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2008, DVD 201 - Signature d'un avenant n° 1 au marché de mise à disposition de séparateurs modulaires de voies substituant la société Appia Grands Travaux à la société AER.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DVD 201 concernant la signature d'un avenant n�1 au march� de mise � disposition de s�parateurs modulaires de voies substituant la soci�t� Appia Grands Travaux � la soci�t� AER.

Je donne la parole � Mme Laurence DOUVIN.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Permettez-moi tout d'abord de vous demander, en tant que pr�sident de s�ance, d'avoir l'obligeance de faire l'appel des votes pour, des votes contre et des abstentions. Vraiment, la plupart du temps les abstentions sont pass�es sous silence. Je trouve qu'il n'est pas normal que les groupes ne puissent pas se prononcer pour l'une ou pour l'autre, ou pour la troisi�me des motions.

Je vous en remercie par avance.

En ce qui concerne ce projet de d�lib�ration, c'est un march� qui a trait aux s�parateurs modulaires de voies. Ces s�parateurs ont �t� tr�s largement utilis�s sous la pr�c�dente mandature notamment pour s�parer les diff�rentes voies de la chauss�e entre les utilisateurs, qu'il s'agisse de boudins pour s�parer les pistes cyclables ou de murets pour s�parer les couloirs �largis. Les rues ont �t� d�coup�es en lani�res, la plupart du temps infranchissables, parfois totalement incompr�hensibles et quelquefois sources d'erreur pour les diff�rents utilisateurs de la voirie.

La voirie parisienne, en effet, qui �tait d'une compr�hension simple est devenue franchement laide d'abord, avec des voies bancales, non sym�triques, mais surtout, et ce qui est bien plus grave, parfois illisible.

Quelles sont donc les cons�quences que l'on peut craindre d'une politique de multiplication des s�parateurs ? Tout d'abord, ils ne permettent pas de r�pondre � une situation d'urgence, telle que sortir d'un couloir de bus pour des v�hicules qui y seraient bloqu�s, en particulier les v�hicules de police, de secours et de transports sanitaires, avec les cons�quences que l'on peut imaginer.

Ils sont aussi une source d'agression entre des utilisateurs qui circulent � front renvers�s, c'est-�-dire ceux qui circulent � vitesse r�duite et ceux qui seraient d�sireux de circuler, bien s�r dans les limites autoris�es, un peu plus rapidement. Je pense �videmment aux v�los d'une part et aux bus ou taxis d'autre part.

L'observation de la circulation dans ces couloirs am�ne � penser que les 4,50 m�tres de large n'am�nent pas de solution satisfaisante � la cohabitation des plus petits et des plus gros.

Quand je vois qu'il est question d'ouvrir de nouveaux couloirs aux v�los, j'exprime une crainte. Je pense qu'il peut y avoir danger et je pense qu'il y a sous-estimation du danger.

A l'occasion de ce march�, ma remarque est la suivante concernant le fait d'interdire � des usagers l'acc�s � ces couloirs : il y a un autre moyen qui est celui des cam�ras qui assurent une verbalisation imm�diate des contrevenants.

Une solution diff�rente de r�partition de la voirie consiste par exemple � prendre en compte en priorit� la s�curit� des plus faibles, les cyclistes, et � leur proposer dans toute la mesure du possible des espaces d�di�s, pistes ou bandes cyclables, plut�t qu'une cohabitation dans un m�me espace.

L'usage du v�lo � Paris est en hausse et c'est une bonne chose. Malheureusement, les cyclistes sont impliqu�s dans 7 % des accidents alors qu'ils ne repr�sentent qu'entre 2 et 3 % du trafic.

Il y a donc danger. Or, la s�curit� n'est ni une option, ni un luxe. Elle est une n�cessit�.

Je voudrais savoir dans le domaine des s�parations quelles sont vos intentions ? R�examinerez-vous des positions qui ont �t� jusqu'ici tr�s doctrinaires pour les regarder au cas par cas dans une optique qui soit avant tout s�curitaire et pragmatique ?

Je vous remercie de nous faire conna�tre vos intentions en cette mati�re.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Cela n'a rien � voir avec... C'est un avenant.

Madame LEPETIT, vous avez la parole.

Mme Annick LEPETIT, adjointe, au nom de la 3e Commission. - Madame DOUVIN, je veux bien que l'on d�batte des s�parateurs, des couloirs de bus, etc.

Mais le projet de d�lib�ration n� 201 est en fait un avenant au march� qui concerne les s�parateurs modulaires.

Je ne vous reproche pas de faire la confusion, moi-m�me si je n'avais pas regard� de pr�s j'aurais pu confondre. Les s�parateurs modulaires ne sont pas les s�parateurs de couloir de bus que nous connaissons et que nous avons, il est vrai, particuli�rement d�velopp� lors de la derni�re mandature.

Tout le monde sait pourquoi nous les avons mis en place : pour �viter que les automobilistes roulent dans les couloirs de bus qui ne leur �taient d'ailleurs pas destin�s. Sans s�parateur, malheureusement, ils y roulaient et y rouleraient encore.

Le projet de d�lib�ration sur lequel nous sommes appel�s � nous prononcer porte sur des s�parateurs dit modulaires.

Ce sont en fait des dispositifs qui assurent deux fonctions. L'une concerne souvent les emprises de chantier. Comme leur nom l'indique, ce sont des petits modules qui peuvent �tre d�plac�s mais qui sont utilis�s particuli�rement lors de chantiers sur voies. Ils ont aussi une fonction de guidage des usagers dans des conditions inhabituelles de circulation. On le voit aussi lorsqu'il y a des r�parations sur une autoroute, ces petits modules sont alors mis en place.

Il s'agit vraiment d'un march� concernant ces s�parateurs modulaires qui sont la plupart du temps en b�ton ou en plastique, remplis d'eau afin qu'ils soient lourds.

J'imagine que ce projet de d�lib�ration fait l'unanimit�. Nous avons besoin pour nos chantiers de passer ce type d'achat.

Concernant les s�parateurs de couloirs de bus, je veux bien qu'� cette occasion on puisse en parler, mais on peut aussi refaire le d�bat.

Nous avons eu l'occasion d'en discuter avec les services de la Pr�fecture de police. Il y a possibilit� aujourd'hui d'avoir un fonctionnement, m�me s'il reste encore � mieux l'appr�hender, de cam�ras qui ne photographieraient, je le dis pour rassurer tout le monde, que les plaques d'immatriculation dans les couloirs de bus.

Cela peut �tre une fa�on effectivement d'�viter de rajouter trop de murs s�parant les couloirs de bus - qui sont souvent ouverts aux cyclistes - du reste de la circulation g�n�rale.

Dans un certain cas, cela peut �tre int�ressant, je pense notamment � des voies en pente pour lesquelles se posent des questions quant au d�passement par les bus des v�los par exemple.

D�s lors que nous travaillons avec la R.A.T.P. et la Pr�fecture de police pour ouvrir davantage de voies de bus, je suis tout � fait preneuse d'un mat�riel moins rigide que les s�parateurs s'il permet une meilleure cohabitation sur l'espace public.

Cependant, aujourd'hui, nous le savons, si nous enlevions ces s�parateurs dans un certain nombre d'endroits, nous aurions � nouveau des automobilistes qui emprunteraient les couloirs de bus.

Regardez ce qui se passe avec les deux-roues motoris�s. Nombre d'entre eux, bien que beaucoup sanctionn�s au regard de l'augmentation du nombre des proc�s-verbaux, utilisent les voies de bus.

Malheureusement, je dis malheureusement parce que vous avez raison, Madame DOUVIN, cela � un co�t pour la collectivit�, nous devons mat�rialiser et emp�cher les voitures d'emprunter les couloirs de bus.

C'est la seule solution. De la m�me mani�re, j'aurais l'occasion d'y revenir j'en suis certaine lors d'un prochain Conseil de Paris, nous nous passerions bien, notamment sur le plan �conomique, des milliers et des milliers de potelets que nous mettons sur les trottoirs.

Si nous ne mettions pas de potelets, les voitures se gareraient avec deux roues sur les trottoirs.

Comme vous, je r�ve � une meilleure discipline des uns et des autres. Pour le moment, ce n'est pas le cas, mais je suis ouverte � toutes les exp�rimentations.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 201.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, DVD 201).

Octobre 2008
Débat
Conseil municipal
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