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2008, DAC 363 - Signature d'une convention avec l'association "La Guinguette Pirate" (11e) pour l'attribution d'une subvention au titre de ses activités en 2008.


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 363 relatif � la signature d'une convention avec l'association "La Guinguette Pirate" pour l'attribution d'une subvention au titre de ses activit�s en 2008.

Je donne la parole � M. Ian BROSSAT, pirate s'il en est.

M. Ian BROSSAT. - Nous voterons �videmment ce projet de d�lib�ration.

Dans la continuit� du v?u que j'avais pr�sent� au Conseil de Paris, nous nous en satisfaisons.

J'en profiterai aussi pour dire nos inqui�tudes concernant la situation du "Batofar", bateau culturel pr�sent sur le m�me quai, le quai Fran�ois-Mauriac dans le 13e arrondissement qui vient d'�coper d'une fermeture administrative de trois mois suite au fait qu'une personne a �t� poignard�e sur le quai dans la nuit du premier au 2 novembre dernier.

Cette personne est hors de danger et a refus� de porter plainte. Aucun �l�ment objectif ne permet d'imputer au "Batofar" une quelconque responsabilit�. Au contraire l'�quipe a g�r� l'incident de fa�on professionnelle et a alert� les secours et la police.

Nous souhaiterions donc que la Pr�fecture puisse �tre interpell�e et qu'on comprenne comment on peut mettre en cause un �tablissement d�s lors que l'incident s'est d�roul� sur l'espace public et non pas � l'int�rieur de cet �tablissement.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. Christophe GIRARD.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci, Ian BROSSAT, d'avoir pris cette initiative.

J'ai eu hier un long �change � la fois avec Georges SARRE, adjoint en charge des probl�mes de s�curit�, avec M. VEDEL qui n'est pas l� ce matin pour le Pr�fet de police et �videmment J�r�me COUMET, le maire du 13e arrondissement qui a adress� une lettre au Pr�fet de police pour l?alerter sur cette situation sur laquelle je vais revenir.

Dans la nuit du premier au 2 novembre dernier, sur le quai Fran�ois-Mauriac, � 150 m�tres de la salle de concert "le Batofar" s?est d�roul�e une rixe au cours de laquelle un homme a re�u un coup de couteau comme vient de le dire Ian BROSSAT.

Les individus ayant pris part � cette rixe avaient �t� pr�c�demment expuls�s du Batofar par le service d?ordre du Batofar en raison de leur comportement agressif envers le personnel.

Aujourd'hui, la personne bless�e est tir�e d'affaire et n'a pas port� plainte.

En revanche, alors que les personnels du Batofar ont fait preuve de sang-froid et de professionnalisme et qu?ils ont alert� les secours et les forces de l'ordre, le Batofar vient d'�tre sanctionn� par les services de la Pr�fecture de police : trois mois de fermeture administrative avec effet imm�diat.

Une fermeture de trois mois pour un tel �tablissement revient � une fermeture d�finitive, alors que le Batofar est une sc�ne majeure pour les musiques actuelles � Paris et qu'elle ne peut �tre en aucun cas responsable de ce qui se commet sur la voie publique � l'ext�rieur de son �tablissement. Si des gens qui viennent au Batofar ou dans n'importe quel lieu culturel de Paris, qui ensuite ont un accident de voiture, ce sont les responsables du lieu ou du restaurant o� ils ont d�n� qui doivent �tre inculp�s, cela me para�t �trange !

Je tiens ici � saluer le responsable de l'�tablissement Olivier GUET, qui anime et dirige le Batofar depuis deux ans. Il a effectu� un travail important et volontariste pour limiter les nuisances sonores, en partenariat avec les services de la Ville de Paris et la mairie du 13e arrondissement et, je n'en doute pas, avec le commissariat du 13e arrondissement concern�. Et il multiplie les actions pour faire du Batofar, au-del� de sa r�putation nationale, europ�enne et internationale, un �quipement culturel de proximit� avec l'organisation d'ateliers ouverts � toutes et tous lors de vacances scolaires, une collaboration avec les �tablissements scolaires, l'accueil des partenaires et du public, de la politique de la ville, des liens avec les conseils de quartier et le conseil de la jeunesse, ainsi qu'une information r�guli�re de sa programmation culturelle aux riverains. Et d'ailleurs j'ai associ�, �videmment, dans cette pr�paration Bruno JULLIARD, l'adjoint en charge de la jeunesse.

Nous trouvons donc cette condamnation � trois mois de fermeture s�v�re, mais nous savons que le Pr�fet sera attentif. Il m?a m�me propos� de recevoir lui-m�me Olivier GUET, le g�rant du Batofar, � condition �videmment qu'il y ait des explications franches entre eux.

C'est pourquoi nous demandons aux services de la Pr�fecture non pas d'�tre cl�ments mais d?�tre plus proches de la r�alit� d'un tel lieu de vie et de culture. Le Batofar ne m�rite pas de dispara�tre.

Je vous saurais donc gr�, Monsieur le Pr�fet, de bien vouloir r�examiner la situation du Batofar en vous rapprochant de Georges SARRE.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci de cette longue explication.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 363.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, DAC 363).

Novembre 2008
Débat
Conseil municipal
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