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31- 1996, D. 1663 - Autorisation à M. le Maire de Paris de déposer un permis de démolir visant des bâtiments situés 4, rue d'Aubervilliers (19e).



1996, D. 1678 - Autorisation � M. le Maire de Paris de d�poser un permis de d�molir visant des constructions situ�es 8, rue d'Aubervilliers (19e).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons aux projets de d�lib�ration D. 1663 et D. 1678 autorisant M. le Maire de Paris � d�poser des permis de d�molir rue d'Aubervilliers.
M. BLET est inscrit, je lui donne la parole.
M. Jean-Fran�ois BLET. - L'immeuble du 4, rue d'Aubervilliers, comprend deux corps de b�timent et deux �tages sur cour. Vous voulez le d�molir, mais est-il dans un �tat qui justifie sa d�molition ?
Le b�ti en fa�ade sur rue et en fa�ade sur cour est en bon �tat, m�me en parfait �tat. Il suffirait d'y mettre un coup de peinture, de le rafra�chir un peu. La toiture sur rue est une toiture de tuiles verniss�es, d'allure bourguignonne, avec affleurement de mousse du plus bel effet. Les souches de chemin�es sont toutes, au nombre d'une dizaine, en parfait �tat, la toiture sur cour est en bon �tat. Nous avons pris la peine de monter dans l'h�tel qui est en face pour la contempler.
Cet immeuble typiquement faubourien, de faible densit� et de faible hauteur, ne pr�sente aucune caract�ristique de dangerosit� ou d'insalubrit�. Il se peut qu'� l'int�rieur, des �l�ments de confort y fassent d�faut, mais il serait ais� de les y installer.
Mais si l'on voit bien ce que la Ville veut d�molir, on ne voit pas du tout ce qu'elle veut mettre � la place. C'est le probl�me du secteur du passage Goix o� nombre d'immeubles ont �t� d�molis laissant la place � des friches immobili�res depuis des ann�es.
Quel est l'int�r�t de d�truire un immeuble pour faire une friche de plus dans le quartier, alors que cet immeuble r�am�nag� pourrait abriter plusieurs familles ?
Quel est le bilan du secteur passage Goix ?
Cette op�ration n'est pas seulement une op�ration de destruction-reconstruction mais elle est �galement du fait d'un p�rim�tre en dentelle une op�ration de r�habilitation diligent�e par le PACTE de Paris. Des immeubles voisins identiques � ceux que vous voulez d�truire sont en cours de r�habilitation.
Destruction d'un patrimoine de charme pour reprendre l'excellente formule de Jean TIB�RI.
Destruction de logements sociaux de fait.
Nous refusons cette politique des ruines, cette accumulation de friches qui donne � ce secteur l'aspect d'une ville bombard�e alors m�me que la Ville est d�nu�e de projets pr�cis.
Chaque demande de d�molition devrait �tre obligatoirement accompagn�e d'un projet de construction, assorti d'un volet paysager d�crivant son impact sur le paysage urbain.
C'est pourquoi cette d�lib�ration a �t� retir�e de l'ordre du jour du Conseil du 19e arrondissement qui a demand� un bilan d'�tape sur l'op�ration calamiteuse du passage Goix.
Prolongeant l'O.P.A.H. du Bassin de la Villette, diligent�e par le PACTE de Paris, une O.P.A.H. multisite, complexe, cibl�e sur les copropri�t�s d�grad�es ainsi que nous en avions convenu lors d'un pr�c�dent d�bat t�moignerait d'un urbanisme � visage humain. Chassez les Z.A.C. par la porte, et faites les entrer par un autre endroit. C'est poursuivre, sous une forme � peine d�guis�e, une politique de destruction au niveau des Parisiens et rien ne justifie un tel vandalisme.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Michel BULT� pour r�pondre � M. BLET.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Si M. BLET en est d'accord, je r�pondrai en m�me temps pour ne pas �terniser les d�bats, sur les deux projets de d�lib�ration.
M. BLET, une fois de plus, vient de nous rappeler ce qu'il souhaite. Effectivement cela ne correspond pas � ce que nous souhaitons, nous, et j'ai r�pondu par courrier au Maire de l'arrondissement le 25 octobre dernier afin de lui apporter les pr�cisions n�cessaires sur cette affaire. Je ne reviens pas sur tout l'historique de cette affaire. Nous maintenons bien entendu notre position dans ce secteur difficile o� il est absolument n�cessaire de pouvoir construire demain des logements sociaux.
Merci, Monsieur le Maire.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 1663.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mmes SCHNEITER, SILHOUETTE, BILLARD, SCHERER et M. BLET ayant vot� contre. (1996, D. 1663).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, je vous fais remarquer que la r�ponse de M. BULT� valait �galement pour le D. 1678 qui concernait aussi des constructions, 8, rue d'Aubervilliers. C'�tait une r�ponse globale.
Monsieur BLET, avez-vous quelque chose � ajouter ?
M. Jean-Fran�ois BLET. - Je pose un probl�me diff�rent effectivement.
Je suis d�sol� mais si des projets de d�lib�ration sont retir�s de l'ordre du jour, ce n'est pas par simple plaisir, mais c'est parce que cela pose un v�ritable probl�me.
Vous pouvez �tre d'accord ou ne pas �tre d'accord, c'est le jeu de la d�mocratie. La d�mocratie, c'est aussi que les voix des autres conseils locaux se fassent entendre.
Il est dit dans le projet de d�lib�ration que cette op�ration n�cessite la d�molition d'immeubles inoccup�s.
Or, certains appartements sont toujours habit�s. Alors, soit les services de l'H�tel-de-Ville cherchent � nous induire en erreur, soit ils n'ont pas pris la peine de se rendre sur place pour v�rifier la vacuit� des locaux.
Je ne sais quel est le statut juridique de ces occupants, mais peu importe. Il est certain que si nous autorisons cette d�molition, ils seront expuls�s. Ces m�thodes ne sont pas acceptables !
Il est inadmissible d'envisager la construction d'un immeuble dans lequel se trouvent encore des habitants alors m�me qu'il n'y a pas eu de plan de relogement.
Il est indispensable enfin de remettre � plat cette op�ration, passage Goix, d'en faire le bilan.
Les �lus doivent �tre inform�s des projets de la Ville, afin de pouvoir en d�battre. Les projets de d�molition se succ�dent sans que riverains et commer�ants soient inform�s.
Un r�examen global de cette op�ration s'impose. Nombre d'immeubles faubouriens du passage Goix sont parfaitement r�habilitables.
Un autre am�nagement est encore possible.
Pour toutes ces raisons, le Conseil d'arrondissement avait sursi � statuer retirant ce projet de d�lib�ration en l'attente des pr�cisions demand�es.
Aujourd'hui vous passez en force.
L'urbanisme � visage humain selon Jean TIB�RI ne serait-il qu'une vanne ?
M. Michel BULT�, adjoint, rapporteur. - Je ne rajoute rien. Je dirai simplement que les �l�ments n�cessaires ont �t� transmis en temps et en heure � la Mairie du 19e, notamment le 25 octobre, concernant ce projet de d�lib�ration que nous maintenons.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration D. 1678.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt� � la majorit�, Mmes SCHNEITER, SILHOUETTE, BILLARD, SCHERER et M. BLET ayant vot� contre. (1996, D. 1678).

Novembre 1996
Débat
Conseil municipal
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