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Vœu déposé par M. Sylvain GAREL, Melle Charlotte NENNER et les membres du groupe “Les Verts” relatif aux salaires des joueurs du P.S.G.


M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 12 dans le fascicule.

La parole est � M. GAREL.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

Il y a quelques jours, un quotidien parisien, que l?on ne peut pas soup�onner d?�tre antisportif, puisqu?il appartient � un groupe qui contr�le ?l?Equipe?, ?France Football?, le Dakar, le Tour de France, a publi� les salaires des joueurs du P.S.G. C?�tait tout � fait �difiant puisque nous apprenions que le joueur le mieux pay� de cette �quipe touche 180.000 euros par mois. Lorsqu?il a des primes de match, son salaire peut monter jusqu?� 237.000 euros ; cela fait quand m�me 25 ans de S.M.I.C. ! Un joueur, en un mois, gagne ce que gagne un smicard en 25 ans !

On apprend d?ailleurs que sept joueurs du P.S.G. gagnent plus de 100.000 euros par mois, l� aussi sans les primes de match.

Tout cela pourrait nous laisser indiff�rents, puisque c?est la loi du march�. C?est un club professionnel qui ach�te des joueurs, qui les vend et qui les paie suivant leur valeur, mais le probl�me, c?est que nous subventionnons cette �quipe. C?est l� que cela pose un probl�me ! Pourquoi subventionner une �quipe qui paie des gens aussi cher ? En plus, c?est une goutte d?eau, ce que l?on donne, puisque cela repr�sente, en gros, un an de salaire du joueur le mieux pay� ! Juste un joueur ! Eh bien, toute la subvention de la Ville de Paris passe l�-dedans.

Je propose que l?on arr�te de subventionner ce club, qui pose d?autres probl�mes par ailleurs, que ce soient des probl�mes de d�tournement d?argent ou de violence dans les stades, et que l?on consacre cet argent aux Parisiens les plus d�munis qui, sans doute, en ont beaucoup plus besoin que les joueurs du P.S.G.

Je vous remercie.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur CHERKI, vous avez la parole.

M. Pascal CHERKI, adjoint. - Comment dire assez bri�vement ? Puisque c?est un d�bat r�current, mais les arguments changent � chaque fois.

M. Sylvain GAREL. - De plus en plus !

M. Pascal CHERKI, adjoint. - De plus en plus. Je constate qu?il s?agit d?une d�marche assez personnelle de son auteur.

M. Sylvain GAREL. - Non, du groupe !

M. Pascal CHERKI, adjoint. - A remarquer la pr�sence tr�s fournie des membres ?Verts? dans cette Assembl�e pour soutenir l?auteur de ce v?u !

Bon !

(Protestations sur les bancs du groupe ?Les Verts?).

Je voudrais juste dire � mon coll�gue Sylvain GAREL que je trouve assez ind�cent d?utiliser le conflit en cours du C.P.E. pour parler de cette question-l�, cela d?autant plus de la part de personnes qui ont tendance � avoir une excitation dans l?h�micycle inversement proportionnelle � la repr�sentativit�, au poids ou � l?influence qu?ils peuvent avoir dans les processus politiques et sociaux en cours. Et ce n?est pas ma faute si, aujourd?hui, lors des �lections pr�sidentielles, Mme Dominique VOYNET recueille � peine 1 % des intentions de vote.

(Protestations sur les bancs du groupe ?Les Verts?).

L�, nous sommes revenus aux fondamentaux du d�bat gauche-droite et ce n?est pas ma faute si, aujourd?hui, une formation politique a du mal � exister et essaye de se venger autrement !

Ce que je voudrais dire tout simplement, c?est que nous appliquons la loi ?Buffet?, qui est une excellente loi, je n?arr�terai pas de le dire, puisque c?est une loi qui � la fois plafonne les subventions et les concours financiers des collectivit�s locales en direction des clubs de sport professionnels et les cantonne � des types de missions particuli�res.

Premier �l�ment, nous achetons des places de football, et cela n?est pas contestable, puisque c?est un des �l�ments qui concoure � maintenir une diversit� dans l?accessibilit� du public aux matchs de foot et � d?autres matchs sportifs. Si la Ville de Paris n?intervenait pas substantiellement, un certain nombre de Parisiennes et de Parisiens, notamment des jeunes des quartiers populaires, qui sont les destinataires et les b�n�ficiaires principaux de ces places, ne pourraient pas, pour des raisons de pr�carit� et de manque de moyens, pour reprendre l?argument employ� par M. Sylvain GAREL, assister � ces matchs et soutenir leur �quipe.

Deuxi�me �l�ment, les autres concours financiers ne servent pas � payer les salaires des joueurs, Monsieur Sylvain GAREL, c?est interdit par la loi. La loi ?Buffet? y a mis un terme. Elle l?a interdit. Ce n?est pas pour financer le Paris Saint-Germain, c?est pour des actions que nous organisons avec le Paris Saint-Germain. De m�me nous versons des subventions au Stade fran�ais, non pas pour financer le Stade fran�ais en rugby, mais pour organiser des actions avec le Stade fran�ais car nous jugeons utile d?organiser un certain nombre d?actions dites d?int�r�t g�n�ral avec ces associations.

C?est un d�bat connu et je m?arr�terai l�. Bien �videmment, j?appelle � voter contre le v?u.

M. Eric FERRAND, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est rejet�.

Avril 2006
Débat
Conseil municipal
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