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2008, Vœu déposé par MM. Jean-Pierre CAFFET, Ian BROSSAT, Mmes Marinette BACHE, Fabienne GIBOUDEAUX et les élus des groupes socialiste, radical de gauche et apparentés, communiste, "Les Verts" et du Mouvement républicain et citoyen, relatif aux R.A.S.E.D. (réseaux d'aides spécialisées aux enfants en difficulté), adopté par les Conseils des 14e et 20e arrondissements.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous sommes toujours en 7e Commission, pour examiner le v?u n� 23 relatif aux R�seaux d'aides sp�cialis�es aux enfants en difficult�. C'est un v?u qui a �t� d�pos� par les groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste, "Les Verts" et du Mouvement r�publicain et citoyen.

Mme BECKER a la parole.

Mme Emmanuelle BECKER. - Merci, Monsieur le Maire.

Je ne r�p�terai pas ce que Mme POLSKI et M. CHERKI ont d�nonc� au sujet du d�mant�lement des R.A.S.E.D. lors des questions d?actualit�. J?ajouterai que cette mesure gouvernementale vise la suppression de 3.000 postes d'enseignants, r��ducateurs et psychop�dagogues des R.A.S.E.D.

A Paris, cette mesure concerne 100 postes d?enseignants sp�cialis�s. Dans nos arrondissements, o� les �l�ves sont majoritairement accueillis dans des �coles en Z.E.P. ou R.E.P. et dans lesquelles les enseignants sp�cialis�s sont indispensables � la r�ussite de tous les �l�ves, nous ne souhaitons pas que la mise en place de l?aide personnalis�e serve de pr�texte au Ministre de l?Education nationale pour supprimer l?enseignement sp�cialis�. La mission premi�re du service public d'�ducation est d'assurer la r�ussite de tous les �l�ves et de contribuer � l'�galit� des droits.

C?est pourquoi nous souhaitons, et je souligne que des v?ux similaires ont �t� adopt�s dans les 14e et 20e arrondissements, que le Maire de Paris intervienne aupr�s du Ministre de l'Education nationale pour garantir, lors de l'examen de la prochaine loi de finances, la p�rennit� des R.A.S.E.D. et s'engager � leur redonner les moyens d?un fonctionnement � la hauteur des enjeux, r�pondant aux besoins de tous les enfants.

Merci.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame BECKER. J?ai compris que vous vous exprimiez au nom des quatre groupes et il y aura une explication de vote de Mme CALANDRA apr�s que M. CHERKI aura r�pondu.

Monsieur CHERKI, vous avez la parole.

M. Pascal CHERKI, adjoint. - Comme on en a d�j� d�battu dans les questions d'actualit�, je me f�licite de cette impulsion collective de la majorit� municipale. C'est un avis tr�s favorable que je donne � cet excellent v?u.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien. Le rythme s?acc�l�re.

Mme CALANDRA a la parole pour une explication de vote.

Mme Fr�d�rique CALANDRA , maire du 20e arrondissement. - Oui, tr�s rapidement, Monsieur le Pr�sident.

Il a �t� tr�s bien pr�sent�. Simplement, j'insiste sur le fait que, dans le 20e, et je sais que c'est le cas dans le 18e et le 19e, nous avons 77 �coles. Les deux tiers sont en Z.E.P., donc on ne peut pas accepter ce qui en train de se pr�parer actuellement.

C?est aussi simple que cela.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.

Merci, Madame le Maire.

Monsieur BENESSIANO, vous avez la parole pour une explication de vote.

M. Herv� BENESSIANO. - Monsieur le Maire, concernant l'ensemble des v?ux qui sont reli�s � ce probl�me des R.A.S.E.D., notre position est tr�s simple. Nous avons entendu, comme tout un chacun, un certain nombre de choses qui aujourd'hui suintent au niveau de la presse et on voit bien qu'il y a une r�organisation � l'�chelle m�me du Minist�re de l'Education nationale.

Il s'agit d'un probl�me national, un de mes coll�gues l?avait dit d?ailleurs en d�but d'apr�s-midi.

Je crois qu'il est important � l'heure actuelle de regarder les choses avec qui�tude.

En ce qui nous concerne, nous nous abstiendrons sur l'ensemble de ces v?ux, ce qui voudra dire � la fois que nous consid�rons que le sujet m�rite toute notre attention, mais en m�me temps, que tant que nous ne connaitrons pas les conclusions qui seront donn�es par le Ministre de l'Education nationale concernant l'avenir exact des R.A.S.E.D., et le nombre de personnels concern�s, il est aujourd'hui pr�matur� de condamner une position qui n'est pour le moment qu'une simple hypoth�se de travail.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BENESSIANO.

Monsieur CHERKI, vous �tes adjoint. Vous pouvez r�intervenir.

M. Pascal CHERKI, adjoint. - Oui, juste une chose. Je voudrais remercier la Droite d?�tre de droite ! Voil� ! C?est clair. Le Ministre a annonc� la couleur : 3.000 postes supprim�s. Il s'agit d'une politique d'aust�rit� budg�taire qui continue. L'an dernier, on s'en est pris aux coll�ges ; maintenant, on s'en prend aux R.A.S.E.D. Voil�.

Si M. BENESSIANO veut formellement attendre le vote du budget pour r�agir une fois que les d�g�ts seront intervenus, libre � lui de le faire, mais nous, on ne va pas attendre cela quand m�me !

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CHERKI.

Monsieur GAREL aussi pour une explication de vote ?

M. Sylvain GAREL. - C'est Jacques BOUTAULT qui va intervenir.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Eh bien, Monsieur BOUTAULT ?

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. "Les Verts" avaient initialement eu pour souhait de poser leur question d'actualit� sur cette question du R.A.S.E.D. Mais la terrible actualit� du d�c�s survenu dans le bois de Vincennes de cet homme sans domicile d'une cinquantaine d'ann�es, samedi dernier, nous a conduit � modifier notre intention initiale. Je souhaite m'associer � la tr�s forte mobilisation des enseignants le 20 novembre dernier, puisqu?ils �taient plus de 200.000 � �tre descendus dans la rue en France pour protester contre ce qui est bien une volont� du Minist�re de supprimer des moyens, notamment en direction des �l�ves en difficult�, en supprimant les R.A.S.E.D., ce qui remet en cause l'�galit� de chacun dans l'�cole de la R�publique.

Le traitement de cette manifestation dans la presse �tait surtout ax� sur le S.M.A., cela m'a un peu surpris. Je tenais � rappeler que "Les Verts" se r�jouissent de la position du Maire de Paris, qui s'est finalement ralli� � la proposition que formulait le groupe des Verts dans leur communication sur la rentr�e scolaire, invitant � mettre en oeuvre le principe de la d�sob�issance civique face � cette loi qui s'apparente � une mesure destin�e � briser les mouvements de gr�ve.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.

Les explications de vote sont termin�es.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le voeu d�pos� par la majorit�.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le voeu est adopt�. (2008, V.238).

Novembre 2008
Débat
Conseil municipal
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