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2008, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif au plan d'hébergement d'urgence présenté par le Gouvernement. Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous terminons avec l'examen du v?u n� 22, d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, qui va nous �tre pr�sent� par Fr�d�rique PIGEON.

Olga TROSTIANSKY r�pondra et pr�sentera le v?u n� 22 bis.

Mme Fr�d�rique PIGEON . - Monsieur le Maire, merci.

Le 18e prend largement sa place dans l'accueil de populations en difficult� et notamment de personnes S.D.F. et de personnes �trang�res en situation irr�guli�re.

Pour autant, les derni�res pr�visions de l'Etat nous semblent particuli�rement in�quitables et contreproductives par rapport aux op�rations de renouvellement urbain, men�es en lien avec l'Agence nationale de Renouvellement urbain.

Je m'explique.

Nous avons actuellement, sur le territoire du 18e, en accueil, 330 personnes SDF et �trangers en situation irr�guli�re � la Porte de Clignancourt et � la Porte des Poissonniers, une centaine de SDF en centre de stabilisation � la Porte d'Aubervilliers, plus de 400 personnes en situation irr�guli�re, plac�es par la D.D.A.S.S. dans les h�tels priv�s du 18e arrondissement � la Porte Montmartre et dans le 18e en g�n�ral.

Pour finir, nous prenons notre part, en relation avec l'Etat, dans la mise en place de maisons relais et de r�sidences sociales, car nous estimons que cela va dans le bon sens.

Pour autant, les derniers projets de l'Etat nous semblent maintenant totalement contreproductifs et insupportables.

Il est pr�vu, � la demande ou du Pr�fet de r�gion ou du Pr�fet de Paris, une centaine de places pour l'accueil d'�trangers suppl�mentaires � "La Boulangerie", qu'on peut comparer par certains aspects � un "Sangatte". Il est pr�vu sur "Chapelle Evangile", qui est en projet de renouvellement urbain, un certain nombre de places de S.D.F. par M. BORLOO. Il est pr�vu 60 places aussi pour les S.D.F. � "Chapelle Cugnot". Tous, donc, dans des projets de renouvellement urbain.

Daniel VAILLANT, le 18e, le Conseil de Paris demandent au Maire de Paris d'intervenir aupr�s de l'Etat pour qu'une r�partition �quitable de ces efforts soit envisag�e au niveau de Paris et arr�ter le m�pris de nos op�rations urbaines?

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme TROSTIANSKY.

Mme Olga TROSTIANSKY, adjointe. - Monsieur le Maire, des mesures d'urgence sont prises chaque hiver pour prot�ger les personnes sans abri du froid qui les met en danger.

La Ville de Paris prend largement sa part dans cet accueil d'urgence au c�t� de l'Etat, en proposant cet hiver plusieurs immeubles permettant d'ouvrir de nouveaux centres d?h�bergement dans les 5e et 15e arrondissements.

Nous avons ouvert ce week-end, et nous ouvrirons encore en cas de grand froid, des gymnases, des mairies d'arrondissement.

Le Maire de Paris s'est engag� � cr�er 2.000 places en h�bergement d'urgence et en maisons relais sur cette mandature. La programmation de ces �quipements est d�j� largement engag�e.

L'objectif qui guide notre action pour les personnes sans abri, que nous partageons avec les services de la Pr�fecture et de la D.D.A.S.S., est celui d'un service public de l'inclusion, un service actif l'hiver comme l'�t� et qui r�ponde aux besoins des personnes vivant � la rue.

Nous centrons �videmment nos efforts sur le premier de ces besoins, l'h�bergement.

Le D�partement de Paris intervient en compl�ment de l'Etat en investissement pour l'h�bergement des personnes sans abri.

Il s'agit d'un engagement exceptionnel.

S'il nous a sembl� important de mobiliser des fonds au-del� de ce que sont nos comp�tences, c?est pour aider un secteur qui est en pleine mutation. La qualit� des projets sociaux, le confort, l'hospitalit� et le travail social des �tablissements ont �volu� pour offrir de r�elles voies d'insertion aux personnes sans abri.

L'Etat envisage aujourd'hui l'ouverture de places d'h�bergement d'urgence en cas de grand froid ou de mani�re plus p�renne, dans des dortoirs, � "La Boulangerie" dans le 18e arrondissement, dans des bungalows dans le 13e arrondissement, ou des wagons sur le site de "La Chapelle".

Monsieur le Maire, nous devons �tre vigilants sur ces mesures, car des conditions d'h�bergement ne respectant pas l'intimit� des personnes peuvent aboutir � des refus d'h�bergement de la part des personnes sans abri et, finalement, � multiplier le nombre de personnes vivant dans la rue et refusant d'en sortir.

Ils devraient �tre temporaires et, � ce titre, n'effectuent pas un suivi social complet, m�me si ces dispositifs se p�rennisent souvent dans les faits.

Monsieur le Maire, ces dispositifs sont impos�s sans concertation et ne r�pondent pas � notre objectif de mixit� sociale � Paris.

Ils sont, en effet, situ�s dans deux des arrondissements qui accueillent d'ores et d�j� le plus d'�tablissements d'h�bergement des personnes sans domicile.

Nous avons eu le plus grand mal � obtenir des financements pour ouvrir dans le 5e arrondissement un centre d'h�bergement d'urgence rue Vauquelin.

Enfin et surtout, la politique de lutte contre l'exclusion men�e par l'Etat souffre d'un manque de moyens criant que la bonne connaissance du terrain et la volont� de progr�s de la

D.A.S.S. de Paris ne peut masquer.

Pour toutes ces raisons, l'Ex�cutif municipal forme le v?u que la concertation pr�side � l'installation de nouveaux centres d'h�bergement d'urgence � Paris, que ces centres participent de la mixit� sociale, en privil�giant les arrondissements d�pourvus de structures, � Paris, en Ile-de-France, dans les d�partements les plus d�ficitaires en capacit� d'accueil et, enfin, qu'ils r�pondent aux crit�res qualitatifs donnant aux personnes vivant dans la rue les moyens de leur autonomie et de leur dignit�.

Je vous remercie.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Je rel�ve que le v?u n� 22 est retir�.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u pr�sent� par Mme TROSTIANSKY au nom de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2008, V. 237).

Novembre 2008
Débat
Conseil municipal
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