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Vœu déposé par M. José ESPINOSA et les membres du groupe communiste relatif à l’attribution du nom de Maria Doriath à une rue ou une place de Paris.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u r�f�renc� n� 33 dans le fascicule pr�sent� par le groupe communiste qui souhaite attribuer le nom de Maria Doriath � une rue ou une place de Paris.

C?est M. ESPINOSA, �lu du 12e arrondissement, qui va intervenir et M. CAFFET r�pondra.

Monsieur ESPINOSA, vous avez la parole.

M. Jos� ESPINOSA. - Maria Doriath repr�sente une de ces femmes parisiennes dont le courage, la fermet� et la d�termination dans l?engagement politique forcent le respect et l?ad-miration.

A�n�e d?une famille de cinq enfants, fille d?ouvriers immigr�s, elle conna�t une enfance difficile dans un milieu d�favoris� qui provoque chez elle une soif de justice.

A l?�ge de 14 ans, elle participe � sa premi�re manifestation pour sauver Sacco et Vanzetti.

Plus tard, elle suit les cours de l?universit� nouvelle dirig�e par Georges Pullitzer. C?est l?�poque o� elle adh�re au syndicat CGTU, puis au parti communiste fran�ais dans les luttes pour l?av�nement du Front populaire.

Les �v�nements se pr�cipitent, Accords de Munich, pacte germano-sovi�tique, interdiction du parti communiste, d�claration de guerre, invasion de la France et Armistice.

P�riode d?intense activit� pour Maria qui r�cup�re du mat�riel de dactylographie, du papier, de l?encre, avec quoi elle reproduit des tracts pour d�noncer l?occupation et appeler � la lutte contre l?ennemi.

Arr�t�e en 1940, elle est lib�r�e quelques temps apr�s par manque de preuve. Paul, son mari, emprisonn�, s?�vade et les rejoint dans le 11e arrondissement.

En juillet 1942, inform�e de l?arrestation imminente des Juifs, avec des amis, elle grimpe les �tages pour pr�venir et pour essayer d?en cacher certains. C?est ainsi qu?elle accueille Berthe et H�l�ne Rafner.

Employ�e � l?h�tel Claridge, elle r�cup�re des armes sur l?ennemi et poursuit son travail de propagande clandestine.

La Lib�ration arrive et Maria participe au combat dans le 11e arrondissement et devient dirigeante du PCF parisien et porte-parole des femmes.

Elle participe � la cr�ation de l?Union des femmes fran�aises et sera �lue conseill�re municipale et conseill�re g�n�rale communiste de 1947 � 1965.

En 1950, elle participe au Mouvement national pour l?Enfance, avec le professeur Monod, G�rard Philipe et Madeleine Reberiou, entre autres.

M�re de quatre enfants, elle d�montre ses qualit�s de dirigeante, tout en assumant les t�ches familiales, un vrai d�fi pour l?�poque.

Sa derni�re p�riode, elle l?accomplit avec ses camarades de l?ANACR, en contribuant � la r�daction du m�morial sur la R�sistance dans le 12e arrondissement et en faisant vivre la m�moire combattante pour la libert� de notre pays.

Travailleuse inlassable, elle �tait respect�e par ses adversaires. Ses prises de position affirm�es, son esprit critique, sa fid�lit�, son id�al communiste et humaniste caract�risaient cette dame.

Maria n?a pas �t� exempte d?erreurs. Elle s?est quelquefois tromp�e. Elle a v�cu douloureusement les �checs et les drames des pays de l?Est, mais sa sinc�rit�, son honn�tet�, son d�vouement, ne peuvent �tre ni�s. Elle les puisait dans ses pratiques sociales, dans ses rapports �troits aux habitants du quartier, dans sa fonction d?�lue.

Elle a consacr� sa vie militante � l?union et au rassemblement de la gauche pour que justice, libert�, progr�s social et paix se conjuguent au pr�sent.

Voil� pourquoi le Conseil de Paris devrait honorer la m�moire de Maria Doriath, r�sistante, femme d?action h�ro�que, militante progressiste et �lue de Paris.

Merci.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur ESPINOSA.

Mme CAPELLE demande bri�vement la parole et M. CAFFET r�pondra.

Mme Liliane CAPELLE. - Je voudrais m?associer � tout ce qui vient d?�tre dit. Je voudrais que nous ayons �galement en m�moire son fils, G�rard Doriath, qui �tait adjoint au Maire dans le 11e arrondissement et qui a pr�c�d� de quelques mois le d�c�s de sa maman.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame CAPELLE.

Je donne la parole � Jean-Pierre CAFFET.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

L?avis est �videmment favorable.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u assorti d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u est adopt�. (2006, V. 103).

Avril 2006
Débat
Conseil municipal
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