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2008, DEVE 102 - Elaboration du Plan de Prévention du Bruit dans l'Environnement (P.P.B.E.) de Paris. Vœu déposé par MM. Philippe GOUJON, Jean-François LAMOUR, Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE, MM. Alain DESTREM, Jean-Baptiste MENGUY et les élus du groupe U.M.P.P.A. portant sur les nuisances sonores dues aux colonnes à verres non enterrées. Vœu déposé par l'Exécutif relatif à l'implantation de colonnes à verre enterrées. Vœu déposé par MM. Philippe GOUJON, Jean-François LAMOUR, Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE, MM. Alain DESTREM, Jean-Baptiste MENGUY et les élus du groupe U.M.P.P.A. portant sur les nuisances sonores dues au trafic de l'héliport de Paris-Issy les Moulineaux. Vœu déposé par Mmes Claude-Annick TISSOT, Claire de CLERMONT-TONNERRE et les élus du groupe U.M.P.P.A. portant sur la concertation du Plan de Prévention du Bruit dans l'Environnement. Vœu déposé par Mme Marinette BACHE et les élus du groupe du Mouvement républicain et citoyen relatif au projet de délibération DEVE 102. Vœu déposé par l'Exécutif relatif à l'isolation phonique des logements.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Maintenant nous abordons le projet de d�lib�ration DEVE 102 sur lequel 5 v?ux ont �t� d�pos�s par les groupes U.M.P.P.A., du Mouvement r�publicain et citoyen et par l'Ex�cutif.

Je donne d'abord la parole � Mme TISSOT.

Mme Claude-Annick TISSOT. - Oui, Monsieur le Maire.

Bien s�r, nous voterons ce plan contre le bruit, cela va sans dire, plan qui s?inscrit pleinement dans le cadre de la directive europ�enne de juin 2002 transpos�e dans le Code de l?environnement.

(Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, remplace M. le Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).

Mais nous le voterons, Monsieur le Maire, avec un grand regret, le regret que ce texte ne pointe pas suffisamment les probl�matiques sp�cifiques � chacun des arrondissements et qu'il �voque, � notre avis, tr�s vaguement la concertation avec chacun de ces arrondissements.

Nous sommes, en effet, persuad�s que la lutte contre le bruit � Paris ne saurait �tre efficace que si elle parvient � prendre en compte tr�s concr�tement les probl�mes locaux.

C'est la raison pour laquelle avec Claire de CLERMONT-TONNERRE et l'ensemble des �lus de mon groupe, nous avons d�pos� un v?u sur la mise en ?uvre d'un calendrier de concertation avec une formalisation des modalit�s concr�tes de cette concertation avec chacun des maires d'arrondissement, sachant, comme nous l'a bien dit en Commission M. BAUPIN, qu'il n'y aura pas d'enqu�te publique.

J'ajouterai simplement � ce v?u une remarque que nous avons d'ailleurs pr�cis�e lors de la r�union, � savoir que nous aurions souhait� que dans l'Observatoire du bruit, la pr�sence des arrondissements puisse �tre pr�vue et qu?�ventuellement, des repr�sentants de chaque arrondissement puissent si�ger dans cet Observatoire, de fa�on � apporter plus d'efficacit� aux d�bats qui auront lieu localement dans chacun des arrondissements.

En conclusion, nous voterons, bien s�r, ce projet de d�lib�ration, en esp�rant que vous r�pondrez � notre demande que nous avons exprim�e par ce v?u.

Je vous remercie, Madame la Maire.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Je donne la parole � M. MENGUY.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Merci, Madame le Maire.

Pour rejoindre ma coll�gue et dans l'esprit de travailler avec efficacit� sur la question des nuisances sonores, les �lus du groupe U.M.P., notamment ceux du 15e arrondissement, ont d�cid�, d'ores et d�j�, de proposer des pistes de travail. Je rejoins, bien �videmment, ma coll�gue Mme TISSOT et Claire de CLERMONT-TONNERRE en ce sens.

Le premier v?u que je souhaitais d�fendre porte sur la question des colonnes de verre qui occasionnent, comme chacun le sait, beaucoup de nuisances et beaucoup de perturbations, tant sur le bruit que sur l'am�nagement.

Je dois vous pr�ciser que je suis tr�s �tonn� et assez perplexe de l'attitude de la majorit� parisienne � cet �gard, qui vient de nous pr�senter un v?u n� 7 bis, qui reprend quasiment point par point notre propre v?u. Autant sur le fond nous nous rejoignons, autant sur la forme, ce ne sont vraiment pas des m�thodes de bonne d�mocratie locale et de respect de l'opposition. Nous avons eu l'occasion de le dire � plusieurs reprises, mais il faudrait que cette attitude cesse, parce qu'elle ne sert pas la mission que nous avons de repr�senter les habitants de notre collectivit� et que plut�t que de faire de la surench�re de v?ux en Conseil de Paris, j'invite mes coll�gues � nous rejoindre sur les v?ux. Je ne crois pas qu'il faille en faire � chaque fois un enjeu de pol�mique politicienne, mais je crois, au contraire, que plus nous serons nombreux � soutenir des bonnes id�es et plus elles seront efficaces.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

Je vous invite, plut�t que de d�poser le v?u n� 7 bis, � le retirer et � voter avec nous le v?u n� 7 qui pr�cise exactement la m�me chose.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Mme Marinette BACHE a la parole.

Mme Marinette BACHE. - Pour ce qui nous concerne, Madame la Maire, je voudrais juste d�fendre le v?u n� 10 et je ne reprendrai pas l'ensemble des consid�rants de notre v?u.

Je veux seulement saluer l'implication de la Municipalit� dans la lutte contre le bruit, qui s'est traduite par des efforts importants pour l'isolation phonique vis-�-vis des bruits ext�rieurs aux b�timents.

En revanche, les bruits de la vie quotidienne entre logements d'un m�me immeuble n'ont pas �t� trait�s de la m�me fa�on et, il faut bien le dire, ils sont souvent � l'origine de quelques conflits de voisinage et repr�sentent en fait une vraie g�ne.

Nous souhaitons donc que par l'interm�diaire de ce v?u, on puisse rechercher les moyens de traiter cette nuisance.

Nous accordons une attention plus particuli�re aux logements sociaux, d'abord parce que nous estimons qu'au prix o� sont les loyers dans le secteur priv�, les propri�taires se doivent d'am�liorer l'isolation phonique de leurs appartements et ensuite parce que la Ville a, bien �videmment, une responsabilit� particuli�re vis-�-vis du logement social et du logement social de qualit� qu'elle promeut.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci, Madame BACHE.

Pour vous r�pondre, Monsieur BAUPIN, puis Monsieur DAGNAUD.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Merci, Madame la Maire.

Merci � nos coll�gues qui ont pr�sent� ces diff�rents v?ux et qui ont, d'ores et d�j�, si j?ai bien compris, tous dit qu'ils voteraient le projet de d�lib�ration.

Je pense que c?est important, en effet, que nous lancions cette concertation pour �laborer le Plan de Protection du Bruit dans l'Environnement.

Je ne serai pas long pour rappeler � quel point nos concitoyens souffrent de cette nuisance, qui est consid�r�e comme la premi�re nuisance lorsqu'on les interroge. C?est une v�ritable question de sant� publique et beaucoup d?enqu�tes m�dicales l?ont d�montr�.

Nous ne partons pas de rien, nous avons d�j� travaill� au cours du pr�c�dent mandat, nous avons d�j� �labor� un premier plan qui nous servira �videmment d'ossature pour r�pondre � la directive europ�enne de 2002 qui nous fait obligation d'�laborer ce P.P.B.E.

Nous avons �tabli, d'ores et d�j�, une cartographie du volume routier, donc nous avons des �l�ments de base. L'objectif de ce nouveau plan est � la fois de faire le bilan du plan d�j� adopt�, de voir comment il a �t� mis en ?uvre, quels r�sultats il a atteint, quels obstacles il a rencontr�s et que nous devons donc d�passer et, en m�me temps, de prendre en compte un nouveau concept qui est �nonc� dans cette directive, qui est la question des zones de calme sur laquelle nous avons commenc� � travailler avec "Bruitparif".

Je vais r�pondre simplement aux diff�rentes interventions de nos coll�gues et d'abord de Mme TISSOT, qui a pr�sent� le v?u n� 9 souhaitant que les arrondissements soient clairement pris en compte dans l'�laboration de ce projet. Il est clair, et il n'y a vraiment aucun d�bat politicien � avoir entre nous, que la question de bruit, on y r�pond par des politiques parisiennes, mais aussi par des mesures localis�es au niveau des arrondissements. Je n'ai donc aucun probl�me avec ce v?u, je l'ai dit au cours de la 4e Commission ; cela faisait partie de ce que nous souhaitions faire. Puisque le groupe U.M.P.P.A. a souhait� le formaliser par un v?u, je n'ai pas de probl�me pour ent�riner cela.

En revanche, je dois vous dire que la demande que les 20 arrondissements soient repr�sent�s � l'Observatoire du bruit pose un probl�me assez compliqu�. Cet observatoire, comme je l'ai dit en 4e Commission, est compos� de multiples interlocuteurs, de diff�rentes institutions, de l'Etat, de la R�gion, etc. Ajouter les mairies d'arrondissement veut dire tout d'un coup que la Ville de Paris n'est plus repr�sent�e par un seul repr�sentant, mais par 21. Cela modifie �videmment compl�tement la fa�on de travailler.

Je suis d'accord pour trouver une solution qui aille dans le sens de cette proposition, mais l'id�e que dans chacune des r�unions on invite les 20 mairies d'arrondissement ne me para�t pas pouvoir fonctionner.

A l'intervention de M. MENGUY, r�pondra en partie Fran�ois DAGNAUD sur la question des colonnes de verre ; je le laisserai pr�senter le v?u n� 7 bis.

En ce qui concerne l?h�liport - on est vraiment dans l'inverse de la zone de calme, on est vraiment dans le concentr� de nuisances sonores pour nos concitoyens -, nous avons d'ores et d�j� adopt� un v?u il y a quelques mois concernant la position de la Ville de Paris sur les nuisances li�es � l?h�liport.

Vous proposez d'�largir la probl�matique au niveau de l'agglom�ration et c?est un ajout qui peut �tre int�ressant. Je ne suis pas en d�saccord avec l'id�e, mais comme nous l'avons d�j� �voqu� en 4e Commission l� aussi, je vous propose de modifier votre second alin�a, de fa�on � bien pr�ciser les choses, pour ne pas qu'il y ait d'ambigu�t� sur ce que nous souhaitons faire car notamment le terme "promouvoir", qui est dans votre texte, pourrait laisser entendre - mais visiblement, ce n?est pas votre souhait, donc tant mieux que nous clarifiions les choses - que l?on voudrait, malgr� tout, promouvoir le d�veloppement des vols h�liport�s sur l?agglom�ration.

Je vous propose donc la formulation suivante : "Se concerter dans le cadre de la m�tropole parisienne pour d�finir une strat�gie de r�duction des vols et une meilleure r�partition du trafic donnant priorit� aux vols de service public et en particulier aux vols sanitaires", aller ainsi dans le sens d'une r�duction globale mais aussi d'une meilleure r�partition, ce qui est votre souhait.

On ne peut �videmment qu'�tre favorables � ce que les choses soient mieux int�gr�es au niveau territorial, de fa�on plus intelligente, y compris parce que cela peut contribuer � diminuer des vols inutiles.

En ce qui concerne le v?u n� 10 pr�sent� par Mme BACHE, nous pr�sentons un v?u n� 10 bis de l'Ex�cutif pour aller dans le m�me sens.

Le sujet �voqu� est important. Il est clair que la question du bruit pose des probl�mes en termes de nuisance, diff�rents des autres pollutions.

Globalement, lorsqu?on regarde la pollution de l'air, si on augmente le niveau de la pollution, on voit bien que les cons�quences sont n�fastes automatiquement.

Avec le bruit, on peut assister � des situations paradoxales : la diminution d'un bruit de fond peut finalement entra�ner des effets pervers, � savoir que des pointes de bruit deviennent plus nocives.

C'est ce que votre v?u souligne quant � l'isolation phonique des logements, l'isolation par rapport � l'ext�rieur peut aboutir � ce que les bruits de voisinage apparaissent plus importants.

Il faut travailler sur cette question, c'est le sens du voeu que nous pr�sentons. Je ne pr�tends pas que c'est simple parce que c'est une question qui entra�ne, en ce qui concerne l'organisation des logements, des cons�quences qui peuvent �tre tr�s lourdes d'un point de vue financier.

Nous proposons d'y travailler avec l'ensemble des acteurs, y compris avec les professionnels de fa�on � regarder quelles r�ponses peuvent �tre apport�es, test�es, g�n�ralis�es �ventuellement, pas seulement sur les logements sociaux mais aussi sur les logements priv�s pour contribuer � att�nuer les cons�quences que pourrait avoir l'isolation phonique ext�rieure sur les bruits de voisinage.

Voil� ce que je souhaitais dire en r�ponse � ces propositions.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci, Denis BAUPIN.

M. Fran�ois DAGNAUD a la parole.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

En r�ponse � l'intervention de notre coll�gue Jean-Baptiste MENGUY, je voulais d'abord saluer la convergence qu'il a tr�s bien exprim�e avec les orientations qui sont celles de la majorit� municipale ; de ce point de vue, je me r�jouis que les �lus du 15e arrondissement partagent cette volont�.

Si j'ai �t� amen� � proposer le v?u n� 7 bis en substitution du v?u n� 7, c'est simplement en constatant que le v?u initial, quelles que soient les qualit�s de sa d�marche, manquait � la fois d'ambition et de pr�cision.

Il manquait d'ambition puisqu'il appelle en l'�tat simplement � des �tudes. Or, nous n'en sommes d�j� plus au stade des �tudes, je veux �tre au stade des r�alisations et donc, en l'occurrence, des engagements � r�aliser.

300 colonnes � verre seront r�alis�es sur la mandature. C'est ce que permet le P.I.P.P. et c'est cette d�cision que le v?u n� 7 bis permet de faire acter. C'est une avanc�e tout � fait significative, permettant de r�pondre favorablement aux demandes, y compris � celles �manant du 15e arrondissement.

Manque d'ambition mais �galement manque de pr�cision s'agissant du v?u initial d�pos� par nos coll�gues de l'U.M.P.P.A. puisque je crois qu?il est important de savoir localiser, en tout cas de fixer les crit�res de localisation de l'implantation de ces 300 colonnes � verre enterr�es. En l'occurrence, je veux pr�ciser qu'elles le seront, dans le cadre des op�rations d'am�nagement urbain et dans le cadre des op�rations de voirie.

Manque de pr�cision enfin quant aux m�thodologies utilis�es, en l'occurrence je veux qu'il soit pr�cis� clairement que les colonnes � verre enterr�es seront implant�es dans le cadre d'une large concertation avec les mairies d'arrondissement.

Sur ces trois points fondamentaux : 300 colonnes � verre enterr�es sur la mandature, sur les op�rations d'am�nagement urbain et de voirie et dans le cadre d'un dialogue et d'une concertation avec les mairies d'arrondissement, le v?u n� 7 bis apporte une valeur ajout�e incontestable par rapport au v?u initial d�pos� par l'opposition.

J'appelle l'U.M.P.P.A. � retirer son v?u au profit du v?u n� 7 bis.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Merci, Fran�ois DAGNAUD.

Est-ce que le v?u n� 7 est maintenu compte tenu de la proposition de l'Ex�cutif ?

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Compte tenu des propositions, nous retirons le v?u n� 7.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2008, V. 223).

Votre avis sur le v?u r�f�renc� n� 8 d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. ?

M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - Amend� oralement.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u ainsi amend� oralement, assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2008, V. 224).

Votre avis sur le v?u r�f�renc� n� 9 d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. ?

M. Denis BAUPIN, adjoint, rapporteur. - Je l'avais �voqu� tout � l'heure, avis favorable.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2008, V. 225).

En r�ponse au v?u n� 10, l'Ex�cutif a d�pos� le v?u n� 10 bis.

Est-ce que le v?u n� 10 est maintenu, Madame BACHE ?

Mme Marinette BACHE. - Non.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. - Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2008, V. 226).

Je mets � pr�sent aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DEVE 102.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, DEVE 102).

Novembre 2008
Débat
Conseil municipal
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