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Vœu déposé par le groupe communiste relatif à la Villa des Arts de Montmartre.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au v?u r�f�renc� n� 47 dans le fascicule concernant la Villa des Arts qui n?est pas exactement � Montmartre.

Monsieur DAGUENET, vous avez la parole.

M. Jacques DAGUENET. - Merci.

Pendant les vacances 2005, la Villa des Arts � Montmartre a �t� rachet�e par un promoteur, la soci�t� ?TransImmeubles?.

La Villa des Arts est un lieu exceptionnel, une cit� d?artistes construite en 1890 o� ont v�cu et travaill� parmi d?autres les peintres C�zanne, Renoir, Toulouse-Lautrec, Th�odore Rousseau, Dufy, Marcoussi, Eug�ne Carri�re. Et plus pr�s de nous, les peintres Andr� SEGOVIA, Lucien MATHELIN et Pierre JEROME. Sa remarquable qualit� architecturale a permis son inscription � l?Inventaire suppl�mentaire des Monuments historiques par un arr�t� du Pr�fet de l?Ile-de-France du 20 mai 1994. Outre la verri�re, les b�timents comportent un grand escalier en fer forg�, d�cor choisi par Fellini et T�chin� pour tourner diff�rents films.

Aujourd?hui, ce sont un peu plus de 50 ateliers d?artistes qui accueillent graphistes, peintres, photographes, cin�astes, musiciens, architectes, au c?ur de Paris.

Ce lieu exceptionnel semble �tre livr� au march� et � la sp�culation. L?objectif du promoteur est de transformer ce b�timent prestigieux en loft, d�tournant ainsi le site de sa vocation artistique. C?est la disparition programm�e des ateliers ; les artistes et cr�ateurs, aujourd?hui, sont pouss�s vers la porte de sortie pour laisser la place � la r�alisation d?une juteuse op�ration immobili�re.

Certains sont tenus de quitter les lieux le plus rapidement possible.

Les artistes ont constitu� une association pour se maintenir dans les lieux et faire pr�valoir leurs droits face � la forte pression qu?exerce sur eux le promoteur pour obtenir leur d�part rapide.

Pour les artistes, il s?agit aussi de sauvegarder ce b�timent historique.

Au regard de l?int�r�t architectural et de la vocation culturelle de ce site, il est regrettable que la Ville et l?Etat n?aient pas us� de leurs pr�rogatives pour contrecarrer cette vente.

Interpell�e par diff�rentes associations d?artistes, la Ville a rencontr� le promoteur en vue de trouver une solution. O� en sommes-nous ?

Pour les artistes comme pour nous il s?agit de travailler � une solution p�renne. C?est pourquoi il nous semble qu?il faudrait associer au montage financier, si le promoteur �tait d?accord, les Pouvoirs publics, l?Etat, la R�gion.

C?est le sens �videmment du v?u que nous vous proposons, c?est-�-dire que la Ville fasse conna�tre au promoteur son opposition, mais je crois que c?est d�j� fait, � toute op�ration immobili�re sur ce site et que soit envisag� un montage financier pour garantir la p�rennit� de ce b�timent historique, en associant les diff�rents Pouvoirs publics, l?Etat, la R�gion et, pourquoi pas, l?Agence fonci�re r�gionale.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur Jean-Yves MANO, vous avez la parole.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - C?est effectivement un dossier sensible. La Villa des Arts, cit� historique qui a vu passer en son sein de grands artistes, se retrouve sur le march� immobilier et, vous l?avez lu dans la presse, la Ville de Paris a r�agi conjointement avec l?ensemble des occupants pour prendre un certain nombre d?initiatives.

L?acqu�reur, la soci�t� ?Transimmeuble?, lors du rendez-vous qui a eu lieu il y a une dizaine de jours, a fait preuve d?un certain r�alisme en tenant compte de la mobilisation g�n�rale sur cette adresse. Elle s?est aper�ue que ce lieu pr�sentait une telle force symbolique qu?il �tait impossible que la Ville ne r�agisse pas. La soci�t� ?Transimmeuble? en a pris conscience.

C?est pourquoi, lors de cet entretien, nous avons abord� diff�rentes solutions et notamment celle de trouver des partenaires et des m�c�nes car le site se pr�te parfaitement � une initiative priv�e d�di�e � l?art et servant � la fois de lieu de cr�ation et de repr�sentation int�ressant pour toutes les structures qui voudraient investir dans des op�rations de prestige.

Cette d�marche qui semblait dans un premier temps al�atoire para�t recevoir un certain succ�s et de nombreux contacts sont aujourd?hui pris avec des intervenants potentiels qui envisagent, apr�s �tude et �changes avec la soci�t� ?Transimmeuble? et nous-m�mes, d?�laborer un projet li� � l?art bien �videmment.

Donc, voil� o� nous en sommes aujourd?hui. Sachez que nous sommes extr�mement vigilants et que, tr�s honn�tement, il ne me semble pas utile de mobiliser l?Agence fonci�re car nous ne correspondons pas � ses objectifs. Il y a aujourd?hui des contacts suffisamment pr�cis pour esp�rer sauver ce site de la vente sp�culative et le maintenir dans le patrimoine artistique de Paris.

C?est pourquoi je propose � M. DAGUENET de retirer le v?u et nous l?associerons � toute l?�volution des n�gociations qui me semblent �voluer tout � fait dans le sens souhait� par M. DAGUENET.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Etes-vous d?accord ?

M. Jacques DAGUENET. - Je crois que les choses �voluent et j?ai bien �cout�. Pour avoir aussi rencontr� l?association samedi dernier, il y a une volont�, effectivement, de trouver une solution et les choses avancent.

Il ne faut toutefois pas repousser l?id�e de travailler � un montage financier, y compris avec l?Etat, la R�gion et pourquoi pas l?Agence r�gionale fonci�re. Il ne faut pas exclure toutes les possibilit�s.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - On ne va pas y passer la nuit, Monsieur DAGUENET.

M. Jacques DAGUENET. - Donc, dans ce sens, je maintiens le v?u.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il n?a pas de sens, votre v?u. L?Agence r�gionale fonci�re ne va pas s?impliquer dans la Villa des Arts. Excusez-moi? Bref.

Monsieur GIRARD, vous avez la parole.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Dans l?ordre, j?aurais d� r�pondre avant M. DAGUENET, mais cela n?a pas d?importance.

Comme ce v?u, pour Jean-Yves MANO comme pour Christophe CARESCHE et au titre de d�put� de la 18e circonscription, nous semble aller dans le sens des d�cisions que nous avons prises, c?est la raison pour laquelle il n?est pas n�cessaire que ce v?u soit adopt� par l?Ex�cutif.

En effet, la vocation artistique de la Villa des Arts peut �tre pr�serv�e d?apr�s les contacts que nous avons nou�s. Cette cit� d?artistes fait en effet partie du patrimoine parisien de l?histoire des artistes, comme cela a �t� dit par les intervenants.

La rencontre avec le promoteur, comme l?a dit Jean-Yves MANO, � laquelle nous avons particip�, a permis de faire conna�tre l?opposition de la Ville � toute op�ration immobili�re et d?ouvrir une perspective, comme vous le souhaitez.

Le directeur de la soci�t� propri�taire s?est d�clar� ouvert � une �ventuelle revente qui permettrait de pr�server l?ensemble des ateliers d?artistes. Comme Jean-Yves MANO vient de le dire, nous avons nou� des contacts afin de convaincre un m�c�ne - je vais moi-m�me �crire � deux grandes entreprises ou une fondation de s?engager aux c�t�s de la Ville pour sauvegarder ce site artistique exceptionnel.

Pour toutes ces raisons, il nous semble raisonnable de retirer le v?u puisque nous y r�pondons comme vous le souhaitiez.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Bien. Il est maintenu ?

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est repouss�.

(Mouvements divers dans l?h�micycle).

Bien, on va compter.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

C?est clair.

R�sultat : 12 voix pour et 17 voix contre.

Merci.

Avril 2006
Débat
Conseil municipal
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