retour Retour

7- Communication de M. le Maire de Paris sur la coupe du monde de football de 1998.



M. LE MAIRE DE PARIS. - Mesdames, Messieurs, mes chers coll�gues, le tirage au sort qui s'est d�roul� jeudi dernier � Marseille a lanc� la 16e coupe du monde de football, qui constituera l'�v�nement majeur de cette fin de si�cle.
Dans sept mois le monde entier aura les yeux tourn�s vers la France, au moment du coup d'envoi de la comp�tition.
Mes chers coll�gues, ceux qui veulent discuter peuvent sortir !
Paris se doit d'�tre � la hauteur de cette manifestation. Je le souhaite en tant que Maire, mais aussi au nom de tous les Parisiens, et, comme vous le savez, en tant que passionn� de football.
En effet, de tr�s nombreux supporters rejoindront les centaines de milliers de touristes qui visitent chaque ann�e notre capitale. Pour les uns comme pour les autres, ce sera l'occasion de d�couvrir Paris et une formidable circonstance pour faire la f�te.
C'est pourquoi j'en appelle � la mobilisation de tous les Parisiens pour que les touristes re�oivent un accueil � la dimension de l'�v�nement.
D�s le d�but de l'ann�e, une campagne d'affichage sur le th�me de la coupe du monde sensibilisera l'ensemble des Parisiens.
En outre, une quinzaine de kiosques d'information seront implant�s dans des sites les plus prestigieux de la capitale. Touristes et Parisiens pourront y obtenir toutes les informations souhait�es, qu'elles soient sportives, touristiques, ou tout simplement pratiques.
Un guide sp�cial " Paris coupe du monde " sera �dit� en plusieurs langues.
En ce qui concerne l'h�bergement, Paris, qui poss�de la premi�re capacit� h�teli�re d'Europe, sera en mesure de faire face � l'afflux touristique suppl�mentaire pour cet �v�nement estim� entre 300.000 et 400.000 personnes.
J'ai charg� M. GABORIAU, mon adjoint charg� du tourisme, en liaison avec M. de PR�AUMONT, pr�sident de l'Office du tourisme de Paris, et les professionnels de suivre avec attention l'�volution des r�servations.
J'ai aussi demand� � mon adjoint charg� du commerce, de l'industrie et de l'artisanat, M. LEBAN, de mettre en oeuvre avec l'ensemble des partenaires concern�s - h�teliers, restaurateurs et commer�ants - une charte d'accueil service et qualit�.
M�me si Paris dispose d'un r�seau de transports en commun des plus performants, � l'occasion de la coupe du monde des mesures tout � fait particuli�res seront mises en place, aussi bien par la R.A.T.P. que par la S.N.C.F. que je remercie de leurs dispositions.
Enfin, la s�curit� est l'un des soucis des organisateurs et de la municipalit�. Toutes les mesures seront prises aussi bien dans les stades que dans les espaces publics. J'ai le souci que le dispositif qui sera mis en place donne lieu � la plus grande information des Parisiens en g�n�ral et des riverains en particulier.
Je tiens d'ailleurs � remercier M. le Pr�fet de police et l'ensemble de ses services avec lesquels nous travaillons activement sur la pr�paration de cet �v�nement.
J'ai enfin souhait� qu'un dispositif exceptionnel soit mis � la disposition des m�dias. Ainsi, les 9.000 journalistes attendus seront accueillis au Centre international des m�dias qui sera situ� porte de Versailles dans le 15e o� seront regroup�es sur un seul et m�me site toutes les facilit�s offertes aux t�l�visions, radios, � la presse �crite et aux photographes du monde entier.
Au sein de ce centre, un espace sera r�serv� � l'ensemble des villes d'accueil qui pourront ainsi b�n�ficier de l'ensemble des moyens d'information que Paris mettra � leur disposition.
Pour l'occasion, Paris sera bien entendu le cadre de nombreux spectacles et animations sp�cifiquement organis�es, et je citerai en particulier la F�te du football, v�ritable spectacle populaire qui se d�roulera dans les quartiers et rues de la capitale la veille du match d'ouverture, et le Conseil des trois t�nors qui regroupera, le 10 juillet, au Champ-de-Mars, Placindo DOMINGO, Jos� CARRERAS et Luciano PAVAROTTI.
J'ai souhait� que les jeunes soient largement associ�s � la f�te. Dans cinq lieux de la capitale seront mis en place des �crans g�ants pour le public parisien, et en particulier pour les jeunes, ne pouvant assister aux matches.
Des animations musicales se d�rouleront dans le cadre de la F�te de la jeunesse et sur les sites dot�s d'�crans. De nombreux tournois de football seront organis�s �galement dans Paris, en particulier au stade S�bastien-Charl�ty.
J'ai donn� mon accord pour l'organisation d'une grande course p�destre populaire qui se d�roulera entre le Parc-des-Princes et le Stade de France.
Le Maire de Saint-Denis a donn� son accord, bien �videmment, et je m'en f�licite.
L'ensemble du programme des animations culturelles et sportives fait l'objet bien entendu d'un suivi tout particulier de Mme MAC� de L�PINAY, mon adjoint charg� de la culture, ainsi que de M. CANE, mon adjoint charg� des sports.
Le compte � rebours est aujourd'hui lanc�. Chacun d'entre nous doit se mobiliser dans son domaine de comp�tences bien entendu pour une r�ussite totale de l'�v�nement. Paris sera pr�t avec toutes les autres villes avec lesquelles nous travaillons en �troite collaboration. Paris fera en sorte que la coupe du monde de football 1998 soit une tr�s grande r�ussite sportive et touristique, et bien entendu un �merveillement pour tous : touristes, supporters, Parisiennes et Parisiens.
(Applaudissements sur les bancs des groupes " Rassemblement pour Paris " et " Paris-Libert�s ").
Monsieur DELANO�, vous avez la parole.
M. Bertrand DELANO�. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, notre ville va accueillir 15 rencontres du Mondial 1998 de football, sans doute le plus universel des �v�nements sportifs.
Vous avez pr�sent�, Monsieur le Maire, un certain nombre d'initiatives dont vous souhaitez qu'elles contribuent � ce que Paris soit � la hauteur de ce rendez-vous � l'occasion duquel plus de 500.000 touristes s�journeront dans la capitale.
Bien s�r, nous aussi nous voulons que soit saisie cette formidable occasion pour affirmer aux yeux du monde entier l'image d'une cit� dynamique, accueillante, inspir�e et capable de se mobiliser autour de cet �v�nement.
L'engouement populaire s'exprime d�s maintenant et il importe que la municipalit� parisienne l'accompagne puissamment.
Pour le reste, je voudrais bri�vement �voquer deux id�es qui nous tiennent � coeur.
Tout d'abord, nous croyons indispensable, Monsieur le Maire, de veiller � ce que l'accueil des supporters �trangers ou fran�ais ne se traduise pas par une flamb�e des prix, tout particuli�rement dans les h�tels. L'image et la r�putation de notre ville en p�tiraient, et c'est pourquoi nous vous demandons de nous pr�ciser les moyens r�els d'investigation et d'action dont dispose la cellule que vous avez mise en place avec les syndicats professionnels afin d'endiguer tout risque de d�rapage.
De plus, nous pensons que la ville pourrait sans doute mettre � la disposition des jeunes supporters, souvent peu argent�s, des possibilit�s d'h�bergement au sein de ses propres infrastructures.
Deuxi�me id�e : l'int�gration maximale des Parisiens � cette f�te, et particuli�rement la jeunesse, nous para�t constituer le postulat � toute r�flexion.
De ce point de vue, je ne suis pas certain que les formidables potentialit�s offertes par le r�seau de clubs de football parisiens soient optimis�es jusqu'ici dans votre projet.
Nous souhaitons aussi que le football f�minin trouve sa place dans les manifestations pr�vues.
De plus, il serait utile que vous nous �clairiez sur un point pr�cis : quel sera le statut des jeunes Parisiens recrut�s par le C.F.O. en concertation avec la Ville pendant la dur�e du tournoi ? Vous vous souvenez que notre coll�gue Patrick BLOCHE avait sugg�r� d�s le d�but de cette ann�e que des contrats temporaires puissent leur �tre propos�s. Qu'en est-il ? Jusqu'ici nous n'avons pas re�u de r�ponse pr�cise.
Enfin, puisque le sujet m'en donne l'occasion, je voudrais dire qu'en tant qu'�lu parisien, je souhaite vivement que le P.S.G. puisse demeurer au Parc-des-Princes. Le peuple de Paris vivrait tr�s mal le d�part d'une �quipe avec laquelle il a partag� tant de rendez-vous m�morables qu'aujourd'hui il s'identifie � elle.
Les conditions dans lesquelles l'Etat, sous l'autorit� du Premier Ministre de l'�poque en 1993, a n�goci� avec un consortium de soci�t�s priv�es l'implantation du Grand Stade � Saint-Denis, repr�sentent aujourd'hui une menace �vidente. Si, dans les deux ans, en effet, ce stade ne trouve pas de clubs r�sidants, l'Etat devra, selon les termes de cette convention, verser 50 millions de francs annuels au consortium.
Curieuse clause en v�rit� qui traduit une l�g�ret� certaine dans la d�marche, et cette menace r�elle fait na�tre des interrogations sur le devenir du Parc-des-Princes si, dans la pire hypoth�se, le P.S.G. en partait.
Les travaux de modernisation de ce stade se sont �lev�s � plus de 66 millions de francs. Il serait difficile d'expliquer aux contribuables parisiens que ce joyau puisse devenir coquille vide.
La justification serait encore plus malais�e du fait que la ville de Paris, � l'�poque, a c�d� pour un franc symbolique un terrain estim� � 70 millions de francs sur lequel se dresse aujourd'hui le Grand Stade.
C'est pourquoi nous croyons utile de ne pas ajouter � l'impr�voyance une insuffisante ma�trise de l'avenir. En attendant, nous allons vivre des moments de ferveur populaire autour du football, et nous ne doutons pas que les Parisiens seront � la hauteur de cet �v�nement.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. SARRE et M. CANE r�pondra ensuite.
Sur l'esprit de la f�te et de l'accueil, je constate avec satisfaction - il peut y en avoir - des sujets o� il y a consensus. Sur la pr�sence du Paris-Saint-Germain, je me r�jouis de voir que les propos de M. DELANO� sont tout � fait conformes � ce que j'ai indiqu� � plusieurs reprises publiquement.
Nous ne pouvons pas imaginer un seul instant que l'�quipe du P.S.G., �quipe de Paris subventionn�e par Paris, puisse jouer ailleurs qu'� Paris et qu'au Parc-des-Princes.
Intellectuellement, c'est inimaginable. Il y a un accord sur ce point. Il y a assez de sujets pour lesquels on peut �tre en d�saccord pour souligner cet accord.
M. Bertrand DELANO�. - Il y a accord sur ce que j'ai analys� quant au pass� ?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Il y a accord sur l'avenir, et c'est un point important. Il ne suffit pas de vouloir un accord pour que l'�quipe reste aujourd'hui.
Je crois comprendre que l� aussi, il y a un accord entre nous pour que l'�quipe reste un an, deux ans, trois ans. C'est � nous de faire en sorte, par tous les moyens juridiques et administratifs en notre possession, que l'accord actuel pr�serve le maintien de l'�quipe aujourd'hui et dans les ann�es qui viennent.
C'est � nous de nous battre pour qu'il en soit ainsi.
M. SARRE a demand� la parole.
M. Georges SARRE, Pr�sident du groupe du Mouvement des citoyens, maire du 11e arrondissement. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, je commencerai mon intervention en vous posant une question : quatre Maires exigent une aide financi�re pour le mondial. Il s'agit de :
- M. Raymond BARRE, maire de Lyon ;
- M. Alain JUPP�, maire de Bordeaux ;
- M. Dominique BAUDIS, maire de Toulouse ;
- M. Jean-Marc AYRAULT, maire de Nantes.
Ils demandent au Comit� fran�ais d'organisation, le C.F.O, de financer des animations locales organis�es au cours des matches.
Dans une lettre adress�e � MM. Michel PLATINI et Fernand SASTRE, les copr�sidents du C.F.O, les quatre Maires jugent imp�ratif que le C.F.O apporte au moins 5 millions de francs � chacune des villes organisatrices de la coupe du monde.
Le C.F.O demande que l'�v�nement soit transform� en une grande f�te populaire, id�e � laquelle je souscris pleinement, et que les partenaires commerciaux du C.F.O lui ont consacr� tous les moyens disponibles ce qui leur interdit de financer pour partie les manifestations locales.
Les villes organisatrices ont d�j� consenti des efforts consid�rables pour r�nover ou accro�tre les capacit�s de leurs stade.
Voil� ce qu'�crivent conjointement les quatre Maires. Ces quatre �lus pr�cisent que des informations concordantes laissent entendre que des op�rations de prestige ont connu des r��valuations extr�mement importantes, en particulier la soir�e du coup d'envoi de la coupe du monde qui serait �valu�e � 60 millions de francs.
Monsieur le Maire, ce que je voudrais vous demander est simple : en pr�ambule � mon intervention, est-ce que la Ville de Paris va avoir une d�marche singuli�re ? Va-t-elle se joindre � ces quatre Maires ? Ou au contraire, estime-t-elle qu'elle a des moyens suffisants pour assurer le financement de la f�te du football, c'est-�-dire les manifestations qui accompagneront la coupe ?
Vous nous dites, Monsieur le Maire, que Paris se doit d'�tre � la hauteur de cette manifestation. Objectif que nous avons en commun et en tout cas que je partage.
Je voudrais, Monsieur TIB�RI, vous prendre au mot. Dans ce que j'ai lu, dans ce que vous venez de dire, je trouve que tout ce qui est propos� est franchement insuffisant et manque, mais je vais y venir, de tonus et d'imagination.
Prenons par exemple le concert des trois t�nors. C'est en soi une tr�s bonne chose, mais je pr�cise que ce spectacle lyrique �tait d�j� au programme pour la coupe du monde en Italie en 1990 et aux Etats-Unis, il y a quatre ans.
Hormis la f�te du football, est pr�vue, une journ�e avant, l'ouverture officielle de la comp�tition, et donc Paris ne se distingue en rien. Je crois m�me que des villes comme Marseille, Bordeaux ou Nantes ont pris une longueur d'avance sur la Capitale.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Quel est le programme des autres villes ? Il faudra que vous nous le donniez.
M. Georges SARRE, maire du 11e arrondissement. - Vous pouvez d�couvrir cela puisqu'il existe une revue de presse.
Votre programme comprend des zones d'ombre. Qu'en est-il par exemple de la localisation des cinq �crans g�ants de retransmission ?
Sur ces cinq �crans, trois sont d�j� retenus par l'ouest et le sud de Paris. Dans la r�partition des manifestations sur le territoire parisien, tout doit �tre fait pour que les manifestations r�cr�atives ne se localisent pas seulement � l'ouest et au sud, mais que l'est et le centre puissent �tre bien trait�s.
Je vous demande donc, Monsieur le Maire, s'il est pr�vu, de r�server deux autres �crans pour les arrondissements de l'est, et notamment pour le 20e arrondissement qui compte, comme vous le savez, le plus grand nombre de licenci�s de football � Paris.
Rien n'est dit non plus sur la localisation des kiosques d'information. J'observe de nouveau que la majorit� des animations festives est pr�vue � l'ouest de la Capitale entre le Trocad�ro et la place de la Concorde. Je le crois, il faut que le Mondial soit la f�te de tous les amateurs de sport et aussi de tous les Parisiens, m�me ceux qui ne sont pas des fervents du football. Il faut enfin que la Ville associe davantage les mairies d'arrondissement. Pour le moment, mais peut-�tre n'entendez-vous pas le faire, je n'ai re�u aucune information. Aucune r�union ne s'est tenue autour de vous pour que ce travail se fasse en commun, les mairies d'arrondissement ayant un r�le relais, si vous le souhaitez, � jouer. Qu'entendez-vous faire ?
L'id�e d'implanter dans les mairies d'arrondissement des antennes d'information est bonne. Je voudrais savoir, compte tenu du nombre, si les choses vont se d�rouler de fa�on satisfaisante. Il y a naturellement un probl�me d'organisation des personnels. Quels moyens seront donn�s aux Maires d'arrondissement pour remplir ce r�le d'information aupr�s des touristes ?
Est-il pr�vu le recrutement, par la Ville de Paris, de personnels n�cessaires, capables de s'exprimer dans une langue �trang�re pour accueillir les nombreux supporters pr�sents � Paris ?
Voil� certaines interrogations, Monsieur le Maire, qui, pour le moment, restent encore sans r�ponse. A huit mois du mondial, il est vraiment temps de d�finir avec pr�cision, en partenariat avec tous les �lus parisiens, les associations sportives, le programme d�finitif des festivit�s.
Je terminerai en vous disant que pour le Paris-Saint-Germain et le Parc-des-Princes, c'est bien la moindre des choses que tous les �lus de la Capitale soutiennent leur club. Nous sommes pour que le P.S.G. reste au Parc-des-Princes, reste � demeure, si j'ose dire. Mais pour avoir discut� de ces questions dans diff�rents milieux, notamment sportif, ce n'est pas l'id�e qui pr�vaut.
M. LE MAIRE DE PARIS. - C'est bien ce qui nous inqui�te.
M. Georges SARRE, maire du 11e arrondissement. - Vous avez raison d'�tre inquiet. Tout le monde pr�tend qu'il va de soi, qu'il est �vident que le P.S.G. va �tre oblig� de partir pour Saint-Denis. Mon souhait - au-del� du voeu formel que nous pouvons �mettre - est que nous nous donnions les moyens financiers juridiques et mat�riels, ce qui n'est pas rien et ce qui est une excellente chose.
Concr�tement, comment entendez-vous mobiliser votre majorit� et l'opposition sur des bases claires afin qu'un effort r�el soit engag� et que nous ne nous cantonnions pas � des voeux pieux exprim�s par moi-m�me, par M. DELANO� ou d'autres ?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous aurons l'occasion de d�battre de ce point. Le renouvellement de la concession du Parc-des-Princes peut �tre l'occasion de manifester juridiquement, d'une mani�re claire et nette, notre volont� commune de faire en sorte que, pas seulement par des voeux pieux, le P.S.G. reste � Paris plusieurs ann�es et pas seulement un an. Je suis moins inquiet, encore qu'il faut toujours rester attentif sur la pr�sence actuelle pour un an. Mais je voudrai que nous prenions, ensemble, avec les responsables, des d�cisions permettant la pr�sence du club pour une dur�e importante afin d'�viter que, pour telle ou telle raison, des changements interviennent apr�s la signature d'un accord. C'est � nous de faire en sorte que notre accord soit clair, net et permette ce que nous souhaitons.
Monsieur GALLAND, vous avez la parole.
M. Yves GALLAND, adjoint. - Monsieur le Maire, en liaison avec ce que viennent de dire M. DELANO� et M. SARRE - je voisine avec M. DELANO� au Conseil d'Administration du P.S.G. - au Parc-des-Princes sont r�alis�s des travaux pour la coupe du monde et doivent �tre r�alis�s des travaux pour l'am�nagement du Parc, pour le P.S.G. - ils sont de l'ordre de 150 millions de francs - travaux tels qu'ils sont �voqu�s et �tudi�s pour des modifications de s�curit�, d'am�nagement du stade en fonction des grands enjeux pr�vus. L'on peut d'ailleurs discuter sur telle ou telle modalit� ou adaptation de ces travaux. Je partage compl�tement votre sentiment, Monsieur le Maire. Il n'est pas concevable que la Ville de Paris puisse soutenir un club qui ne jouerait pas � Paris. Il n'est pas concevable d'envisager que le P.S.G. pourrait ne plus jouer au Parc-des-Princes et b�n�ficier toujours du soutien, du partenariat de la Ville de Paris.
Le succ�s du P.S.G. est d� � une alchimie qui n'est pas facile � Paris et qui est bizarre. C'est l'alchimie entre la qualit� d'une �quipe, la vitalit� d'un public dont les d�bordements auxquels nous avons assist� dans le pass� sont maintenant ma�tris�s, et un lieu qui pr�sente une forme de magie pour ceux qui sont supporters et qui connaissent cet esp�ce de chaudron du Parc-des-Princes. Au Conseil d'Administration, il y a des administrateurs passionn�s de football qui, pour la quasi totalit� d'entre eux, sont convaincus que l'int�r�t de l'�quipe est de rester au Parc-des-Princes.
Monsieur le Maire, ce que l'on peut souhaiter ici, c'est qu'il n'y ait pas un certain nombre de gens pour jouer les apprentis sorciers en invoquant des raisons soi-disant �conomiques ou financi�res. On peut souhaiter aussi qu'un grand groupe ou un partenaire du P.S.G. n'oublie pas la vocation et les enjeux avant tout sportifs du club pour des consid�rations financi�res car, � ce moment-l�, disons les choses tr�s clairement, ces apprentis sorciers prendraient un risque majeur. Le risque majeur, ce serait d'avoir une �quipe qui irait jouer au Grand Stade dans un Grand Stade vide ; ce serait une �quipe qui jouerait alors dans une atmosph�re compl�tement diff�rente et qui pourrait conna�tre un sort sportif n'ayant rien � voir avec celui existant aujourd'hui. Alors dispara�traient une grande �quipe et une grande �poque. J'esp�re que cela sera tr�s clairement entendu par la Compagnie g�n�rale des Eaux et par Canal Plus. A l'�vidence, vouloir prendre des initiatives de cette mati�re sur pression et en prenant les risques d'une aventure se retournerait en boomerang dans deux ou trois ans. Je conclurai en lan�ant un appel amical � nos partenaires de l'opposition municipale, qui sont en osmose de pens�e et d'action compl�te avec nous sur le P.S.G. Chers coll�gues, allez voir le Ministre des Sports, Mme BUFFET, dites-lui qu'il est compl�tement d�raisonnable de vouloir faire pression pour que le P.S.G. aille au Grand Stade et dites-lui qu'il faut laisser les logiques et les r�ussites sportives telles qu'elles sont. Si l'on veut faire des investissements pour avoir une �quipe au Grand Stade, qu'on la fasse ailleurs et qu'on laisse la Ville de Paris et le P.S.G. continuer cette aventure formidable que nous connaissons actuellement.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Monsieur GALLAND. Simplement, je voudrais dire mon accord pour l'essentiel avec M. GALLAND, mais �tre encore plus prudent, plut�t attentif. Il y a sans doute d'autres travaux � mener au Parc, mais ce ne sont pas sur la s�curit�, l'environnement et l'accueil. Les travaux ont �t� faits et sont en cours pour la presse, pour les spectateurs, pour la police et c'est l�gitime. Si des travaux doivent �tre men�s, sans doute utiles, si j'ai bien compris, nous allons en discuter � travers des contacts dont il vous sera rendu compte ; ils serviront � rentabiliser le Parc-des-Princes ce qui, d'ailleurs, est normal, et � construire des loges pour avoir des recettes suppl�mentaires. C'est la premi�re chose. Ce ne sont pas les m�mes travaux.
Deuxi�mement, Monsieur GALLAND, il n'est pas envisageable et vous avez raison de le dire, qu'un accord ne soit pas pass� pour le maintien actuel du Parc. Oui, tout le monde est d'accord actuellement ; ce qui m'inqui�te ce n'est pas l'accord pour l'ann�e qui vient, mais un accord qui pourrait �tre �ventuellement d�nonc� dans deux ou trois ans par suite de circonstances, d'interventions etc.
Je voudrais que nous saisissions l'occasion pour qu'un accord soit sign� non pas �ternel - l'�ternit� est devant nous - mais pour un nombre d'ann�es qui nous para�trait convenable. La v�ritable raison, ce n'est pas l'accord. Il ne faudrait pas nous contenter de signer un accord pour que le P.S.G. reste. En effet, si dans deux ou trois ans, il s'en allait quels seraient nos moyens pour le retenir ? Plut�t que l'accord actuel, c'est l'accord actuel plus l'accord futur qui importent.
Enfin, je le rejoins, sans esprit de pol�mique pour qu'il y ait des interventions diverses aupr�s du Ministre. On peut comprendre sans l'approuver sa position, mais elle nous g�ne un peu.
Alors, je crois qu'il faut lui faire comprendre qu'il est vrai que le Grand Stade de France doit vivre et que, par exemple, la cr�ation d'une seconde �quipe - la R�gion Ile de France comprend environ 10 millions d'habitants, les grandes capitales �trang�res ou grands p�les �trangers ont 2 �quipes - n'est donc pas choquante. C'est donc vers cette voie l� qu'il faudrait s'orienter plut�t que faire partir le P.S.G. qui est li� � Paris et, de mani�re mythique, au Parc-des-Princes.
Monsieur MALBERG, vous avez la parole.
M. Henri MALBERG. - Je veux donner mon opinion dans cette discussion. Dans quelque mois, Paris va �tre la capitale de la jeunesse du monde et des amoureux du foot.
C'est un honneur, une fiert�, une responsabilit� que nous avons � assumer Nous voulons que la Coupe soit une f�te, une f�te qui face avancer la plus noble des causes, celle de l'�galit�.
C'est le moment de rappeler - et l'immense �v�nement le fera - que nous sommes tous, quels que soient la couleur de la peau, la nationalit�, les diff�rences ethniques, �gaux en capacit�, en dignit�. Paris doit �tre � la hauteur de cet �v�nement et en sortir grandie, plus aim�e et plus respect�e pour son humanit�.
Nous n'oublions pas - tout le monde a cela en t�te ici - que longtemps apr�s, des villes du monde ont laiss� le souvenir de leur mercantilisme et de leur imp�ritie. Je ne citerai pas de nom..
Pour Paris, nous ne voulons pas que les millions d'invit�s, de touristes, de spectateurs, de gens inform�s, gardent l'image de la loi de la jungle.
C'est pourquoi, je ferai plusieurs remarques.
Il faut veiller � ce que l'immense �v�nement �conomique aille de pair avec un accueil � des prix mod�r�s, un accueil amical et chaleureux.
Il faut veiller � ce que disent les organisations syndicales des transports en commun, transports qui ont �t� � la limite de la rupture humaine et mat�rielle lors des Journ�es mondiales de la Jeunesse.
Or, beaucoup de l'ambiance d�pend des transports collectifs.
Faire attention aussi � ce que disent les animateurs des mouvements de jeunesse, sur les attentes et les esp�rances de ceux qui n'auront pas place dans les stades. Donc faire attention � ce que la joie de vivre, la f�te en de telles circonstances trouvent des lieux pour vivre et s'exprimer.
A cet �gard, je dis aussi � quel point la r�partition dans Paris des initiatives de la Ville doit �tre discut�e avec tous les groupes. Toute la ville doit avoir des lieux de f�te, c'est possible.
Nous sommes confiants dans le peuple de Paris.
Il saura �tre � la hauteur de l'�v�nement et je souhaite, en tant que membre de cette Assembl�e, que de notre part, tout soit fait en ce sens.
Concernant le P.S.G., je me suis exprim� au nom du groupe communiste dans une interview au journal du football. Je confirme notre position. Nous sommes pour que le P.S.G. reste au Parc-des-Princes. Naturellement, certains des grands �v�nements se feront �galement au Stade de France. Et le P.S.G. devra y participer.
A cet �gard, on peut engager la discussion tranquillement avec les diff�rentes instances du sport fran�ais comme avec le minist�re. Il n'est pas n�cessaire de faire des proc�s d'intention.
En tout cas, j'ai confirm� la position du groupe communiste. Je m'en contente.
Je souhaite vraiment que la Coupe soit un plus pour la Ville et que l'on tire jusqu'au bout les enseignements de ce qui s'est pass� ailleurs. J'esp�re que nous le ferons.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. Dominique CANE, adjoint. - Je ne ferai aucune r�ponse sur le P.S.G., le Maire s'�tant d�j� exprim� � ce sujet.
Je vais donner quand m�me quelques r�ponses au sujet de la Coupe du Monde.
Premi�rement, sur les animations, je dois rassurer nos coll�gues, les jeunes Parisiens sont pleinement assur�s de participer � cette f�te, avec des retransmissions gratuites sur �crans g�ants, dont deux seront situ�s dans l'est parisien, plusieurs tournois de football pour les jeunes � Charl�ty, en particulier le tournoi de la DASCO, du Comit� d�partemental olympique et des Centres de pr�vention. Des tournois �galement seront organis�s pour les handicap�s.
Concernant l'h�bergement pour certains personnes, la Ville offre des possibilit�s � des prix tr�s modestes dans les structures des CISP du 12e et du 13e arrondissements et, en plus, les structures pour handicap�s dans le 20e arrondissement.
Concernant les b�n�voles qui vont travailler pendant la Coupe du Monde, je crois savoir que le CFO a recrut� 1.000 personnes, mais pour l'instant, les seuls �l�ments que j'ai sont les suivants : ils seront log�s, nourris et habill�s. J'ai pos� des questions ; j'attends les r�ponses. D�s que je les aurai, j'en ferai part � l'Assembl�e.
Pour ce qui concerne les �ventuelles propositions des mairies d'arrondissement, les maires ont �t� saisis par courrier mais, et pour l'instant, nous n'avons eu qu'une seule r�ponse.
Il y a quelques temps, le Maire de Paris s'est rendu au minist�re de la Jeunesse et des sports et a fait part des besoins de la Ville de Paris pour la Coupe du Monde.
Pour l'instant, nous n'avons toujours pas de r�ponse.
S'agissant des 5 millions r�clam�s l'autre jour � Marseille, par certains maires de villes organisatrices, nous avons estim�, en raison de la pr�sence de la presse internationale, que ce n'�tait ni le lieu ni le moment appropri�s pour nous exprimer � ce sujet.
Nous verrons cela directement avec le CFO.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, qui veut dire un mot ?
Monsieur LEBAN, vous avez la parole.
M. G�rard LEBAN, adjoint. - Pour r�pondre � la question sur la charte Accueil-Service, il est bien �vident que dans cette charte, il est demand� � tous les commer�ants de s'engager pour, bien entendu maintenir les m�mes prix, accueillir le mieux possible et �ventuellement offrir un certain nombre de prestations avantageuses pour les touristes. D'ailleurs, plusieurs branches professionnelles se sont d�j� engag�es, comme l'h�tellerie, la restauration et la boulangerie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur SARRE, vous avez la parole.
M. Georges SARRE, maire du 11e arrondissement. - J'ai le regret de vous dire que je n'ai re�u aucune lettre soit du Maire, soit de son adjoint � propos du Mondial. Tout courrier qui arrive � la Mairie du 11e est enregistr� ainsi que lorsqu'il en ressort.
Je peux donc vous garantir que nous n'avons pas cette lettre.
Je souhaiterais donc que l'on m'en fasse passer un double, si elles sont parties car s'il y en a 19 qui n'ont pas r�pondu, je ne suis peut-�tre pas le seul.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur CANE, vous avez la parole.
M. Dominique CANE, adjoint. - J'ai confirmation que tous les courriers sont bien partis mais dans le cas o� il y aurait un probl�me, j'ai demand� aux int�ress�s de vous envoyer imm�diatement, dans la journ�e, un double de cette lettre.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Le d�bat est termin�.

Décembre 1997
Débat
Conseil municipal
retour Retour