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2006, DLH 61 - Autorisation à M. le Maire de Paris de conclure avec l’Association consistoriale israélite de Paris une promesse de bail à construction portant location d’une emprise de terrain de 1.677 mètres carrés située 42-44, boulevard de Reims et 218-222, rue de Courcelles (17e).


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DLH 61. Il s?agit d?autoriser le Maire de Paris de conclure avec l?Association consistoriale isra�lite de Paris une promesse de bail � construction portant location d?une emprise de terrain de 1.677 m�tres carr�s situ�e 42-44, boulevard de Reims et 218-222, rue de Courcelles dans le 17e arrondissement.

Monsieur BERTHAULT, vous avez la parole.

M. Jean-Didier BERTHAULT. - Merci, Monsieur le Maire.

Mon intervention sera courte. J?interviens en tant que responsable du conseil de quartier dans cette partie de l?arrondissement pour, de fa�on tr�s constructive, d�j� nous f�liciter de ce dossier qui est en voie d?aboutissement et qui �tait en instance depuis tr�s, tr�s longtemps. C?est un tr�s beau projet de la part du consistoire de Paris pour un centre cultuel et un centre culturel sur des terrains qui sont effectivement en d�sh�rence et sur lesquels nous avons pour l?instant des �quipements provisoires, un centre d?accueil, le centre Turbulences, et � c�t� le cirque Roman�s. Deux �quipements provisoires qui devraient donc laisser place dans les prochains mois � la construction du nouveau Conservatoire de musique du 17e arrondissement et au Centre du consistoire isra�lite de Paris.

Si j?interviens dans ce cadre, c?est tout simplement parce qu?au sein de ce p�rim�tre et dans ce conseil de quartier pr�cis�ment, ces deux am�nagements du consistoire et du conservatoire vont susciter effectivement une certaine animation pendant quelque temps et je pense qu?il vaut mieux g�rer les probl�mes et les pr�voir en amont plut�t que d?avoir ensuite � les g�rer de fa�on plus difficile une fois qu?ils se r�v�lent.

Je crois qu?il faudrait vraiment que l?on ait une concertation tr�s �troite entre les services de la Ville et l?arrondissement pour les deux projets qui seront men�s. Je tiens notamment � pr�ciser que comme dans de nombreux endroits de notre arrondissement o� la communaut� juive est tr�s pr�sente, il peut aussi se poser des probl�mes de s�curit�. Je voudrais donc que l?on soit aussi tr�s vigilant sur l?accueil et la s�curit� autour de cet �tablissement et que surtout un grand travail de p�dagogie aupr�s de la population et de concertation avec les instances locales et notamment le conseil de quartier, soit respect�.

Je sais que cela d�passe le cadre de la d�lib�ration puisqu?en fait il s?agit ici d?un bail � construire. Mais je voulais profiter de l?occasion tout simplement pour que l?on soit � la fois enthousiaste sur le projet et vigilant sur sa r�alisation.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BERTHAULT, on ne dit jamais trop de bien des conseils de quartier. Donc vous avez �t� �cout�.

Vous avez la parole, Monsieur BOHBOT.

M. Jack-Yves BOHBOT. - Merci, Monsieur le Maire.

Il aura fallu donc 5 ans � la Ville de Paris pour r�aliser l?engagement qui avait �t� pris le 29 janvier 2001 par Jean TIBERI, alors Maire de Paris, pour r�aliser dans cette partie du 17e arrondissement ce qui sera demain le plus grand projet de la communaut� juive organis� � Paris en Ile-de-France.

Comme l?a rappel� � l?instant Jean-Didier BERTHAULT, ce projet r�alis� par l?Association consistoriale isra�lite de Paris est un projet d?importance puisque pour un co�t de 9 millions d?euros, il proposera dans un b�timent qui comporte une superficie de 2.000 m�tres carr�s � la fois des synagogues, � la fois une biblioth�que, � la fois des lieux d?exposition, � la fois un lieu de vie et de rencontres dans un arrondissement, dans un quartier de l?ouest parisien o� la communaut� juive a v�ritablement explos� en nombre, puisque vous savez que beaucoup des Juifs de la Capitale, fuyant l?antis�mitisme � la fois de la proche banlieue et de certains quartiers parisiens, sont venus s?installer dans le 17e arrondissement. C?est une chance pour Paris, c?est une chance pour la communaut� juive que ce projet puisse prendre place dans ce quartier.

Je voudrais donc remercier � la fois Jean TIB�RI qui a, d�s 2001, anticip� cette demande ancienne de la communaut� juive parisienne, remercier aussi Fran�oise de PANAFIEU qui, depuis 5 ans, a second� tous ses efforts pour que ce projet naisse enfin, et vous remercier, Monsieur le Maire, de conclure ce premier pas vers la r�alisation de ce centre culturel et cultuel.

Je voudrais aussi, Monsieur le Maire, revenir sur un dossier qui inqui�te et angoisse profond�ment la communaut� juive parisienne, il s?agit de celui des carr�s juifs confessionnels qui, malgr� le vote unanime du Conseil de Paris d?octobre dernier, n?est pas encore r�gl�. Je crois qu?il faut que vous reveniez sur le projet qui v�ritablement angoisse les familles juives ici � Paris et que l?on puisse trouver une solution qui permette aux familles juives de la Capitale de pouvoir enterrer leurs morts dans des conditions qui soient acceptables.

Je terminerai en disant qu?en ma qualit� de repr�sentant du Consistoire de France et de Paris, je ne participerai pas au vote.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Monsieur BOHBOT, si ce projet avait �t� achev� en 2001, on n?aurait pas � le faire en 2006 mais je pr�f�re que M. MANO r�ponde lui-m�me.

M. Jean-Yves MANO, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Je crois que M. BOHBOT a une appr�ciation particuli�re. Ce que je constate, c?est que le Maire de Paris, Bertrand DELANO�, respecte les engagements municipaux - il n?a qu?une parole - dans un esprit r�publicain. C?est une tr�s bonne chose et nous devrions nous en r�jouir. Je pense que la volont� du Maire �tait d?aboutir. Je ne doute d?ailleurs pas qu?il a �t� plus efficace dans son action que les interventions locales des �lus du 17e arrondissement.

M. Jean-Didier BERTHAULT. - Monsieur MANO, ce n?est pas de votre niveau, cela.

M. Jean-Yves MANO, adjoint, rapporteur. - En ce qui vous concerne, Monsieur BERTHAULT, j?ai pris bonne note de vos soucis car je partage votre opinion sur la n�cessit� de la concertation locale dans l?�laboration du projet.

M. Jean-Didier BERTHAULT. - Je vois que cela commence bien, sous les meilleurs hospices.

M. Jean-Yves MANO, adjoint, rapporteur. - Mais absolument, je crois qu?il y a lieu en lien avec les comit�s de quartier de veiller � ce que les choses se passent le mieux du monde dans les travaux comme dans la gestion ult�rieure de l?ensemble de ces �quipements utiles � la population du 17e arrondissement dans toute sa diversit�.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur MANO.

La parole est � M. le Pr�sident Patrick BLOCHE pour une explication de vote.

M. Patrick BLOCHE. - C?est une simple remarque parce que dans ce dossier comme dans un autre dossier d?ailleurs qui lui ressemble beaucoup, il s?agit de la possibilit� pour l?association ?Ahavat Shalom? de s?installer avenue de Versailles. Je voudrais rendre hommage � l?Ex�cutif municipal qui est en place depuis 2001, car il a eu � honorer effectivement des engagements pris sous l?ancienne municipalit�. Il les a honor�s car le Maire de Paris a toujours souhait� qu?il y ait une sorte de continuit�, bien s�r, dans les engagements de la Ville de Paris audel� de l?alternance de 2001 et je ne voudrais pas que, dans cette affaire, on donne seulement cr�dit � l?Ex�cutif municipal actuel d?avoir tenu des engagements de la pr�c�dente mandature.

Dans les deux cas, ce sont des dossiers que j?ai suivis, que j?ai accompagn�s, qui �taient des dossiers extr�mement compliqu�s sur les plans technique et juridique. Il a fallu beaucoup de volont� politique pour les mener � bien. Et celles et ceux qui �taient en responsabilit� sur ces dossiers le savent aussi bien. Je ne voulais pas que cela apparaisse comme une simple �vidence et en l?occurrence, bien s�r, ce sont des promesses faites avant 2001. Mais voil�, beaucoup de promesses ne peuvent �tre ou ne sont pas r�alis�es.

En l?occurrence, c?est bien la marque de cette Municipalit� de tenir les promesses qu?elle a faites mais aussi les promesses des autres et de vaincre un certain nombre d?obstacles. C?�tait le cas sur ce dossier. Je tenais � le dire et je pense que nous pouvons vivre tout cela comme �tant un bien commun pour la collectivit� parisienne sans s?inscrire obligatoirement dans une d�rive communautariste trop marqu�e.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BLOCHE.

M. BOHBOTavait pos� une question sur les s�pultures.

Je donne la parole � Yves CONTASSOT.

M. Yves CONTASSOT, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Je crois que M. BOHBOT r�p�te � l?envi des rumeurs absolument non fond�es sur la question des carr�s confessionnels. A ma connaissance aucune demande, et je mets au d�fi M. BOHBOT de me donner un contre-exemple, aucune demande d?inhumation n?a pas �t� satisfaite. Je rappelle m�me qu?en la mati�re, nous sommes � la limite de la l�galit�, et Monsieur BOHBOT, je vous invite quand vous voulez � venir voir les dossiers de pr�s, vous apprendrez des choses sur le fait que la Ville pourrait �tre attaqu�e au motif qu?elle r�serve un certain nombre de concessions, qu?elle ne remet pas en vente car elle les garde pour des personnes de religion juive qui veulent �tre enterr�es dans ces carr�s confessionnels, ce qui est hors-la-loi, je vous le rappelle.

Je crois qu?il faudrait arr�ter de faire circuler ces rumeurs car un jour, � force de vouloir en rajouter, vous aboutirez � l?effet inverse : nous serons condamn�s � supprimer ces carr�s confessionnels qui, je le rappelle, ne sont pas conformes � la loi. La Ville de Paris a d�cid� de le faire, nous continuons � le faire mais ne faites pas croire des choses totalement fausses car vous iriez � l?encontre des objectifs que vous pr�tendez d�fendre.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CONTASSOT.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 61.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DLH 61).

Avril 2006
Débat
Conseil municipal
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