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43- 1997, DLH 123 - Réalisation par la S.A.G.I. d'un programme de construction d'un immeuble comprenant 11 logements locatifs aidés et une crèche situé 5-9 bis, rue de Cotte et 18, rue Emilio-Castelar (12e). - Fixation définitive du montant de la participation financière de la Ville de Paris.



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DLH 123. Je donne la parole � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Juste un mot sur ce qui vient de se produire.
Je n'ai eu aucun exc�s de langage ce soir et Mme COUDERC r�pond � des arguments que je n'ai pas d�velopp�s. Dans ces conditions, on peut mettre en cause n'importe qui !
Pour trancher ce conflit, je vous propose, Madame, que nous nous rendions conjointement, avec les adjoints que vous souhaiteriez inviter, sur place. Vous constaterez de visu les anomalies de l'�tude technique de la S.E.M.A.V.I.P., un point c'est tout !
Comme dirait aimablement votre coll�gue M. TOUBON, sur ce dossier, vous vous " plantez " !
M. Jacques TOUBON, maire du 13e arrondissement. - J'ai cru que vous alliez dire � Mme COUDERC : sortez on se retrouvera � la sortie.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Je n'ai jamais dit cela !
M. Jacques TOUBON, maire du 13e arrondissement. - Il ne faut jamais dire cela � une femme !
Mme Anne-Marie COUDERC, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Peut-�tre M. BLET ne m'a-t-il pas entendu pr�ciser que je tenais � r�pondre un peu plus dans le d�tail compte tenu du d�bat qui avait eu lieu lors de la 6e Commission. J'ai essay� de lui donner les �l�ments compl�mentaires qui me paraissaient n�cessaires. Il est �vident que dans le cadre de la poursuite de l'op�ration, les visites sur place seront nombreuses et men�es s�rieusement.
M. Jean-Fran�ois BLET. - J'esp�re que nous nous y retrouverons !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Il y a parfois quelque avantage � �couter attentivement les r�ponses aux questions, Monsieur BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Encore eut-il fallu que les propos tenus en Commission soient rappel�s pour que ce soit compr�hensible � tous nos coll�gues.
J'en viens au projet de d�lib�ration DLH 123.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - C'est ce que je vous invite � faire ! Vous avez d�j� �puis� une minute trente !
M. Jean-Fran�ois BLET. - Rien du tout ! Et gardez vous de vos commentaires d�plaisants.
Cette op�ration est achev�e depuis pr�s de sept ans et un bon ravalement s'av�rera bient�t n�cessaire pour tous les b�timents.
Pourquoi donc avoir tant attendu pour r�gulariser le budget en fonction des montants r�els utilis�s ? La comptabilit� de la Ville a d�cid�ment parfois des lenteurs surprenantes !
Vous indiquez que le chantier a �t� retard� par l'action d'une association qui a obtenu le classement � l'inventaire des Monuments historiques de la fa�ade d'un ancien lavoir. Cela m�rite quelques rappels.
D'abord, il ne s'agit pas de l'association pour la d�fense de l'ancien lavoir d'Aligre mais de l'Association Commune Libre d'Aligre qui intervient sur ce quartier depuis la fin des ann�es 50.
La Ville et la S.A.G.I. ont programm� la destruction de magnifiques lavoirs en bois du XIXe si�cle dont la pr�sence �tait soulign�e par une �l�gante chemin�e de briques, probablement les derniers de notre ville, t�moins particuliers de l'activit� sociale du Faubourg Saint-Antoine.
Mais les habitants n'ont pas voulu l'entendre ainsi et, au petit matin, ils �taient l� pour bloquer les exactions de la S.A.G.I.
Le chantier a effectivement �t� interrompu et la S.A.G.I. a engag� un r�f�r� contre l'association, r�f�r� que la S.A.G.I. a perdu. Car quel �tait le v�ritable motif de cette interruption ?
Le chantier de la S.A.G.I. a �t� imm�diatement suspendu par l'Inspection du travail qui n'y a recens� pas moins de 19 infractions au Code du travail et de la s�curit�. Eh oui ! c'est la v�rit� !
Alert�s par l'Association, l'Architecte des B�timents de France et le Minist�re de la Culture se sont alors int�ress�s � ces lavoirs.
De trop pr�s au go�t de la S.A.G.I. sans doute. C'est alors qu'un myst�rieux incendie a soudain r�duit en cendres les b�timents des lavoirs entre 4 et 5 h du matin par une belle nuit de pleine lune. L'un de ces incendies providentiels qui, curieusement, ponctuent nombre d'op�rations immobili�res dans Paris.
Que subsiste-t-il ? Un simple porche en pierres que le Minist�re de la Culture a alors inscrit � l'inventaire des Monuments historiques le 23 novembre 1988 faute d'avoir pu inscrire la totalit� de l'ensemble des lavoirs r�duits � n�ant.
Mais la S.A.G.I. ne s'est pas calm�e pour autant. Plut�t que de modifier son programme et d'y ins�rer subtilement cet �l�ment architectural, notamment dans le b�timent de la cr�che, elle s'est obstin�e � le rejeter et a fait d�placer le porche d'une quinzaine de m�tres !
Cette histoire �difiante m�ritait mieux qu'une allusion elliptique au d�tour d'une phrase !
Monsieur le Maire, c'est un v�ritable g�chis et une honte pour la S.A.G.I. !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. BULT� pour r�pondre � M. BLET.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Nous avons d�j� longuement �voqu� ce sujet en 6e commission. En 1987, la S.A.G.I. s'est vue confier par la Ville la r�alisation d'un programme immobilier comprenant une cr�che de 60 berceaux et 11 logements P.L.A. 9 bis, rue de Cotte et 18, rue Emilio-Castelar � Paris 12e. Toutefois, la mis en ?uvre de l'op�ration supposait la d�molition de l'ancien lavoir du March� Lenoir lequel a �t� inscrit � l'inventaire suppl�mentaire des Monuments historiques le 23 novembre 1988. Je rappellerai qu'afin de ne pas priver le quartier d'un �quipement public n�cessaire, la Ville a d�cid� de transplanter la fa�ade du lavoir au fond de la cour de l'�cole de la rue Charles-Baudelaire. Ces travaux ont �t� achev�s d�but 1990 et la S.A.G.I. a pu reprendre l'op�ration. Toutefois, la conjoncture a �volu� et les prix annonc�s en 1987 n'ont pas pu �tre respect�s. En ce qui concerne les logements, le surco�t, je le rappelle, a �t� de l'ordre de 1 million de francs mais je crois que nous avons su sauver l'essentiel c'est � dire le lavoir.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 123.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, M. BLET s'�tant abstenu, MM. DUMAIT, MESMIN et Mme TAFFIN ayant vot� contre. (1997, DLH 123).

Décembre 1997
Débat
Conseil municipal
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