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2009, Vœu déposé par M. Christophe NAJDOVSKI, Mme Danielle FOURNIER et les éluEs du groupe "Les Verts" relatif au collectif d'artistes du 53 bis, rue de la Voûte.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Le v?u n� 102 du groupe "Les Verts".

La parole est � M. Christophe NAJDOVSKI.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce v?u est relatif � un collectif d'artistes situ� au 53 bis, rue de la Vo�te, dans le 12e arrondissement, � proximit� imm�diate de la porte de Vincennes et du cours de Vincennes. Ils occupent ces locaux, qui son propri�t� de R�seau Ferr� de France � titre on�reux, je le pr�cise, depuis dix-huit ans, et avec l'autorisation du propri�taire. Nous avons l� des artistes peintres, sculpteurs qui sont install�s depuis dix-huit dans ces locaux.

Avec le prolongement du tramway, il est pr�vu d'implanter sur l'emprise un transformateur �lectrique et un local technique qui sont n�cessaires � la r�alisation du terminus du tramway. Ceci �tant, il appara�t que l'implantation du transformateur et du local technique pourrait �tre mise � l?�tude sur un autre site situ� imm�diatement � proximit�, au nord du cours de Vincennes, en contrebas de la petite ceinture o� il y a d�j� des baraquements de la R.A.T.P. On a l� un immense espace qui est disponible.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Peux-tu aller � ta conclusion ?

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - En lieu et place de cette possibilit� d'�tude, il leur a �t� signifi�, sans autre forme de proc�s par R.F.F., qu'il avait �t� mis fin � leur bail et qu'ils devaient donc d�barrasser le plancher d?ici le 31 d�cembre, alors que ce sont des artistes qui occupent ces locaux depuis dix-huit ans en payant leur loyer.

Je propose � travers ce v?u que soit �tudi�e - je dis bien �tudi�e - l'implantation du poste de redressement sur un autre site, par exemple du c�t� nord du cours de Vincennes en contrebas de la petite ceinture, dans l'�ventualit� de l?impossibilit� d?implantation du poste de redressement sur ce site, qu?un relogement � proximit� soit propos� aux artistes et artisans ind�pendants du 53 bis, rue de la Vo�te, ce qui n'est pas le cas � l'heure actuelle, et que dans l?attente la Mairie de Paris intervienne aupr�s de R.F.F. pour surseoir � la demande de lib�ration des lieux.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Madame Annick LEPETIT, vous avez la parole.

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Je ne vais pas rappeler le contexte, puisque vous l'avez fait � travers la pr�sentation de votre v?u, mais je voulais vous donner cette information que la R.A.T.P. a pu finaliser des �tudes pour implanter trois locaux techniques concernant bien �videmment le tramway et que le calendrier de l'op�ration impose un d�marrage des travaux en 2010.

C'est bien dans ce contexte que R.F.F., parce que je souhaite pr�ciser - vous l'avez dit mais c'est important - que R.F.F. est propri�taire, a adress� aux artistes le 27 juillet dernier une lettre de r�siliation mettant fin pour le 31 d�cembre 2009 � la convention d'occupation du local.

Votre v?u demande que soient �tudi�es d'autres solutions d'implantation des locaux techniques n�cessaires au tramway. A la demande de la Ville, des �tudes ont bien �t� men�es et ont d'abord port� sur l'implantation des trois locaux dans l'ancienne gare situ�e au nord du cours de Vincennes, donc c�t� 20e arrondissement. Les �tudes ont finalement abouti � une impossibilit� technique, la hauteur disponible �tant tr�s insuffisante.

Les recherches conduites par la R.A.T.P. ont mis en �vidence que seuls les espaces appartenant � R.F.F. situ�s sous la petite ceinture, de part et d'autre du cours de Vincennes, r�pondaient aux besoins. Donc, pour l'implantation des locaux techniques concernant le tramway, il n'y a visiblement pas d'autres lieux possibles. En revanche, bien �videmment, il faut s'occuper du relogement des trois artistes concern�s, puisque ce n'est pas R.F.F. qui le fait.

La Ville de Paris a, par lettre du 8 septembre dernier, invit� les trois artistes concern�s � ouvrir un dossier individuel de candidature pour un atelier d'artistes plasticien. Des contacts avec les artistes sont en cours, � la fois pour pr�senter les �tudes finalis�es, qu'ils voient que c'est une r�alit� que d'implanter les locaux techniques du tramway � cet endroit, et identifier la date effective de lib�ration de ces terrains, et bien s�r �tudier avec eux les modalit�s d'un relogement.

J'esp�re vous avoir rassur�, Monsieur NAJDOVSKI. C?est pour ces raisons que nous ne pouvons pas retarder le projet, mais bien �videmment il s'agit aujourd'hui en urgence de pouvoir reloger ces artistes.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Vous retirez le v?u ?

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint. - Il n'est nullement question de retarder le projet, surtout pas venant de moi, vous le devinez bien. Simplement, la R.A.T.P. aura besoin des locaux d'ici la fin de l'ann�e 2010, c'est-�-dire dans un an. Nous avons quand m�me encore quelque temps pour regarder la question.

Je d�plore la brutalit� de l'annonce d'une d�cision qui est purement technocratique et qui �mane de R.F.F. La Ville de Paris ne peut pas se d�douaner de sa responsabilit�, puisqu'elle est ma�tre d'ouvrage du chantier du tramway.

Quand un chantier municipal a des incidences comme celles-l�, � savoir que l'on aura des artistes qui potentiellement risquent d'�tre d�log�s et qui perdent leur outil de travail, je vous signale que ce risque existe au 31 d�cembre de cette ann�e. Que fait-on ?

On leur demande ici d'ouvrir un dossier individuel aupr�s de la D.A.C. Tr�s bien. Combien de temps cela va-t-il prendre ? Quelle garantie a-t-on qu'il y aura p�rennit� dans leur activit�, que l'on ne mettra pas leur outil de travail et de production par terre ? C'est l� aussi la question qui est pos�e.

Je pense que la Ville ne peut pas se d�sint�resser du sort de personnes qui travaillent. C'est suffisamment difficile aujourd'hui � Paris de pouvoir travailler de son art et d'avoir des locaux pour cela. Ce sont d'ailleurs aussi des artistes qui travaillent avec des associations locales, qui sont subventionn�es par la Ville de Paris et qui font du th��tre de rue. Cela participe de l'animation de la rue, de leur quartier, de la ville.

Dans ces conditions, les r�ponses apport�es par l'Ex�cutif ne me satisfont pas. Je maintiens donc mon v?u.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - M. CORBI�RE, pour une explication de vote.

M. Alexis CORBI�RE. - A l?heure qu?il est, je ferai vraiment court. Il est louable que mon ami et coll�gue Christophe NAJDOVSKI d�fende ce dossier. Il a bien raison, il faut le faire. Toutefois, il me semble que dans ce v?u, trop de choses sont m�l�es. Je ne crois pas qu'il soit raisonnable � ce stade de dire que nous allons modifier le poste de redressement, etc.

J?ai entendu ce qu?a dit notre coll�gue Annick LEPETIT : c'est un dossier important, donc son groupe va travailler pour faire en sorte qu?au prochain Conseil de Paris, en direction notamment de l'adjoint charg�e de la Culture, il y ait des propositions de relogement rapide ; c'est comme cela qu'il faut travailler.

Mais le v?u tel qu'il est, et le nombre de questions qui se chevauchent et qui, de mon point de vue, rendent irr�aliste en v�rit� la satisfaction des demandes des artistes fait que nous voterons contre.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u d�pos� par le groupe "Les Verts" assorti d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est repouss�.

Septembre 2009
Débat
Conseil municipal
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