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2008, Vœu déposé par les groupes communiste et socialiste, radical de gauche et apparentés à M. le Préfet de police relatif à la demande de réouverture de l'unité de police de quartier "Chapelle".


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous allons maintenant examiner le v?u r�f�renc� n� 20 dans le fascicule, d�pos� par les groupes communiste et socialiste, radical de gauche et apparent�s, relatif � la demande de r�ouverture de l'unit� de police de quartier "Chapelle".

Je donne la parole � Ian BROSSAT.

M. Ian BROSSAT. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous avons eu l'occasion de rappeler � l?occasion du d�bat sur la vid�osurveillance l'importance des moyens humains pour rem�dier aux probl�mes de s�curit�.

Le quartier "Chapelle", dans le 18e arrondissement, disposait jusqu'en d�cembre 2006 d'une unit� de police de quartier. Cette unit� a �t� ferm�e sur ordre du Ministre de l'Int�rieur de l'�poque, dont, je crois, je n'ai pas besoin de rappeler l'identit�.

Les habitants de la Chapelle sont nombreux � aspirer � une plus grande pr�sence des forces de l'ordre afin de garantir leur s�curit�.

Ce v?u vise donc � ce que le Maire de Paris interpelle le Pr�fet de police afin d'obtenir la r�ouverture d'une unit� de police de quartier � la Chapelle.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur SARRE, vous avez la parole pour la r�ponse.

M. Georges SARRE, adjoint. - Monsieur le Pr�sident, instaurer une police de proximit�, c'est renforcer le lien de confiance et de connaissance mutuelle entre la police et les citoyens, comme l'orateur pr�c�dent vient de le rappeler. C'est un sujet que nous avons eu le temps d'aborder au fond ce matin.

Je voudrais tout de suite pr�ciser que r�installer une unit� de police de proximit� dans le quartier Chapelle permettrait d'aller dans ce sens, dans un contexte o� la police de proximit�, dans son acception originelle, a malheureusement du mal � trouver des d�fenseurs au sommet de l'Etat, m�me si Paris est plut�t mieux lotie que le reste du pays en la mati�re.

Je me prononce favorablement pour ce v?u et j'esp�re que vous aurez satisfaction et que ce sera pour le Pr�fet de police, sans doute un effort suppl�mentaire, mais un effort n�cessaire.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur SARRE.

Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police, vous avez la parole.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Avec 77 implantations, la police urbaine de proximit� est dens�ment repr�sent�e dans l?espace parisien.

Il faut se souvenir que ce n'est pas la pr�sence d'une implantation immobili�re de police qui permet en elle-m�me de pr�venir ou de r�primer des actes de d�linquance mais la pr�sence sur la voie publique au bon endroit et au bon moment des policiers, ou encore le travail d'investigation.

C'est l'activit� tr�s r�duite de cette unit� de police de quartier qui avait conduit � sa fermeture tout en maintenant l'implantation immobili�re pour le travail d'autres unit�s de la police urbaine de proximit� qui travaillent notamment sur des ph�nom�nes d�linquants transversaux comme les vols s�riels, la violence dans les transports ou les attaques � main arm�e.

Ces investigations concourent � la s�curit� des habitants du 18e arrondissement. Le recul dans ces quartiers de 26 % de la d�linquance en cinq ans et notamment au cours de la derni�re p�riode montre que cette strat�gie porte ses fruits.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Une explication de vote de M. Pierre-Yves BOURNAZEL.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - Merci, Monsieur le Maire.

Evidemment nous ne voterons pas le v?u de M. BROSSAT parce que la diff�rence entre lui et nous, c'est que pour nous, la place de la police est sur le terrain pour assurer ses missions de pr�vention et de r�pression de la d�linquance.

Il ne s'agit pas une nouvelle fois d'ouvrir une unit� de police de quartier qui n'a pas fait ses preuves en termes d'accueil de plaintes.

Je souhaite vous donner quelques chiffres parce que le Maire du 18e arrondissement, M. VAILLANT, a �t� Ministre de l'Int�rieur entre 2000 et 2002.

En 2001, dans le 18e arrondissement, 21.000 faits �taient constat�s. Aujourd'hui, 15.500 faits sont constat�s.

Effectivement, M. SARKOZY est pass� par l�. En 2001, dans le 18e arrondissement : 1.700 cambriolages. En 2008, 900 sont constat�s.

Oui, Nicolas SARKOZY est pass� par l� !

Sous l'�re de M. VAILLANT, lorsqu'il �tait Ministre de l'Int�rieur et Maire du 18e arrondissement, 2.672 faits �taient �lucid�s dans le 18e arrondissement, aujourd'hui ce sont 4.000 faits �lucid�s dans le 18e arrondissement.

La diff�rence est claire, Monsieur BROSSAT, entre M. VAILLANT et M. SARKOZY.

Nous ne voterons pas votre v?u.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur BROSSAT, voulez-vous rajouter un mot rapidement ?

M. Ian BROSSAT. - M. BOURNAZEL est un gar�on intelligent, il a seulement le d�faut d'�tre amn�sique. Je me souviens du Conseil d'arrondissement de la semaine derni�re lors duquel il a vot� pour le v?u en question. Je trouve cela assez savoureux.

En tout �tat de cause, je pense que l'on aura du mal � nous expliquer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes dans le quartier de la Chapelle et que, sur les questions de s�curit�, tout va bien.

On a plus que jamais besoin de la r�ouverture d'unit�s de police de quartier dans le 18e arrondissement.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Monsieur BOURNAZEL, vous �tes d�j� intervenu tr�s longuement.

Je vous donne deux secondes.

M. Pierre-Yves BOURNAZEL. - C'est faux, Monsieur BROSSAT, je n'ai pas vot� ce v?u. D'autres l'ont peut-�tre fait, mais je n'ai pas vot� ce v?u en Conseil d'arrondissement.

La diff�rence entre vous et nous, c'est que nous n'avons jamais p�ch� par na�vet� comme M. JOSPIN l'avait reconnu sur le dossier de la d�linquance.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par les groupes communiste et socialiste, radical de gauche et apparent�s, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de voeu est adopt�e. (2008, V. 186).

Octobre 2008
Débat
Conseil municipal
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