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M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Les v?ux n� 70 du groupe "Les Verts" et n� 70 bis de l'Ex�cutif concernent les terrasses chauff�es.

La parole est � M. Denis BAUPIN pour une minute.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Dans le m�me �tat d'esprit que le v?u pr�c�dent, il s?agit de voir comment on peut, dans une p�riode o� l'�nergie co�te de plus en plus cher, en faire un usage le plus pertinent possible.

Une habitude s'est r�pandue depuis plusieurs ann�es, avant m�me l'interdiction de fumer dans les caf�s : celle de chauffer les terrasses avec un dispositif qui, finalement, revient � chauffer la rue avec une consommation �nerg�tique extr�mement peu pertinente.

Chauffer un espace public, c'est comme si vous chauffiez vos appartements en ouvrant les fen�tres. Avec de telles consommations, pour une terrasse de 12 m�tres carr�s, une journ�e de chauffage est l'�quivalent d'une B.M.W. ou d'une Mercedes qui roulerait pendant 300 kilom�tres en mati�re d?�mission de gaz � effets de serre.

Ce sont des v�hicules qui font partie de ceux sur lesquels il y a des malus aujourd'hui en mati�re de gaz � effets de serre.

Nous sommes face � une pratique qui, en termes �nerg�tiques, est aberrante et qui, cela vient d'�tre soulign� par un rapport, contribue � l'augmentation de la pollution en mati�re d'oxyde d'azote, la m�me pollution que notre politique de d�placement a contribu� � baisser et qui est augment�e avec ces chauffages ext�rieurs.

Le Parlement europ�en a adopt� le 31 janvier dernier, � une tr�s large majorit�, un plan d?action pour l?efficacit� �nerg�tique qui pr�conise de supprimer justement ces appareils.

La proposition que nous faisons, dans le cadre d'une proposition de loi d�pos�e par des d�put�s "Verts "� l'Assembl�e nationale, est d'aller vers la suppression de ces chauffages ext�rieurs.

Nous proposons de le faire de fa�on concert�e, en regardant ce qui se passe dans d'autres villes qui ont progressivement supprim� ces syst�mes et en faisant en sorte que si vraiment les gens souhaitent prendre un caf� sur une terrasse, on puisse leur fournir des couvertures ou des dispositifs de ce type comme cela existe dans d'autres pays.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pour vous r�pondre la parole est � Mme Lyne COHEN-SOLAL.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

D'abord, je voudrais vous dire que je suis pour que Paris reste une ville gaie, je suis contre les bonnets de nuit.

On ne va pas supprimer � la fois les illuminations, les terrasses chauff�es, les sapins, etc., mais je suis pour que tout cela se fasse sans gaspillage.

C'�tait le th�me g�n�ral que je voulais donner, on nous reproche que Paris n'est pas au niveau des grandes capitales, qu?on ne s'amuse plus � Paris, que cette ville est triste. Je pense que Paris doit �tre une ville o� il se passe des choses jour et nuit, hiver comme �t�.

Naturellement, il n'est pas question de gaspiller, de mettre du chauffage n'importe o�, n'importe comment. Je n?ai pas d�cid� de l?interdiction des cigarettes � l'int�rieur des �tablissements, cependant aujourd'hui on nous demande de ne pas fumer dans les caf�s.

C'est une loi en France, comme dans beaucoup de pays europ�ens. Il faut tout de m�me que les fumeurs trouvent des endroits o� s'asseoir. C'est � l'ext�rieur en g�n�ral.

Comme ils ont du mal � se r�chauffer, il faut les chauffer un peu plus que les deux doigts qui tiennent la cigarette. Beaucoup de caf�s ont �videmment entrepris de chauffer une partie de leur terrasse.

Je suis tout � fait d'accord qu'il faut appliquer le Plan climat, c'est pourquoi je pr�sente le v?u n� 70 bis au nom de l'Ex�cutif, je suis pour que l'on regarde quels sont les moyens de chauffer les terrasses qu'emploient un certain nombre de propri�taires d'�tablissement, que l'on regarde si d?autres moyens sont moins consommateurs d'�nergie.

Il existe l'�nergie verte ou d?autres �nergies diff�rentes.

Regardons ce qui peut �tre fait � ce sujet.

Le projet de loi n'est pas pass�, que je sache, n?allons pas trop vite pour supprimer ce que les Parisiens aiment beaucoup, y compris vous et moi.

Soyons reconnaissants du fait que les terrasses chauff�es sont des lieux de vie, de convivialit� qu'il faut naturellement entretenir de mani�re raisonnable.

Ce que nous demandons dans ce v?u, c'est un recensement du nombre de terrasses chauff�es et de leur mode de chauffage, que l'on fasse dans le cadre du Plan Climat un bilan des �missions de gaz � effets de serre, d?oxyde d?azote, etc., de ces types de chauffage et que l'on travaille avec les responsables professionnels de ces �tablissements afin de mettre au point une charte des terrasses chauff�es leur permettant d'exister dans de bonnes conditions pour l'environnement et le Plan Climat dont la Ville de Paris s'est dot�e.

Voil� le sens du v?u n� 70 bis que je vous propose.

Je vous demande de bien vouloir retirer le v�tre, nous allons vraiment dans le m�me sens.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. Monsieur BAUPIN, retirez-vous votre v?u ?

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Le texte du v?u de l'Ex�cutif �tant beaucoup moins caricatural que le d�but des propos de Mme COHEN-SOLAL qui tendait � faire croire que l'on voudrait mettre un bonnet de nuit sur la Capitale, c'est donc un premier pas dans le bon sens et je suis d'accord pour retirer le v?u n� 70.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Devant ce consensus g�n�ral, je mets aux voix, � main lev�e, le voeu pr�sent� par l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2008, V. 255).

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