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2009, VI - Question d'actualité du groupe du Mouvement républicain et citoyen à M. le Maire de Paris relative à l'accueil des personnes porteuses de handicaps dans les cinémas, les théâtres et salles de spectacles.


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous en venons � la question du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen.

La parole est � Mme Karen TA�EB.

Mme Karen TA�EB. - Merci, Monsieur le Maire.

Depuis la pr�c�dente mandature, Paris m�ne une politique dynamique et volontariste en direction des personnes porteuses de handicap. Par les nombreuses subventions allou�es, nous encourageons �galement les associations qui font un travail remarquable en direction de l?autre avec ses diff�rences.

Plusieurs projets de d�lib�ration sont d?ailleurs � l'ordre du jour dans ce Conseil. Je prends l?exemple de "CINE-MA diff�rence" qui permet � un public habituellement exclu, priv� des s�ances de cin�ma traditionnelles, en raison de troubles du comportement, de syndromes autistiques ou encore de polyhandicaps d?y avoir acc�s. Nous pouvons �galement nous f�liciter des places d�di�es dans certains cin�mas parisiens, tels que le complexe de Bercy ou encore le Forum des Images, tout comme de l'accueil rendu possible aux personnes � mobilit� r�duite dans le cadre de s�ances de cin�ma gratuit en plein air au parc de la Villette ou encore de ce qui est fait pour faciliter l'acc�s de "Paris plage" aux personnes handicap�es, par la mise � disposition de rampes d'acc�s aux plages, de fontaines et buvettes accessibles et de trottoirs adapt�s.

Cela �tant, de nombreuses salles ne sont pas en mesure d'accueillir les spectateurs en fauteuil roulant, si ce n?est en proposant quelques places tout � fait devant, rendant la visualisation inconfortable et d�sagr�able. Comment peut-on intervenir aupr�s des salles parisiennes pour inciter au d�veloppement de ces places d�di�es ? Qu'en est-il des films accessibles aux sourds et malentendants ? La question m�rite particuli�rement d'�tre pos�e aujourd'hui, en cette Journ�e mondiale de la surdit�. On me faisait remarquer que les personnes atteintes de surdit� ne peuvent voir un film en fran�ais, alors qu'elles peuvent voir un film en version originale lorsqu?il est �tranger parce que celui-ci est sous-titr�, ce qui n?est pas le cas des films fran�ais.

Existent-ils des salles � Paris qui diffusent des films fran�ais avec sous-titres ? Gr�ce � l'audiodescription, les aveugles et malvoyants peuvent se rendre seuls � une s�ance de cin�ma ; combien de salles parisiennes le permettent ? On pourrait ainsi se poser la question pour les salles de th��tre et de spectacle � Paris.

C'est pourquoi j'ai sugg�r� en 6e Commission que s'organise une r�union copr�sid�e par nos adjoints V�ronique DUBARRY et Christophe GIRARD, en pr�sence des �lus, usagers porteurs de handicap et responsables de salles de cin�ma et spectacles. Bien s�r, si les �lus, V�ronique DUBARRY et Christophe GIRARD, en sont d'accord, cette r�union pourrait avoir pour mission de faire un point sur ce qui est fait et ce qu?il reste � faire pour rendre accessible la culture au sens large � nos concitoyens porteurs de handicap. Est-ce possible et dans quel d�lai ?

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup de cette question tout � fait importante.

M. Christophe GIRARD a la parole.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Sans me comprimer ni me restreindre, je vais essayer de r�pondre de fa�on concise. La Ville de Paris consacre en 2009 plus de 244 millions euros aux actions en faveur des personnes en situation de handicap, de l'accueil en cr�ches � la scolarisation, en passant par les sports, les loisirs et la culture. C'est donc en �troite collaboration avec ma coll�gue V�ronique DUBARRY que nous pouvons r�pondre � cet enjeu : l'acc�s de tous les publics � la culture sans exception aucune.

Concernant les salles de cin�ma, en 2008, la Mission cin�ma de la Ville de Paris a r�alis� un diagnostic sur l'accessibilit� dans les salles Art et Essai ind�pendantes et les salles non class�es Art et Essai de moins de 550 fauteuils. La Mission cin�ma consacre 100.000 euros par an d?aides en investissement, pour aider ces salles � se mettre aux normes d'acc�s. C'est dans ce cadre que les travaux ont ainsi �t� r�alis�s au cin�ma "Le Grand Action" dans le 5e et, prochainement, au cin�ma "Le Racine" dans le 6e arrondissement. Bien �videmment, le Forum des Images est enti�rement accessible aux personnes en situation de handicap, depuis les travaux r�cents que nous y avons effectu�s.

Concernant les th��tres, les dispositifs adapt�s ont �t� mis en place dans les th��tres municipaux. C?est le cas, par exemple, du Th��tre 13 qui, en collaboration avec l'association "Pr�te-moi tes yeux", a install� un syst�me d'audiodescription en direct. Gr�ce au soutien de la Ville de Paris et � l'action "Acc�s culture", un service d'accessibilit� pour les d�ficients visuels et auditifs a �t� mis en place pour les spectacles musicaux, pr�sent�s au Ch�telet, au Th��tre Monfort, au Th��tre du Rond-Point. Le Th��tre Monfort dispose �galement d'un service de surtitrage pour le public sourd et malentendant.

Par ailleurs, la Ville soutient, depuis 2002, le th��tre dirig� par Emmanuel LABORIT, dans le 9e arrondissement, qui a d�velopp� une �cole de langue des signes et des projets artistiques avec des com�diens sourds et entendants.

Enfin, dans le cadre d'une convention travaux tripartite entre l'Association de soutien pour le th��tre priv�, que vous avez re�ue, Monsieur le Maire, hier, la Ville et l'Etat, des subventions d'investissement, d'un montant total variant de 200.000 � 300.000 euros par an, sont accord�es, chaque ann�e, � des th��tres priv�s, membres de l'association. L'effort fourni par la Ville de Paris en mati�re d'accessibilit� se traduit �galement au sein des mus�es et du r�seau de nos biblioth�ques.

D'autre part, dans le cadre du projet "Canop�e des Halles", un �quipement culturel, sp�cialement con�u pour la pratique de la danse et de la musique � destination des personnes sourdes et malentendantes, est programm�.

Concernant enfin le soutien aux associations, je souhaite rappeler qu'une ligne budg�taire de 200.000 euros par an permet d'accompagner les structures qui ?uvrent en faveur de l'accessibilit� des personnes handicap�es � la cr�ation artistique et � leur pratique.

Malgr� les efforts d�ploy�s par la Ville de Paris, sans pr�c�dent depuis 2001, nous sommes conscients, V�ronique DUBARRY et moi-m�me, du chemin qu'il reste � parcourir, notamment concernant le respect du cadre r�glementaire de la loi de 2005 qui impose, aux �tablissements recevant du public, une mise aux normes compl�te au 1er janvier 2015. Ces travaux de mise aux normes relevant de la responsabilit� des exploitants de salles, la Ville de Paris entend mobiliser l'ensemble de ces partenaires culturels et �tudier les modalit�s d'accompagnement possible dans le cadre du programme d'investissement de cette mandature.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Les questions d'actualit� sont termin�es.

Fran�ois DAGNAUD, pourrais-je vous demander, lors de la prochaine conf�rence d'organisation, avec les six pr�sidents de groupe, de r�fl�chir sur la dur�e indiqu�e des questions d'actualit�. Ce n'est pas la peine de m'indiquer un temps qui n'est pas respect� alors que c'est une s�ance tr�s lourde et qu'il y a beaucoup d'autres choses � faire.

Dites-moi, d�cidez ensemble, consultez les pr�sidents de groupe de la majorit� et de l'opposition, mais il ne faut pas prendre des d�cisions qu'on ne respecte pas. Je ferai le Pr�fet de police pour l'ordre interne au Conseil de Paris. Ce sera d�j� un pas vers la demande de M. POZZO di BORGO. Je ferai un peu de police dans le Conseil de Paris, ce sera municipal.

La s�ance du Conseil municipal est suspendue. Nous allons �tre en Conseil g�n�ral.

Septembre 2009
Débat
Conseil municipal
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