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2008, Voeu déposé par MM. David ALPHAND, Jean-François LEGARET, Jean-Pierre LECOQ et des membres du groupe U.M.P.P.A. à M. le Maire de Paris relatif au système d'information "Alizé".


M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u r�f�renc� n� 66 dans le fascicule, d�pos� par le groupe U.M.P.P.A., relatif au syst�me d'information "Aliz�",

La parole est � M. LEGARET, pour 1 minute.

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Mes chers coll�gues, j'�tais d�j� intervenu au printemps sur les dysfonctionnements li�s � la mise en place du syst�me "Aliz�". On m'avait r�pondu � cette �poque que, certes, il y avait eu de petits probl�mes de rodage, mais que tout �tait arrang� et que maintenant on allait atteindre la vitesse de croisi�re.

Apparemment, d�s la premi�re ligne droite, le syst�me a coul� une bielle ! Il est indiscutable que les dysfonctionnements existent et qu'ils perdurent.

Avec mes coll�gues David ALPHAND et Jean-Pierre LECOQ, nous y revenons et nous aimerions que l'on nous tienne le langage de la v�rit�.

Premi�rement, nous ne sommes pas les seuls � le dire. En ce moment m�me, il y a une r�union syndicale � la Bourse du Travail avec comme th�me : "Sale temps pour Aliz�, factures en retard, �norme surcharge de travail, personnels en d�prime : voil� le r�sultat du nouveau logiciel de la Mairie de Paris Aliz�."

J'aimerais qu'il soit tenu compte de ces avis convergents et que, si on doit d�battre au sein m�me de la 1�re Commission, ce serait int�ressant d'ailleurs pour savoir exactement quelle est la nature de ces dysfonctionnements, comment ils ont pu se produire et quels sont les rem�des que l'on pourrait y apporter, ce serait d�j� une fa�on de sortir de la d�sinformation.

L'autre question que j'avais d�j� pos�e au printemps dernier, c'�tait de savoir ce que faisait la Ville lorsqu'il y avait des retards de paiement. J'avais rappel� que tout retard de paiement obligeait le mauvais payeur ou le payeur r�calcitrant ou retardataire � verser des indemnit�s. On m'avait r�pondu � cette �poque que le cas ne se pr�sentait pas, que "Circulez, y?a rien � voir !" J'aimerais que l'on s'interroge � nouveau sur ce point.

C'est la raison pour laquelle nous �mettons un v?u demandant que l'on dresse le bilan, que l'on nous fournisse des informations compl�tes sur la juste indemnisation des entreprises fournisseurs de la Ville et que l'on �value �galement le co�t qui serait li� au passage � ce nouveau syst�me informatis�, y compris les int�r�ts moratoires qui auraient �t� vers�s.

Je remercie M. GAUDILL�RE de ces informations pour aujourd'hui mais peut-�tre d'une information collective plus compl�te pour la prochaine s�ance. Merci.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Avant de donner la parole � M. GAUDILL�RE, je voudrais demander aux orateurs de bien vouloir respecter la minute de pr�sentation.

Vous avez eu 2 minutes 30, Monsieur LEGARET.

Si on peut faire en sorte que chacun respecte les r�gles que nous nous sommes donn�es collectivement !

M. Jean-Fran�ois LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Je vous rendrai 30 secondes la prochaine fois.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Vous me rendrez 30 secondes la prochaine fois ! Tr�s bien.

Monsieur GAUDILL�RE, vous avez la parole.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint. - Je rappelle, pour notre Assembl�e, que le syst�me "Aliz�" est un syst�me informatique complexe, tr�s important, qui est destin� � moderniser la fonction comptable de la Ville qui en avait bien besoin. Je rappelle que, jusqu'ici, en gros, vous aviez une cinquantaine d'applications informatiques r�parties entre toutes les directions et tous les services, qui assuraient la gestion comptable de cette immense collectivit�.

Nous escomptons beaucoup de cette r�forme en termes d'efficacit�, en termes de rigueur comptable, en termes de rapidit� des op�rations, et c'est tr�s important, notamment pour le paiement des entreprises mais aussi pour l'�tablissement du compte administratif en fin d'ann�e, et aussi nous en attendons en termes d'�conomies de moyens.

Nous avons consacr� des sommes importantes � "Aliz�".

Je r�ponds tout de suite � M. LEGARET : le co�t total d'"Aliz�", si l'on inclut la ma�trise d'?uvre informatique, l'assistance � la ma�trise d'ouvrage et toutes les autres d�penses, � l'exception des int�r�ts dont je parlerai dans un instant, cette d�pense est un tout petit peu inf�rieure � 20 millions. C'est exactement 19.960.000 euros.

Comme toute transition de cette dimension, et je pense que vous avez tous v�cu dans votre vie professionnelle, que ce soit dans le secteur public ou dans le secteur priv�, des transitions d'un syst�me informatique � un autre, donc comme toute transition dans ce domaine, celle-ci, bien qu'elle se soit globalement bien d�roul�e, a comport� des incidents. Des incidents extr�mement d�plorables, que nous d�plorons. Nous nous sommes suffisamment exprim�s cet �t� pour l'avoir reconnu. Des incidents auxquels nous avons port� rem�de dans les d�lais les plus brefs.

Aujourd'hui, je crois pouvoir dire qu'"Aliz�" fonctionne, m�me s'il y a encore besoin de quelques am�liorations et de quelques mises au point, mais globalement le syst�me fonctionne.

D?ailleurs, nous en avons un indice : au moment o� je vous parle, le montant mandat� sur le budget de la Ville est strictement comparable � ce qu'il �tait l'an dernier � la m�me date, c'est-�-dire un peu moins de 3,5 milliards d?euros, ce qui est un excellent indice, puisque cela nous montre bien que les retards ont �t� rattrap�s.

Reste le probl�me des entreprises, et je partage �videmment le souci de M. LEGARET, de M. ALPHAND et de M. LECOQ : les entreprises fournisseurs de la Ville de Paris n'ont �videmment pas � souffrir de la transition des anciens syst�mes comptables vers "Aliz�". Je veux rassurer M. LEGARET : toutes les entreprises qui ont d�pos� un dossier d'int�r�ts moratoires ont vu ce dossier accueilli sans la moindre restriction et les int�r�ts moratoires ont �t� r�gl�s. J'en donnerai le bilan in fine lorsque le chantier sera termin�.

J'ajoute que je ne vois aucun inconv�nient � ce que la 1�re Commission, dans sa prochaine r�union, parle � nouveau d'"Aliz�" et examine � la loupe, sous la vigilante attention du Pr�sident LEGARET, les chiffres et les donn�es dont je viens de faire �tat.

Merci, Monsieur le Maire.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Pour r�sumer, l'avis de l'Ex�cutif est donc? ? Positif ?

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint. - Je regarde les conclusions. On n'insulte pas la Municipalit� dans l'expos� des motifs, donc, a priori, je n'ai aucune raison de m'opposer � un v?u qui est tout � fait raisonnable.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Un avis favorable sur ce v?u raisonnable.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2008, V. 210).

Octobre 2008
Débat
Conseil municipal
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