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60 - 2000, DAUC 188 - Demande à l'Etat d'engagement d'une procédure de création d'un secteur sauvegardé sur l'Ile Saint-Louis et l'Ile de la cité (1er et 4e)


M. Vincent REINA, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DAUC 188 relatif � une demande � l'Etat de l'engagement d'une proc�dure de cr�ation d'un secteur sauvegard� sur l'Ile Saint-Louis et l'Ile de la cit�.
Compte tenu de l'heure avanc�e, je remercie les intervenants de faire preuve de bri�vet�.
Madame SCHNEITER, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, l'Ile Saint-Louis et l'Ile de la cit� sont le c?ur g�ographique, historique et affectif de Paris. Il convient de les prot�ger au mieux des op�rations d'urbanisme qui pourraient les d�naturer. Le vaste plan de restructuration de l'Ile de la cit�, engag� par le Pr�fet Haussmann a, h�las, fait dispara�tre � jamais le peu qui restait du Paris m�di�val avec son activit� artisanale et commerciale, son tissu urbain dense, ses centaines de maisons, de nombreuses �glises et b�timents. Progressivement au XXe si�cle, la protection des sites et des monuments s'est organis�e et a permis de sauvegarder l'essentiel du b�ti de ces �les, m�me si l'on a encore perc� la rue.
Les lois de 1913 sur les monuments historiques et de 1930 sur la protection des sites, ont permis de prot�ger l'essentiel des constructions, puisque les propri�taires doivent avoir l'accord de l'Architecte des B�timents de France pour toute modification du b�ti. Mais, on a encore vu, il y a une trentaine d'ann�es, des sur�l�vations d'immeubles. Plus r�cemment, certains am�nagements ont �t� des r�ussites comme la place Dauphine, les plantations de la rue d'Arcole o� le ravalement du Tribunal de Commerce.
Avec les associations, je d�plore l'�tat de crasse des fa�ades de l'H�tel-Dieu qui m�riteraient un ravalement.
Les lois sur la Protection des Sites et des Monuments ne prot�gent en rien l'int�rieur des immeubles. Escaliers, plafonds, boiseries, huisseries et autres �l�ments de d�cors peuvent dispara�tre. Il y a d'ailleurs des proc�s en cours sur des am�nagements de cages d'escalier, avec des projets d'installation d'ascenseurs. On peut craindre encore le d�veloppement d'enseignes commerciales clinquantes ou des portes de garage peu esth�tiques.
J'ouvre ici une parenth�se pour d�noncer la multiplication des restructurations d'immeubles anciens o� l'on garde uniquement la fa�ade et o� l'on d�truit la totalit� de l'int�rieur de l'immeuble, afin de construire, en fait, un immeuble neuf dissimul� derri�re une fa�ade ancienne. C'est ce que l'on appelle le "fa�adisme". Ainsi, je trouve inacceptable la vente par la S.N.C.F. des immeubles de la place Valhubert qui vont �tre transform�s. L'int�rieur, et notamment le th��tre, qui a accueilli des g�n�rations de cheminots, va dispara�tre. Je m'�tonne que le Minist�re des Transports ne soit pas intervenu pour contrer cette op�ration sp�culative.
La cr�ation d'un secteur sauvegard� dans les Iles Saint-Louis et de la cit� va permettre de prot�ger et de valoriser le patrimoine architectural du site, b�timent par b�timent. Je m'en r�jouis mais regrette que les lois de d�centralisation aient laiss� l'initiative de la cr�ation d'un secteur sauvegard� � l'Etat, la Commune pouvant �ventuellement en faire la demande. L'Etat est donc responsable des �tudes et de la proc�dure, ce qui ne l'emp�che pas de demander une participation financi�re � la Commune. J'esp�re que la r�vision des lois de d�centralisation sera l'occasion de modifier ces proc�dures et donnera, dans ce domaine, plus de responsabilit�s aux collectivit�s locales.
Je tenais � faire ces quelques remarques mais je voterai, bien s�r, pour ce projet de d�lib�ration.
M. Vincent REINA, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame SCHNEITER.
M. BULT� a la parole pour r�pondre � Mme SCHNEITER.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je rappelle que ce projet de d�lib�ration concerne uniquement ce qu'on peut proposer de demander � l'Etat, c'est-�-dire de s'engager dans une proc�dure de cr�ation d'un plan de sauvegarde de l'�le Saint-Louis et de l'�le de la cit�. Ces deux �les forment un site unique � Paris comme l'a rappel� tout � l'heure Mme SCHNEITER. Le tissu urbain relativement dense qui les compose a su conserver des �l�ments d'ensembles anciens. L'architecture offre notamment un t�moignage de r�alisations d'une grande homog�n�it� et d'une qualit� exceptionnelle. Certes les deux �les sont d�j� largement prot�g�es par le site inscrit de Paris et par le p�rim�tre de protection de nombreux b�timents prot�g�s au titre des monuments historiques. Mais dans des lieux historiques aussi exceptionnels au c?ur du site de la Seine, class�s au patrimoine mondial de l'UNESCO, il convient de pr�voir un plan de sauvegarde afin de mieux pr�server les int�rieurs d'immeubles aujourd'hui insuffisamment prot�g�s ainsi que les devantures commerciales.
Cette proc�dure est de lacomp�tence de l'Etat, rappelait Mme SCHNEITER, mais la Ville sera �troitement associ�e et les �lus veilleront, puisque c'est leur r�le, en particulier, � ce que ces nouvelles mesures ne portent pas atteinte � la vie de ces habitants des deux �les et aux activit�s, notamment commerciales qui s'y exercent.
Voil� ce que je voulais dire � Mme SCHNEITER et je rappelle que ce projet de d�lib�ration a �t� vot� � l'unanimit� par le Conseil du 1er arrondissement et a re�u l'avis favorable du 4e arrondissement.
Avant de passer au vote, Monsieur le Maire, je reviendrai peut-�tre sur deux projets de d�lib�ration de tout � l'heure.
M. Vincent REINA, adjoint, pr�sident. - Bien, Monsieur BULT�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 188.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DAUC 188).

Novembre 2000
Débat
Conseil municipal
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