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2006, DDATC 41 - Subvention à l’association “Blomet Paradiso” (15e). - Montant : 2.500 euros.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DDATC 41 sur lequel un amendement n� 72 ter a �t� d�pos� par le groupe U.M.P. Il s?agit de l?association ?Blomet Paradiso?.

Monsieur GOUJON, vous avez la parole.

M. Philippe GOUJON. - Chacun s?accorde � reconna�tre le grand int�r�t des activit�s de cette association dont l?objet est d?am�liorer la qualit� de vie dans le quartier Blomet, de mettre en valeur son patrimoine, de cr�er du lien social et d?y restaurer un climat de convivialit�.

C?est le type m�me d?association que la Municipalit� a int�r�t � encourager - je sais qu?elle a des liens avec cette association - pour qu?il fasse bon vivre dans nos quartiers. Une centaine de b�n�voles ont d�j� organis� une f�te de quartier, la r�daction d?un livret sur le quartier, des expositions et des visites culturelles, une pi�ce de th��tre, une �tude sur les d�placements et la s�curit� de la rue Blomet, qui a conduit d?ailleurs � des am�nagements de voirie. Cette ann�e, l?association veut lancer un r�seau des artisans d?art et des entreprises de cr�ation, une f�te de quartier, une f�te de la lumi�re - passer de l?ombre � la lumi�re, voil� un beau programme ! - une soir�e th��trale, une bourse aux plantes et un atelier d?urbanisme.

Pour ce faire, la Ville a d�cid� de lui accorder en tout et pour tout, 2.500 pauvres euros au lieu des 5000 demand�s alors qu?elle avait per�u 3.500 euros l?an pass� sans compter une subvention, d?environ 2.300 euros, accord�e par la mairie du 15e arrondissement, qui ne figure pas d?ailleurs sur le projet de d�lib�ration et ce qui est dommage.

Les sommes demand�es ne paraissent pas excessives au regard du rayonnement de l?association et de la qualit� de ces animations que je viens de rappeler.

Plaidant en sa faveur d?ailleurs � notre Conseil d?arrondissement d?avril 2005, Monsieur ALAYRAC - permettez-moi de vous citer, cher coll�gue -, �voquait d�j� ?une toute jeune association mais qui a d�j� fait ses preuves pour l?excellence du travail qu?elle a fourni? et des projets tout � fait enthousiasmants. M. ALAYRAC s?enthousiasmait pour cette association. Je crois que nous partageons cet enthousiasme. Elle travaille en commun avec la C.A.F., le CEASIL, un centre social, ainsi qu?avec le conseil de quartier. C?est quand m�me de l?enthousiasme qui ne co�te vraiment pas cher ! Pourquoi s?en priver ? Que me r�pond Mme de LA GONTRIE en 5e Commission ? Que l?association a un exc�dent de 2.600 euros et qu?il est de bonne gestion d?en tenir compte dans l?attribution des subventions. Je n?en disconviens pas, m�me si Mme de LA GONTRIE fait des exceptions � cette r�gle.

Au Conseil g�n�ral, par exemple, j?ai pris deux ou trois projets de d�lib�ration : une subvention de 30.000 euros a �t� attribu�e � l?UNAT Ile-de-France, association de tourisme dont je ne conteste pas l?utilit� mais dont on nous dit que les comptes 2005 ne sont m�me pas disponibles, que les comptes 2004 font appara�tre pour 77.000 euros de placements en Sicav et un r�sultat exc�dentaire de 5.928 euros. Pour autant l?association qui avait obtenu 25.000 euros en 2005 en demande 30.000 en 2006, et on lui accorde en totalit�.

Deuxi�me et dernier exemple, l?association ?Les Hauts de Belleville? re�oit aujourd?hui une subvention de 60.000 euros, s�rement tout � fait l�gitime. Entre parenth�ses, nous sommes loin des chiffres de ?Blomet Paradiso?, mais ce qui est int�ressant � l?examen des comptes de cette association, c?est qu?au 31 d�cembre 2003, elle disposait de 678.000 euros de placements et de valeurs mobili�res, somme bien g�r�e puisqu?un an plus tard, le montant de ces placements atteignaient 837.000 euros. Est-il utile de souligner que le produit financier qui en r�sulte est de 9.391 euros correspondant � un sixi�me de la subvention annuelle re�ue par cette association?

Si je compare, vous octroyez 60.000 euros � une association qui a pr�s d?un million de placements financiers et on refuse 1.000 euros � une association qui commet l?erreur d?avoir fait 2.611 euros d?exc�dent ! Cette diff�rence de traitement ne serait-elle pas plut�t due � l?implantation de ?Blomet Paradiso? alors que ?Les Hauts de Belleville? sont dans un arrondissement qui a peut-�tre mieux vot� ? Mais sur le fond, ?Blomet Paradiso? ne verrait les sommes vot�es � ce Conseil, lib�r�es au mieux qu?en juillet, date � laquelle les trois quarts des manifestations de l?ann�e auraient �t� engag�es, et si le budget de l?ann�e pourrait alors �tre boucl� avec quelques reports de paiement, la diminution de la subvention ne permettrait en revanche d?engager aucune activit� entre octobre 2006 et juillet 2007.

Vous allez priver ce quartier de toute activit� - et vous avez vu combien elles �taient enrichissantes - pendant plusieurs mois si ce n?est une ann�e. Une tr�sorerie positive est n�cessaire pour combler le d�calage entre les d�penses engag�es et les subventions et vous le savez.

Je pr�cise que l?association ne demande que 1.000 euros de plus et qu?un amendement en ce sens a �t� vot� par le Conseil du 15e � l?unanimit� et en pr�sence de Mme HIDALGO et de M. DARGENT. Mme HIDALGO et M. DARGENT seraient-ils d�savou�s en Conseil de Paris par Mme de LA GONTRIE ? Je ne peux y croire et nul ne pourrait envisager pareille hypoth�se !

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame de LA GONTRIE, vous avez la parole.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Je remercie M. GOUJON de s?�tre inscrit sur ce projet de d�lib�ration de mani�re � ce que je puisse, ce qui n?est pas souvent l?occasion, rappeler un peu quelques r�f�rences de base qui doivent nous animer lorsque nous devons examiner des demandes de subventions. Effectivement, je suis tr�s contente que M. GOUJON ait rejoint ceux qui parmi nous sont enthousiastes au soutien de l?activit� des quartiers, des conseils de quartier et de tout ce que nous estimons n�cessaire au lien social.

Donc, pour ceux-l� et tous les �lus du 15e arrondissement, je les en remercie. Je sais que, pour eux, ce chemin n?�tait pas forc�ment �vident.

C?est d?ailleurs pour cela - ce n?est pas la premi�re ann�e, je crois que vous l?avez indiqu� - que la Ville de Paris a d�cid� de soutenir cette association qui m�ne un travail tr�s int�ressant. Vous avez raison de dire que, pour autant, les moyens sollicit�s aupr�s de la collectivit� peuvent appara�tre comme mod�r�s par rapport � d?autres subventions.

N�anmoins, sans �tre excessivement auvergnate - ce que je ne suis absolument pas -, 1 euro est 1 euro?

1 euro est 1 euro, Monsieur l?ancien Adjoint aux Finances !

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Il y a une loi GAYSSOT.

Mme Marie-Pierre de LA GONTRIE, adjointe, rapporteure. - 1 euro est 1 euro. Je pense donc que nous devons regarder avec beaucoup de vigilance toutes les demandes de subvention.

J?ai effectivement indiqu� en 5e Commission aux �lus pr�sents et nous avons la chance, dans cette commission, d?avoir des �lus du 15e - qui sont d?ailleurs pr�sents � l?instant en s�ance -, qu?il n?y avait �videmment pas de remise en cause du travail de ?Blomet Paradiso?. Pour meilleure preuve, nous proposons de les aider.

Que, n�anmoins, en tout cas pour ce qui rel�ve de mon secteur, et beaucoup d?adjoints ont cette m�me vigilance, nous examinons la situation de tr�sorerie des associations qui nous sollicitent et le budget pr�visionnel concern� par la demande de subvention.

C?est pour cela qu?en regardant les b�n�fices nets de ?Blomet Paradiso?, il nous est apparu que la demande de subvention �tait l�g�rement surcalibr�e. Je crois que vous partagez ce point de vue, puisque leur demande �tait au-del� de ce que vous proposez. J?ai not� que vous veniez de d�poser un amendement pour proposer que la demande de subvention soit d�sormais port�e � 3.500 euros.

Si je rappelle ce principe d?examen des tr�soreries des associations, c?est bien parce que, l�, nous voyons que le d�bat n?est pas un d�bat historique. Il sera historique pour nous deux, Monsieur GOUJON, mais � part cela, personne ne s?en souviendra !

Je crois que ce premier principe est celui-l�. Le deuxi�me est de penser que les �lus d?un arrondissement savent aussi bien, voire mieux, qu?un adjoint au Maire de Paris ce qui se passe dans son arrondissement. N�cessairement, j?entends, a fortiori lorsque vous me prenez par les sentiments et que vous m?indiquez que tout le conseil d?arrondissement unanime a soutenu cette demande, lorsqu?en plus, vous indiquez que les membres de ce Conseil d?arrondissement, membres du Conseil de Paris, auxquels je suis particuli�rement attach�e, soutiennent cette demande, je ne peux y r�sister.

Donc je crois savoir que le groupe socialiste souhaitait �galement d�poser un amendement. J?avais cru, pour ma part, - j?ai tent� la m�me op�ration avec vous - que ce n?�tait pas recevable. Vous avez tent� le coup, cela a march�. Le groupe socialiste voulait �galement d�poser un amendement.

Donc je crois que tout le Conseil de Paris unanime peut soutenir la proposition qui est faite de porter � 3.500 euros la demande de subvention de ?Blomet Paradiso?.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur ALAYRAC, vous avez la parole.

M. Gilles ALAYRAC. - Je voudrais confirmer ce que vient de dire Marie-Pierre de LA GONTRIE � l?instant, � savoir que notre groupe avait effectivement envisag� de proposer un amendement pour mettre la subvention 2006 � hauteur de celle de 2005, c?est-�-dire de 3.500 euros, mais jusqu?� maintenant nous nous sommes toujours interdits de le faire en s�ance et, comme vous ne l?aviez pas fait en commission, nous n?avons pas voulu le faire.

J?ajoute que, comme vous n?avez pas amend� cette subvention en commission, vous aviez d?ailleurs interrog� Mme de LA GONTRIE en commission qui vous avait r�pondu qu?il �tait tout � fait possible en cours d?ann�e de revoir le programme d?activit� de cette subvention et d?aider l?association si elle avait des projets. Mme de LA GONTRIE m?en avait �galement donn� l?assurance.

Je confirme au Conseil les propos que j?avais tenus au Conseil du 15e arrondissement, sur l?appr�ciation que je porte sur cette association, que nous portons tous, visiblement. En revanche, je ne vous rejoins pas du tout, Monsieur GOUJON, quand vous dites que la subvention de 3.500 euros �tait une petite subvention. C?�tait une subvention qui a �t� suffisante, qui a permis � l?association de vivre convenablement sa vie et de tenir ses engagements vis-�-vis de la population par rapport � ses intentions.

L�, il se trouve que, pour 2006, ils ont un programme d?activit� riche, notamment en partenariat avec des structures sociales : le C.E.A.S.I.L. et la C.A.F. C?est quelque chose qui nous int�resse beaucoup mais aussi en mati�re de tourisme, puisqu?ils ont un programme qui vise � faire visiter les ateliers d?artiste. Nous sommes un peu dans le prolongement du quartier Montparnasse et nous avons beaucoup d?ateliers d?artiste. Tout ceci fourmille d?id�es. C?est int�ressant et je suis heureux que nous puissions accompagner ces initiatives.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, l?amendement n� 72 ter, assorti d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

L?amendement est adopt�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDATC 41 ainsi amend�.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2006, DDATC 41).

Avril 2006
Débat
Conseil municipal
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