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2009, Vœu déposé par le groupe Communiste et élus du Parti de Gauche relatif à la baisse des effectifs policiers à Paris.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au v?u r�f�renc� n� 9 dans le fascicule qui est relatif � la baisse des effectifs policiers � Paris, v?u d�pos� par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche. C'est le Pr�sident Ian BROSSAT qui va le pr�senter et M. SARRE qui va r�pondre.

Madame BIDARD, vous avez la parole.

Mme H�l�ne BIDARD. - Merci, Monsieur le Maire.

Deux faits pour pr�senter ce v?u.

Premi�rement, nous avions alert� le Conseil de Paris sur le fait que la mise en place de la vid�osurveillance risquait de servir � justifier une baisse des effectifs humains de la police � Paris, alors que, bien au contraire, la vid�osurveillance ne peut en aucun cas s?y substituer.

Deuxi�mement, depuis le d�cret concentrant les moyens des anciennes polices urbaines des d�partements de Paris et de la petite couronne, des d�partements risquent de se voir priv�s de leur autonomie en mati�re de s�curit�, une pierre pos�e dans le cadre du projet Grand Paris niant les pr�rogatives des collectivit�s dans leur gestion locale de la s�curit�.

La Direction de la s�curit� de proximit� de l'agglom�ration parisienne n'a de proximit� que le nom. L?argumentation gouvernementale est explicite : exit la police de proximit�, exit la pr�vention, stigmatisant au passage les jeunes, les banlieusards, niant au passage les aspects sociaux et politiques en jeu.

Nous nous opposons � toute r�duction sans concertation des moyens du service public, et ce, notamment dans le domaine de la s�curit�.

C'est pourquoi nous avons d�pos� ce v?u et nous souhaitons, par ce v?u, nous assurer que les effectifs de police parisiens seront maintenus et qu'ils ne subiront pas de r�duction entreprise par le Gouvernement.

Tout � l'heure, M. le Pr�fet a soulign� largement la constance et l'attention en termes de s�curit� de MM. GOUJON et POZZO di BORGO. J?esp�re �galement que vous soulignerez l'attention � la s�curit� et � la pr�vention que le groupe Communiste porte lui aussi d'une mani�re tr�s r�guli�re.

Merci.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame H�l�ne BIDARD.

Je donne la parole � M. Georges SARRE.

M. Georges SARRE, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, je voudrais remercier Ian BROSSAT ainsi que sa coll�gue du 11e arrondissement qui, manifestement, sont en phase avec les demandes du Maire de Paris et, d'une mani�re plus g�n�rale, de l'Ex�cutif.

Non seulement il n'y a aucune raison de voter contre ce v?u, qui rappelle ce que l?Ex�cutif a d�j� dit, � savoir que les cam�ras de vid�oprotection ne doivent en aucun cas entra�ner une baisse des effectifs sur le terrain, mais Ian BROSSAT a parfaitement raison de consid�rer la r�p�tition comme une vertu p�dagogique.

M. Ian BROSSAT. - Parce que j'�tais enseignant.

M. Georges SARRE, adjoint. - Absolument.

Le dogme de la r�duction de l'emploi public, qui anime ce gouvernement lib�ral, est tr�s inqui�tant dans le champ de la pr�vention et de la s�curit� comme ailleurs.

J'aimerais, de ce fait, savoir, Monsieur le Pr�fet de police, si vous confirmez ou non les chiffres avanc�s dans le v?u du groupe Communiste.

Pouvez-vous nous dire combien de postes de fonctionnaire de police vont �tre supprim�s � Paris ?

Naturellement, pour poursuivre, je donne un avis favorable � ce v?u qui d�fend le concept de police de proximit� et qui d�crit la vid�oprotection avec intelligence, � savoir comme un outil qui doit venir s'ins�rer dans une politique globale de s�curit�, forte d'effectifs policiers en nombre suffisant pour une police proche des citoyennes et des citoyens.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Monsieur SARRE, merci.

Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police, vous avez �t� interpell� tr�s courtoisement. Je vous donne la parole.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - La d�linquance parisienne, depuis plusieurs ann�es, a baiss� de 25 % contre 12 % dans le reste de l'agglom�ration. Les violences, qui traditionnellement � Paris sont davantage pr�sentes, ont diminu� �galement, puisque la d�linquance violente parisienne repr�sentait 10 % du territoire national et, que d�sormais, elle ne repr�sente plus que 7,7 %.

Enfin, il y avait, voici quelques semaines, 26.450 policiers � Paris, contre 25.300 voici quelques ann�es. Et l?impunit� a fortement recul�.

Le Pr�fet de police a eu tout � l'heure l'occasion d?expliquer que la police d?agglom�ration visait � non seulement conforter cette dynamique mais, au contraire, � trouver de nouvelles marges lui permettant d'�tre plus efficace contre la d�linquance import�e du bassin d?agglom�rations � Paris, et donc, la police d'agglom�ration permettra de travailler et de prot�ger davantage les Parisiens et notamment avec la vid�oprotection qui ne se substituera pas aux effectifs policiers mais qui, au contraire, leur permettra de limiter et de bien calibrer leurs interventions pour couvrir la voie publique de mani�re mieux r�partie dans l'espace et dans le temps.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche assorti d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est adopt�. (2009, V. 264).

Septembre 2009
Débat
Conseil municipal
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