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2009, DU 67 - ZAC "Boucicaut" (15e). - Désignation du concessionnaire. - Approbation du traité de concession. - Autorisation à la SEM "PariSeine" de déposer des demandes d'autorisation d'urbanisme.


M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DU 67 relatif � la Z.A.C. "Boucicaut" (15e). - D�signation du concessionnaire, sur lequel le groupe U.M.P.P.A. a d�pos� l'amendement n� 77.

Je donne la parole � M. Fran�ois VAUGLIN, pour le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s.

M. Fran�ois VAUGLIN. - C?est fort volontiers que je porterai la parole de mon groupe sur ce sujet, m�me si le d�bat sur le fond a essentiellement eu lieu.

En tant que Conseiller de Paris non �lu du 15e arrondissement, l'�change qui vient d'avoir lieu m'�voque deux r�flexions.

La premi�re concerne les modifications qui ont �t� apport�es au projet par les amendements qui avaient �t� pr�sent�s par le groupe U.M.P. sur les deux projets de d�lib�ration DU 66 et DU 67.

Concernant l?�volution du projet culturel, elle porte sur moins de 10 % de la surface totale, dont je rappelle qu'elle fait pr�s de 3 hectares.

Ce qui est propos� de modifier dans le trait� de concession sur ce projet de d�lib�ration DU 67, c'est de diminuer la r�alisation de logements et, en particulier, de faire porter toute cette diminution sur la r�alisation du logement social, puisqu'on diminuerait de 4.000 m�tres carr�s la r�alisation de logements en passant de 29.750 � 25.700 et que ces 4.000 m�tres carr�s sont enti�rement soustraits � la r�alisation de logement social, ceux-ci passant de 14.750 � 10.700 m�tres carr�s.

En tant qu'�lu de l'Est parisien, j'appelle mes coll�gues de l'Ouest � pas trop d'�go�sme et � faire que chacun porte un petit peu l'effort pour la r�alisation de logements sociaux sur l'ensemble de Paris, car la mixit� sociale, ce n'est pas seulement faire du logement social � l'Est et des �quipements � l'Ouest.

Je pense que ce projet, qui est une opportunit� fonci�re unique � Paris, permet de r�aliser cet objectif que nous portons.

Dernier �l�ment, pour souligner l'�quilibre du projet qui nous est pr�sent�, puisqu'on voit r�aliser du logement priv�, du logement social, de l?activit� �conomique, des entreprises, des �quipements publics, culturels, pour le handicap, une cr�che, une �cole, un jardin. Bref, c'est tout un morceau de ville qui est reconstruit dans cette Z.A.C. "Boucicaut" et c?est donc aussi avec un grand enthousiasme que le groupe socialiste soutiendra ce projet de d�lib�ration.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre, je donne la parole � M. Bernard GAUDILL�RE sur le projet de d�lib�ration DU 67.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, au nom des 1�re et 8e Commissions. - Oui.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Si vous souhaitez r�pondre.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, rapporteur. - Je n'ai pas tr�s bien compris si le groupe U.M.P.P.A. maintenait ou non l'amendement n� 77, puisque l?amendement n� 77 n'�tait que la reprise de l'amendement n� 74 qui a �t� rejet�, donc je suppose que l?amendement n� 77 est retir�.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - On va vous dire cela tout � l'heure, Monsieur GAUDILL�RE.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, rapporteur. - Tr�s bien. Je ne le savais pas.

Dans ce cas-l�, Monsieur le Maire, je r�pondrai peut-�tre quand les orateurs de l'U.M.P.P.A. auront d�velopp� leur argumentation.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - J?avais cru comprendre que les interventions avaient �t� group�es sur le pr�c�dent projet de d�lib�ration, mais vous voulez peut-�tre pr�senter l'amendement dans ces conditions.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Une explication de vote sur le projet de d�lib�ration.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Une explication de vote sur le projet de d�lib�ration?

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Apr�s la r�ponse de l'adjoint.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, rapporteur. - Je n'ai strictement rien � r�pondre, car l'amendement n� 77 est repris mot pour mot - je les ai compar�s - de l'amendement n� 74 ; la r�ponse sur l'amendement n� 74 r�sulte largement du projet de d�lib�ration pr�c�dent.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - L'avis de l'Ex�cutif sur cet amendement n� 77 est donc? ?

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, rapporteur. - D�favorable.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. LAMOUR pour une explication de vote du groupe U.M.P.P.A.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Ce d�bat �claire finalement � nouveau le m�pris avec lequel l'Ex�cutif municipal traite des propositions d'amendements et de v?ux de l'opposition, en particulier lorsqu'il s'agit d'un sujet de proximit� comme celui de l'am�nagement de la Z.A.C. "Boucicaut".

Je r�pondrai �galement � notre coll�gue Fran�ois VAUGLIN quand il nous donne des le�ons en mati�re de logement social.

Le 11e arrondissement affiche l'un des plus faibles taux en mati�re de logement social qui puisse exister dans la Municipalit� parisienne. Nous n'avons pas de le�ons � recevoir de vous, d'autant qu'il y avait 90.000 m�tres carr�s constructibles � Boucicaut et que la Ville n'en a finalement utilis� que 50.000.

Bernard GAUDILL�RE, lorsque, encore une fois, on diminue la surface utile en mati�re de vie associative et qu'on nous dit finalement que 1.100 ou 700 m�tres carr�s sont sensiblement la m�me chose, demandez donc aux associations locales qui souffrent d'un manque de m�tres carr�s disponibles pour vivre leur activit�, leur passion en direction de la population du 15e arrondissement, demandez-leur si finalement, voir dispara�tre 400 m�tres carr�s de local associatif, ce n'est rien.

C'est particuli�rement important. C'est cela, le bon �quilibre. La mixit� sociale, la cr�ation de logement social, nous y sommes favorables, mais dans un �quilibre qui permet effectivement d'avoir une vie associative particuli�rement bien d�velopp�e et �quilibr�e.

C'est une honte, je dis bien une honte, que d'entendre que l'on perd 400 m�tres carr�s de local associatif et que finalement, Mesdames et Messieurs les Conseillers de Paris, cela ne vous fait rien.

Lorsqu'on �voque l'acc�s � la culture, je reprends ce qu'a dit Anne HIDALGO quand elle a parl� du Conservatoire.

Si j'ai bien compris, vous voulez que nos jeunes et les moins jeunes pratiquent la culture dans la rue. C'est assez nouveau.

Je souhaite dire aux Parisiennes et aux Parisiens, parents d'enfants en bas �ge et qui veulent avoir acc�s � la culture, en particulier, dans le champ d'un Conservatoire, acc�s � la musique, qu'ils joueront du violon et du piano dans la rue.

C'est une conception effectivement assez nouvelle de la pratique culturelle � Paris ainsi qu'un peu partout en France et dans le monde.

Je trouve �galement particuli�rement scandaleux qu'on nous oppose � la cr�ation d'un nouveau Conservatoire que semble-t-il nous sommes bien dot�s, alors que je le rappelle, le 15e arrondissement est le plus peupl� de Paris avec 235.000 habitants.

Il ne s'agit pas d'�tre � l'Ouest ou � l'Est de l'arrondissement, cependant, la population de cet arrondissement m�rite un second Conservatoire o� apprendre � jouer des instruments, o� apprendre la pratique musicale.

Les arguments que vous avez oppos�s � des v?ux et des amendements raisonnables et de bon sens ne d�montrent qu'une chose : vous consid�rez le Conseil de Paris comme une simple chambre d'enregistrement, une simple chambre d'information et absolument pas comme un lieu de d�bat, un lieu o� am�liorer les projets de d�lib�ration et les projets que nous portons collectivement.

Encore une fois, vous d�montrez votre sectarisme et votre volont� � chaque fois de mettre de c�t� les avis des �quipes municipales d'arrondissement.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Monsieur Bernard GAUDILL�RE ?

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, rapporteur. - Quelques mots.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - C'est une explication de vote.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Il va vous r�pondre au nom de l'Ex�cutif. Il y a eu de multiples prises de parole.

J'ai �t� relativement souple dans l'application des temps de parole. Bernard GAUDILL�RE va prendre la parole relativement bri�vement et clore ce dossier.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, rapporteur. - Je vais prendre la parole avec la concision qui me caract�rise.

Premi�rement, sur les locaux associatifs, Monsieur LAMOUR, et � tous les �lus du 15e arrondissement, je rappelle qu'en mati�re de locaux associatifs, nous avons une r�alisation qui est en projet, qui va bient�t se faire � quelques dizaines ou centaines de m�tres de l'h�pital Boucicaut, c'est le "Patronage La�que".

Le "Patronage La�que" qui est un local associatif de longue date, que bien des habitants du 15e arrondissement connaissent, avait �t� vou� � la d�molition par la pr�c�dente Municipalit� et c'est cette Municipalit� qui, en 2001, l'a sauv�. Tr�s bient�t, sa r�habilitation donnera lieu � une augmentation, une multiplication des m�tres carr�s associatifs.

C'est le premier point.

Deuxi�mement, sur les logements sociaux, Monsieur LAMOUR, je ne doute pas une seconde de ce que vous avez dit sur votre extr�me faveur pour les logements sociaux.

Simplement, je constate, et tout le monde peut le constater, que lorsque nous pr�sentons dans le 15e arrondissement des projets de logements sociaux, la plupart du temps, comme par hasard, ils ne sont pas au bon endroit, ils ne sont pas � la bonne architecture, ils ne correspondent pas � la mixit� que vous souhaitez.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").

C'est un fait et c'est un fait que je regrette.

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. - On n'a jamais vot� contre.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Je demanderai une explication de vote, Monsieur le Maire.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, rapporteur. - Au-del� du probl�me sp�cifique du 15e arrondissement, je r�p�te ce que j'avais dit lors de la derni�re r�union budg�taire, celle de d�cembre. Je suis tr�s �tonn� de voir la contradiction constante dans les discours de la Droite entre une affirmation de principe favorable au logement social et sa r�action concr�te sur les projets que nous pr�sentons.

Dernier point, puisque j'ai promis � M. le Maire d'�tre concis, je le serait, il s'agit du Conservatoire.

Au contraire de ce que pense M. LAMOUR, semble-t-il, la proposition d'utiliser pour faire des classes de conservatoire d'autres locaux que des locaux sp�cifiquement d�di�s � un conservatoire, par exemple des locaux d'�cole, est une excellente proposition, elle permet d'utiliser de mani�re bien meilleure des �quipements publics financ�s par la collectivit�.

Je termine en disant � Jean-Fran�ois LAMOUR qu'il a raison lorsqu'il nous dit qu'il faut essayer de trouver des �conomies.

Mieux utiliser les �quipements publics dans l'int�r�t des Parisiens est une source d'�conomies.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Monsieur le Pr�sident LAMOUR, vous souhaitez conclure le d�bat.

Je vous donne la parole en vous demandant d'�tre bref �galement.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Je vous remercie de me donner une nouvelle fois la parole.

Monsieur GAUDILL�RE, je vous mets au d�fi de trouver un projet de d�lib�ration en mati�re de production de logement social pour lequel nous ne nous sommes pas positionn�s favorablement depuis le d�but de la mandature. Dans le 15e arrondissement, pas une.

Vous pouvez rire autant que vous le voulez, Madame HIDALGO.

En revanche, nous nous sommes effectivement oppos�s aux tours de logement social de 50 m�tres. L'empilement des probl�mes sociaux, on n'en veut pas, on n'en veut nulle part dans Paris. C'est une certitude.

Sur le logement social bien construit, bien int�gr�, cherchez un projet de d�lib�ration auquel nous nous sommes oppos�s. Je parle de la production de logement. Quant � l'architecture c'est autre chose, on peut avoir notre avis.

On a l'impression que d'un c�t� il y a la v�rit� et de l'autre l'ignorance. C'est ce que vous nous dites en permanence. C'est tout le temps comme cela.

C'est un mensonge, Monsieur GAUDILL�RE, trouvez des exemples dans ce domaine.

Pour autant, en tant qu'explication de vote, Monsieur le Pr�sident, nous maintenons ce vote et nous abstiendrons sur le projet de d�lib�ration.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous passons aux op�rations de vote.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement n� 77 d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition d'amendement n� 77 est repouss�e.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 67.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2009, DU 67).

Mars 2009
Débat
Conseil municipal
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