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2009, Vœu déposé par le groupe Communiste et les élus du Parti de Gauche relatif au soutien de la Ville de Paris à la demande de libération de Salah HAMOURI.


Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Nous examinons le v?u n� 60 du groupe Communiste et les �lus du Parti de Gauche, relatif au soutien de la Ville de Paris � la demande de lib�ration de Salah HAMOURI. Il ne se rapporte � aucun projet de d�lib�ration.

Monsieur Ian BROSSAT, vous avez la parole.

M. Ian BROSSAT. - C'est Alain LHOSTIS qui va pr�senter ce v?u.

M. Alain LHOSTIS. - A plusieurs reprises, la situation du jeune franco palestinien Salah HAMOURI a �t� d�battue au sein de notre Conseil et nous avons largement partag� l'id�e qu'il �tait n�cessaire de demander la lib�ration de ce jeune homme, qui vient de passer son 25e anniversaire en prison et qui a �t� condamn�, dans des conditions que chacun conna�t, par un tribunal militaire. Aujourd'hui, il est le seul fran�ais retenu pour des raisons politiques depuis plus de quatre ans et on vient de lui refuser la possibilit� de b�n�ficier d'une lib�ration anticip�e.

Nous demandons donc aujourd'hui que l'on traite ce jeune Fran�ais retenu dans une prison �trang�re dans les m�mes conditions que ce que l'on soutient au plan national pour beaucoup d'autres personnes malheureusement arr�t�es ou incarc�r�es.

Dans ces conditions, nous demandons que le Maire de Paris intervienne � nouveau aupr�s du Chef de l'Etat pour qu?il re�oive notamment, comme il l'a fait pour d'autres familles, la famille de Salah HAMOURI, et marquer ainsi la d�termination de la France d'obtenir, comme cela a pu �tre fait par courrier par ailleurs, par l'Elys�e, la libert� de Salah HAMOURI.

Je dois d'ailleurs dire qu?avec Ian BROSSAT, nous avons demand� au nom des �lus communistes � �tre re�us � l'ambassade d?Isra�l pour demander la lib�ration de Salah HAMOURI, et que nous serons re�us la semaine prochaine. Bien �videmment, nous ferons savoir ce qui nous a �t� dit � cette occasion.

Je vous remercie.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci, Monsieur LHOSTIS.

La parole est � M. Pierre SCHAPIRA.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Ecoutez, on conna�t tous �videmment la situation difficile de Salah HAMOURI.

Nous avons vot� un v?u � l'unanimit�, je crois, l'ann�e derni�re, qui demandait que le maire de Paris intervienne � nouveau aupr�s des autorit�s isra�liennes, je le lis : "afin que Salah HAMOURI b�n�ficie d'un am�nagement de peine".

Nous avons envoy� le v?u, j'ai la lettre ici, au pr�sident de la R�publique, au pr�sident de l'�tat d?Isra�l, Shimon PERES. Lors de son voyage en Isra�l au mois de juin, le maire de Paris?, c?�tait plut�t un voyage en Palestine mais nous sommes all�s simplement voir Shimon PERES et je vous expliquerai pourquoi.

Nous avons fait ce voyage en Palestine et le Maire de Paris a re�u Mme HAMOURI, Denise, et son p�re. Nous avons �voqu� toutes ces questions.

Mme HAMOURI, voyant son fils tous les mois, c'est-�-dire qu'elle lui rend visite, elle a le droit de visite et elle y va. Nous avons dit que le v?u du Conseil de Paris souhaitait un am�nagement de peine. Le Maire de Paris, par l'interm�diaire de l'ambassadeur de France en Isra�l, qui �tait � l'�poque Jean-Michel CASA, a �crit � Salah HAMOURI. Lui a �t� remis une lettre manuscrite du Maire de Paris. Ensuite, nous avons rencontr� c'est pour cela que nous sommes all�s � J�rusalem - Shimon PERES, le pr�sident, pour parler - nous avons �videmment parl� de la situation politique en g�n�ral - notamment de Salah HAMOURI.

Je crois que nous avons donc fait le maximum de choses. Je crois que la r�p�tition des v?ux, cher Alain LHOSTIS, nous nuit un peu.

Nous avons fait, de mani�re tout � fait importante, une action forte aupr�s de Shimon PERES en accord avec la m�re de Salah HAMOURI, en envoyant une lettre � celui-ci. Je crois que nous avons fait le maximum, et je pense que le fait que vous soyez re�us - le groupe communiste - � l'ambassade d?Isra�l la semaine prochaine appuiera notre demande.

Tr�s honn�tement, je ne vois pas l'int�r�t de faire un v?u du Conseil de Paris pour demander au Pr�sident de la R�publique de recevoir Mme HAMOURI. Il est assez grand pour savoir ce qu'il veut faire - je lis votre v?u - et il est tout � fait libre de faire comme il veut.

Je crois tr�s honn�tement que le Conseil de Paris, le Maire de Paris, ont fait le maximum de ce qui pouvait �tre fait, tout en sachant que nous prenons sans arr�t des nouvelles de Salah HAMOURI quand nous pouvons en avoir. Par le biais de sa m�re nous en avons, puisqu?elle le voit tous les mois.

Je ne vais pas r�p�ter ce que j'ai dit l'ann�e derni�re concernant ce qui s'�tait pass�, pourquoi il �tait en prison. Tout cela se passe devant la justice isra�lienne : c'est tout ce que je puis vous dire.

Simplement, je vous demande, pour la force de notre action, de retirer votre v?u. Sinon, je demanderai de voter contre ce v?u.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Monsieur LHOSTIS, vous avez la parole, puis � Mme FOURNIER pour une explication de vote.

M. Alain LHOSTIS. - Vraiment, c'est tr�s regrettable. Tenant compte que jusqu'� pr�sent, et vous l'avez rappel�, le Maire de Paris et vous-m�me avez �t� tr�s d�termin�s sur cette question, et le Conseil dans son ensemble, mais l�, je m'adresse au Maire car c'est vous qui proposez que nous retirions le v?u ou en cas de maintien d'appeler � voter contre.

Je rappelle qu?� juste titre, pour Mme BETANCOURT, combien avons-nous vot� de v?ux, et manifest� ensemble nous avons affich� sa photo sur la fa�ade de l'H�tel de Ville jusqu'� sa lib�ration ?

Vous parlez de la justice isra�lienne et vous dites admettre son jugement. On a entendu, il y a quelques jours, pour un artiste franco-polonais contester les conditions dans lesquelles il avait �t� jug� ou tout au moins convoqu� devant la justice par des tribunaux am�ricains.

Je dirais que, sur ce plan, je pense qu'il y a deux poids deux mesures. Je ne vous comprends pas, vous avez le m�me attachement que nous � la question de la r�solution de la situation au Moyen-Orient, vous avez la m�me d�termination affich�e de demander la lib�ration des Fran�ais emprisonn�s ; je ne comprends pas que vous refusiez que nous manifestions de cette fa�on-l� notre d�termination � voir ce jeune homme lib�r�.

Je rappelle qu?il est en prison, qu?il a 25 ans, qu?il n'a commis aucun acte. Aucun acte ! Aucun acte ! C'est une intention qu'on lui a pr�t�e, il n'a commis aucun acte. Il est depuis cinq ans en prison, il n'a pas pu b�n�ficier de la possibilit� de lib�ration anticip�e pr�vue notamment dans la Constitution isra�lienne. Et l�, vous me dites que l'on doit rester tranquillement � attendre, que vous avez re�u Denise HAMOURI...

Bien s�r, nous la rencontrons, nous aussi. Mais je vous le dis tr�s clairement, nous allons maintenir notre v?u. Nous regrettons que vous ne soyez pas solidaires avec Salah et unis avec nous sur cette question. Vous prenez vos responsabilit�s dans cette affaire, nous prenons les n�tres.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

La parole est � Mme Danielle FOURNIER pour le groupe "Les Verts".

Mme Danielle FOURNIER. - Je crois qu'il est peut-�tre charitable de prendre des nouvelles de Salah HAMOURI et n�cessaire, mais je pense que c'est peut-�tre un peu insuffisant dans le contexte actuel. Nous sommes particuli�rement d'accord avec Alain LHOSTIS lorsqu'il insiste sur la n�cessit� de r�p�ter les v?ux. Je ne vois pas � quoi rime l'argument d'arr�ter, qu?on en a d�j� assez fait, cela suffirait, il y a un moment o� on aurait atteint le maximum ! Je crois justement que le maximum, on l'atteint quand on atteint le but.

Nous avons tous vot� ce v?u demandant sa lib�ration.

Je ne pense pas que la r�p�tition des v?ux soit inefficace. Dans d?autres exemples, cela s'est av�r�, au contraire, particuli�rement efficace.

C'est pourquoi nous voterons ce v?u.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Madame HOFFENBERG, vous avez la parole pour le groupe U.M.P.P.A.

Mme Val�rie HOFFENBERG. - Merci.

Notre groupe ne votera pas en faveur de ce v?u, parce que, tout comme Pierre SCHAPIRA l?a dit, effectivement, je ne crois pas que la r�p�tition de ce v?u fasse avancer la cause.

Je voudrais dire � mes coll�gues "Verts" et Communistes qui ont fait ce v?u : il est tout � fait l�gitime que vous soyez pr�occup�s par le sort de ce jeune Franco-Palestinien. N�anmoins, pour la cr�dibilit� de cette Assembl�e, v�rifiez vos sources. Il vous aurait suffi de regarder les points de presse du 6 juillet ainsi que le point presse du 15 septembre pour savoir que le Pr�sident de la R�publique avait effectivement �crit au Premier Ministre isra�lien pour attirer son attention sur la situation de Salah HAMOURI et demander aupr�s des autorit�s judiciaires isra�liennes une mesure de cl�mence et une lib�ration anticip�e.

Je ne crois pas qu'il ait besoin de votre v?u aujourd'hui pour pouvoir le faire !

Il vous aurait simplement suffit de regarder les points de presse du Quay d'Orsay !

Deuxi�mement, je voudrais aussi vous dire que la m�re de Salah HAMOURI a �t� re�ue � plusieurs reprises non seulement par Bernard KOUCHNER, par Fran�ois ZIMERAY, ambassadeur des droits de l?Homme, � plusieurs reprises, mais aussi le 25 juin dernier � l?Elys�e.

Donc, s'il vous pla�t, v�rifiez vos sources !

Je crois que le sort de nos compatriotes emprisonn�s est un sujet grave et qu?il n�cessite de notre Assembl�e de v�rifier nos sources et de dire la v�rit�.

Voil� toutes les raisons pour lesquelles nous ne voterons pas en faveur de ce v?u.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Monsieur Pierre SCHAPIRA, un mot ?

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - On ne peut pas comparer des choses incomparables.

C'est-�-dire que l'on a fait un v?u pour Salah HAMOURI. Je rappelle qu'il s'agissait de l'am�nagement de la peine, c'est le v?u que l'on a vot�, ce n'est pas la lib�ration � l'�poque. J'ai le texte. Mais on ne peut pas comparer avec Ingrid B�TANCOURT qui n'�tait pas emprisonn�e, qui n'avait pas eu un proc�s. Elle �tait otage. On ne peut pas comparer !

D'ailleurs, quand on discute avec Denise HAMOURI, elle dit bien que son fils a reconnu avoir �t� membre depuis un certain nombre d?ann�es d'une organisation non autoris�e, li�e au Fond populaire...

M. Yves CONTASSOT. - Ah non ! Pas cela !

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Pas cela ! Je ne vois pas pourquoi, Yves, tu dis "pas cela".

Ecoute bien ! Je fais confiance, on fait confiance � des pays d�mocratiques. Maintenant, tu peux juger ce que tu veux sur un pays d�mocratique, et celui-l� je sais ce que tu en penses, je sais ce que beaucoup ici en pensent.

Moi, je te dis : je fais confiance � un pays d�mocratique.

N�anmoins, sur l'affaire de Salah HAMOURI, c'est un de nos compatriotes. Effectivement, nous nos sommes mobilis�s et nous continuerons � nous mobiliser.

On ne va pas r�p�ter des choses qui ont d�j� �t� faites.

C'est pour cela que je t?avais demand� de retirer le v?u.

Maintenant, je propose de voter contre.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, pr�sidente. Merci.

Je propose que nous passions au vote.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche assorti d'un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est rejet�.

Septembre 2009
Débat
Conseil municipal
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