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2005 DASES 84 G - Adoption du règlement intérieur du Fonds d’Aide aux Jeunes du Département de Paris.


M. Christian SAUTTER,pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 84 G relatif � l?adoption du r�glement int�rieur du Fonds d?aide aux jeunes du D�partement de Paris.

Mme Sophie MEYNAUD interroge Mme STIEVENARD.

Mme Sophie MEYNAUD. - Merci. Monsieur le Pr�sident, chers coll�gues.

Avant de l?interroger, je voudrais tout d?abord avec les �lus du groupe communiste, et comme je l?avais d�j� fait au mois de d�cembre dernier, f�liciter chaleureusement Gis�le STIEVENARD et Cl�mentine AUTAIN pour le travail effectu� en direction des jeunes de Paris en difficult�, � la fois sur le fonds d?aide aux jeunes mais �galement sur le fonds de l?allocation ?Paris Jeunes Solidarit�?.

En effet, loin de mettre en place un R.M.I. jeune, comme j?ai pu l?entendre dire, le travail accompli marque dans la pratique le souhait de notre collectivit� d?accompagner d?abord concr�tement les jeunes Parisiens et Parisiennes dans leurs parcours d?insertion. La particularit� de ce dispositif est d?intervenir � des �tapes qui ne faisaient pas jusqu?alors l?objet d?un suivi des autorit�s publiques.

Et dans le m�me temps, je me dois de vous rappeler � quel point nous sommes scandalis�s face au d�sengagement de l?Etat du secteur social alors que la solidarit� nationale devrait rester de sa comp�tence.

Fonds d?aide aux jeunes, R.M.I., la part de dispositifs cr��s par l?Etat est d�sormais d�l�gu�e aux d�partements sans malheureusement que les compensations financi�res ne couvrent la r�alit� des besoins. C?est cela notre quotidien. La solidarit� est ainsi laiss�e � la seule responsabilit� des d�partements qui doivent y r�pondre en fonction de leurs moyens budg�taires. Or nous savons bien que ceux-ci correspondent rarement � la situation sociale existante, il suffit pour cela d?examiner les �carts entre les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis pour n?en citer que deux.

En ce qui concerne l?aide aux jeunes � Paris, il est utile de rappeler que depuis pr�s de trois ans la Ville abonde le F.A.J. pour palier le d�sengagement de l?Etat et que sans cet apport plus que cons�quent, le F.A.J. n?aurait pas d?existence utile. Par ailleurs, comme nous avons d�j� eu l?occasion de le faire souvent, je me r�jouis avec les �lus du groupe communiste, de constater que les jeunes font l?objet d?une attention particuli�re dans notre Ville. En effet, ils constituent, avec les femmes, les premi�res victimes du ch�mage, de la flexibilit�, de la pr�carit� et des d�r�glementations acc�l�r�es par les d�cisions gouvernementales de la droite.

Eh oui ! les gouvernements de droite se succ�dant n?auront jamais cess� de traiter les jeunes en trublions dangereux, comme peuvent l?attester encore les mesures prises lors des derniers mouvements lyc�ens ou la r�cente annonce du nouveau contrat de travail avec p�riode d?essai de deux ans. Dans ce contexte de d�fiance g�n�ralis�e, les d�cisions annonc�es par la Ville de Paris prennent le contre-pied de cette orientation et permettront de s�curiser davantage les parcours des jeunes. Le bilan de ce dispositif devrait par ailleurs aider � l?am�lioration et � affiner les crit�res mis en place.

C?est sur ces bases, donc, qu?il faudra examiner le niveau des moyens budg�taires n�cessaires pour r�pondre aux besoins des jeunes Parisiens et Parisiennes.

Voil�, Monsieur le Pr�sident, dans l?attente du rodage de ce nouveau dispositif, je voulais vous assurer du soutien des �lus du groupe communiste dans cette voie. Nous voterons naturellement ces deux d�lib�rations, mais cela ne nous emp�chera pas au contraire de rester mobilis�s sur la dimension nationale du soutien apport� � la jeunesse, l� o� la question des solidarit�s n?a jamais �t� autant d?actualit�. Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Mme Sophie MEYNAUD.

Mme Gis�le STIEVENARD va �tre digne de vos compliments. Je lui donne la parole.

Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Tout d?abord, je remercie Mme MEYNAUD pour ses appr�ciations positives sur l?action de l?Ex�cutif municipal. Elle a eu raison de relever le d�sengagement de l?Etat car, concernant le Fonds d?aide aux jeunes, sa participation a diminu� de 60 % entre 2001 et 2004.

En 2001, l?Etat apportait 237.000 euros puis en 2002 et 2003, 135.000 euros, puis 100.000 euros en 2004. Nous ne savons pas ce qu?il en sera pour 2005. Le D�partement de Paris est sorti de la parit� financi�re car il �tait hors de question que pendant plusieurs mois le Fonds d?aide aux jeunes ne puisse plus �tre mobilis� alors que les besoins sont l� avec, h�las, la vigueur que l?on conna�t.

Par cons�quent, nous avons pourvu � ces besoins en aidant environ un millier de jeunes parisiens. Depuis le 1er janvier 2005, le Fonds d?aide aux jeunes est enti�rement d�centralis�. Il est donc pilot� par le seul D�partement. Nous avions adopt� un premier projet de d�lib�ration, en f�vrier, apportant cette contribution de 425.000 euros inscrite au budget d�partemental.

Aujourd?hui nous adoptons le r�glement int�rieur pour le Fonds d?aide aux jeunes, conform�ment aux dispositions de la loi du 13 ao�t 2004. Avec les deux projets de d�lib�ration pr�sent�s aujourd?hui sur le F.A.J. et sur la nouvelle allocation ?Paris jeunes solidarit�?, nous confirmons et renfor�ons notre engagement en faveur des jeunes Parisiens en difficult� d?inser-tion. Lorsque Christian SAUTTER organise le Forum pour l?em-ploi, de tr�s nombreux jeunes, Parisiens et Franciliens, viennent et montrent ainsi leur volont�, leur souhait de trouver un emploi tr�s rapidement. Nous avons, � fin avril 2005, environ 7.000 jeunes qui sont au ch�mage. Il y a donc beaucoup � faire dans ce domaine, ce qui justifie cette nouvelle aide que nous cr�ons et qui s?appliquera � compter du 1er juillet 2005.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 84 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2005, DASES 84 G).

Juin 2005
Débat
Conseil général
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