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2009, Les Verts 2 - Abandon du projet de la démolition puis reconstruction du stade Jean Bouin avec création d'un parc de stationnement et de locaux d'activités économiques, 20 à 40 avenue du Général Sarrail (16e).


M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons la proposition du groupe "Les Verts" n� 2, dont le sujet est : abandon du projet de la d�molition puis reconstruction du stade Jean Bouin avec cr�ation d'un parc de stationnement et de locaux d'activit�s �conomiques, 20 � 40, avenue du G�n�ral Sarrail, 16e arrondissement.

La parole est � M. le Pr�sident GAREL, pour cinq minutes.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire et merci au Maire de Paris d'avoir mis cette proposition de d�lib�ration, d�pos�e par notre groupe, � l'ordre du jour du Conseil suivant son d�p�t. C'est rare, c'est m�me la premi�re fois. Cela prouve que, 1) vous prenez cette affaire tr�s au s�rieux et 2) que les propositions des "Verts" vous int�ressent surtout quand elles sont pertinentes et celle-ci l?est.

De quoi s?agit-il ? Il s'agit de r�affecter, via l'annulation d'une d�cision de notre Conseil, la somme pr�vue pour la reconstruction du stade Jean Bouin dans le 16e arrondissement, au prolongement du tramway T3, de la porte de la Chapelle � la porte d?Asni�res.

Premi�re pr�cision : le co�t annonc�, je reprends les chiffres qu?Anne HIDALGO a cit� lors de la r�union � la mairie du 16e arrondissement, soit un co�t global du stade de 147 millions d'euros et 36 millions d'euros pour am�nager l'hippodrome d'Auteuil, afin que les scolaires puissent s'entra�ner dans un autre endroit que le stade Jean Bouin. Si je fais les calculs, cela fait 183 millions d?euros. Donc, lorsqu'on annonce un co�t de pr�s de 200 millions d?euros, on est tout � fait dans la r�alit�.

Commen�ons par le stade. Je reviendrai au tramway par la suite. Pour �viter tout malentendu, "Les Verts" n'ont rien contre le sport et, tout au contraire, nous sommes favorables au d�veloppement des pratiques sportives et � l'augmentation des subventions pour les clubs sportifs amateurs. Nous l'avons toujours d�fendu et nous continuerons � le faire. Nous r�agirions de la m�me fa�on s'il s'agissait de construire un op�ra ou une salle de cin�ma inutile.

Deuxi�mement, nous ne pensons que Jean Bouin ne n�cessite pas une r�novation. Un projet �tait pr�vu lors des J.O. 2012 et ce projet concernait essentiellement la cr�ation d'une tribune suppl�mentaire qui �tait contre celle du Parc des Princes, qui permettait aussi de la cacher et de passer de 10.000 � 15.000 spectateurs pour ce stade. Cela pour un co�t estim� � l?�poque de 40 millions d?euros. Ce projet nous semble tout � fait d�fendable et int�ressant.

Pourquoi sommes-nous oppos�s � celui qui est propos� par le Maire de Paris ? D'abord � cause de son co�t : 183 millions. 40, 183, on n'est pas du tout dans les m�mes eaux. Deuxi�mement, on pense qu'il y a d'autres possibilit�s, celle d'une r�novation plus l�g�re ou celle de faire jouer le Stade fran�ais dans d'autres lieux, dans d'autres stades.

Plusieurs possibilit�s s'offrent au stade fran�ais, le stade de Charl�ty qui a d�j� accueilli des matchs du stade fran�ais, le Parc des Princes qui est limitrophe et qui, d'apr�s les sp�cialistes, est un stade id�al pour jouer au rugby et qui pourrait servir une semaine pour le foot et une semaine pour le rugby, puisque les �quipes sont une semaine sur deux en d�placement.

Il y a une possibilit�, nous a-t-on dit, de faire des changements de pelouse, ce qui permettrait aux deux sports de jouer. Oui, cela implique des contraintes mais nous sommes en p�riode de crise, il faut partager un stade, qu'au lieu de servir un dimanche ou un samedi tous les 15 jours, il serve un samedi toutes les semaines. Cela entra�ne quelques contraintes, mais ce doit �tre possible.

Il y a aussi la possibilit� de jouer au Stade de France, ce que fait d�j� le Stade fran�ais plusieurs fois par an. On me dit : si on fait cela, le probl�me, c'est que le stade ne sera pas toujours plein. Oui, le stade ne sera pas toujours plein, mais cela co�tera sans doute beaucoup moins cher que de d�penser 183 millions pour faire un nouveau stade.

Vous voyez donc qu?il y a d'autres possibilit�s qui co�teraient beaucoup moins cher � la Ville, et beaucoup moins cher au Stade fran�ais que ce qui est propos�.

Nous pouvons aussi envisager, comme nous l'avons �voqu� dans notre proposition, que ce stade ne soit pas forc�ment � Paris. On a vu que le Stade de France qui a �t� install� en banlieue proche a permis de requalifier un quartier qui �tait un peu d�sh�rit� et que donc nous pourrions faire, avec d'autres communes, avec la R�gion, une r�alisation du m�me ordre dans une commune limitrophe qui serait sans doute tr�s contente d'accueillir un stade de prestige et qui pourrait ainsi, peut-�tre, d�velopper certains quartiers qui le sont tr�s mal. Cela permettrait aussi de montrer que Paris M�tropole ou Grand Paris ne sont pas des vains mots.

C'est la premi�re partie du probl�me que pose Jean Bouin. La seconde partie, c'est le probl�me des scolaires. En effet, pr�s de 6.000 lyc�ens utilisent actuellement le stade Jean Bouin pour des pratiques sportives. Il avait �t� promis que rien ne serait fait � Jean Bouin avant que ces jeunes puissent faire du sport sur les pelouses d'Auteuil mais, malheureusement, le projet des pelouses d'Auteuil, pour l?instant, est bloqu� et cette solution ne sera pas op�rante lorsque les travaux devront commencer au d�but de l'ann�e prochaine pour Jean Bouin.

De ce fait, on propose maintenant que ces lyc�ens...

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Monsieur le Pr�sident, vous avez atteint les cinq minutes !

M. Sylvain GAREL. - C'est un sujet d'importance. Je vais finir mon intervention.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - C?est un sujet important, mais il y a beaucoup d'inscrits, Monsieur le Pr�sident.

Essayez de conclure.

M. Sylvain GAREL. - Non, je ne conclus pas. Je parle du tramway ensuite. Sinon, on demande une suspension de s�ance. Si vous voulez jouer la montre... Je rapporte un projet de d�lib�ration, quand un adjoint rapporte une d�lib�ration, on ne l'interrompt pas. Je ne suis pas un inscrit normal. Je rapporte le projet de d�lib�ration.

Si vous voulez, on fait suspension de s�ance, sur suspension de s�ance. Nous, on peut y passer la nuit, si vous voulez.

On se fait couper syst�matiquement. Quand ce sont les intervenants des autres groupes, ils ne se font jamais interrompre. Cela suffit !

(Applaudissements sur les bancs du groupe "Les Verts").

Vous me laissez terminer, j'en ai encore pour cinq minutes environ.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Ce n'est pas possible, Monsieur le Pr�sident GAREL ! Ce n?est pas possible !

M. Sylvain GAREL. - Dans ce cas, suspension de s�ance et on attend.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Pas cinq minutes.

M. Sylvain GAREL. - Laissez-nous terminer, on rapporte un projet de d�lib�ration. C'est un projet de d�lib�ration qui va co�ter 200 millions � la Ville, on peut prendre 10 minutes pour en parler quand m�me ! Merde !

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

Cela ne me d�range pas d?�tre applaudi par les gens qui trouvent que c?est important. Si on me laissait terminer, j?aurai d�j� fini.

Il y a le probl�me des scolaires. Je disais qu?il y avait 6.000 scolaires qui utilisaient le stade? Si je peux avoir le silence, ce serait bien aussi.

(Protestation sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen).

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Compte tenu du ton que prennent les d�bats, la suggestion d'une petite suspension de s�ance que vous faisiez est tr�s opportune, Monsieur le Pr�sident. Nous allons suspendre la s�ance pendant quelques minutes et les esprits reprendront, j?esp�re, leur s�r�nit�.

Suspension pour cinq minutes.

Septembre 2009
Débat
Conseil municipal
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