retour Retour

94 - QOC 2000-622 Question de M. Didier BARIANI à M. le Préfet de police au sujet de l'agression dont ont été victimes 2 agents de la Police urbaine de proximité le 8 novembre 2000 dans le 20e arrondissement


Libell� de la question :
"Mercredi 8 novembre, � 22 heures, dans le 20e arrondissement, 2 agents de la Police urbaine de proximit� furent bless�s, dont l'un gri�vement. L'une des victimes est gardien de la paix stagiaire, l'autre �l�ve. Ils patrouillaient dans un quartier r�put� pour la dangerosit� de bandes qui prot�gent jalousement leur territoire et leurs commerces ill�gaux.
Quelques jours auparavant, des affrontements arm�s avaient eu lieu entre groupes rivaux.
Cette tragique affaire illustre � nouveau l'inadaptation du cadre d'intervention des policiers aux r�alit�s de certains quartiers sensibles. En effet, nul ne peut ignorer le commerce clandestin des armes, en pleine expansion dans les cit�s.
A cela, le Minist�re de l'Int�rieur r�pond par un dispositif reposant essentiellement sur la Police urbaine de proximit�, nouvelle panac�e, o� sont affect�es en priorit� et sans exp�rience aucune les jeunes recrues (stagiaires, �l�ves).
Dans un quartier chaud o� les rixes s'inscrivent dans la tradition, o� les int�r�ts sont assez importants pour susciter des rivalit�vements arm�es et des morts, ne serait-il pas n�cessaire de recourir � des services sp�cialis�s de Police et notamment ceux de la Police judiciaire ?"
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"Quatre �lotiers en patrouille � pied, qui se rendaient en intervention rue Ramponneau (20e arrondissement), ont �t� pris � partie, le mercredi 8 novembre 2000, � 22 heures, par un individu qui a fait feu en leur direction avec un fusil � pompe, � l'angle de la rue des Couronnes et de la rue Julien-Lacroix.
Je tiens, tout d'abord, � rendre hommage au courage de ces hommes, atteints dans leur chair, pour leur attitude exemplaire dans cette circonstance particuli�rement difficile.
Aussi, qu'il me soit permis de leur renouveler, solennellement, mes chaleureuses f�licitations et mes v?ux les plus sinc�vementres de prompt et complet r�tablissement.
L'auteur du coup de feu a pris la fuite sur une moto suivie par un v�hicule Peugeot 405, qui a �t� intercept�vement dans le 11e arrondissement peu de temps Apr�s les faits, avec cinq personnes � son bord.
Les cinq individus mis en cause ont �t� imm�diatement interpell�s. Parmi eux, l'auteur pr�vementsum�vement du coup de feu, �g� de 20 ans, a �t� d�vementf�vementr�vement au Parquet de Paris et plac� sous mandat de d�p�t, pour tentative de meurtre sur agents de la force publique.
S'agissant du recours � des services sp�cialis�s de police dans certains quartiers sensibles, et notamment ceux de la Police judiciaire, je puis vous indiquer que les services de la Direction de la Police judiciaire sont continuellement pr�sents sur ces secteurs, o� leur action compl�te celle, d�lib�r�ment plus visible, de leurs homologues policiers de la Direction de la Police urbaine de proximit�. La discr�tion sur le terrain des enqu�teurs sp�cialis�s est, en effet, l'un des gages de leur efficacit�.
Par ailleurs, dans le cadre d'une strat�gie de r�ponse imm�diate au ph�nom�ne de violences urbaines, comme celles caract�vementrisant les �v�nements survenus le 8 novembre, je puis vous assurer que des op�rations de s�curisation ont �t� men�es quotidiennement par les agents de la Direction de la Police urbaine de proximit�, particuli�rement sur les quartiers de Belleville, Piat, Envierges, Amandiers, Bisson.
Assist�vements d'une section de la Direction de l'Ordre public et de la Circulation, les effectifs de la Brigade anti-criminalit� nuit et du secteur, du groupe de soutien � l'�lotage, de la Brigade cynophile ainsi que des �quipes motocyclistes ont r�alis� 9 op�rations de ce type, en journ�e, en soir�e et au cours de la nuit, avec pour r�sultat imm�diat le retour au calme sur ces sites sensibles.
La Direction de la Police urbaine de proximit�, quant � elle, outre sa vocation de lutter contre la petite et moyenne d�linquance, a pour mission de dissuader la commission de d�lits, et ce, par une pr�sence constante de ses effectifs sur la voie publique. Sont particuli�rement affect�s � cette mission, les fonctionnaires du service de voie publique, de la Brigade anti-criminalit� locale et du secteur ainsi que les �lotiers et le groupe de soutien � l'�lotage, en renfort de l'action de ces derniers.
Aussi, la mission de la Police judiciaire, se situe-elle a post�vementriorit� de toute infraction commise et consiste en la poursuite des investigations afin d'en identifier le ou les auteurs. Son objectif n'est pas prioritairement d'�tre dissuasive et pr�ventive mais r�pressive, et � ce titre, elle ne peut �tre affect�e � des op�rations relevant plus sp�cifiquement du maintien de l'ordre public notamment sur les sites sensibles. Dans l'hypoth�se o� des d�lits importants sont constat�s et que les enqu�tes s'annoncent longues et complexes ou bien rel�vent de domaines sp�cialis�s tels les trafics de stup�fiants, elle est, en revanche, la plus � m�me de mener les diligences n�cessaires."

Novembre 2000
Débat
Conseil municipal
retour Retour