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2009, Vœu déposé par le groupe "Les Verts" relatif à la distribution de comprimés d'iode sur Paris. Vœu déposé par l'Exécutif.


M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous examinons les v?ux r�f�renc�s n� 39 et n� 39 bis dans le fascicule, d�pos�s par le groupe "Les Verts" et l'Ex�cutif, relatifs � la distribution de comprim�s d'iode sur Paris.

La parole est � un sp�cialiste de l'iode, Jacques BOUTAULT.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Un grand sp�cialiste effectivement, Monsieur le Maire, puisque c'est la deuxi�me fois que je d�pose ce v?u au Conseil de Paris.

La premi�re fois, c'�tait en avril 2005. Nous demandions au Maire de Paris d'intervenir aupr�s de l'�tat afin qu'une �tude portant sur l'opportunit� de distribuer des comprim�s d'iode � la population parisienne soit mise en oeuvre.

Cette �tude n'a pas eu de suite de la part des services de l'�tat alors m�me qu'elle faisait suite au lancement de la campagne de distribution initi�e par l'Autorit� de s�ret� nucl�aire de la Direction de la D�fense et de la S�curit� civile qui instituait cette distribution dans un p�rim�tre de dix kilom�tres seulement autour des centrales nucl�aires.

Or, un r�cent rapport de l'Organisation mondiale de la Sant� pr�conise que la distribution de pastilles d'iode soit effective dans un rayon de 500 kilom�tres autour de chaque centrale nucl�aire.

Sachant que le parc fran�ais comporte 58 centrales, r�parties sur 19 sites, les campagnes de pr�vention devraient s'adresser � tous les Fran�ais.

Concernant le territoire parisien, ce sont 14 centrales nucl�aires qui sont situ�es � moins de 500 kilom�tres de la capitale. J'ajoute que celle de Nogent-sur-Seine est, elle, � 95 kilom�tres seulement de Paris.

Aussi, afin d'assurer la protection des Parisiens, comme le recommande l'O.M.S., la mise en place d'un p�rim�tre de s�curit� devrait s'�tendre bien plus loin que les 10 kilom�tres retenus par l'autorit� de s�ret� nucl�aire.

Enfin, vous savez que la d�cision a �t� prise r�cemment par le chef de l'Etat de construire un r�seau de r�acteurs nucl�aires � eau pressuris�e qui se trouvera � Penly � moins de 200 kilom�tres de Paris entre Le Tr�port et Dieppe, d'ailleurs qui sera refroidi par les eaux de la Manche.

Les projets de Grand Paris (ou Paris M�tropole) mettent � distance tr�s proche cette centrale nucl�aire. C'est la raison pour laquelle, afin d'assurer la s�curit� des Parisiens, nous demandons qu'une campagne soit organis�e pour distribuer � chaque Parisien un comprim� d'iode et que cela soit associ� � une campagne d'information sur les dangers du nucl�aire.

Merci pour votre attention.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire. Vous nous faites peur ! Chacun doit avoir son tube d'iode maintenant !

Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Monsieur le Maire.

Evidemment, l'objet de ce v?u et du voeu pr�sent� par l'Ex�cutif en r�ponse n'est pas de se prononcer sur la pertinence ou pas des choix �nerg�tiques qui ont �t� effectu�s, mais simplement de se positionner dans une politique de pr�vention, par rapport aux risques que peut faire encourir un accident �ventuel. Je ne r�pondrai pas sur l'ensemble de ce qu'a indiqu� Jacques BOUTAULT, que personnellement je partage comme vous vous en doutez, mais qui n'est pas l'objet de mon intervention.

Il s'agit ici en l'occurrence que l'Ex�cutif saisisse l'Etat afin que nous remettions la question, qui avait d�j� �t� pos�e par le Conseil de Paris, de nouveau sur la table, particuli�rement dans ce contexte de d�veloppement de nouvelles centrales nucl�aires, dont un certain nombre de sp�cialistes nous disent qu'elles sont plus dangereuses encore que les pr�c�dentes.

La proposition que fait l'Ex�cutif, c'est que le Maire de Paris saisisse l'Etat afin que dans le cadre de d�veloppement de ces r�acteurs EPR, nous puissions suivre les pr�conisations de l'Organisation mondiale de la sant� (O.M.S.) en ce qui concerne la distribution de comprim�s d'iode.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

Ce v?u n� 39 est-il maintenu ?

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Je comprends bien les motivations qui concourent � ne pas pouvoir se prononcer ici m�me sur les choix �nerg�tiques du Gouvernement, ainsi que vient de l'expliquer Denis BAUPIN, donc le v?u sera retir� au profit de celui de l'Ex�cutif qui ne fait pas, h�las, mention de ces choix �nerg�tiques et des dangers que comporte le nucl�aire.

En revanche, je pense qu'il aurait �t� souhaitable que le v?u de l'Ex�cutif mentionne que le voeu avait �t� pr�sent� sur "proposition du groupe "Les Verts"". C'est un petit regret. Je souhaiterais que cela soit rajout� dans le v?u de l'Ex�cutif.

Merci.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Ne vous inqui�tez pas, la lucidit� est toujours plus forte que l'ego.

Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - La remarque est juste et je m'en suis rendu compte a posteriori. Je prie le groupe "Les Verts" de bien vouloir m'en excuser.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Le groupe "Les Verts" vous en remercie. Vous retirez donc le v?u n� 39.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de v?u d�pos� par l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de v?u est adopt�. (2009, V. 48).

Mars 2009
Débat
Conseil municipal
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