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2006, DAC 63 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec l’association “Théâtre Silvia Monfort”, 106, rue Brancion (15e), une convention relative à l’attribution d’une subvention de fonctionnement d’un montant de 850.000 euros et une convention relative à l’attribution d’une subvention d’équipement de 20.000 euros.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 63, sur lequel le groupe ?Les Verts? a d�pos� l?amendement n� 49 et le groupe U.M.P. l?amendement n� 50 : autorisation � M. le Maire de Paris de signer avec l?association ?Th��tre Silvia Monfort? une convention.

Madame TA�EB, vous avez la parole.

Mme Karen TA�EB. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, l?�quipe du ?Th��tre Silvia Monfort? nous a alert�s. Le th��tre du 15e serait en danger de fermeture. La raison, vous la connaissez. Vous avez re�u, comme moi, les diff�rents courriers : le th��tre rencontre des difficult�s financi�res qui d�bouchent sur un d�ficit de plus de 100.000 euros.

Interpell�e par les diff�rents courriers re�us, je suis all�e � la rencontre du personnel du th��tre pour essayer de mieux cerner le probl�me et de comprendre comment, avec 850.000 euros de subvention annuelle, le th��tre municipal du 15e arrondissement ne s?en sort pas.

Est-ce d� au fait que le th��tre soit quelque peu enclav� ? Aux fuites dans la salle du th��tre lorsqu?il pleut ? Aux d�g�ts des eaux qui rongent certains murs cach�s par des affiches ? Au nombre de places �lev�, difficile � remplir chaque soir ? A l?augmentation des frais de base ? Au fait que la plupart des repr�sentations se font en co-r�alisation, d?o� la moiti� de la recette ? Est-ce le d�sarroi ou la morosit� ambiante ?

Voil� r�sum�s tous les aspects qui ont �t� abord�s.

J?ai donc pos� � plusieurs reprises la question suivante : qu?imaginez-vous faire pour augmenter les recettes ?

Je leur ai m�me sugg�r� quelques id�es, comme ouvrir � la location cet espace parisien de plus de 400 places � des activit�s peut-�tre extra-th��trales ou imaginer un lieu de restauration et de convivialit� pour essayer d?augmenter la recette du bar qui est, elle aussi, d�ficitaire.

Bien entendu, les �lus du M.R.C. sont sensibles � ce cri d?alarme lanc� par le th��tre et souhaitent qu?une solution soit trouv�e, car personne ne veut ici mettre en p�ril ni le th��tre, ni les artistes, ni les techniciens. Mais, dans le m�me temps, je pense qu?il est n�cessaire que le ?Th��tre Silvia Monfort? essaie, tente d?imaginer, de mettre en ?uvre tout ce qui pourrait am�liorer cette situation fragile. Sinon, excusez-moi cette expression un peu triviale, nous irons dans le mur ! En tout cas, le th��tre ira dans le mur.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame de FRESQUET, vous avez la parole.

Mme Elisabeth de FRESQUET. - Merci, Monsieur le Maire.

Le paysage culturel du 15e arrondissement ne permet pas, c?est l?�vidence, que l?on d�cr�te purement et simplement l?abandon d?un th��tre municipal. C?est pourquoi, je veux le dire d?entr�e, il faut au contraire tout faire pour sauver le ?Th��tre Silvia Monfort?.

Il s?agit d?un �quipement majeur du 15e arrondissement et il nous revient de le consid�rer dans sa dimension culturelle mais aussi, ne l?oublions pas, dans sa dimension �conomique, car les menaces qui p�sent sur son activit� artistique p�sent tout autant sur les emplois qu?il suscite.

J?ai dit qu?il fallait tout faire, mais je n?ai pas dit qu?il fallait faire n?importe quoi.

Une remise � flot financi�re constitue sans nul doute une n�cessit� pour assurer la p�rennit� du th��tre. Cette p�rennit� ne peut s?affranchir au pr�alable d?un effort de red�finition et de remise en ?uvre d?un projet d?�tablissement.

Je sais, bien s�r, que le parc informatique du th��tre est dans un �tat critique et qu?il est bien illusoire de penser continuer ainsi.

En tant qu?�lue du 15e arrondissement, il me semble naturel et important d?apporter mon soutien � la remise en �tat des moyens mat�riels qui permettent au th��tre de fonctionner normalement. Il s?agit, je l?ai dit, d?un centre culturel dynamique de l?arrondissement.

Mais, en tant qu?�lue tout court, il me semble aussi important de maintenir une distinction entre ce qui reste de l?ordre de la subvention publique et ce qui ressemblerait davantage � un don. Il est tout � fait l�gitime qu?une municipalit� contribue � la vitalit� et � la diversit� culturelle d?une ville, qui plus est d?une capitale. Elle peut m�me parfois se constituer m�c�ne, mais discuter d?une subvention postule bien l?id�e d?un projet n�goci�. D?ailleurs, � une plus large �chelle, il n?existe nulle politique culturelle qui fasse l?impasse sur un projet solide et partag�.

Autrement dit, il peut y avoir une exception culturelle mais la culture ne peut faire exception. Il faut, nous en sommes convaincus, promouvoir la libert� artistique mais sans prendre de libert� particuli�re avec les finances publiques.

C?est donc le projet qui l�gitime la subvention, et non l?existence de fait d?un lieu, si int�ressant soit-il. C?est d?ailleurs ce projet qui, j?en suis persuad�, sauvera ?Silvia Monfort?.

Je pense que ce th��tre peut et doit �tre un excellent th��tre municipal. Ce sont ses lettres de noblesse et sa mission pour les habitants du 15e arrondissement, comme pour l?ensemble des Parisiennes et des Parisiens. Il a un vrai et grand r�le � jouer dans le cadre d?une politique culturelle de proximit�.

En la mati�re, l?important est peut-�tre moins de vouloir tout faire que d?�tre constant et de proposer aux amoureux de l?art une programmation dont la qualit� ne d�coule pas m�caniquement de son ampleur.

Nous avons ici, toutes et tous, �t� destinataires de correspondances relatives � cette situation. Je les ai, pour ma part, consid�r�es comme des signaux d?alerte. Il faut d�sormais trouver une nouvelle ad�quation entre le bon exercice des missions du th��tre et le conventionnement municipal. Mais la discussion doit bien porter sur les deux termes de l?�quation. S?il n?y a pas de subvention fig�e dans le marbre, alors il en va de m�me du projet, sans que soit remise en cause la capacit� de la Ville � assumer le bon fonctionnement d?un th��tre de plus de 450 places et les investissements qu?il entra�ne n�cessairement.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame MAC� de L�PINAY, vous avez la parole.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, je suis heureuse que nous puissions examiner ce soir, m�me bien tard, un projet de d�lib�ration relatif au subventionnement du th��tre Silvia Monfort. J?en suis heureuse, car c?est in extremis que ce projet a pu �tre soumis au conseil du 15e arrondissement, puis � notre Conseil.

En r�alit�, l?action men�e par l?ensemble du personnel de ce th��tre, la menace de gr�ve annonc�e par ses d�l�gu�s syndicaux vous ont fait r�agir, alors m�me que vous-m�mes, vos repr�sentants au conseil d?administration et les services de la D.A.C. connaissaient parfaitement la situation tr�s critique de ce th��tre.

Oui, Monsieur le Maire, la lettre adress�e en f�vrier par le personnel � Christophe GIRARD, et dont tous les Conseillers de Paris ont re�u copie, n?a pas re�u de r�ponse de sa part, et c?est seulement le 9 mars, lorsque le personnel du Monfort vous a �crit directement, en vous annon�ant le vote d?un pr�avis de gr�ve, que vous avez commenc� � prendre conscience de l?angoisse de cette petite tribu, exer�ant son art sous le tipi de l?architecte Claude Parent, au fin fond du Far West du 15e, en haut de la rue Brancion, et pourtant � proximit� de la nouvelle grande voie ferr�e pour laquelle vous avez tant de sollicitude !

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Arr�tez ! On va pleurer !

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Alors, �videmment, le th��tre Silvia Monfort n?est pas une cr�ation de votre Municipalit�. Il est aussi situ� sur un territoire que vous jugez probablement hostile, mais pourquoi faut-il l?�pouvantail d?une gr�ve et des d�g�ts m�diatiques qu?elle pourrait cr�er pour que la Mairie r�agisse � l?appel d?une �quipe de 19 personnes qui fait son travail avec passion, professionnalisme et d�vouement et qui a quand m�me, mes chers coll�gues, accueilli � ses spectacles quelque 45.000 personnes dans le courant de l?ann�e 2005.

Maintenant, c?est devant notre Conseil que le d�bat est port�, les deux repr�sentants de notre Assembl�e au conseil d?administration, Mme HIDALGO et M. DARGENT, tous deux membres de votre majorit�, n?ayant pas pu faire aboutir aupr�s de vous et de l?administration les revendications l�gitimes du directeur et du personnel du th��tre.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure solution !

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - La question est simple : voulez-vous, oui ou non, que le th��tre Silvia Monfort continue d?exister ? Et si oui, ce dont je ne doute pas apr�s les diff�rentes d�clarations que j?ai entendues, �tes-vous d�cid� � lui donner les moyens d?exister de mani�re sereine ? Je veux dire une convention d?occupation d?une certaine dur�e et une subvention en ad�quation avec la localisation de la salle, sa capacit� d?accueil et ses installations sc�niques.

Nous demandons donc d?abord que la Ville envisage rapidement de porter la dur�e de convention d?occupation du th��tre � une dur�e d?au moins 3 ans. Il faut du temps pour �laborer la programmation de plus de 200 repr�sentations par an.

La salle a une jauge de 456 places. Nous demandons que le calcul de la subvention soit bas� sur le nombre de fauteuils dans la m�me proportion que les autres th��tres d?arrondissement afin que le ?Monfort? puisse non seulement pr�senter ses spectacles mais aussi faire le travail n�cessaire de communication et de relations publiques.

Parce que, Monsieur le Maire, le travail fait par R�gis SANTON et son �quipe est tout � fait int�ressant. Loin de se cantonner au th��tre o� il a eu pourtant de tr�s grands succ�s je n?�voquerai que ?Le ruban? dont nous nous rappelons la belle carri�re -, R�gis SANTON a ouvert son plateau � la danse, � la musique contemporaine, � la chanson fran�aise, � l?op�ra. Il l?a ouvert aussi aux th��tres venus d?ailleurs, les th��tres contemporains russes ou anglais, et a toujours montr� le plus un grand enthousiasme pour accompagner les initiatives culturelles venues de la Ville.

J?ajoute qu?il draine du public venant de tout Paris. Certains de nos coll�gues sont des spectateurs assidus comme M. Georges SARRE par exemple .

Il est aussi ouvert au public proche, celui de l?arrondisse-ment, et collabore dans la plus grande confiance avec ma coll�gue Ghislaine FONLLADOSA, adjointe charg�e de la culture du 15e, et tous les interlocuteurs culturels du 15e arrondissement et en particulier avec les �tablissements scolaires. Je veux souligner sp�cialement le v�ritable partenariat mis en place avec le coll�ge Modigliani.

Mes chers coll�gues, c?est parce que le th��tre Silvia Monfort est dans une situation financi�re critique que nous avons d�pos� un amendement, d?ailleurs vot� par le Conseil d?arrondissement, visant � augmenter la subvention propos�e de 100.000 euros. Dans notre esprit, cette bouff�e d?oxyg�ne serait dans l?imm�diat un encouragement donn� � une �quipe inqui�te mais toujours pleine d?enthousiasme.

Le conseil d?administration du th��tre, pr�sid� par Robert ABIRACHED, R�gis SANTON et l?ensemble du personnel pourront ensuite, dans la s�r�nit�, travailler avec les services de la D.A.C. afin qu?ils puissent, en fonction des caract�ristiques dulieu et du projet, �tudier de mani�re approfondie le niveau de financement municipal n�cessaire au th��tre Silvia Monfort pour qu?il puisse remplir sa belle mission.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur DARGENT, vous avez la parole.

M. Claude DARGENT. - Merci, Monsieur le Maire.

Oui, Monsieur le Maire, chers coll�gues, nous sommes appel�s aujourd?hui � nous prononcer sur la subvention du th��tre Silvia Monfort et un amendement de l?U.M.P. se donne le confort de proposer une augmentation substantielle de cette subvention.

Si je ne g�ne pas trop? Merci, Monsieur NAJDOVSKI.

? une augmentation substantielle de cette subvention, 100.000 euros, excusez du peu.

Je vais le dire d?embl�e : il n?est pas imaginable pour notre collectivit� que le ?Silvia Monfort? ne continue pas son activit� et nous ferons donc ce qu?il faut pour cela. Et de ce point de vue, certains dans notre Assembl�e jouent � se faire peur.

Anne HIDALGO et moi-m�me qui si�geons au conseil d?administration de cet �tablissement avons pourtant �t� sur ce point sans ambigu�t�.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Tout � fait.

M. Claude DARGENT. - Alors j?ai bien entendu tout � l?heure Mme MAC� de L�PINAY se d�clarer proche du mouvement social, je dois dire que j?ai toujours du mal � la consid�rer comme cr�dible quand elle adopte cette attitude.

De ce point de vue, l?amendement de l?U.M.P. constitue une solution de facilit� �vidente. Il faut le dire clairement : cet amendement est politiquement irresponsable et constitue le contraire de ce qu?il faut faire en mati�re de politique publique, fut-elle culturelle et locale.

Il ne suffit pas, en effet, quand on constate un d�ficit d?augmenter m�caniquement la subvention et de s?imaginer que le probl�me est ainsi r�solu.

Je note d?ailleurs en passant que le quart de cette augmentation de subvention souhait�e par l?U.M.P. serait d�j� trouv� si le maire U.M.P. du 15e arrondissement, Ren� GALYDEJEAN, soutenu par sa majorit� locale, n?avait pas gaspill� en pure perte 25.000 euros sur le budget d?arrondissement pour commander une enqu�te sur les d�placements dans le 15e qui fait parfaitement double emploi avec l?enqu�te parisienne.

Fermons cette parenth�se et notons-le, oui, le th��tre Silvia Monfort rencontre aujourd?hui une crise de paiement. Mais les difficult�s de cette salle sont anciennes. Il faut le savoir, ce th��tre n?est pas un th��tre d?arrondissement ordinaire. C?est une sc�ne nationale qui b�n�ficiait initialement � ce titre d?une subvention d?Etat en tant que centre d?action culturelle. On l?a rappel� : la jauge de ce th��tre est tout � fait exceptionnelle, 450 si�ges, alors que les th��tres d?arrondissement font autour de 200 places et ont vocation d?habitude � accueillir les jeunes compagnies �mergentes. Ce qui n?est pas �videmment la seule fonction du Monfort avec une sc�ne de 15 m�tres sur 15 et une �quipe technique dimensionn�e en cons�quence.

A la mort de Silvia Monfort, la subvention d?Etat a �t� supprim�e par le Minist�re de la Culture. La Ville s?est donc retrouv�e seule � faire face aux charges financi�res li�es � ce th��tre. La disparition de la subvention d?Etat a alors eu comme cons�quence que les r�serves accumul�es par l?association se sont trouv�es amput�es.

Mais je rel�ve que ce probl�me �tait parfaitement connu � l?�poque et que Mme MAC� de L�PINAY, alors adjointe � la culture sous l?ancienne mandature et coauteur de l?amendement U.M.P., n?a jamais trouv� les 100.000 euros pour le ?Silvia Monfort? qu?elle nous propose de d�gager aujourd?hui d?un coup de baguette magique.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.

M. Claude DARGENT. - Certes, ce th��tre est � la merci aujourd?hui de fluctuations de fr�quentation et ce n?est pas normal. Mais il est vrai aussi que son taux de remplissage en spectateurs payants ne se situe pas au niveau que l?on pourrait souhaiter et que l?on doit tous souhaiter ici.

Il faut donc d?abord accro�tre la fr�quentation de cette salle. Les objectifs culturels et financiers convergent alors et ils convergent l�gitimement : augmenter la population - qui vient profiter des activit�s susceptibles d?�tre offertes par ce th��tre habitant le 15e, Paris mais aussi les communes riveraines du sud de Paris, et d�gager de ce fait davantage de ressources propres.

Un tel objectif suppose que soit con�u et propos� un projet artistique ad�quat pour les ann�es � venir.

C?est au vu de ce projet, Madame MAC� de L�PINAY, que la Ville pourra si cela s?av�re n�cessaire - et on peut penser que cela le sera - accorder une augmentation de la subvention vers�e au th��tre Silvia Monfort, mais pas dans les circonstances que vous nous proposez.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. PAG�S mais je ne le vois pas.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Ce n?est pas la peine d?�tre au Conseil d?administration.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Vous ne pouvez pas intervenir, Monsieur GAREL ?

M. Sylvain GAREL. - Si c?est le groupe ?Les Verts? et c?est sur un amendement.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Bon alors, sur un amendement.

M. Sylvain GAREL. - L?amendement n� 49 qui est li� au projet de d�lib�ration.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Rappelle qu?un certain nombre de dispositions ont �t� arr�t�es par le r�glement.

M. Sylvain GAREL. - Non mais pas sur les amendements et les v?ux, mais sur les interventions.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident . - Oui, d?accord.

M. Sylvain GAREL. - Sur les amendements?

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Allez, qui pr�sente son amendement ?

M. Sylvain GAREL. - Effectivement le groupe ?Les Verts? a d�pos� un amendement pour sauver le th��tre Silvia Monfort qui est gravement menac� d?apr�s ce que l?on a pu comprendre et savoir, et nous pensons qu?il ne serait pas de bonne politique que notre majorit� sacrifie un th��tre, surtout un th��tre situ� dans une zone o� il y a assez peu d?activit�s, je ne dirai pas le ?Far west?, mais assez peu d?activit�s culturelles.

J?entends les informations comme quoi ce th��tre a du mal � �tre rempli, mais on nous donne les explications en m�me temps en disant qu?il est tr�s grand. Alors, soit on le coupe en deux pour faire autre chose, soit on ne peut pas demander � un th��tre qu?on subventionne de faire des choses trop d�magogiques pour pouvoir �tre rempli.

Donc nous pensons que cette subvention au th��tre Silvia Monfort n?est pas � la hauteur de ce qui est n�cessaire pour faire vivre ce th��tre. Nous avons bien compris que la Ville souhaitait que ce th��tre r�oriente ses priorit�s, le choix de ses spectacles et nous sommes d?accord avec cette demande. Mais en attendant, nous souhaitons un engagement pour qu?il y ait une subvention augment�e, et c?est pour cela que nous avons d�pos� un amendement qui propose de porter la subvention de 850.000 euros � un million d?euros, et nous vous demandons d?aider le th��tre Silvia Monfort.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD, vous avez la parole. Vous n?�tes pas g�t�!

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Merci � Mme de FRESQUET et M. DARGENT ainsi que Karen TA�EB pour leur sens des responsabilit�s et de ne pas �tre tomb�s dans le pi�ge politicien : la parole est d?ar-gent.

Franchement, Madame MAC� de L�PINAY, vous, dans un r�le dans ?Broke-back Mountain?, je dois dire que je trouve cela assez extraordinaire !

Alors qui a d�bloqu�, Madame MAC� de L�PINAY, en 2001, une subvention en hausse qui manquait car non vot�e lorsque vous aviez abandonn� en rase campagne M. TIBERI ? Eh bien, c?est nous.

Ensuite, le th��tre Silvia Monfort. D?abord, je re�ois et je vois r�guli�rement les responsables, dont M. R�gis SANTON mais �galement les responsables syndicaux. Et puis de vous voir �pouser les th�ses de la CGT, je dois dire que cela me laisse de glace tout de m�me et que c?est assez extraordinaire. Mme MAC� de L�PINAY �pousant les th�ses de la CGT?

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Pourquoi pas ?

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Oui, cela s?est fait � la fin de la guerre. Mais l�, franchement, cela faisait 60 ans que ce n?�tait pas arriv�.

Figurez-vous que, vous-m�me, Madame MAC� de L�PINAY, en responsabilit� comme adjointe � la culture ou Mme PANAFIEU avant vous, auriez �tabli avec ce th��tre, comme avec les autres th��tres d?ailleurs, des projets d?�tablissement, et bien, nous n?aurions pas � g�rer aujourd?hui une esp�ce de d�ficit chronique et une sorte de d�prime que connaissent la plupart des th��tres car, en effet, ils �taient simplement des associations qui recevaient des subventions.

C?est tellement facile lorsqu?il y a une difficult� de tout apaiser, de rassurer tout le monde en faisant un ch�que. Une politique culturelle, c?est de r�fl�chir, de se r�unir de voir que le monde a chang�, que les publics ne sont pas les m�mes, de mettre les gens en r�seau, par exemple, ce que nous avons fait la semaine derni�re dans une r�union avec M. R�gis SANTON qui est convenu qu?il �tait une bonne chose de rencontrer le directeur du conservatoire sup�rieur de musique, de rencontrer M. Jean-Michel RIBES, de voir s?il pouvait y avoir entre nos th��tres des �changes, des collaborations et des coproductions possibles. C?est plus difficile mais c?est ce qu?il m?a promis de faire comprenant que l?on ne pourrait pas d�bloquer une somme, simplement comme cela, sur la bonne mine des gens. C?est de l?argent public, vous le savez.

Donc pour toutes ces raisons, je vous propose et je ne vais pas revenir sur l?historique, vous le connaissez, je vous propose, au nom de l?Ex�cutif d?adopter le v?u suivant qui amende le v?u d�pos� par Mme MAC� de L�PINAY, M. GOUJON, les conseillers de Paris du groupe U.M.P. au projet de d�lib�ration DAC 63 et le v?u du groupe ?Les Verts?.

Le Conseil de Paris �met le v?u qu?� l?issue de la concertation en cours relative, cela va dans le sens des ?Verts?, � l?�volution du projet artistique et culturel et au plan pluriannuel de redressement pour le th��tre ?Silvia Monfort?, la Ville de Paris et cette structure soient li�es au terme d?un contrat d?objectifs clair, �tabli pour une dur�e de 3 ans, comme cela se fait dans les sc�nes nationales.

M. CHOPLIN qui vient d?�tre engag� pour le th��tre musical du Ch�telet a un contrat avec des objectifs. Ce n?est pas scandaleux, c?est une bonne gestion de l?argent public. Le montant de la subvention de fonctionnement allou�e par la Ville de Paris � ce th��tre pourra �tre revu � la hausse sur la base de ce nouveau projet. Cela me para�t convenir � tout le monde. Je vous demande donc d?approuver cette proposition.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur BLOCHE, vous avez la parole.

M. Patrick BLOCHE. - Un mot simplement pour lever une ambigu�t� sur le fait que si�gent dans un certain nombre de conseils d?administration, d?associations ayant en charge la gestion de lieux culturels, des repr�sentants du Conseil de Paris. Je voudrais lever l?ambigu�t� sur notre r�le au sein de ces conseils d?administration.

Je ne pense pas que nous si�gions dans ces conseils d?administration pour �tre, en quelque sorte, les porte-paroles d?int�r�ts qui peuvent avoir leur l�gitim�, je ne veux pas du tout les d�valoriser, pour �tre des porte-paroles d?int�r�ts qui sont des int�r�ts particuliers dans cette enceinte qu?est le Conseil de Paris. Nous avons ici � traiter de l?int�r�t g�n�ral et l?int�r�t g�n�ral s?inscrit dans un cadre budg�taire avec ses �quilibres n�cessaires et notamment en ce qui concerne les cr�dits de la culture.

Donc, je crois que nous avons un r�le beaucoup plus difficile � jouer et je ne voudrais pas que l?on c�de � la facilit�. Je si�ge moi-m�me dans un certain nombre de conseils d?administration et d?institutions culturelles. Je suis sollicit�, comme beaucoup d?entre nous, et j?ai rarement �t� sollicit� pour r�clamer une baisse des subventions � l?adjoint au Maire charg� de la culture mais plut�t pour demander des hausses.

C?est notre r�le, parfois ingrat, de dire, comme cela vient d?�tre rappel�, que nous g�rons de l?argent qui ne nous appartient pas, qui est l?argent des Parisiens, donc de l?argent public, que nous rendons des comptes, nous, lors de chaque renouvellement de nos assembl�es. Dans ce cadre-l�, tout en �tant � l?�coute et, en l?occurrence, ce que nous propose Christophe GIRARD montre bien qu?il y a �coute et prise en compte d?un certain nombre de pr�occupations, il faut trouver le bon point d?�quilibre. Je le r�p�te avec insistance, il faut avoir toujours � l?esprit l?int�r�t g�n�ral.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Est-ce que je peux avoir la position des diff�rents groupes sur les amendements ?

Le groupe ?Les Verts?, vous maintenez votre amendement ?

M. Sylvain GAREL. - Le groupe des ?Verts? votera le v?u de l?Ex�cutif mais nous maintenons notre amendement. Ils ne sont pas contradictoires car il y en a un qui fait une promesse et l?autre est un engagement.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je voudrais rendre attentive l?Assembl�e au fait qu?il s?agit d?une somme de 100.000 euros.

M. Sylvain GAREL. - 150.000 euros.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - 150.000 euros. Attendez, je vais dire clairement les choses. Si on rentre dans cette logique o� des majorit�s de circonstance peuvent abonder des subventions de plusieurs centaines de milliers d?euros, je ne sais pas o� l?on va. Je voulais dire les choses.

Je mets aux voix le v?u de l?Ex�cutif qui amende le texte de l?U.M.P., c?est cela ?

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - C?est un voeu de l?Ex�cutif.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je ne sais plus o� on en est.

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - C?est un voeu de l?Ex�cutif, c?est cela.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Qui amende...

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - Qui prend en consid�ration ce que l?U.M.P. et ?Les Verts? ont pr�sent� et qui devrait normalement avoir les suffrages des ?Verts? et de l?U.M.P. C?est un v?u alternatif durable.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je vais mettre aux voix mais cela serait bien qu?on l?ait.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Il n?a pas �t� distribu�.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Il n?a pas �t� distribu�, je vous le conc�de. Allez-y, faites un rappel au r�glement.

M. Christophe NAJDOVSKI. - Oui, Monsieur le Maire. J?aimerais que les amendements et v?ux soient vot�s dans l?ordre o� ils ont �t� d�pos�s, c?est-�-dire d?abord l?amendement n� 49 et l?amendement n� 50 de la liasse et ensuite le v?u de l?Ex�cutif.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n� 49.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

L?amendement n� 49 est repouss�.

Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n� 50.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

L?amendement n� 50 est repouss�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u de l?Ex�cutif qui sera r�dig� prochainement.

M. Christophe GIRARD, adjoint, rapporteur. - J?en ai fait la lecture exhaustive.

M. Christophe CARESCHE, adjoint , pr�sident. - Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est adopt�. (2006, V. 113).

Il faut le donner � la s�ance.

Je mets aux voix, � main men�e, le projet de d�lib�ration DAC 63.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DAC 63).

Avril 2006
Débat
Conseil municipal
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