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2009, Les Verts 2 - Abandon du projet de la démolition puis reconstruction du stade Jean Bouin avec création d'un parc de stationnement et de locaux d'activités économiques, 20 à 40 avenue du Général Sarrail (16e) (suite).


M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Monsieur le Pr�sident GAREL, vous avez � nouveau la parole et je vous demande de ne pas en abuser.

M. Sylvain GAREL. - Je termine ce que j'avais � dire.

Ces lyc�ens, on leur propose d'aller � Bagatelles, situ� � 20 minutes en car de leur lyc�e, ce qui veut dire que sur les 2 heures de sport, ils vont perdre 40 minutes dans les transports. Les 2 heures se transformeront en une heure et quelques minutes de sport. Ce n'est pas raisonnable lorsqu'on veut d�fendre la pratique sportive.

Deuxi�me probl�me, ce seront des centaines de cars qui chaque semaine vont traverser le bois de Boulogne, ce qui d'un point de vue �conomique, �cologique et d'organisation n'est pas formidable. Vous allez tous le reconna�tre.

Je passe sur un certain nombre d'autres raisons pour lesquelles il faut s'opposer � ce stade, mais je pense que d'un point de vue environnemental, tout le monde reconna�tra, sans juger le projet architectural, qu'une nouvelle montagne de b�ton va s'�lever derri�re le Parc des Princes et que plusieurs dizaines d'arbres vont �tre abattus pour construire cette muraille de b�ton tout autour du stade actuel.

Venons en au tramway, puisque la proposition c'est de supprimer une grande partie de cette somme pr�vue pour Jean Bouin, pour faire le tramway. Le tramway T3 qui fonctionne depuis plusieurs ann�es dans le sud de Paris, presque tout le monde en est tr�s content. C'est une r�ussite � la fois en termes de transport mais aussi en termes de requalification des quartiers qu'il traverse. Son prolongement jusqu'� la porte de la Chapelle est l'une des mesures pertinentes prises par notre Municipalit� depuis le d�but de cette mandature et nous nous en r�jouissons.

Dans le programme des Verts, comme celui du P.S., P.C. et M.R.C., �tait promis la poursuite jusqu'� la porte d'Asni�res.

Je vais vous citer le programme de Daniel VAILLANT et Bertrand DELANO� dans le 18e : "Nous proposons la refonte totale du boulevard Ney et la suppression des tr�mies entra�n�es par l'arriv�e d�s 2012 du tramway porte de la Chapelle et son extension jusqu'� la porte d'Asni�res". Il n'y a aucune condition mise � cette extension. La promesse �tait tr�s claire.

On sait tr�s bien que ce prolongement est absolument n�cessaire dans l'un des secteurs les plus d�sh�rit�s de la Capitale. Il sera utile aux habitants du Nord du 18e et du 17e mais aussi aux habitants des villes limitrophes de Seine-Saint-Denis. Et d'ailleurs, plusieurs maires de Seine-Saint-Denis �taient venus nous dire, lors d'une r�union dans le 18e, leur attente par rapport � ce prolongement jusqu'� la porte d'Asni�res.

C'est aussi un des moyens de soulager la ligne 13, qui est la pire ligne de m�tro de la Capitale. Ce sera �galement un moyen de requalifier les portes Nord de Paris et de supprimer les tr�mies si dangereuses du boulevard Ney, un des secteurs les plus accidentog�nes de Paris. Les habitants de ce secteur sont demandeurs et ne comprendraient pas que nous ne respections pas cet engagement.

Vous dites que vous ne pouvez pas le faire, car nous n'aurions pas l'argent et que l'Etat ne veut pas cofinancer ce projet. Il y a l'argent puisqu'on va d�penser pr�s de 200 millions en tout pour Jean Bouin, et nous pensons donc que sur ces 200 millions on peut en r�cup�rer 150 tout en allouant 40 millions, ce qui �tait pr�vu dans le premier projet, pour le prolongement du T3.

Sur la participation de l'Etat, il est totalement scandaleux comme le dit le maire et toute la majorit� que l'Etat ne participe pas au financement du tramway, puisqu'il participe � celui de Marseille et de Bordeaux. Ce n'est pas une surprise puisqu'il ne participe d�j� pas au prolongement jusqu'� la porte de la Chapelle.

Pourquoi cet argument est-il utilis� uniquement pour le tramway et pas pour Jean Bouin ? Pourquoi ne diton pas, qu'on ne peut pas faire Jean Bouin, puisque l'Etat n'y participe pas. On choisit de faire l'un parce que l'Etat n'y participe pas mais on fait l'autre m�me si l'Etat ni participe pas.

En p�riode de crise, pr�f�re-t-on financer un �quipement sportif de prestige qui sera utilis� quelques jours par an et qui est rejet� par une grande majorit� des riverains et des scolaires du quartier ou veut-on financer un moyen de transport moderne, efficace, confortable et �cologique qui pourra �tre utilis� chaque jour pendant des dizaines d'ann�es par des milliers de personnes ?

Le choix est simple surtout lorsqu'on se dit de gauche !

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Val�rie SACHS.

Mme Val�rie SACHS. - Mes chers coll�gues, le projet d'un nouveau Jean Bouin est en train de devenir le v�ritable serpent de mer de cette mandature. Il fait l'objet de tellement de pol�miques qu'il en vient � diviser votre majorit� et ce projet de d�lib�ration en est la preuve.

Dans mon arrondissement, le 16e, les r�actions sont vives et depuis le d�but du dossier je tente de me faire le relais de l'inqui�tude de mes concitoyens. Le probl�me de ce projet au-del� de son co�t pharaonique, alors que la Ville fait exploser les imp�ts locaux, c'est son d�s�quilibre au d�triment du sport associatif et scolaire.

Certes nous aimons le rugby autant que vous, et le stade fran�ais est un club qui porte haut les couleurs de Paris, mais le rugby est aussi un sport �ducatif, une �cole de la vie comme le dit le slogan de la f�d�ration. Il est difficile d'expliquer aux amateurs de ce jeu que non, d�sormais Jean Bouin sera r�serv� � l'�lite professionnelle et les groupes scolaires devront se d�brouiller pour trouver de la place ailleurs, loin et en car. O� est le sport de proximit� ?

La seconde raison qui nous contraint � nous opposer � ce projet, c'est son mod�le �conomique. Il n'est pas du tout adapt� � l'�volution de l'�conomie du monde sportif. Les clubs professionnels ont compris que c'est en �tant propri�taires de leur stade qu'ils pourraient accro�tre leur rentabilit�. C'est d�j� largement le cas dans le monde du football.

Le Racing m�tro, l'autre grand club de la r�gion capitale, lui aussi dirig� par un m�c�ne et qui joue encore dans le mythique mais v�tuste stade Yves du Manoir de Colombes va construire d'ici 4 ans son propre stade � Nanterre. Le but avou� : acqu�rir son propre outil financier avec une enceinte de 30.000 places dont il pourrait d�gager des b�n�fices par la vente des billets et l'exploitation de l'infrastructure commerciale.

On est l� exactement dans la m�me configuration que pour le stade Jean Bouin. Un club de rugby, un m�c�ne, le besoin d'un nouveau stade. Pourtant, c'est le choix inverse que la Mairie de Paris a fait. La F�d�ration de rugby remet elle-m�me en question les conditions d'utilisation du Stade de France, qui ne lui paraissent pas satisfaisante financi�rement pour les matchs de l'�quipe nationale.

Elle envisage aussi s�rieusement de construire son propre stade pour en tirer les rentr�es financi�res � l'image de Twickenham.

Le groupe Centre et Ind�pendants votera le projet de d�lib�ration pr�sent� par nos coll�gues "Verts", car la formation sportive des enfants d'aujourd'hui, c'est le sport de haut niveau fran�ais de demain.

Un nouveau projet inspir� de celui �labor� pour les Jeux olympiques de 2012 pourrait r�pondre � nos attentes. Encore un effort, Monsieur le Maire !

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - La parole est � Mme Liliane CAPELLE.

Mme Liliane CAPELLE, adjointe. - Jamais deux sans trois dit-on, alors nous voici dans le troisi�me round de ce projet qui a d�j� vu par deux fois notre Assembl�e lui donner un avis favorable.

C'est d'ailleurs ce qui est �crit dans la proposition de d�lib�ration qui nous est pr�sent�e aujourd'hui.

Permettez-moi d'�tre �tonn�e de devoir une nouvelle fois intervenir pour soutenir la construction d'un nouveau stade Jean Bouin, enti�rement d�di� au rugby. Je serai tr�s br�ve sur cet aspect du dossier puisque les arguments sont connus de tous, Paris doit avoir un stade digne de la capitale, digne du rugby et digne de son �quipe, le Stade fran�ais Paris.

Trouvez-vous normal que Montpellier dispose d'un stade de foot et d'un stade de rugby pour que ses deux �quipes qui �voluent en ligue 1 puissent le faire dans de bonnes conditions pour les joueurs et pour les publics et pas la ville capitale ? Je ne parlerai pas de Toulouse qui est dans le m�me cas, ni m�me de Toulon qui dispose d'un stade municipal.

Je reprends le fil de la d�lib�ration pour vous dire que s'agissant de la cr�ation d'un stade pour le Racing m�tro dans les Hauts-de-Seine, vous �tes p�remptoires dans vos annonces. Pour l'instant, et pour autant que je le sache, un projet est plus avanc� qu'un autre, c'est un stade de 30.000 places du c�t� de Nanterre.

En ce qui concerne Charl�ty, et vous le savez, il faudrait engager des travaux importants et fort co�teux pour qu'il puisse �tre un stade de rugby et enfin, il faudrait reconstruire une enceinte pour l'athl�tisme.

Je ne reviendrai pas sur le Parc des Princes : tout a �t� dit � ce sujet.

Arrivons-en � une r�alit� : la crise �conomique et sociale. Vous dites que l'argent qui va �tre investi pourrait servir � d'autres projets. L� encore, je m'inscris en faux. D'abord, cette construction permettra � de nombreux ch�meurs de trouver un emploi et de plus, le fonctionnement de cet �quipement sera g�n�rateur de rentr�es financi�res pour la Ville et, vous le savez bien, c'est une mani�re de participer au plan de relance.

Enfin, aucun projet, et je me tourne vers mes diff�rents coll�gues adjoints au Maire de Paris ou maires d'arrondissements n?est remis en cause. Nous ferons les logements sociaux, les cr�ches, les E.H.P.A.D. et l'allocation "Paris logement", que nous avons vot�e cet apr�s-midi. Tout ce qui �tait pr�vu dans notre contrat de mandature, nous le ferons. Nous ferons le tramway, comme nous l?avons propos� aux Parisiens, et Jean Bouin ou pas, le constat reste le m�me, c'est � l'Etat, c'est � ce Gouvernement de participer au financement, comme il le fait � Marseille et � Bordeaux. Paris, comme nous l?�voquions ce matin, a droit � un traitement tr�s particulier !

Juste un mot aussi, pour me souvenir et rappeler � tous les donneurs de le�ons de solidarit� qu'il aura fallu une alliance extraordinaire pour que d'un trait de plume soient ray�s plusieurs dizaines de logements destin�s aux infirmiers et infirmi�res de l'A.P.-H.P. dans le 16e arrondissement !

Sur le reproche maintenant fait de "sport paillettes", je r�pondrai sport populaire dans sa plus noble d�nomination.

Je remercie le Stade Fran�ais, son pr�sident, Max GUAZZINI, et son staff, de permettre � des familles de venir voir un spectacle et un match de rugby pour 5 euros.

Je les remercie de faire d�filer les jeunes sportifs arborant fi�rement le drapeau de leur club.

Je les remercie de partager avec des associations, par exemple le SAMU social, "un maillot pour la vie", "les enfants de Biemassy", "Sport sans fronti�res" et des clubs amateurs, le produit de la vente des calendriers.

Je les remercie de prendre en charge la formation, l'avenir et le devenir des joueurs.

Je les remercie de nous faire partager ces moments de convivialit� et de respect que sont les matchs de rugby.

D'ailleurs, mon cher Sylvain GAREL, vous avez pu le constater en assistant � une rencontre entre le Stade Fran�ais et Perpignan : pas de haine, pas de bagarre, juste du bonheur.

Les arguments disant que si Jean Bouin accueillait plus de spectateurs, ce serait des nuisances en plus tombent donc d?eux-m�mes.

Je ne sais pas si je vais parvenir � vous convaincre, mes chers coll�gues, de soutenir la construction du nouveau Jean Bouin avec les arguments que je viens d'employer. Peut-�tre aurais-je plus de chance en vous disant que le projet port� par l'un des plus grands architectes du monde, Rudy RICCIOTTI, et est aussi le plus �cologique qui soit.

Demeure un sujet r�el, et auquel Anne HIDALGO et Jean VUILLERMOZ ont r�fl�chi en concertation avec les enseignants et les parents d'�l�ves, il s'agit des activit�s sportives, plus particuli�rement de l'athl�tisme des scolaires. Je sais l'attention que vous y portez, Monsieur le Maire, et qu'en liaison avec le Rectorat de Paris, des propositions certainement satisfaisantes seront faites.

Un rappel pour nos coll�gues du 16e arrondissement : savez-vous que les scolaires du centre de Paris n'ont pas la chance d'avoir des �quipements sportifs de proximit� ? Les �l�ves du lyc�e Voltaire, dans le 11e, allaient et continuent d'aller au polygone de Vincennes pour pratiquer l'athl�tisme dans le cadre scolaire. D?ailleurs, si les heures de sport diminuent, ce n'est pas le transport qui en est responsable, mais encore une fois le Gouvernement, qui diminue les horaires scolaires et sacrifie donc le sport et les activit�s d?�veil.

Pour conclure, et croyez-moi, j'aurais pu d�velopper pendant de tr�s longues minutes encore, donnez une chance � Paris d'avoir un stade de rugby � la hauteur des enjeux, donnez une chance � ce sport qui est, vous le savez, une le�on de vie par les valeurs de courage, de solidarit� et de respect qu'il v�hicule de se d�velopper, de toucher plus encore de public et en particulier de jeunes. Rappelez-vous simplement, au moment de voter, que c'est un sport o� les vainqueurs applaudissent d'abord les vaincus, o� il y a comp�tition mais ce n'est pas la loi du plus fort sur le plus faible au m�pris de toutes les r�gles. Les r�gles du rugby sont pr�sentes, jusque et surtout dans l'application des d�cisions arbitrales. Venez au moins une fois voir un match � Jean Bouin et vous entendrez le silence quand le buteur de l?�quipe adverse tape une p�nalit� ou une transformation.

Vous comprendrez peut-�tre, � ce moment-l�, pourquoi il faut un nouveau Jean Bouin pour le rugby � Paris, pour le Stade Fran�ais ou �ventuellement pour une autre �quipe : on ne sait pas ce que l'avenir nous r�serve, mais au moins pour p�renniser ce sport.

J?en aurai fini, Monsieur le Maire, mais si vous le permettez, je voulais adresser un message d'amiti� envers Christophe DOMINICI et dire � Mathieu BASTAREAUD qu?il faut qu?il tire le meilleur b�n�fice des mesures d?int�r�t g�n�ral auxquelles il doit se soumettre : le club a besoin de lui, l'�quipe de France aussi, et je leur donne rendez-vous � l'H�tel de Ville � la fin mai avec le Bouclier de Brennus !

(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement r�publicain et citoyen, socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche, et "Les Verts").

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci pour cet enthousiasme communicatif.

La parole est � M. le Pr�sident Ian BROSSAT, dont je ne doute pas qu?il ait lui-m�me un enthousiasme non moins communicatif.

M. Ian BROSSAT. - Depuis plusieurs mois, le projet relatif au stade Jean Bouin focalise un grand nombre de doutes, d?h�sitations et de vitup�rations diverses. L'acharnement fi�vreux du maire du 16e arrondissement n'y est certainement pas pour rien, mais voici que maintenant, dans le cadre d'une alliance "turquoise" pr�n�e par Pierre-Yves BOURNAZEL � laquelle je m'efforce toujours de ne pas croire, le groupe "Les Verts" lui pr�te main-forte avec cette d�lib�ration.

De notre c�t�, nous avons choisi d'autres partenaires politiques, et mon ami Jean VUILLERMOZ d�fend ici un projet initi� par son pr�d�cesseur Pascal CHERKI avec autant d'enthousiasme que si c'�tait le sien.

Parmi, si vous me permettez de continuer, ch�re Danielle FOURNIER, parmi les arguments qui se trouvent en faveur de cette reconstruction du stade Jean Bouin, il en est quelques-uns que je voudrais �voquer pour que ce d�bat soit complet, au moins autant qu'il est incomplet � la lecture du projet de d�lib�ration qui nous est propos�.

Pourtant, tout commence bien dans ce projet de d�lib�ration propos� par mes amis Verts, qui commencent par dire, je cite : "Depuis bient�t trois ans, le Maire de Paris poursuit le projet de doter le club parisien de rugby du Stade Fran�ais d'un nouveau stade de 20.000 places". Au fond, ent�tement ou constance, telle est la question.

Il n'est pourtant pas discutable qu'il est anormal qu'un club de l'importance du Stade Fran�ais, l'un des tous premiers en France et en Europe, ne puisse pas disposer d'un stade digne de ce nom malgr� toute l'affection que l'on peut avoir pour les petites tribunes champ�tres de l'actuel Jean Bouin.

L'engouement croissant des Parisiens pour le rugby depuis plusieurs ann�es ne fait pas de doute et l'on sait bien que lorsque le club se d�place au stade de France pour un �v�nement exceptionnel, il fait recette. En un peu plus de 15 ans, le rugby est devenu l'un des sports les plus populaires de la r�gion parisienne, en grande partie gr�ce au Stade Fran�ais, d'une part en vertu d'une exceptionnelle r�ussite sportive, d'autre part au moyen d'une politique tarifaire audacieuse. Ce sport draine des dizaines de milliers d'amateurs et de supporters dans notre ville.

Notre ville a toujours consid�r� le sport � pratiquer et � voir comme un �l�ment essentiel du bien-�tre des Parisiennes et des Parisiens. Au fond, pour nous, l'acc�s au sport est un droit. Je ne crois pas que nous aurions cette discussion, quoi que vous puissiez dire, cher Sylvain GAREL, s'il s'agissait d'un th��tre ou d'une salle de concerts.

Je trouve dommage que certains consid�rent que l'amour du sport n'a pas la m�me valeur que la passion du th��tre ou le go�t de la musique. C'est le signe?, cela vous agace mais c'est la r�alit� ! C?est le signe d'une froideur �trange.

Au fond, ce m�pris, c'est le signe d'une froideur �trange en ce qui concerne un plaisir populaire. Doit-on conclure que c'est le mot populaire qui, au fond, sonne si mal � vos oreilles ?

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, socialiste, radical de gauche et apparent�s et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Dans la d�lib�ration propos�e par le groupe "Les Verts", je remarque plusieurs incoh�rences et quelques fantaisies sur lesquelles je voudrais m'arr�ter rapidement.

L'incoh�rence, d'abord, en opposant la poursuite de la construction du tramway de la porte de la Chapelle � la porte d'Asni�res � la reconstruction de Jean Bouin, cette d�lib�ration nous renvoie � un calcul ou un marchandage d'une simplicit� trompeuse.

La Ville de Paris fera Jean Bouin et fera le tramway sans que l'on ait besoin d'opposer l'un � l'autre. La question du prolongement du tramway n?a rien � voir. Ce que la Ville regrette ici, c'est qu'une fois encore l'Etat se d�fausse sur nous et ne veuille pas mettre la main � la poche pour le prolongement du tramway.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, socialiste, radical de gauche et apparent�s et, du Mouvement r�publicain et citoyen).

Au fond, regardez-les en face de nous, ce n'est pas un hasard si la Droite regarde cette proposition de d�lib�ration d'un si bon ?il ! Ce soir, la Droite vous dit merci, � vous qui si�gez dans la m�me majorit� que nous et cela devrait vous faire r�fl�chir.

Cette majorit� municipale fera l'ensemble des engagements en mati�re d'investissements sur lesquels elle a �t� �lue. Nous ferons Jean Bouin et nous ferons le tramway jusqu'� la porte d'Asni�res. Nous ferons Jean Bouin et nous ferons les 40.000 logements sociaux. Nous ferons Jean Bouin et nous ferons les 4.500 places en cr�che sur lesquelles nous nous sommes engag�s.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, socialiste, radical de gauche et apparent�s et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Et j?ai envie de l?ajouter parce que je vois en face de moi mon ami Jean VUILLERMOZ : nous ferons Jean Bouin et nous ferons l'ensemble des investissements pour le sport de proximit�. Nous allons r�habiliter 17 gymnases au cours de cette mandature. Nous allons am�nager 12 piscines pour les Parisiennes et les Parisiens. C?est cela le travail que nous menons avec Jean VUILLERMOZ.

Voil� pour les incoh�rences.

Quelques mots sur les fantaisies.

Je remarque une �trange conception de Paris M�tropole dans cette proposition de d�lib�ration.

Vous ne cessez, dans cette proposition de d�lib�ration, d'appuyer sur les d�sagr�ments qu'engendrent Jean Bouin et, par un coup de baguette magique, vous vous proposez de le d�localiser hors de Paris ; je cite : en d'autres lieux que le c?ur si riche et si concentr� de la Capitale.

Pour r�sumer, ce qui vous g�ne, vous le d�placez ailleurs, chez les autres. Et cela me rappelle curieusement des raisonnements que l'on entend si souvent de l'autre c�t� de cet h�micycle. L� aussi, cela devrait vous faire r�fl�chir !

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, socialiste, radical de gauche et apparent�s et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Alors, pour toutes ces raisons, et avec enthousiasme, vous avez raison, Bernard GAUDILL�RE, avec enthousiasme, nous voterons contre cette d�lib�ration et nous soutenons le projet de Jean Bouin.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, socialiste, radical de gauche et apparent�s et du Mouvement r�publicain et citoyen).

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

La parole est � M. Claude GOASGUEN.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Si vous le permettez, j'interviendrai tout � l'heure comme maire du 16e arrondissement, car nous sommes concern�s, et j'interviendrai aussi en explication de vote.

Le d�bat continue parce qu'il me para�t tr�s int�ressant.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Monsieur le Maire, en principe, les orateurs parlent dans l'ordre de l'inscription.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. En fonction du r�glement, un maire d'arrondissement a le droit de demander la parole sur un dossier qui le concerne, � tout moment du d�bat.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Non, justement, c?est plus compliqu�. Le Maire d'arrondissement ne doit pas demander la parole � n'importe quel moment.

Je vais vous citer le r�glement :

"Les maires d'arrondissement peuvent intervenir, apr�s accord du Maire ou du Pr�sident de s�ance, pour 5 minutes maximum sur les projets de d�lib�ration concernant exclusivement leur arrondissement."

Vous voyez, il n'est dit � aucun moment que les maires d'arrondissement peuvent intervenir au moment qu'ils ont choisi.

Cela dit, nous n'allons pas en faire un drame. Si vous voulez parler apr�s, cela ne me para�t pas le justifier, mais ce n'est pas �crit, contrairement � ce que vous disiez, dans le r�glement.

Nous allons donner la parole maintenant � M. David ALPHAND.

M. David ALPHAND. - Je souhaiterais tout d'abord faire un pr�ambule, car ce soir, les esprits se sont �chauff�s. Dans le domaine sportif, cela vaudrait probablement un carton jaune virant au carton rouge.

M. GAREL et "Les Verts" ont le droit de s'exprimer dans cette enceinte, m�me si la majorit� municipale n'entend pas ou ne veut pas entendre leurs propos et leurs projets de d�lib�ration.

Tout � l'heure, � l'occasion de la suspension de s�ance, l'attroupement autour de M. GAREL de la part de nombreux membres du Parti Socialiste?

On se demande quelle pression, quel acte de d�stabilisation on voulait mener par l� !

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen).

? aurait m�rit� un avertissement de l?arbitre sur un stade !

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Ce soir, c'est une op�ration v�rit�, une op�ration de transparence.

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Ce stade est celui des hypocrisies, celui des mensonges et celui des promesses non tenues.

Promesses non tenues � l'�gard des scolaires, je ne reviendrai pas sur ce point-l�, M. GAREL l'a parfaitement bien exprim�.

Stade des mensonges, un double mensonge et mettons les choses sur la table ce soir : que l'Ex�cutif s'explique sur ce stade et nous donne les raisons de son choix !

Mensonge financier : on nous explique que ce stade va co�ter 146 millions d'euros. Mais l�, il y a un probl�me de calculatrice, ce n'est pas 146 millions d'euros, cela, c'est pour la r�fection de Jean Bouin, mais il y a les 36 millions d'euros du c�t� de l'hippodrome d'Auteuil plus la r�fection du stade Charl�ty. Vous avez tendance � l'oublier parce que, quand le Stade Jean Bouin ne sera pas utilisable, le Stade Fran�ais va aller jouer � Charl�ty. Et on voit, lors de nos derni�res s�ances du Conseil de Paris, passer toute une s�rie de d�lib�rations pour r�nover le stade Charl�ty o� apr�s, par ailleurs, l'Ex�cutif nous explique qu'on ne peut pas jouer au rugby. Il y a l� quelques incoh�rences.

Sur le co�t financier, je rappelle que 200 millions d'euros, quand on augmente les imp�ts de 9 %, on pourrait peut-�tre s?en passer, de cette d�pense-l�.

Mensonge �galement sur le Parc des Princes et, l�, je le dis imm�diatement � l'Ex�cutif, nous attendons des r�ponses claires.

On nous explique qu'on ne peut pas jouer au rugby au Parc des Princes, mais pardon ! Paris serait donc la seule ville en Europe o� on ne pourrait pas jouer � la fois au foot et au rugby sur un stade. A Aston Villa, en Angleterre, on peut le faire. Dans de nombreux stades anglais, allemands et par ailleurs, on peut jouer � la fois au foot et au rugby. Et � Paris, on ne pourrait pas le faire ?

L'Euro 2016 va �tre l'occasion de r�nover le Parc des Princes. La Ville de Paris doit profiter de cette opportunit� pour enfin permettre cette double utilisation du Parc des Princes.

Quand je parle de mensonge et d'hypocrisie, il y a quand m�me un petit jeu d'acteur sur lequel l'Ex�cutif doit s'expliquer.

On nous explique que le concessionnaire du Parc des Princes ne veut pas du rugby au Parc des Princes, pourtant cela lui ferait une redevance de plus, cela am�liorerait la rentabilit� de sa concession au Parc des Princes. Je n'ai jamais entendu le concessionnaire refuser le rugby sur son stade.

Par ailleurs, quand bien m�me resterait-il silencieux, est-ce que vous trouvez v�ritablement que ce silence serait sinc�re ?

Bien s�r, le concessionnaire a envie de voir renouveler sa concession au tournant 2012-2013. Il y a l� quand m�me un jeu tr�s pernicieux � l'�gard du concessionnaire du Parc des Princes aujourd'hui, sur lequel le Maire de Paris insiste tout particuli�rement.

On nous dit que des �tudes techniques prouvent qu'on ne peut pas utiliser le Parc des Princes. Que l'Ex�cutif les montre et les mette sur la table ce soir !

Nous attendons des r�ponses, car ce stade, � ce rythme-l�, sera l'un des plus grands mensonges de la mandature de Bertrand DELANO� !

En conclusion, je voudrais rajouter un PS, mais pas comme celui qui est sur la gauche de l?h�micycle, un PS qui s?�crit "Post Scriptum". Le MoDem a annonc� � grands renforts de publicit� m�diatique qu?il s?opposerait au stade Jean Bouin et qu'il voterait le projet de d�lib�ration des "Verts".

O� est Mme de SARNEZ ? O� est le MoDem ?

C'est cela, la fa�on de faire autrement de la politique ?

Il y a l� aussi une profonde hypocrisie, les Parisiens doivent le savoir !

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen. - Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur ALPHAND.

La parole est maintenant pour cinq minutes � M. Pierre-Yves BOURNAZEL.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Merci, Monsieur le Maire.

Je veux intervenir en tant qu'�lu du 18e arrondissement. Nous ne voulons pas Jean Bouin dans le 18e arrondissement, je vous rassure tout de suite.

Franchement, je trouve d'abord sur la forme que nous avons ce soir un d�bat politique, et qu'il serait bien que notre h�micycle donne l'exemple. Nous avons le droit chacun d'avoir nos id�es sur Jean Bouin. Ce que je demande � la majorit�, c?est de respecter l'ensemble des �lus. Il n'y a pas des gens qui pensent bien ici et des gens qui pensent mal. Vivez la vie politique de mani�re plus d�crisp�e et un peu plus ouverte, parce que franchement ce n?est pas acceptable, ce n'est pas rien d'�tre une opposition dans un h�micycle !

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

Le sujet de fond, c'est...

M. Pierre AIDENBAUM, maire du 3e arrondissement. - O� est votre pr�sident ?

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - O� est le Maire de Paris ?

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen).

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Le sujet de fond, Monsieur AIDENBAUM. Soyez serein, Monsieur AIDENBAUM. D�tendez-vous.

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen).

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, il serait raisonnable pour tout le monde que chacun des orateurs qui restent soit �cout�, quel que soit son groupe, quel que soit ses arguments, avec une certaine s�r�nit�.

Monsieur BOURNAZEL, j?esp�re que le climat est redevenu plus serein et vous pouvez reprendre la parole.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Merci, Monsieur le Maire.

Je pense que le d�bat m�rite un peu plus de s�r�nit�. Ces �nervements montrent une certaine crispation de la majorit� et franchement...

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Mais d�tendez-vous ! Franchement, je pense que le d�bat m�rite mieux.

M. GAREL avait raison. Il a �t� flou�, puisqu'il avait sign� un contrat de mandature avec M. DELANO� et M. VAILLANT pr�voyant le tramway jusqu'� la porte d'Asni�res. Malheureusement, vous ne ferez pas le tramway jusqu'� la porte d'Asni�res.

On peut n'avoir de cesse de crier sur sa chaise, comme le fait M. DELANO� depuis de nombreuses ann�es : "d�veloppement durable, d�veloppement durable" ! Mais lorsqu'il faut faire des choix en mati�re budg�taire, au moment o� la Ville a des difficult�s financi�res, au moment o� vous augmentez la pression fiscale sur l'ensemble des Parisiens, vous choisissez la r�novation de Jean Bouin et le b�tonnage au d�triment du d�veloppement durable et d?un vrai projet que constitue le tramway.

C?est la raison pour laquelle nous voterons cette proposition de d�lib�ration. C?est la raison pour laquelle nous nous engageons fortement derri�re le projet du tramway. Nous souhaitons m�me que ce projet puisse se r�aliser � terme jusqu'� la porte Maillot. En tout cas, nous souhaitons dans le 18e arrondissement que l'ensemble des portes puisse �tre couvertes par le tramway. C'�tait un engagement de Daniel VAILLANT et nous saurons rappeler aux �lecteurs du 18e arrondissement que cet engagement ne sera pas tenu parce que vous avez pr�f�r� financer le stade Jean Bouin.

Enfin, et c?est ma conclusion, quand on est Maire de Paris, �lu du 18e arrondissement, ce 18e qui a tant donn� � M. DELANO� depuis 1977, depuis trente-deux ans de mandat, il serait bon que le 18e arrondissement puisse avoir un retour sur investissement !

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - La parole est � Fran�ois VAUGLIN pour cinq minutes.

M. Fran�ois VAUGLIN. - Mes chers coll�gues, je voudrais tranquillement rappeler quelques �l�ments pour que ce d�bat, qui me semble d'importance, puisse retrouver la s�r�nit� qu'il m�rite.

Nous ne pourrons pas voter ce texte, et pas seulement parce que notre Conseil a d�j� d�lib�r� et tranch� par un vote. Nous ne pouvons sans cesse d�cider une chose pour ensuite revenir sur notre d�cision, m�me si on peut go�ter le plaisir du comique de r�p�tition. Sans compter que ce projet faisait clairement partie du contrat de mandature pour lequel les �lecteurs se sont prononc�s � une large majorit� en mars 2008. Voil� un fait qui nous engage tous, la majorit� en tout cas, qu?il me semble important de rappeler.

Sur le fond, je vais expliquer pourquoi notre groupe soutient le projet pour Jean Bouin. Cela a �t� rappel� : le rugby est un sport de plus en plus populaire dans notre pays, � Paris en particulier, o� on a la chance d'avoir une �quipe de rang europ�en.

Par ailleurs, c'est un sport dont le public est tr�s vari�, souvent familial. Le spectacle reste en g�n�ral bon enfant, sans les d�bordements incontr�l�s, voire d�gradants que l'on observe malheureusement ailleurs dans d'autres types de rassemblements sportifs. Il me semble important de le souligner aussi.

Aujourd'hui pourtant, le stade Jean Bouin n'est pas � la hauteur de l'engouement pour ce sport : manque de places assises, manque de places prot�g�es de la pluie. Il est extraordinaire que Paris soit la seule ville du Top 14 dont le stade laisse ses spectateurs sous la pluie et dont les handicap�s ne sont pas accueillis dans des conditions dignes. C'est la r�alit� aujourd'hui de ce stade.

Il suffit de voir le niveau d'�quipement des grands clubs fran�ais et europ�ens pour s'en rendre compte. Au nom de quoi Paris n'aurait pas un stade de rugby digne de ce nom, comme toutes les grandes m�tropoles de France et d'Europe ?

Le nouveau stade Jean Bouin est un service rendu � Paris et aux Parisiens. Il contribuera � l'image et au rayonnement de Paris. C'est un investissement d'int�r�t g�n�ral. Et c?est une chance d'avoir l'architecte de rang international Rudy RICCIOTTI sur ce projet. Il a con�u une tr�s belle ?uvre architecturale, qui va offrir au paysage urbain de ce quartier un visage de modernit� et de finesse.

Je ne mentionne pas la d�marche environnementale - oui, Monsieur BOURNAZEL, la d�marche environnementale ! avec les panneaux solaires, ni le partage des places de parking pour que les riverains en b�n�ficient, car ce sont des d�marches qui aujourd'hui sont normales.

Je ne veux pas faire abstraction non plus de l'existence de quelques inconv�nients, comme pour tout grand projet, mais tous les arrondissements parisiens, notamment p�riph�riques, car ils ont des opportunit�s fonci�res qui n?existent pas ailleurs, portent des projets d?int�r�t g�n�ral : le garage du tramway dans le 19e, la pr�fourri�re � la porte Pouchet, un centre de tri qui sera cr�� dans le 12e arrondissement. Je m?arr�te l� car la liste pourrait �tre longue.

Il faut donc que chaque arrondissement p�riph�rique au Nord, au Sud, � l'Est et m�me � l'Ouest, accepte d'accueillir ce qui ne peut �tre implant� ailleurs, car ce sont des services d'int�r�t g�n�ral pour les Parisiens.

Un mot sur la pol�mique Parc des Princes et Charl�ty. Le Parc des Princes est un stade d�di� au foot. Comment faire jouer dans une m�me enceinte deux clubs d?�lite qui jouent plusieurs comp�titions en m�me temps et dont les comp�titions sont europ�ennes ? C'est ing�rable. Qui plus est, le Parc des Princes va s'engager dans l'Euro 2016. Les travaux de mise aux normes vont �tre compliqu�s � g�rer avec un seul club. Imaginez avec deux !

Charl�ty, stade d'athl�tisme, est d�j� tr�s utilis� par les clubs de foot, de volley ou pour des manifestations populaires, telles que Charl�ty sur neige. Mauvaise solution �galement.

Et sur le fond, est-il choquant qu?une ville de 2,2 millions d'habitants ait trois stades ? La plupart des agglom�rations de 300 ou 400.000 habitants ont d�j� deux stades. Cela a �t� rappel� : Toulouse en a deux, Bordeaux et Lyon veulent un deuxi�me stade et y travaillent. Paris qui comporte deux, voire trois fois plus d'habitants, ne pourrait pas avoir trois stades ?

Enfin, un mot sur les scolaires qui ont aussi �t� �voqu�s. Une solution de relogement d�finitif est pr�vue par la Ville de longue date. Le projet d'am�nagement des pelouses d'Auteuil est pr�t depuis mai dernier. La Ville a demand� au Pr�fet de convoquer une Commission des sites. Je connais le sujet, j'y si�ge. Depuis, silence radio. On a connu pourtant le Pr�fet plus allant quand il s'agissait de pr�senter le projet d'extension de l?I.N.S.E.P. dans le bois de Vincennes. Projet port� avec enthousiasme par le Pr�sidant LAMOUR, alors Ministre des Sports et qui �tait beaucoup moins g�n� � l?�poque pour d�fendre le sport professionnel � Paris.

C'est un investissement utile aux Parisiens qui g�n�rera de l'animation, du commerce, des emplois et des recettes. Il faut le faire et avec mon groupe nous faisons confiance � Anne HIDALGO et Jean VUILLERMOZ pour le mettre en ?uvre.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur VAUGLIN.

La parole est � Claude GOASGUEN.

M. Claude GOASGUEN, maire du 16e arrondissement. Merci, Monsieur le Maire.

Pour �tre bref, tout a �t� dit dans ce d�bat et bien dit.

En r�alit�, vous vous ent�tez sur un dossier qui est tr�s difficile et il y aura, apr�s le troisi�me round, dont parlait Mme CAPELLE, probablement un quatri�me round, car on sait bien que la d�cision ultime qui permettrait de passer facilement le dossier est en r�alit� dans les mains de la Commission des sites qui sera convoqu�e dans les mois qui viennent.

Que dira la Commission des sites ? Permettez-moi de vous dire que rien n'est moins s�r quant � sa r�ponse. Vous la pr�sumez positive, il est possible qu'elle soit n�gative. Eh bien, si elle est n�gative, vous serez mis devant une situation qui est la situation la pire, c'est-�-dire que si vous persistez, vous serez oblig�s de passer en force.

Alors, cette erreur que vous faites depuis le d�but qui devient une faute politique tournera v�ritablement � l'affrontement. Pourquoi ? Vous avez refus� la construction d'un stade de 15.000 places qui �tait accept� par tout le monde au moment des Jeux olympiques. On aurait pu se limiter � ce stade de 15.000 places. Tout le monde �tait d'accord. Vous avez abandonn� ce projet.

Vous avez n�glig� le fait que Charl�ty a �t� construit pour le PUC, je vous rappelle, qui � l'�poque �tait en premi�re division, qui jouait au rugby et qui n'�tait pas particuli�rement un club d'athl�tisme ; je sais qu'il y a des courants d'air, mais on pourrait boucher les courants d'air, cela co�terait moins de 200 millions.

Vous avez n�glig� Charl�ty, tr�s bien. Et puis, vous avez surtout n�glig� le remplacement du sport amateur, du sport de proximit�, du sport scolaire qui se d�roule sur Jean Bouin.

Tout cela, nous l'avons rappel�, vous nous avez oppos� � cette �poque que c'�tait une attitude du 16e arrondissement qui d�fendait ses privil�ges. Apr�s, vous nous avez m�me dit - je trouve cela savoureux quand m�me lorsque je regarde les membres de l'Assembl�e - que nous n'aimions pas le rugby. Surtout pour s'adresser � moi, je trouve cela plut�t cocasse.

Eh bien, ce n'est pas le probl�me du 16e et ce n'est pas un probl�me d'hostilit� au rugby. J'aime le rugby. Je trouve que le Stade Fran�ais est un grand club de rugby et qu'il m�rite des installations suffisantes, mais je tiens � vous dire que ce n'est pas non plus le probl�me du 16e arrondissement parce qu'il n'y a pas d'�lus Verts dans le Conseil du 16e arrondissement. Et je m'aper�ois qu'en r�alit�, sur tous les bancs, aussi bien au Nouveau centre, qu'au Modem, que chez Les Verts, qu'� l'U.M.P., dans sa diversit�, tout le monde commence � prendre conscience qu'il y a eu l� une erreur d'analyse de d�part.

Cette erreur, vous l'avez confirm�e en faisant cette fois plusieurs fautes. La premi�re, c'est que vous avez sous-�valu� le co�t. Anne HIDALGO a reconnu devant le Conseil du 16e arrondissement que le co�t de la construction �tait de 148 millions. C?est effectivement le co�t de la construction mais, bien entendu, vous �tiez oblig�s de faire des travaux de remplacement, cela a �t� rappel� tout � l?heure. Et, en r�alit�, vous savez tr�s bien que si nous ajoutons les r�parations de Charl�ty, la mise aux normes de l'hippodrome d'Auteuil et divers travaux qui sont d�j� commenc�s, on avoisinera les 200 millions d?euros.

A quoi vont servir les 200 millions d?euros ? C?est l� que je me permets d'intervenir parce qu'il faut conna�tre la mani�re dont se d�roule le Championnat de rugby. Celui de premi�re division oppose 13 �quipes. 13 �quipes, cela signifie, avec les matchs aller/retour, qu'il y a 13 matchs � domicile et 13 matchs � l'ext�rieur.

Sur les matchs qui se d�roulent � domicile, il est clair que le Stade Fran�ais, avec beaucoup de succ�s, lorsqu'il s'agit de rencontrer les grandes �quipes, Toulouse, Perpignan, Clermont-Ferrand, peut-�tre d'autres, j'esp�re Toulon, pr�f�re, � juste titre, parce qu'il veut faire des b�n�fices, aller au Grand Stade.

Ce qui veut dire qu'en r�alit�, si je fais la comptabilit� des stades, et encore, je vous dit, il y aura probablement, parce que le top 14 a remont� son niveau, de plus en plus de personnes, nous aurons 10 matchs de rugby au maximum, qui se d�rouleront � Jean Bouin.

Je vous dis franchement que d�penser 200 millions d?euros pour 10 matchs de rugby par saison, cela fait cher dans la p�riode que nous connaissons. S'il n'y avait que cet aspect technique, qui est quand m�me un aspect important, mais si en plus vous ajoutez la d�sorganisation profonde que cela va provoquer dans l'exercice du sport scolaire et associatif, alors je vous dis : ne perdez pas votre temps, la faute est une grosse faute. J'ai peur que cette faute ne vous soit imput�e comme une des principales fautes de votre mandature, je l?ai dit depuis le d�part au Maire de Paris, et je le dis sans animosit�, ce n'est plus le probl�me du 16e, c'est v�ritablement le probl�me d'une faute de gestion qui est tr�s grave dans une p�riode difficile de pression fiscale forte.

L'U.M.P., cette fois, ce n'est plus le maire du 16e, mais l?U.M.P., ne peut pas suivre sur ce terrain. Malgr� toute l'affection que nous portons au rugby, au Stade Fran�ais, au sport populaire, sur lequel j'aime jouer, comme peut-�tre d'autres ici, je vous dis : ne vous trompez pas.

Cette affaire aura encore des prolongements, vous avez commis une erreur, c'est devenu une faute ; essayez de ne pas en faire un scandale. C'est la raison pour laquelle nous voterons avec nos adversaires, "Les Verts", la d�lib�ration qu'ils proposent.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Pour r�pondre, la parole est � M. Jean VUILLERMOZ.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, au lieu et place de Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 8e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Permettez-moi dans un premier temps, et vous le comprendrez, de remercier chaleureusement mon ami Ian BROSSAT, Fran�ois VAUGLIN et Liliane CAPELLE, grande supportrice du rugby en g�n�ral. Pour le reste, permettez-moi de vous dire, peut-�tre qu?il n'y a que Claude GOASGUEN qui me comprendra, mais "la bo�te � baffes a �t� ouverte". C?est �videmment une m�taphore rugbystique.

Pour ce qui concerne nos coll�gues du groupe "Les Verts", pas de surprise, ils sont constants dans leur opposition au sport de haut niveau. Ils l'avaient �t� et ils l'avaient d�j� d�montr� lors de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2012 o�, d�j�, ils s'�taient oppos�s au fait que Paris pouvait obtenir les Jeux olympiques et � cause de cela, �videmment, je pense qu'une grande partie des sportifs parisiens, et beaucoup plus loin que cela, leur en veut encore.

Ils l�chent donc une nouvelle fois les sportifs parisiens et franciliens. Le droit au sport, sa pratique et surtout l'engouement qu'il suscite - parce que, quand m�me, les stades sont pleins sont pour eux de v�ritables suppl�ments d'�me sans int�r�t.

Rien de nouveau donc dans cette d�marche. Si, tout de m�me, une donn�e suppl�mentaire que je rel�ve et Claude GOASGUEN doit �tre pleinement satisfait - d?ailleurs, il vient de le dire - de retrouver exactement ses arguments dans ce projet de d�lib�ration. Il y a l� des alliances politiciennes auxquelles nos amis "Les Verts" ne r�pugnent pas, et ce n'est pas la premi�re fois, allant m�me jusqu'� pr�voir de manifester contre Jean Bouin avec la Droite parisienne et le D�put�-maire de Boulogne dans les prochaines semaines.

Est-ce qu'on peut appeler cela le cartel des conservatismes ?

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P.P.A., Centre et Ind�pendants et "Les Verts").

Chacun appr�ciera, en plus, leur fid�lit� aux engagements parce que, je le rappelle, c'�tait un engagement du Maire de Paris et de la majorit� municipale devant les �lecteurs, au premier comme au second tour des Municipales.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et du Mouvement r�publicain et citoyen).

Mon objectif, ce soir, c'est avant tout de r�tablir la v�rit�. Oui, Monsieur ALPHAND, r�tablissons la v�rit� !

Quant � M. BOURNAZEL, je pense avoir toujours �t� respectueux de l'avis des �lus dans cette Assembl�e comme ailleurs, mais ce n'est pas parce que je suis respectueux que je serai d?accord avec vous. Nous n'en sommes d'ailleurs pas � notre premier d�bat sur ce dossier dans cet h�micycle, mais permettez-moi quand m�me de revenir rapidement sur les points essentiels.

Premier point et cela m'appara�t comme �tant le point le plus important : pourquoi faut-il un grand stade de rugby � Paris ? Notre ville capitale est la seule ayant une �quipe dans le top 14 � ne pas avoir un stade de rugby digne de ce nom. Vous ne pouvez pas dire le contraire, Monsieur GOASGUEN. Allez demander aux passionn�s de rugby, si c?est sympa de venir soutenir leur �quipe sous la pluie. Ils sont l�, fid�les aux valeurs du rugby, mais accueillis dans des conditions �pouvantables.

A Paris, les amoureux du sport devraient b�n�ficier de conditions d'accueil exemplaires. Le projet de l'architecte RICCIOTTI est exemplaire, y compris sur le plan environnemental. Je n?y reviens pas, nous en avons longuement d�j� parl�. De plus, ce nouveau stade sera le premier �quipement sportif de cette envergure � �tre entrepris depuis plus de 20 ans dans la capitale, et vous nous le reprochez alors m�me que nous manquons cruellement d'�quipements aux standards europ�ens, vous le savez. Un �quipement sportif depuis 20 ans et c'est encore de trop ?

J'y vois vraiment beaucoup de m�pris pour les sportifs.

Alors selon vous, deuxi�me point, il y aurait deux alternatives, le Parc des Princes et Charl�ty.

Premi�rement, le Parc des Princes. Ce que vous nous proposez est, de mon point de vue, une ineptie totale et en plus tr�s on�reux.

Si nous voulons que le Parc des Princes puisse accueillir l'Euro 2016, les travaux qui seront engag�s par l'exploitant seront tr�s importants. Si nous vous suivons, il faudrait donc cr�er une deuxi�me pelouse. Or, la configuration du Parc des Princes obligerait � ce qu'elle soit r�tractable et de surcro�t de plusieurs tenants car la conception du parc repose sur des piliers tr�s peu espac�s. Cette solution n�cessiterait des co�ts d'entretien �lev�s et une manutention tr�s difficile � entreprendre - chaque semaine, et � condition �videmment que les calendriers du foot et du rugby soient compatibles -. Or vous savez qu'� l'heure actuelle, des matchs peuvent se d�rouler tous les trois jours et dans ces conditions la pelouse ne tiendra pas longtemps.

Quant � Charl�ty, Monsieur GOASGUEN, quand m�me, vous le savez, ce que vous proposez est compl�tement d�pass�. Vous parlez du PUC, mais cela fait depuis combien de temps ? Et depuis le PUC, tout de m�me, le rugby a �volu�, on est maintenant dans un rugby compl�tement professionnel et � partir de l� il faut des conditions compl�tement diff�rentes de celles qui existaient � cette �poque.

Charl�ty, c'est le deuxi�me grand stade de la Capitale.

Je rappelle qu'il accueille un club r�sidant de football, le PFC, et a la particularit� de poss�der une piste d'athl�tisme o� des comp�titions d'envergure internationale se d�roulent.

D�dier Charl�ty au rugby, cela revient objectivement � casser la piste d'athl�tisme et donc � cr�er un nouveau stade pour maintenir l'athl�tisme de comp�tition. A moins que vous nous disiez, et il faut le dire, que l'athl�tisme n'a pas sa place � Paris et qu'il est grand temps que les Parisiens cessent de pratiquer ce sport.

Je rajoute par rapport � ce que disait M. GOASGUEN, qu'il est diff�rent de jouer pendant un laps de temps de trois ans alors qu'on sait que l'on aura un stade qui sera d�di� au rugby et dans lequel les spectateurs auront vraiment une vision de pr�s de ce qui se passera sur le terrain, ce qui n'est �videmment pas le cas � Charl�ty. Allez dans les virages � Charl�ty pour regarder un match de rugby, et vous me direz si vous y voyez grand-chose. Vos solutions alternatives sont de fausses solutions, catastrophiques pour le sport parisien et l'attractivit� de notre Capitale.

Troisi�me chose, je reviens sur le co�t du stade.

Franchement, que ce soit M. Claude GOASGUEN ou le pr�sident du groupe "Verts", vous ne pouvez pas additionner les carottes et les poireaux. Parce qu'il y a d'un c�t� le stade Jean Bouin et de l'autre des �quipements qui de toute fa�on serviront aux Parisiennes et aux Parisiens et surtout aux �coliers, car quand on va faire, j'y reviendrai, les pelouses d'Auteuil, cela servira en premier aux jeunes gamins du 16e arrondissement. Quand on va faire Charl�ty, cela servira � l'ensemble de ceux qui iront � Charl�ty, que ce soit pour jouer au football ou pour faire de l'athl�tisme ou quelque autre sport que ce soit.

D'un c�t� vous avez Jean Bouin, et de l'autre c�t� vous avez tout ce qui est fait pour le sport de proximit� � Paris.

Encore une fois, le groupe des Verts n'h�site pas avancer des chiffres aussi farfelus que nos coll�gues de l'opposition.

Alors pour la �ni�me fois, le co�t global du projet approuv� par le Conseil de Paris en d�cembre 2007 �tait d'environ 120 millions d'euros. C'est une valeur �videmment 2006 comprenant non seulement le stade, qui co�te moins de 80 millions d'euros, et vous savez qu'� Montpellier le stade pour 15.000 places a co�t� pratiquement aussi cher, donc le stade de 20.000 places � Jean Bouin n'est pas cher. Mais c'est aussi le parking, en gros 24 millions d'euros, et les surfaces commerciales 18 millions d'euros.

Et aussi bien le parking, que les surfaces commerciales rapporteront des recettes � la Ville et permettront un retour sur investissement utile aux Parisiens.

Je ne sais plus qui me posait la question, je crois que c'est M. ALPHAND qui confond beaucoup de choses : oui �videmment, celui qui sera destinataire de ce stade paiera forc�ment une redevance, et donc, si on ajoute tout cela on peut estimer que le retour sur investissement pour ce stade se fera tr�s rapidement, donc ce n'est pas le co�t que vous dites mais un co�t qui est relativement modeste, en gros de 146 millions d'euros avec un retour d'investissement tr�s important et tr�s rapide.

Quatri�mement, s'agissant des scolaires et des associations qui seraient abandonn�s � leur sort, l� encore vous le savez, Monsieur GOASGUEN, mon action � Paris pour le sport vise prioritairement � r�pondre � la demande des scolaires et des associations sportives de quartier.

Je ne vais donc pas abandonner les scolaires du 16e arrondissement � leur sort. La relocalisation d�finitive pr�vue sur les pelouses d'Auteuil permettra non seulement de recr�er toutes les activit�s sportives actuellement pratiqu�es sur Jean Bouin, mais elles le seront sur un site d'une beaut� exceptionnelle.

Monsieur GOASGUEN, �coutez, je vais vous apporter une r�ponse. La Ville est pr�te sur Auteuil, la Commission des sites pouvait statuer sur le projet depuis juin dernier, comme la Municipalit� l'exprimait lors d'un courrier au Pr�fet de Paris en avril dernier.

Je tiens � rappeler d'ailleurs que lors de la pr�sentation du projet � la Commission d�partementale des sites en d�cembre 2007, les membres de la Commission s'�taient tous exprim�s de fa�on positive sur ce sujet.

Le projet d'Auteuil a �t� pr�sent� le 3 septembre dernier lors d'une r�union publique en mairie du 16e arrondissement, et nous avons re�u la communaut� scolaire le 16 septembre � l'H�tel de Ville avec Anne HIDALGO.

Alors, Monsieur GOASGUEN, sortez vraiment du d�bat politicien.

Oui, c'est la premi�re fois depuis longtemps que la Ville de Paris propose de construire deux terrains de grands jeux et une piste d'athl�tisme et cela �videmment pour les Parisiennes et les Parisiens, mais ces �quipements seront principalement utilis�s par les scolaires du 16e arrondissement.

Alors pourquoi, si vous �tes tellement les d�fenseurs du sport de proximit�, comme vous le dites, vous ne d�fendez pas le projet avec nous devant le Gouvernement qui via la Commission des sites ne cesse de tergiverser ?

Vous avez l� l'occasion, justement, d'exprimer, pour les habitants du 16e, votre volont� de cr�er des �quipements de proximit� et malheureusement, pour des raisons strictement politiciennes, vous ne le faites pas.

Enfin, derni�re remarque sur Auteuil, et je m'adresse l� � nos coll�gues Verts, vous nous reprochez de proposer aux Parisiens des terrains de sport souvent situ�s en bordure du p�riph�rique avec des taux de pollution �lev�s. Pourquoi, quand nous proposons d'en cr�er un sur un des poumons verts de Paris qu'est le bois de Boulogne, cela devient-il impossible pour vous ? Expliquez moi si ce ne sont pas l� des raisons politiciennes.

La Commission des sites, n'ayant toujours pas statu�, il a bien fallu trouver des solutions temporaires de relogement. Elles ont toutes �t� pr�sent�es � la communaut� scolaire par Anne HIDALGO et moi-m�me, le 16 septembre dernier, en pr�sence du Rectorat, qui a �t� �videmment �troitement associ� pour que les relogements soient de qualit� et ne soient pas trop �loign�s du site actuel de Jean Bouin.

Arr�tez donc d'alimenter la d�sinformation sur ce sujet : pas plus de 15 minutes en car, qu'il s'agisse de Bagatelle, o� nous allons r�nover les vestiaires et am�nager une piste d'athl�tisme, ou de Lenglen, juste de l'autre c�t� de la Seine et enfin, Monsieur GOASGUEN, vous le savez, sur des �quipements du 16e o� des cr�neaux sont libres.

Monsieur le Maire du 15e arrondissement, si nous proposons Lenglen, c'est parce que nous avons remarqu� au niveau de la matin�e et de l'apr�s-midi que des cr�neaux sont libres et qu'is peuvent �tre utilis�s.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. C'est vous qui le dites !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, au lieu et place de Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, rapporteure. - Ce n'est pas nous qui le disons, c'est aussi le Rectorat. Je suis �tonn� de ne pas avoir entendu les m�mes critiques quand il s?est agi de reloger temporairement les scolaires du stade Ladoum�gue dans le 19e arrondissement. Pour des raisons de travaux sur le tramway, ils sont actuellement h�berg�s � Bobigny et � Saint Denis et des cars sont mis � leur disposition. Ce qui n'est pas un probl�me pour les coll�giens et les lyc�ens du 19e le devient pour ceux du 16e arrondissement ! Enfin !

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et socialiste, radical de gauche et apparent�s).

Arr�tez les positions de classe !

Enfin, et ce sera mon dernier point, sur les priorit�s municipales et le tramway. Permettez-moi de vous rappeler, chers coll�gues du groupe les Verts, que toutes les priorit�s du programme municipal de Bertrand DELANO� en mati�re d'investissement seront respect�es. Le nouveau stade Jean Bouin, comme le tramway, seront r�alis�s, tout comme les logements sociaux, les places en cr�che, les �coles et coll�ges.

Et bien entendu, les investissements pour le sport de proximit�, et Ian BROSSAT l'a tr�s justement rappel�, qui doubleront par rapport � la pr�c�dente mandature et qui quadrupleront, Monsieur GOASGUEN, par rapport � avant 2001, quand vous �tiez adjoint au Maire de Paris. Voil�, Monsieur BOURNAZEL, le retour sur investissement, aussi, pour le 18e arrondissement.

Nous pouvons donc nous honorer de mener � bien ces projets, sur lesquels nous avons �t� �lus par les Parisiens. Ils savent qu'ils peuvent compter sur notre d�termination et notre volont� de ne pas les priver des am�liorations qu?ils attendent, alors m�me qu'au niveau national, ils sont les premi�res victimes des d�cisions gouvernementales.

Enfin, sur le tramway, j'ai envie de dire cela : arr�tez, mes amis les Verts, de vous mettre � genoux devant le Gouvernement ! Paris est la seule ville de France o� l?Etat refuse d?investir ! Et vous voudriez cautionner cela ?!

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et socialiste, radical de gauche et apparent�s).

Certainement pas ! Nous, nous ne le cautionnerons pas, et nous continuerons � nous battre pour que le tramway � Paris, et son prolongement jusqu?� la porte d'Asni�res soit aussi de la responsabilit� de l?�tat.

Ce que les Parisiens peuvent constater, c?est que malgr� le refus politicien de l'Etat de nous accompagner dans cet investissement utile pour l'environnement, utile pour d�congestionner les lignes de m�tros, utile pour faire diminuer l?utilisation de la voiture, malgr� ce refus, les Parisiens ont vu la Municipalit� � l'?uvre !

Nous avan�ons, et encore aujourd'hui, nous venons d'engager un pr�t de 500 millions d'euros pour financer l'extension du T3 sur la porte de la Chapelle.

Alors, vous l'aurez compris, oui, assur�ment, et avec volontarisme, nous ambitionnons de r�aliser le nouveau stade Jean Bouin. Vous vous grandiriez, chers coll�gues Verts, � retirer cette d�lib�ration. Dans le cas contraire, au nom de l?Ex�cutif municipal, �videmment, j'appellerai � voter contre.

Et vous, chers coll�gues de l'opposition, M. LAMOUR, quand m�me, quand on a �t� Ministre des Sports - je ne veux pas parler de M. LAPORTE : il n'est pas �lu -, ne suivez pas, chers coll�gues de droite, ne suivez pas les mauvais choix strictement politiciens de Claude GOASGUEN, et votez contre cette proposition de d�lib�ration.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Communiste et �lus du Parti de Gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et socialiste, radical de gauche et apparent�s).

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur VUILLERMOZ.

M. GAREL souhaitait faire une intervention de proc�dure.

M. Sylvain GAREL. - Comme le r�glement le propose, je demande un vote � bulletin secret.

(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", U.M.P.P.A. et Centre et Ind�pendants).

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Je rappelle ce que pr�voit l'article 4 de notre r�glement sur le scrutin secret. Le scrutin secret n'a lieu que lorsqu'un tiers des membres pr�sents le r�clame.

Je vais donc demander � ceux qui souhaitent un scrutin secret, sur proposition du Pr�sident GAREL, de lever la main. Nous allons les compter et ensuite, dans un deuxi�me temps, nous compterons l'ensemble des conseillers de Paris pr�sents.

Le r�sultat des comptages qui viennent d'�tre effectu�s par le Secr�tariat g�n�ral du Conseil est le suivant : 48 conseillers de Paris ont demand� un vote secret, et nous sommes actuellement 105 pr�sents en s�ance. La proportion du tiers pr�vue par l'article 4 �tant atteinte, nous allons proc�der � un scrutin secret.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.P.A., Centre et Ind�pendants et "Les Verts").

La s�ance est suspendue.

Septembre 2009
Débat
Conseil municipal
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