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2008, DJS 231 - Signature d'une convention avec la Fondation P.S.G. (Yvelines) pour l'attribution d'une subvention. - Montant : 150.000 euros. Vœu déposé par M. Yves POZZO di BORGO et les élus du groupe Centre et Indépendants relatif à la signature d'une convention avec la Fondation PSG pour l'attribution d'une subvention.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous arrivons au projet de d�lib�ration DJS 231 qui porte sur une convention avec la Fondation P.S.G. Yvelines pour une subvention de 150.000 euros, ainsi qu'au v?u r�f�renc� n� 28 d�pos� par les �lus du groupe Centre et Ind�pendants.

J'ai deux inscrits, MM. GAREL et POZZO di BORGO, M. VUILLERMOZ r�pondra.

Monsieur GAREL, vous avez la parole.

M. Sylvain GAREL. - On va faire tr�s court parce que c'est une position connue de notre groupe de ne pas vouloir financer les activit�s li�es � ce club sportif.

Nous avons bien compris cette fois-ci que ce projet de d�lib�ration ne concerne pas directement le club mais la fondation. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous ne voterons pas contre le projet de d�lib�ration, et que nous nous contenterons de nous abstenir.

Ce qui s'est pass� ce week-end, avec les manifestations en souvenir d'un supporter violent du kop de Boulogne nous montre que ce club n?a gu�re chang� et je pense que la Ville de Paris devrait r�fl�chir pour d�terminer s'il faut continuer � financer les activit�s de cette �quipe et de tout ce qui tourne autour.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � M. POZZO di BORGO, qui a trois minutes pour pr�senter le voeu n� 28.

M. Yves POZZO di BORGO. - Sur le fond, je rejoins M. GAREL. En effet, cette subvention au P.S.G. qui est de 2.500.000 euros m'a toujours choqu� car franchement, quand on voit ce qui se passe dans les tribunes, je ne comprends pas que depuis le temps que cela existe, on n'ait pas mis de l'ordre dans tout cela.

S'agissant de la subvention � la fondation, celle-ci r�alise de belles choses, elle s'occupe des enfants, elle s'occupe des h�pitaux, tout cela est tr�s bien. Mais on sent tr�s bien qu'il y a une sorte de m�lange de repr�sentation classique entre l?image d'un club de football et son action un peu caritative, du moins � l'�gard des enfants. L?image prend un peu le pas sur l'action envers les enfants.

Le sens de notre voeu est le suivant : il ne s'agit pas d'aller contre cette subvention, parce que cela s'adresse � des enfants et nous sommes tout � fait pour. Par contre, nous consid�rons que les quelques op�rations qu'ils font ne sont pas � la hauteur de la subvention. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons que la subvention soit attribu�e � la seule condition d'un renforcement tr�s cons�quent des engagements d'objectifs de la fondation d'entreprise P.S.G.

Je ne vois pas d'objection � ce que l'Ex�cutif modifie la r�daction de mon voeu parce que je me rends compte qu'il n'est pas si clair que cela.

Travaillons, faisons en sorte que cette fondation soit plus efficace dans ce genre de choses.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur POZZO di BORGO.

La parole est � M. VUILLERMOZ pour �claircir ceux qui pourraient en avoir besoin.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, au nom de la 7e Commission. - Je remercie M. GAREL de ne pas voter contre ce projet de d�lib�ration. Il ne s'agit pas de voter pour ou contre une d�lib�ration pour le P.S.G. Je veux dire tout de suite � M. POZZO di BORGO que je souhaite vraiment qu'il retire ce v?u qui entra�nerait un manque important pour les jeunes Parisiens et je vais essayer d?expliquer pourquoi.

La cr�ation de la fondation P.S.G. en septembre 2000 a r�pondu � la volont� du club de football du P.S.G. de contribuer � l'insertion de jeunes franciliens, et en particulier de ceux issus de quartiers en difficult� en utilisant le vecteur football, qui est tr�s populaire, et en s'appuyant �videmment sur le P.S.G.

Cette fondation est en effet anim�e d'une v�ritable ambition sociale et �ducative qui la conduit � proposer un certain nombre d'actions rev�tant incontestablement un grand int�r�t pour les enfants et adolescents parisiens et sp�cialement pour ceux, et ils sont tr�s nombreux, passionn�s de sport et principalement de football.

M�me si vous n'aimez pas le football, admettez que dans les quartiers populaires, beaucoup de jeunes sont attir�s par ce sport.

Ces actions se d�ploient principalement dans trois directions :

- L'accueil de jeunes parisiens en grande difficult� sociale ou professionnelle afin de leur offrir une formation au m�tier de l'encadrement et de l'animation sportive et de faciliter ainsi leur insertion sociale et professionnelle.

- Deuxi�mement, la mise en place d'animations sous la forme d'apr�s-midi, de journ�es ou de vacances P.S.G. ayant pour objet, non seulement la pratique du football, mais �galement une sensibilisation aux valeurs du sport, � ses r�gles et � son �thique.

- Troisi�mement, l'organisation dans les h�pitaux et les structures d'aide sociale � l'enfance, d'animations et d'ateliers � destination d'enfants touch�s par le handicap, la maladie ou l'isolement.

Ces actions ne sont pas � confondre avec celles mises en place par le club du P.S.G. en vertu de la convention de partenariat conclue par la Ville de Paris avec ce dernier le 27 juin 2002.

Les prestations propos�es par la Fondation sont en effet compl�mentaires de celles mentionn�es dans la convention de 2002 et pr�sentent un caract�re innovant qui motive le soutien de la Ville.

En outre, et contrairement � ce que pourrait redouter M. POZZO di BORGO, la subvention qu'il est propos� de verser � la Fondation Paris Saint-Germain n'exon�re en rien le club du Paris Saint-Germain des engagements qu'il a souscrits dans le cadre du partenariat nou� avec la Ville.

C'est ainsi par exemple que les op�rations baptis�es "Paris tout foot" ou "P.S.G. aux enfants", mises en oeuvre par le club lui-m�me et qui connaissent un grand succ�s aupr�s des jeunes et des clubs de football parisiens, continueront bien entendu d'�tre organis�es.

Par ce projet d'attribution d'une subvention � la fondation Paris Saint-Germain, la Municipalit� n'entend pas promouvoir la marque P.S.G. mais au contraire exploiter au mieux la chance qu'a la Capitale de disposer sur son territoire d?un club de football de haut niveau repr�sentant, que vous le vouliez ou non, un attrait certain pour les jeunes Parisiens et pouvant servir de vecteur d'insertion.

Enfin, les engagements contenus dans la convention qu'il est propos� au Conseil d'approuver ne sont pas, contrairement � ce que semble indiquer M. POZZO di BORGO, minimalistes. Ils rel�vent au contraire d'une vraie ambition si l'on consid�re les moyens humains souvent b�n�voles mobilis�s par la Fondation Paris Saint-Germain pour mettre en oeuvre ces engagements.

Le bilan que l'on peut dresser de la convention 2007/2008 est d'ailleurs � cet �gard particuli�rement probant et a d�montr� le s�rieux et le professionnalisme qui caract�rise le travail de la Fondation. Je veux ici remercier tout particuli�rement son pr�sident M. Franck BOROTRA. Je pense que cette personnalit� ne vous est pas inconnue.

C'est pour l'ensemble de ces raisons que je vous propose de rejeter le voeu pr�sent� par M. POZZO di BORGO, mais je souhaiterais vraiment que ce voeu soit retir�.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur VUILLERMOZ.

Monsieur POZZO di BORGO, allez-vous retirer votre v?u ?

M. Yves POZZO di BORGO. - Monsieur VUILLERMOZ, je suis enti�rement d'accord avec ce que vous dites, et je ne conteste pas l?action de la Fondation Paris Saint-Germain. Toutefois, il y a souvent des m�langes au niveau image et c?est ce que j?ai remarqu�. Nous votons cette subvention.

Je dis simplement que la Fondation P.S.G. pourrait avoir une action beaucoup plus importante. Vous consid�rez que c'est suffisant, c'est la diff�rence entre nous. Si c'est vraiment pour les enfants, nous allons retirer le v?u, mais j'aurais aim� que vous ayez une action un peu plus directive sur cette Fondation pour que nous ayons plus d'activit� en ce domaine.

Je regrette que vous ayez pris cela comme une opposition alors que c'�tait pour faire avancer le d�bat et pour que les enfants de Paris soient ravis de travailler avec le Paris Saint-Germain.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Il y a convergence sur les objectifs. Le voeu est retir�.

La parole est � M. LAMOUR.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Pour une fois, on y voit plus clair sur les aides qui transitent par le P.S.G. ou sa fondation en direction de la formation et de l'insertion des jeunes.

Quand tout cela se fait au travers de la subvention donn�e au P.S.G., on peut toujours se poser des questions sur la destination r�elle des subventions de la Ville.

Mais en l?occurrence, au moins, pour une fois, les choses sont claires, et m�me si M. POZZO di BORGO a raison sur le fait qu'il nous faudrait peut-�tre un peu plus d?informations sur l?efficacit� des dispositifs mis en place, on sait n�anmoins que la Fondation travaille � l'insertion des jeunes et c'est tr�s important.

Au-del� d'une meilleure information, Monsieur VUILLERMOZ, les fonds vers�s � cette Fondation seront bien utilis�s.

Je vous fais une remarque : par nature, moins une fondation re�oit d'argent public, mieux elle se porte.

A terme, il faudrait faire en sorte de trouver d'autres partenaires. Cela permet de d�marrer la Fondation, cependant il serait bon de faire en sorte que des fonds priv�s, petit � petit, se substituent � l'aide publique, en particulier celle de la Ville de Paris.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident LAMOUR, pour cette explication de vote.

Le v?u n� 28 est retir�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DJS 231.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, DJS 231).

Novembre 2008
Débat
Conseil municipal
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