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2008, CAB_MA 10 - Subvention à l'association "Réali" (3e) pour l'organisation de la 4e édition du festival de musique Gwo-Ka à Paris en 2008. - Montant : 14.000 euros. Voeu déposé par Mme Géraldine POIRAULT-GAUVIN, M. David ALPHAND, Mme Lynda ASMANI, MM. Pierre-Yves BOURNAZEL, Thierry COUDERT, Mme Roxane DECORTE, et les membres du groupe U.M.P.P.A., adressé au Maire de Paris concernant le bilan de l'action de la Délégation générale à l'Outre-Mer de la Ville de Paris (DGOM), de la Commission extra-municipale et du Centre municipal d'accueil et d'information des originaires des départements et territoires d'Outre-Mer (CMAI).


M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration CAB_MA 10 relatif � l'attribution d'une subvention de 14.000 euros � l'association "R�ali" (3e) pour l'organisation de la 4e �dition du festival de musique Gwo-Ka � Paris en 2008, sur lequel le v?u r�f�renc� n� 59 dans le fascicule a �t� d�pos� par le groupe U.M.P.P.A.

Je donne la parole � Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN, pour trois minutes.

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN . - Merci, Monsieur le Maire.

Ce projet de d�lib�ration ne pose �videmment pas de probl�me particulier et nous soutenons naturellement cette manifestation culturelle. C'est au regard du financement de cet �v�nement que nous tenons � interroger l'Ex�cutif sur son action en faveur des ultramarins parisiens.

Vous l'avez vu, une partie de cette subvention est pr�lev�e sur les provisions de subvention de fonctionnement au titre des DOM-TOM et, si j?ai bien compris, l?attribution de cette subvention de 4.000 euros est subordonn�e � l'accord de la D�l�gation g�n�rale � l'Outremer de la Ville de Paris.

La France est diverse, Paris est divers, et c'est ce qui fait la richesse de notre Ville ; plus de 600.000 ultramarins vivent en Ile-de-France. Il est tr�s difficile d'obtenir le nombre des effectifs des ultramarins parisiens. L'organisation de carnavals, d'expositions, d?hommages est �videmment n�cessaire pour favoriser l'ouverture et l'interp�n�tration de deux univers culturels, celui d'origine et celui du territoire accueillant, Paris.

(Mouvements divers dans l'h�micycle).

S?il vous plait, Monsieur le Pr�sident, serait-il possible de parler dans le silence ?

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Je demande aux conseillers pr�sents de bien vouloir faire silence ou, sinon, d?aller discuter dehors.

Mme G�raldine POIRAULT-GAUVIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Ces manifestations permettent une meilleure visibilit� de l'Outre-Mer en m�tropole. On parle souvent de la "France invisible" pour traduire le sentiment des ultramarins dans l?hexagone, mais quand on lit le bulletin �dit� par la D�l�gation g�n�rale � l'Outremer du mois d'ao�t dernier, notamment l'agenda, la r�alit� saute aux yeux, il y a un d�calage entre les attentes des ultramarins et la r�ponse de la Ville de Paris.

Les pr�occupations les plus fortes des ultramarins parisiens sont plus terre-�-terre. Ce sont d?abord des pr�occupations de vie quotidienne : l'acc�s au logement, l'acc�s � l'emploi, le principe de la continuit� territoriale, la rupture de l'isolement des ultramarins � Paris. Ce sont aussi des avanc�es sur le terrain des valeurs et des principes : la promotion des talents issus de la diversit�, la lutte contre toutes les discriminations, notamment la discrimination au logement et � l?emploi, le refus du repli communautaire, la n�cessit� de l'ouverture.

Sur tous ces points, quel est le bilan de la Ville de Paris sous la pr�c�dente mandature ? Quels sont ses projets pour l'avenir ? Quelle est l'action de la D�l�gation g�n�rale � l'Outre-Mer et les budgets dont elle dispose ? Se limite-t-elle � un soutien aux associations ? Quelle est aussi la composition d'une commission extra-municipale, dont nous n'avions pas connaissance ? Quel est le bilan du C.M.A.I. ? Les �l�ments fournis sur le site Paris.fr sont tr�s d�cevants et, surtout, cette action ne souffre pas la comparaison avec l?action du Gouvernement en la mati�re. Conform�ment � ses engagements de campagne, Nicolas SARKOZY, lui, a cr�� voici un an la D�l�gation interminist�rielle pour l'�galit� des chances des Fran�ais d'Outre-Mer. 300 propositions �manant des dol�ances des associations sont en cours de r�alisation. C?est une action qui est anim�e dans un souci d'efficacit� parce que "la France se nomme diversit�", comme le disait Fernand Braudel. Il serait bon que la D�l�gation g�n�rale � l'Outre-Mer travaille dans le m�me sens.

Je vous remercie.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pour vous r�pondre, la parole est � Mme Yamina BENGUIGUI.

Mme Yamina BENGUIGUI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Je souhaite, au nom de l'Ex�cutif, donner un avis favorable � ce v?u, pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, comme vous le savez, nous encourageons toujours la transparence dans tous les services de la Ville. Un groupe de travail a �t� cr�� au sein de la D�l�gation g�n�rale de l?Outre-Mer, afin d'impulser de nouvelles orientations pour cette mandature et l'ouvrir � un plus large public, et surtout parce que je suis convaincue que la culture est l'outil indispensable et n�cessaire pour tordre le cou aux pr�jug�s et d�coloniser les imaginaires.

C'est pourquoi l'organisation de festivals et d'expositions est pour moi essentielle dans la repr�sentation des mod�les.

Nous devons aussi mener sans rel�che un combat quotidien contre toutes les formes de discrimination que subissent les Parisiens originaires des DOM-TOM.

C'est pourquoi nous avons lanc� avec Ma�t� ERRECART un grand plan en interne, la charte pour l'�galit� dans l'emploi qui a �t� pr�sent�e le 30 mai dernier en comit� technique paritaire.

Dans les semaines qui viennent, nous conduirons un audit du recrutement, du mode d'affectation et du d�roulement des carri�res au sein de la Ville et, surtout, nous allons �duquer et former les responsables charg�s du recrutement, cadres sup�rieurs ou interm�diaires, en leur apportant les outils n�cessaires pour lutter contre la discrimination insidieuse, cette discrimination raciale qui ne dit pas son nom.

Mes chers coll�gues, ces hommes et ces femmes ont �t� rel�gu�s dans des emplois de cat�gorie C depuis que l'Etat en 1964 a organis� massivement leur migration vers la m�tropole � travers le Bumidom.

Nous devons, � tous les �chelons de la hi�rarchie, impulser, insuffler cette confiance en eux qui a �t� trop longtemps bafou�e, afin qu'ils puissent acc�der � des postes � responsabilit�s.

Ce que nous voulons, c'est enfin briser ce plafond de verre qui existe � la Ville comme partout ailleurs, dans les entreprises et les administrations en France.

Je suis donc favorable � un v?u qui demande une �valuation pr�cise de ce qui a �t� fait, d'autant que nous avons beaucoup ?uvr� en la mati�re pendant la pr�c�dente mandature, et nous continuerons d'avancer dans cette direction, car c'est un enjeu humain capital. Merci.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Si je comprends bien, il y a un avis favorable de l'Ex�cutif.

Nous allons mettre aux voix le v?u n� 59, avec un avis favorable.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2008, V. 205).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration CAB_MA 10.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, CAB_MA 10).

Octobre 2008
Débat
Conseil municipal
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