une journ�e � la piscine, lorsqu?on a une famille de deux ou trois enfants, m�me dans le 16e arrondissement qui n?est pas le plus d�muni, cela fait tout de m�me la bagatelle de 200 euros par jour minimum.

On va peut-�tre y aller une fois ou deux mais on finira par aller se faire bronzer ailleurs.

Je crains fort que la piscine Molitor, avec de tels tarifs, ne soit condamn�e comme l'aquarium du Trocad�ro � voir des cars de Japonais ou de Chinois en vacances avec appareils photos, venir passer une journ�e au sein de la piscine Molitor comme quelque chose qui les ferait penser aux ann�es trente de la France reconstitu�e et partir le soir.

Le r�sultat financier ne sera pas particuli�rement � la hauteur de nos esp�rances, ni non plus un r�sultat social qui aurait pu convenir � la piscine Molitor.

C'est la raison pour laquelle, tr�s franchement, je trouve que l'on a rat� une occasion. C'est mieux que rien, car je commence � avoir l'habitude : finalement mieux vaut prendre, quitte � faire �voluer que de ne pas prendre du tout, car on va encore s?en attraper pour dix ans ou vingt ans de classement ou de sur-classement.

Cela �tant, le choix qui a �t� fait n'est pas un bon choix. Je crois que l'on n'aurait pas du faire un B.E.A., un partenariat public priv� sur la piscine Molitor.

J'avais d?ailleurs sugg�r�, mais je ne reviens pas sur un d�bat pr�c�dent, qu?on fasse plut�t du partenariat dans la rue en face, sur Jean-Bouin et que la Ville de Paris consacre 40 millions d?euros, dont elle semble disposer, sur d'autres �quipements ou pour une piscine qui aurait pu �tre plus largement ouverte au public.

Le choix a �t� diff�rent. C'est un peu g�nant de savoir que Colony Capital, ce n'est pas moi qui le dis, je ne fais que r�p�ter de mani�re � ce que l'on ne me consid�re pas comme naus�abond, est un fonds sp�culatif am�ricain.

M. VUILLERMOZ appr�ciera. Il donne la possibilit� � un fonds sp�culatif am�ricain de g�rer une piscine.

Ce n'est pas g�nant. Ce n'est pas naus�abond, je vous le garantis.

Faisand� pardon.

Pour le faisand� d?ailleurs, je m'inqui�te que Mme Anne HIDALGO ne soit pas l�. Pourquoi n?est-elle pas l� ?

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Inqui�tez-vous vite car vous arrivez au terme de vos cinq minutes.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Selon moi, elle doit recompter les bulletins du Parti socialiste. Cela doit l'occuper effectivement.

Fermons la parenth�se. On va voter.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Laissez M. GOASGUEN conclure, s'il vous pla�t.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. J'�tais � la Commission.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je vous invite � conclure.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Je vous dis que les propos de Val�rie HOFFENBERG �taient exacts de A � Z.

Cela ne m?emp�chera pas de voter pour, parce qu?un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.

Cela �tant, je vous conseille, si vous voulez que la piscine Molitor ne soit pas, sur le plan financier, une �pouvantable catastrophe comme va l'�tre l'aquarium du Trocad�ro, de bien vouloir inciter le fonds sp�culatif am�ricain, cher � M. VUILLERMOZ, � diminuer ses prix.

20 euros pour deux heures et 60 euros pour la journ�e, ce n'est pas possible.

C?est la raison pour laquelle j'ai d�pos� ce v?u, invitant un fonds sp�culatif � gagner moins d'argent. M. Jean VUILLERMOZ, vous devriez �tre favorable � cette solution.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Jean-Yves MANO.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Dans cette ambiance presque consensuelle de fin de journ�e de Conseil de Paris, on peut tous se r�jouir effectivement de voir enfin la piscine Molitor apr�s 20 ans de fermeture rena�tre avec un projet ambitieux et qui d�passe, il est vrai, la notion de piscine municipale.

Il n'a jamais �t� question dans le projet �tudi� d'avoir un concept qui ressemble � une piscine municipale.

Oui, il y a un bassin destin� aux scolaires mais nous sommes dans une recherche d'un autre concept que l'on trouve plus fr�quemment dans les pays du Nord ou de l'Est, autour de la notion de l'eau avec Spa et tout ce qui est li� au confort aujourd'hui, concept d�velopp� fr�quemment donc dans ces pays et qui est une innovation � Paris. Il trouvera naturellement sa place dans le march� du bien-�tre.

Selon l'image qu'ont les personnes de la piscine Molitor et qui d�passe largement les fronti�res du 16e arrondissement, ce projet trouvera naturellement sa place dans les produits comparables, � un tarif certes qui peut para�tre relativement �lev� mais qui, en m�me temps, si on le compare aux abonnements de clubs sportifs environnants, se situe dans la fourchette mentionn�e.

F�licitons-nous de voir rena�tre la piscine Molitor apr�s trois ans � quatre ans de travail en lien avec le Minist�re de la Culture et l'architecte des B�timents de France, avec l?ensemble des �l�ments d?analyse des b�tons, sortons de ce dilemme et r�jouissons-nous de voir cette piscine rena�tre de ses cendres.

Nous serons ravis de la voir le plus rapidement possible.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

Pour r�pondre � l'ensemble des orateurs, la parole au supp�t du grand capital am�ricain, Jean VUILLERMOZ.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

La Municipalit� parisienne tient ses engagements de faire revivre la piscine Molitor laiss�e � l'abandon, il faut le dire, Monsieur GOASGUEN, pendant plus de deux d�cennies.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Ce n'est pas de notre faute.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, rapporteur. - Comment �a cela n?est pas de votre faute ?

Qu?elle soit class�e cela me parait normal et l�gitime, personne ne revient l�-dessus, je vais y revenir mais vous n?avez rien fait.

Cette volont� forte s?est manifest�e d�s la pr�c�dente mandature par le lancement d'une �tude approfondie, financ�e par la Ville et men�e par le cabinet Ernst & Young et notamment l?architecte Jean-Paul PHILIPPON, entre 2004 et 2006, pour d�terminer les conditions de r�habilitation de cette piscine.

Cette �tude a permis au Minist�re de la Culture de pr�ciser ses prescriptions architecturales et patrimoniales. Il est �vident que r�habiliter cette piscine de la fa�on dont on va le faire et dont on est oblig� de le faire co�te tr�s cher.

Il a donc �t� propos� de r�habiliter cette piscine par un bail emphyt�otique administratif, un B.E.A. Cela permet � la Municipalit� de conserver des financements pour construire d'autres piscines moins co�teuses dans d'autres arrondissements.

Cette r�flexion s'est toujours effectu�e dans un large esprit de concertation avec la ville de Boulogne, les �lus du 16e arrondissement, les associations de riverains et de sauvegarde de la piscine et le monde de la natation au travers d'un Comit� de concertation qui s'est r�uni � de nombreuses reprises, la derni�re r�union s?�tant tenue le neuf octobre dernier.

Par ailleurs, les �lus du 16e arrondissement �taient largement repr�sent�s au sein de la Commission sp�ciale, cr��e par la d�lib�ration du Conseil de Paris lors de la s�ance des 7 et 8 juillet 2008.

Le Maire du 16e arrondissement, Monsieur GOASGUEN, vous-m�me en �tiez le vice-pr�sident.

Deux choses par rapport � ce qu'ont dit Mme HOFFENBERG et M. GOASGUEN.

Premi�rement, vous devriez savoir que huit heures d'occupation d'une piscine par les scolaires est approximativement ce qui arrive partout dans toutes les piscines.

A partir de l�, il est �vident que les heures qui restent peuvent �tre allou�es soit � des associations soient � des simples Parisiens qui viennent nager dans les piscines.

Il n'est pas compl�tement anormal de penser que les scolaires vont rester huit heures dans la piscine.

Deuxi�me chose par rapport � ce que disait Mme Val�rie HOFFENBERG, je vous le dis franchement, attaquer les services de la Ville comme vous le faites, ce n'est vraiment pas bien.

Premi�rement, ils ne peuvent pas vous r�pondre. De plus, en tant que membre de la Commission, vous aviez le loisir d?intervenir pour questionner dans la Commission les deux concurrents qui sont venus vous pr�senter le projet.

Vous parlez en plus d'incomp�tence Madame, mais sachez et regardez vos coll�gues, allez les interviewer peut-�tre, parlez avec eux, ils vous diront que les services de la Ville sont certainement parmi les meilleurs de la fonction publique territoriale.

Les attaquer de cette fa�on, Madame, je vous le dis, n?est pas correct.

La proc�dure du bail emphyt�otique administratif ne permet pas � la Municipalit�, vous le savez, de d�cider des tarifs appliqu�s par le futur gestionnaire.

Les tarifs envisag�s ont donc �t� donn�s � titre purement indicatif par les candidats.

En ce qui concerne les tarifs, vous l'avez dit, le tarif indicatif du bassin d?hiver mentionn� dans le dossier Colony Capital SAS France est des 4,50 euros pour une entr�e adulte et de 2,50 euros pour une entr�e enfant. S?il est sup�rieur au tarif des piscines municipales, il est comparable au tarif de certaines piscines proches de Paris. Ainsi, l'acc�s d'un adulte au centre aquatique de Neuilly-sur-Seine est de 5,10 euros, � la piscine de Boulogne, de 4,20 euros et � Bordeaux de 4,20 euros �galement.

Les tarifs de la piscine d'�t� n'ont pas �t� occult�s, Madame. Ils �taient dans les documents que vous avez eus. C'est-�-dire que les 60 euros par jour, Madame,? �coutez-moi ! Les 60 euros par jour et les 20 euros pour deux heures �taient dans le document. Mais je vous ferai remarquer que les propositions de G.T.M., m�me si elles �taient moins �lev�es, correspondaient aussi � des tarifs chers.

Les familles parisiennes pourront donc raisonnablement avoir acc�s au bassin d?hiver de la piscine Molitor. C'est une piscine suppl�mentaire qui aura �t� construite � Paris dans le 16e arrondissement, � laquelle les gens pourront acc�der de fa�on convenable.

De m�me, la proc�dure du bail emphyt�otique administratif ne permet pas � la Ville d'imposer dans le contrat un nombre de cr�neaux horaires r�serv� aux associations et aux scolaires. Toutefois, le candidat s'est engag� � r�server � ces cat�gories d'utilisateurs des cr�neaux, et la Ville veillera � ce que les enfants des �coles et les associations locales puissent trouver dans cette piscine un lieu d'apprentissage et d'entra�nement.

Enfin, le contrat de bail emphyt�otique pr�voit les modalit�s de contr�le de la Ville de Paris, notamment au travers de la transmission d'un certain nombre de documents par l'interm�diaire du contr�le annuel comptable et du contr�le de l'�tat des biens. Cet �quipement n'�tant pas un �quipement inscrit � l'inventaire de la mairie du 16e arrondissement, le suivi de ce contrat ne peut �tre assur� par une commission compos�e d?�lus de cet arrondissement, c'est pour r�pondre � votre v?u, Monsieur GOASGUEN.

Cela dit, je m'engage, en fonction des documents que nous aurons, � ce que tout le monde soit associ� pour v�rifier comment les choses se passent.

Je vous demande donc, soit de retirer votre v?u, soit j'appellerai forc�ment � voter contre et je vous propose de d�lib�rer favorablement sur ce projet de d�lib�ration.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste, radical de gauche et apparent�s, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup pour cette mise au point tr�s argument�e.

Monsieur GOASGUEN, maintenez-vous votre v?u ?

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Bien s�r, je souhaite...

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je ne vous ai pas redonn� la parole, pardonnez-moi. Allez-y rapidement, s?il vous plait.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Je suis maire du 16e.

Je souhaite que l'on baisse les prix, et je souhaite que la Mairie fasse tout son possible pour que dans le bassin d'�t�, je ne parle pas du bassin d?hiver? je r�p�te pour �viter toute ambigu�t�, je me f�licite que les �l�ves et les associations aient la possibilit� d'avoir une piscine d'hiver suppl�mentaire.

Simplement, je dis que sur le bassin d'�t�, nous souhaitons v�ritablement que la Mairie de Paris pousse Colony Capital � diminuer ses tarifs horaires et ses tarifs de journ�e. C'est simplement le v?u que je d�pose. Si vous ne l'acceptez pas, franchement, je trouve que vous c�dez bien facilement � la comptabilit� de Colony Capital, je le regrette, et bien entendu, je maintiens mon voeu.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - J'ai deux demandes d'explication de vote de MM. CONTASSOT et POZZO di BORGO.

M. Yves CONTASSOT. - Nous avons commenc� notre journ�e par parler de la remunicipalisation de l'eau potable, et �videmment, la droite a vot� contre et c?est normal ; nous avons vot� pour, et c?est normal.

Ce soir, il s'agit de privatiser de l'eau, certes non potable : la droite votera pour et en coh�rence, nous voterons contre.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Yves POZZO di BORGO, pour une explication de vote.

M. Yves POZZO di BORGO. - Notre repr�sentante �tait au sein de la Commission, elle a donc vot� pour ce projet et nous la soutenons.

Je crois qu'un des �l�ments importants est que ce projet ne co�tera rien � la Ville. Alors, je soutiendrai �galement l'amendement de M. Claude GOASGUEN sur le prix du bassin d'�t�. Et je m'interroge d'ailleurs, je m'adresse � M. VUILLERMOZ, s'agit-il d'une piscine ou d'un spa ? Si c'est une piscine, 20 euros, c?est un peu cher, mais si c?est un spa avec hydrojet et autres, je comprends que ce soit 20 euros par heure.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Monsieur VUILLERMOZ, vous avez la parole, rapidement.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, rapporteur. - Je trouve tout de m�me qu?un certain nombre de conseillers, permettez-moi de le dire tr�s simplement, charrient un peu.

Quand il s'agit d'une mise en concurrence, Monsieur GOASGUEN, vous me demandez quelque chose que vous savez que je ne peux pas faire !

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Mais si !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, rapporteur. - Non ! Je ne peux pas le faire car on ne peut pas dans un B.E.A. mettre la notion de prix et de co�t pour des cr�neaux ou pour le prix d'entr�e. Vous savez que je ne peux pas le faire. Apr�s, on verra comment les choses se passeront mais � un moment donn�, vous savez que je ne peux pas le faire mais vous le demandez quand m�me. Donc, ce n'est pas tout � fait normal.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons aux op�rations de vote.

En premier lieu, je mets aux voix, � main lev�e, le voeu dont M. Jean VUILLERMOZ a d�montr� qu'il �tait ill�gal, mais qui est maintenu par son auteur assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le voeu est repouss�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 432.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, DJS 432).

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Chers coll�gues, la s�ance est suspendue pour ce soir et reprendra demain � 9 heures.

Novembre 2008
Débat
Conseil municipal
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