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2008, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés à M. le Préfet de police relatif aux conditions d'accueil du public dans le futur centre de réception des demandeurs d'asile du 88-94, boulevard Ney.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous allons maintenant examiner le v?u r�f�renc� n� 14 relatif au futur centre de r�ception des demandeurs d'asile du 88-94, boulevard Ney d�pos� par la majorit� du Conseil du 18e arrondissement.

Ce v?u s'adresse � M. le Pr�fet de police.

Madame Claudine BOUYGUES, vous avez la parole.

Mme Claudine BOUYGUES. - Vous venez de pr�ciser qu'effectivement, ce v?u d�pos� par Daniel VAILLANT et les membres du groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s avait �t� adopt� par le Conseil du 18e arrondissement.

Jusqu'ici le centre de r�ception des demandeurs d'asile �tait install� au 218, rue d'Aubervilliers (18e). Il doit d�m�nager pour permettre l'arriv�e du tramway T3.

Vous savez, parce que l?attention du Conseil de Paris et du Pr�fet de police avait �t� attir�e au cours des pr�c�dentes mandatures, que le centre de r�tention situ� dans le 18e arrondissement avait un mode de fonctionnement qui n'�tait pas satisfaisant, notamment par rapport � l'accueil du public, qui �tait re�u sans rendez-vous.

En effet, les demandeurs d'asile �taient souvent contraints de stationner en file d'attente une nuit enti�re sur la voie publique pour esp�rer avoir un rendez-vous le lendemain.

Ce centre doit donc d�m�nager. La Pr�fecture de police a d�pos� une demande de permis de construire en vue de r�installer cet �quipement au 88-94, boulevard Ney.

Ce centre de r�ception des demandeurs d'asile h�bergerait �galement un centre de r�ception des �tudiants �trangers et le bureau des permis de conduire.

Le d�m�nagement de ce centre et du bureau des permis de construire ont �t� demand�s et d�cid�s sans que les �lus du 18e arrondissement y soient associ�s. Cette emprise du 88-94, boulevard Ney se situe au coeur d'un quartier G.P.R.U. en pleine r�novation, � c�t� d'un lyc�e et des b�timents du Minist�re de la D�fense qui sont provisoirement, du moins nous l'esp�rons, affect�s � l'accueil des sans domiciles fixes dans le cadre du Plan grand froid.

Toutes ces raisons ont conduit le Conseil d'arrondissement � demander au Pr�fet de police de bien vouloir s'engager sur un accueil digne et d�cent des publics de ce centre de mani�re � emp�cher, comme c'est d�j� le cas, la constitution de files d'attente sur la voie publique et en particulier sur le boulevard Ney.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Madame BOUYGUES.

Je donne la parole � M. le Repr�sentant du Pr�fet de police.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Tout d'abord l'accueil des demandeurs d'asile �trangers par les services de la Pr�fecture pour l'instruction de leur dossier ne doit pas �tre per�u ou v�cu comme une source de nuisances par les riverains, mais au contraire comme la manifestation des engagements r�publicains car la France, tant dans sa Constitution que dans ses engagements internationaux, reconna�t la protection due � ceux qui sont pers�cut�s ailleurs dans le monde en raison de leur engagement pour la libert�.

A cet �gard, il n'existe pas d?incompatibilit� particuli�re entre l?implantation d?un b�timent administratif dans un quartier en r�novation et la proximit� d'un lyc�e, d'immeuble d?habitation ou d?un b�timent affect� � l'accueil de sans domicile fixe.

Les demandeurs d'asile ne sont nullement un public violent ou difficile. Le d�m�nagement du centre de r�ception des demandeurs d'asile de la rue d'Aubervilliers dans le 18e arrondissement est li� � l?arriv�e du tramway et aux op�rations d?am�nagement urbain conduites par la Ville.

Les services municipaux sont donc n�cessairement et �troitement inform�s des param�tres du projet depuis l?origine.

Le site du boulevard Ney repr�sente une excellente opportunit� immobili�re pour le service public.

Ils sauront regrouper plusieurs services actuellement �pars dans diverses implantations et en p�riode de difficult� budg�taire, toute rationalisation g�n�ratrice d'�conomie de moyens � long terme est sage et bienvenue, y compris notamment pour la partie du financement qui s'impute sur le budget sp�cial de la Pr�fecture de police.

Comme convenu avec le cabinet du Maire du 18e arrondissement, une r�union de pr�sentation des conditions immobili�res de gestion des publics de cette op�ration sera prochainement organis�e par mes services.

Comme une op�ration immobili�re est toujours l?occasion d?�valuer et de repenser des conditions d?accueil, il a �t� demand� par le Pr�fet aux services charg�s des affaires immobili�res et de la police g�n�rale de particuli�rement penser � la qualit� de l'accueil, conform�ment aux engagements de la charte d?accueil du public.

Comme je pr�cise que cette implantation ne sera pas livr�e avant la fin 2009, nous avons un d�lai largement suffisant pour travailler cette question.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police.

La parole est � M. SARRE.

M. Georges SARRE, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Chers coll�gues, les orateurs ont pr�sent� leurs v?ux et, en le faisant, ils sont all�s � l'essentiel.

Je regrette l'absence de concertation avec la mairie du 18e, mais j'entends qu'on va essayer de rattraper le retard. La le�on doit �tre la suivante : tout service public doit accueillir dignement le public. Votre v?u du 18e arrondissement, chers coll�gues, fait appel au bon sens et au respect de la personne humaine. C'est pourquoi je m'arr�te l� et donne un avis favorable.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci beaucoup, Monsieur SARRE.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2008, V. 229).

Novembre 2008
Débat
Conseil municipal
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