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2008, Voeu déposé par M. Pierre CASTAGNOU et les élus du groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif aux conditions du transfert de 775 logements de la S.A.G.I. à la S.A. H.L.M. I.C.F. "La Sablière" dans le 14e arrondissement. Voeu déposé par Mme Aline ARROUZE, Hélène BIDARD, M. Ian BROSSAT et les élus du groupe communiste relatif aux conditions du transfert de 775 logements de la S.A.G.I.. à la S.A. H.L.M. I.C.F. "La Sablière" dans le 14e arrondissement. Voeu déposé par M. René DUTREY et les éluEs du groupe "Les Verts" relatif aux conditions du transfert de 775 logements de la S.A.G.I. à la S.A. H.L.M. I.C.F. "La Sablière" dans le 14e arrondissement.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l'examen de trois v?ux qui portent sur le m�me sujet ; ce sont les v?ux r�f�renc�s nos 47, 48 et 49 dans le fascicule, d�pos�s respectivement par les groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste et "Les Verts", relatifs au transfert de 775 logements de la S.A.G.I. � la soci�t� de H.L.M. "La Sabli�re", dans le 14e arrondissement.

La parole est d'abord � M. CASTAGNOU, pour une minute !

M. Pierre CASTAGNOU, maire du 14e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Il s'agit d'un v?u qui a �t� vot� par le Conseil du 14e arrondissement, donc par la majorit� municipale dont les �lus "Verts" et communistes.

Dans le cadre de l'op�ration qui a permis de maintenir en 2007, au sein du parc social, un nombre important de logements d�tenus jusqu'alors par la S.A.G.I., 1.443 logements ont �t� c�d�s � la S.A. H.L.M. I.C.F. "La Sabli�re", filiale de la S.N.C.F., dont 775 dans le 14e, logements transform�s par "La Sabli�re" en logements sociaux PLUS.

L'application d?augmentations fortes et soudaines des loyers, touchant un nombre non n�gligeable de ces locataires, a suscit� non sans raisons, �tant donn� l'information tr�s insuffisante, incompr�hension et r�actions tr�s vives.

Certains locataires ont ainsi vu leurs quittances augmenter brutalement de 40 % en un an.

Il ne s'agit �videmment pas ici de mettre en cause la d�marche d'ensemble de transformation de logements interm�diaires en logements sociaux, ni de contester le principe du m�canisme du surloyer, m�me si le d�cret "Boutin" du 21 ao�t 2008 pose un certain nombre de probl�mes.

En revanche, l'application r�glementaire d'un loyer d�rogatoire, ajout�e au surloyer, entra�ne un traitement peu �quitable de bon nombre de locataires.

La mairie du 14e s'est engag�e, h�las sans succ�s, dans une sorte de m�diation aupr�s de "La Sabli�re".

Aussi, le Conseil du 14e arrondissement, par mon interm�diaire, vous demande-t-il, Monsieur le Maire, d'engager une d�marche aupr�s de "La Sabli�re", afin qu'elle proc�de de mani�re concert�e � un examen attentif de la situation de chaque locataire dans le but de limiter au maximum les hausses de loyer li�es au conventionnement, examen attentif que justifie le maintien n�cessaire de la mixit� sociale dans notre ville.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur CASTAGNOU.

Pour le groupe communiste, c?est Mme BIDARD qui pr�sente le v?u n� 48.

Mme H�l�ne BIDARD. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, vous connaissez la situation de "La Sabli�re", je ne vais pas y revenir puisque M. CASTAGNOU vient de nous la r�expliquer.

Je ne peux que saluer et encourager cette d�marche de transformation des logements interm�diaires en logements sociaux PLUS.

Cependant, ce r��quilibrage en faveur du logement social se fait dans des conditions qui ne sont pas aujourd'hui satisfaisantes pour les locataires. Ceux-ci sont tr�s mal inform�s sur les modalit�s de transfert et la gestion.

Pour l'instant, la chose est per�ue comme d�grad�e, les travaux sont en attente, les loges des gardiens sont ferm�es.

Pire encore, certains locataires, vous l'avez dit, se voient gratifi�s d'augmentations fortes. C'est le paradoxe expos� dans le texte du v?u.

Un autre v?u a pourtant �t� adopt� en 2006 par notre Conseil pour qu'il n'y ait pas de hausse de loyer dans cette op�ration. Il faudrait, et c'est l'objet du v?u, que M. le Maire de Paris engage une d�marche aupr�s de la Sabli�re dans le but de limiter les hausses de loyer li�es � ce conventionnement.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame BIDARD.

La parole est � M. DUTREY.

M. Ren� DUTREY. - Trois choses sur ce dossier.

Premi�rement, "La Sabli�re", ce n'est pas la Ville de Paris. Ces logements ont �t� vendus � "La Sabli�re" pour permettre � la Ville de retirer des liquidit�s pour devenir majoritaire dans le capital de la R.I.V.P.

A l'�poque, la vente de ces logements par la Ville de Paris avait �t� vot�e par l'ensemble de cette Assembl�e sauf le groupe "Les Verts".

"La Sabli�re" consid�re en effet ce parc comme un parc � rentabiliser, elle veut en d�gager un certain b�n�fice et elle pousse � la roue de toutes les fa�ons et de mani�re quelquefois abusive.

A nouveau des parkings ont �t� ajout�s, c'est un loyer d�rogatoire et sur la pratique et le dialogue, vraiment la Ville de Paris n'aurait jamais fait comme cela si cela avait �t� dans le cadre d'une pr�emption de la Ville de Paris.

Les m�thodes de "La Sabli�re" sont fortement contestables, aboutissant � une hausse g�n�rale sans aucune diff�renciation entre les locataires et une situation politique extr�mement tendue dans les immeubles.

Je crois qu'il ne faut pas seulement intervenir aupr�s de "La Sabli�re" qui est dans une logique de stricte rentabilit�, il faudrait une table ronde. Ce n'est pas de la responsabilit� de la Ville mais de la responsabilit� de "La Sabli�re".

En revanche, je suis certain qu'avec le poids de M. MANO, on doit pouvoir mettre les locataires et la Sabli�re autour de la m�me table.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur DUTREY.

Je donne la parole � M. MANO qui, en trois minutes, va r�pondre aux trois v?ux.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Nous nous trouvons face � une situation comparable � ce que fait fr�quemment la Ville via ses bailleurs sociaux dont elle assure la responsabilit� d'acquisition conventionnement mais avec des effets qui n'ont jamais �t� pratiqu�s par aucun organisme de la Ville de Paris.

Ceci a des cons�quences notables sur l'�volution des loyers, des explications suffisantes n'ayant pas �t� fournies au d�part.

C'est pourquoi je souscris tout � fait � l'id�e d'organiser une table ronde pour une mise � plat de la situation des uns et des autres et la pr�sentation g�n�rale des faits.

Je suis d'autant plus inquiet des cons�quences du nouveau d�cret sur les surloyers qui pourrait entra�ner des hausses encore bien sup�rieures auxquelles il faudra ajouter dans un an la baisse de 10 % du plafond de ressources.

Il y a l� des responsabilit�s � poser et donc une appr�ciation pond�r�e de "La Sabli�re" qui devrait fournir, par rapport � l'�volution des loyers, une explication aux locataires. C'est pourquoi je m'engage � solliciter "La Sabli�re" pour l'organisation d'une table ronde.

Je suis persuad� que cette derni�re r�pondra favorablement � cette demande.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Pouvez-vous donner votre avis sur les v?ux nos 47, 48 et 49 ?

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Favorable pour les trois.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous avons une explication de vote en deux minutes de Mme CARR�RE-G�E.

Mme Marie-Claire CARR�RE-G�E. - Je serai plus br�ve que cela.

Aucun de ces v?ux ne r�pond aux demandes des associations de locataires du 14e arrondissement et aucun de ces v?ux ne pr�ne une solution juste.

Ces locataires, il faut que les choses soient claires, n'ont rien demand� � personne. Depuis des ann�es, voire des dizaines d'ann�es, ils habitaient des logements I.L.M. que vous avez transform� en logements sociaux?

(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, communiste, du Mouvement r�publicain et citoyen et "Les Verts").

Non, Mme BOUTIN n'est pour rien dans cette affaire, c'est l'une de vos d�cisions qui entra�ne cette situation.

Laissez Mme BOUTIN l� o� elle est.

Vous tentez aujourd'hui de masquer votre propre responsabilit� sur ce dossier. Les locataires ne sont pas dupes, Monsieur MANO. Ils n'ont rien demand�, ils sont victimes d'augmentations massives de leur loyer, ce qui �quivaut � une expulsion de fait de leur logement pour nombre d'entre eux.

Car ce ne sont pas des privil�gi�s. Ce sont pour la plupart des personnes qui s'approchent de la retraite ou des retrait�s modestes. Ils se retrouvent apr�s des dizaines d'ann�es expuls�s de fait de leur logement, compte tenu...

Vous devriez aller les rencontrer, Monsieur MANO. Ce ne sont pas des privil�gi�s, autrement je ne prendrai pas la parole, ce sont des personnes modestes.

Ce sont des personnes tr�s modestes qui sont venues l'autre jour au Conseil d'arrondissement. Des dames �taient en larmes, des personnes qui gagnent tr�s peu s'argent, qui ont des retraites modestes et qui vont se retrouver expuls�es de leur logement.

Nous ne demandons pas une "table ronde", ou carr�e ni ovale. Ce que nous demandons et ce que demandent les associations de locataires, c'est un r�tablissement de la situation ant�rieure, un retour au conventionnement ant�rieur.

Une erreur a �t� commise. Il vous appartient de trouver la solution technique pour r�tablir la situation de ces personnes.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Il ne faut pas que les gens soient manipul�s. Les plafonds de ressources du loyer PLUS ou P.L.S. sont relativement �lev�s � Paris. Si on les d�passe, on n'a pas de gros moyens, mais on n'a pas de faibles ressources. Si des retrait�s sont en difficult�, ces gens-l� sont en dessous des plafonds de ressources PLUS et ils ne sont pas concern�s par les hausses.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2008, V. 201).

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe communiste, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2008, V. 202).

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe "Les Verts", assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2008, V. 203).

Mes chers coll�gues, la s�ance est suspendue.

Octobre 2008
Débat
Conseil municipal
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