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75- QOC 97-477 Question de Mmes Martine DURLACH, Gisèle MOREAU, MM. Michel TUROMAN, Pierre MANSAT et des membres du groupe communiste à M. le Maire de Paris à propos de la Haute couture.



Libell� de la question :
" La haute couture est en p�ril. Hier, Nina Ricci a supprim� 30 emplois et aujourd'hui, 67 licenciements sont annonc�s chez Scherrer. C'est une nouvelle alerte.
En 6 ans, le nombre total d'ouvri�res en atelier est pass� de 928 � 650 et il ne subsiste plus aujourd'hui que 18 maisons contre 23 en 1990.
La haute couture est le fruit de la cr�ation, des stylistes et de ses ouvri�res hautement qualifi�es.
Or, depuis des ann�es, il n'y a plus d'embauches et plus d'apprentis.
L'emploi et la cr�ation ont �t� ainsi lamin�s par des choix de rentabilit� imm�diate, qui ont conduit � pr�f�rer la promotion et la vente d'une multitude de produits pour lesquels la griffe ne sert que de faire-valoir.
Pr�server la haute couture, c'est d�velopper les ateliers, l'embauche et la formation d'ouvri�res, c'est coop�rer avec les autres secteurs de l'habillement.
La haute couture ne doit pas devenir une simple vitrine. Elle doit demeurer un lieu de cr�ation, d'innovation. Ce patrimoine, symbole du prestige de Paris et de la France dans le monde, doit vivre.
Aussi, Mmes Martine DURLACH, Gis�le MOREAU, MM. Michel TUROMAN, Pierre MANSAT et les membres du groupe communiste demandent-ils � M. le Maire de Paris les mesures qu'il compte prendre afin d'organiser une table ronde, r�unissant tous les actrices et les acteurs concern�s, employeurs, syndicats, cr�ateurs, salari�s et pouvoirs publics. "
R�ponse (M. Herv� BENESSIANO, adjoint) :
" Le d�veloppement de l'activit� �conomique et de l'emploi � Paris a �t� �rig� en priorit� de l'action municipale.
Dans ce cadre, la Ville de Paris est particuli�rement attentive � la valorisation des activit�s d'exception qui contribuent tant au prestige de Paris qu'� son rayonnement �conomique et qui sont porteuses d'emplois.
Au premier rang de ces activit�s figurent naturellement les industries et m�tiers de cr�ation auxquels se rattache la Haute couture, qui contribuent par leur cr�ativit� � promouvoir et conforter la place de Paris comme capitale de l'Innovation.
Pour ces raisons, la Ville de Paris a toujours apport� son soutien � ce secteur et souhaite contribuer � sa promotion.
Par ailleurs, les repr�sentants parisiens du secteur d'activit� de la Haute couture seront bien entendu convi�s � participer aux travaux de la commission extra municipale des M�tiers d'art et des Industries de cr�ation, qui sera install�e d�but 1998, en vue de permettre une concertation et un dialogue permanents entre la Municipalit� et les professionnels de ce secteur �conomique.
La Ville de Paris met en ?uvre les moyens dont elle dispose pour pr�server les emplois g�n�r�s par les entreprises associ�es aux grandes griffes parisiennes et facilite leur maintien et leur installation dans la Capitale. C'est ainsi, par exemple, que l'h�tel industriel " Les Chevrons " situ� dans le 15e, h�berge depuis 1991 des ateliers de finition et un show room pour la Maison Nina RICCI et que plus r�cemment, depuis juillet 1997 des locaux de l'h�tel industriel " All�e Verte " � Paris 11e accueillent des activit�s de la soci�t� Hubert BARERE (corseterie-broderie).
La Ville de Paris, en tant que collectivit� locale, ne d�tient pas de comp�tences lui permettant d'intervenir directement en faveur du d�veloppement de cette branche d'activit�s, qui rel�ve enti�rement du secteur marchand et concurrentiel.
Il appartient � l'Etat de mettre en place le dispositif d'aide et de soutien des entreprises travaillant dans ce domaine et qui sont fragilis�es dans une conjoncture �conomique difficile, ainsi que de favoriser l'adaptation de ce secteur aux nouveaux modes de consommation, � l'�volution de sa client�le afin de permettre aux marques fran�aises d'affirmer leur comp�titivit� par rapport � leur principales concurrentes �trang�res.
A ce propos, les entreprises d'un secteur connexe - celui du textile - ont fait conna�tre r�cemment leur inqui�tude concernant l'�ventuelle remise en cause de mesures d'exon�ration de charges sociales dont elles b�n�ficiaient jusqu'� pr�sent en mati�re de baisse de charges sociales.
S'agissant de l'organisation d'une �ventuelle table-ronde sur les mesures � mettre en ?uvre pour pr�server la vitalit� du secteur de la Haute couture et les emplois qu'elle g�n�re, celle-ci ne peut relever que de l'initiative de l'Etat. Naturellement, les services de la Ville pourraient s'associer, dans leur domaine de comp�tences, � tous r�flexions et travaux qui viendraient � �tre mis en place dans ce cadre. "

Décembre 1997
Débat
Conseil municipal
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