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49- 1997, DAUC 198 - Zone d'aménagement concerté " Bercy " (12e). - Autorisation à M. le Maire de Paris de céder à la S.E.M.A.-EST (aménageur) la parcelle de 591 mètres carrés sise îlot E, entre les rues des Pirogues-de-Bercy et François-Truffaut.



M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous arrivons au projet de d�lib�ration DAUC 198. Nous avons une inscription de M. MANSAT sur la Zone d'am�nagement concert�e de Bercy.
M. Pierre MANSAT. - Quelle mouche peut piquer les �lus communistes pour, � 2 heures du matin, s'inqui�ter de la vente de 591 petits m�tres carr�s dans le 12e arrondissement ?
C'est que cette d�lib�ration vise � permettre la nouvelle construction d'un multiplex de cin�ma de plus de 4.000 places. Je ne vais pas � cette heure engager une pol�mique contre les multiplex, mais je veux marquer le coup, si je puis dire, si cela a une quelconque utilit� � cette heure concernant la probl�matique de l'avenir du cin�ma � Paris, Paris dite Capitale mondiale du cin�ma.
Car cela ne peut pas continuer comme cela. Il y a une urgence � d�finir en partenariat avec les instances de l'Etat, du Minist�re de la Culture, de la DRAC, du CNC, des professionnels parisiens du cin�ma, une conception du d�veloppement du cin�ma � Paris dans tous ses aspects : diversit� de l'offre, diversit� de lieux d'animation, qualit� de la projection, confort, action cibl�e en direction du public, etc.
Ce n'est pas le cas aujourd'hui et malheureusement, les conditions d'application de la loi ne permettent pas non plus une r�elle sinc�rit� des d�bats sur ces dossiers;
Voici de nouveaux la cr�ation d'un �norme multiplex cin�matographique dont on ne sait toujours pas � l'heure actuelle dans quelle condition la r�alisation en a �t� autoris�e. J'ai interrog� � plusieurs reprises la Pr�fecture de Paris sur cette question. Je n'ai toujours pas de r�ponse.
Comment concevoir de tels �quipements sans �tude s�rieuse tant sur leur impact en termes de fr�quentation cin�matographique pour l'ensemble des salles parisiennes, que sur les effets que cela doit induire en termes de disponibilit� de films, de choix de films, de nombre de copies, etc., sans analyse s�rieuse sur la structuration de la Ville que cela implique en mati�re de d�placements, d'animations ou d'absence d'animation, les cons�quences pour les riverains, la circulation, le stationnement, etc.
Il y a une responsabilit� que vous n'exercez pas. J'en veux pour preuve par exemple la derni�re Commission d�partementale d'Equipement cin�matographique qui avait � se prononcer sur le projet " Aquaboulevard " au cours de laquelle le repr�sentant connu ou reconnu des exploitants ind�pendants parisiens n'a eu droit qu'� moins de 10 minutes d'expos�. Aucun membre de la Commission ne lui a pos� la moindre question, donc pas les �lus repr�sentant le Conseil de Paris et le Conseil du 15e alors que le P.D.G. de la Soci�t� demanderesse a dispos� de plus d'une demi-heure pour exposer son projet sans contradicteur puisqu'on avait fait sortir le repr�sentant des exploitants ind�pendants.
Je connais sur ce sujet votre r�ponse. Vous allez dire : mais Monsieur MANSAT nous votons r�guli�rement des aides pour la r�novation des salles ind�pendantes, nous aidons tout le monde.
De ce point de vue, s'il y a un effort r�el, je dirai que dans cette situation il vaut mieux �tre riche et bien portant car on est beaucoup plus aid� que quand on est petit et en difficult�. Conf�re, les aides apport�es aux divers multiplex parisiens. Je suis loin de mes 5 minutes.
A l'inverse, voir les difficult�s des lieux comme l'Entrep�t ou " l'Accatone ". L'Entrep�t une salle du 14e qui demande une subvention � la Ville depuis plus de six ans sans r�ponse.
On ne peut se satisfaire du maintien de quelques salles ind�pendantes que la Ville aurait subventionn�es et qui s'en sortiraient alors que les autres p�ricliteraient.
Et puis, de toute fa�on, cela ne r�duit pas les probl�mes induits par la pr�sence des mastodontes de 18, 20 salles ou plus.
L'exploitation ind�pendante du cin�ma est un atout consid�rable pour le cin�ma dans notre ville. D'ailleurs avec moins d'�crans, le comparatif sur une semaine type montre que le choix des films propos�s y est presque deux fois plus important que dans les circuits.
En plus, l'exp�rience montre que les multiplex ne respectent pas le cahier des charges dans un domaine essentiel qui est celui de l'animation culturelle qu'ils sont tenu de proposer.
Mettons en parall�le l'action culturelle de l'Entrep�t et celle du multiplex des Halles, le compte sera vite fait.
Il serait d�sastreux de ne prendre en compte que des chiffres globaux de fr�quentation qui masquent une situation beaucoup plus compliqu�e et lourde de dangers pour l'avenir du cin�ma � Paris. Dans ce domaine, la responsabilit� de la Ville est pleine et enti�re. Nous voterons donc contre la vente de ces 591 m�tres carr�s pour toutes les raisons que je viens d'�noncer.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et du Mouvements des citoyens).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. Vincent REINA, adjoint au maire charg� du Domaine.
M. Vincent REINA, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Maire, je voudrais rassurer M. MANSAT ce complexe cin�matographique viendra compl�ter les �quipements culturels du 12e qui existent d�j� et lui rappeler que par arr�t� municipal du 16 septembre 1996 modifi� le 18 septembre, la soci�t� U.G.C. a �t� autoris�e � construire un complexe cin�matographique de 18 salles dans l'�lot de la Z.A.C. "Bercy ".
Pour parfaire l'emprise n�cessaire � l'op�ration, la Ville doit donc c�der � la S.E.M.A.E.S.T., une emprise de 591 m�tres carr�s.
La valeur de ces terrains a �t� estim�e � 2.950.000 F par les services fonciers, prix accept� par la S.E.M.A.E.S.T. Il convient de rappeler que la r�alisation de ce complexe par U.G.C. est conditionn�e et c'est pour cela que nous devons passer ce soir cette d�lib�ration - par la cession des terrains avant le 31 d�cembre 1997.
Sachez, Monsieur MANSAT que pour le reste, notre souci est bien s�r de d�velopper les �quipements culturels et de loisirs du 12e arrondissement. Ce soir, nous votons sur ce complexe cin�matographique. Merci.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 198.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, les groupes socialiste et apparent�s et communiste ayant vot� contre. (1997, DAUC 198).
Je vous remercie.

Décembre 1997
Débat
Conseil municipal
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