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4 - 1999, ASES 70 G - Subventions à des organismes menant des actions dans le cadre du programme "Ville - Vie Vacances 1999". - Montant total : 970.000 F. 1999, ASES 93 G - Solde 1998 et participation financière du Département de Paris au fonctionnement des clubs et équipes de prévention au titre de 1999


M. LE PR�SIDENT. - Nous passons aux projets de d�lib�ration ASES 70 G et ASES 93 G concernant des subventions � des organismes menant des actions dans le cadre du programme "Ville-Vie-Vacances 1999".
Mme CAPELLE a la parole.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Cette ann�e encore, nous donnerons notre approbation � l'octroi de subventions � la cinquantaine d'organismes qui participeront au dispositif "Ville-Vie-Vacances".
En effet, ce dispositif est une op�ration remarquable, succ�dant au dispositif "Pr�vention �t�" qui a �t� �tendu � l'ensemble des vacances scolaires.
Ce programme s'adresse aux jeunes de familles modestes qui, faute d'activit�s attrayantes et �ducatives, sont priv�s de vacances et de loisirs pendant leurs cong�s.
Accueil et encadrement sur les terrains d'�ducation physique, dans des gymnases, actions de pr�vention routi�re, football, basket-ball, VTT, natation... Bref, je dirai qu'il y en a � peu pr�s pour tous les go�ts.
Cependant, le reproche que je vous adresse cette ann�e encore, c'est qu'une fois de plus, vous r�cup�rez toute la gloire et tous les lauriers de cette initiative et que vous passez tr�s largement sous silence vos autres partenaires. C'est � peine si vous daignez signaler en toute fin de m�moire que le comptage des op�rations s'op�re en harmonisation avec les services concern�s de l'Etat.
Et pourtant, sans la Pr�fecture de police et ses agents qui participent volontairement � ce programme, que serait l'op�ration "Ville-Vie-Vacances" ?
Puisque vous �tes dans l'incapacit� de le faire, vous comprendrez que de notre c�t�, nous mettions un point d'honneur � saluer l'effort particulier consenti par la Pr�fecture de police de Paris et particuli�rement par tous les gardiens de la paix volontaires qui, cette ann�e encore, encadreront les jeunes et participeront � l'animation des activit�s.
Je dois pr�ciser que pour un arrondissement que je connais bien, le 11e, ce sont 3 cars qui emm�nent nos jeunes vers les bases de loisirs.
Si je souligne volontiers cette action volontariste, c'est �galement pour d�plorer que, contrairement � ce que vous voudriez nous faire croire, l'effort de la Ville ne soit pas � la hauteur des enjeux.
J'entends bien ce que l'on va me dire : "Mais, Madame CAPELLE, vous voulez encore plus, toujours plus", mais non, on ne veut pas toujours plus, on veut toujours mieux parce que cet enjeu est important, notamment si on se r�f�re � la loi de lutte contre l'exclusion et au rapport r�dig� sous la direction de Guy MATTEUDI qui a soulign� l'urgence qu'il y avait � agir pour l'acc�s de tous aux vacances et aux loisirs.
A partir de 1991, le taux de d�part des Fran�ais s'est mis � stagner alors que, bon an, mal an, il continuait de progresser dans notre pays depuis de nombreuses ann�es. Vous auriez d� depuis longtemps multiplier vos efforts, notamment en direction des jeunes car les vacances et les loisirs sont particuli�rement n�cessaires � leur d�veloppement, � leur �panouissement.
En outre, nous ne pouvons nous satisfaire que certains d'entre eux restent dans la rue avec les risques que cela comporte pour eux et pour leur entourage.
Contrairement � la Ville de Paris, le Gouvernement a pris ses responsabilit�s, estimant que la lutte contre l'in�galit� des chances ne devait pas s'arr�ter � la sortie des portes d'�coles. Il a fait imm�diatement adopter un certain nombre de dispositions dans son programme d'action contre les exclusions pour favoriser l'acc�s aux loisirs et aux vacances, harmonisation des conditions de d�livrance des bons vacances par les Caisses d'allocations familiales, cr�ation de bourses solidarit� vacances pour la promotion des loisirs et enfin, aide aux familles pour les activit�s p�riscolaires.
Voil� ce que l'on appelle une politique � la hauteur des enjeux.
Alors, certes, pour ce qui est de la saison en cours, aucune modification d'ampleur ne pourra intervenir. Nous esp�rons bien, en revanche, que l'an prochain, lorsque viendra de nouveau en d�bat la d�lib�ration sur l'op�ration "Ville-Vie-Vacances", vous nous pr�senterez des �l�ments nouveaux qui nous permettront de penser que la Ville s'est vraiment mobilis�e pour les loisirs des jeunes en difficult�.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe du Mouvement des citoyens).
M. LE PR�SIDENT. - Merci.
La parole est � Mme TROSTIANSKY.
Mme Olga TROSTIANSKY. - J'interviens � la place de Malvina PIN.
Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, j'interviendrai sur les deux projets de d�lib�ration que vous nous proposez aujourd'hui : le programme "Ville-Vie-Vacances" et notre participation financi�re aux clubs et �quipes de pr�vention.
Qui a dit, dans cette m�me salle, l'an dernier, que la d�linquance augmentait dans des proportions plus qu'inqui�tantes ? Votre adjoint, M. GOUJON, et cela sous votre responsabilit�.
Qui pr�sente pour 1999 la m�me somme pour le programme "Ville-Vie-Vacances", soit 970.000 F, la m�me somme qu'en 1997 ? Votre rapporteur, M. GOUJON.
Qui propose, pour les clubs et �quipes de pr�vention pour 1999 la somme de 70 millions de francs alors que Mme STIEVENARD vous rappelait l'ann�e derni�re d�j� que l'enveloppe globale des subventions �tait en baisse puisque la dotation 1998 �tait d�j� de 69 millions de francs et celle de 1997 de 73 millions de francs ?
D�j�, lors du vote du budget primitif de 1999, je vous signalais que la pr�vention sp�cialis�e en mati�re de d�linquance stagnait depuis 1997 et repr�sentait seulement 1,06 % du budget global du D�partement et 2 % de l'action sociale.
Qui propose donc ce montant ? Votre rapporteur, M. GOUJON, le m�me qui n'h�site pas � nous accuser, je cite, de "d�magogues en demandant toujours plus sans jamais demander d'augmenter les imp�ts !"
Oui, en effet, nous sommes contre l'augmentation des imp�ts car nous voulons une autre redistribution. Pour �tayer mes propos, voulez-vous, Monsieur le Pr�sident, que je vous rappelle certaines subventions � des organismes ou associations que vous �tes en train de dissoudre � tour de bras pour que l'on ne puisse pas v�rifier leurs pratiques opaques ?
Mais lorsque j'�voque les propos de M. GOUJON, je n'oublie pas qu'il ne fait qu'appliquer votre politique, m�me si nous savons qu'il y adh�re compl�tement. Et m�me si certains de vos amis n'h�sitent plus aujourd'hui publiquement � vous remettre en question, nous n'oublierons pas qu'ils ont vot� tous vos budgets et qu'ils ont collabor� � votre politique...
(Vives protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
... � travers leurs prises de positions ant�rieures, leurs d�l�gations et leurs votes.
Il est faux, Monsieur GOUJON, que nous niions syst�matiquement l'augmentation de la d�linquance dans notre Capitale comme vous l'avez affirm� sur ces m�mes bancs.
Mme Sylvie PERDRIOLLE, directrice de la P.J.J., faisait cette d�claration au journal "Le Parisien" en mars dernier : "face � l'explosion de la d�linquance juv�nile, le Gouvernement en avait fait l'une de ses priorit�s". Elle ajoutait que nous �tions confront�s depuis le d�but des ann�es 90 � une tr�s forte augmentation de la d�linquance juv�nile. Monsieur GOUJON et Monsieur le Pr�sident, nous savons peut-�tre plus que vous ce qui se passe dans nos arrondissements.
Monsieur le Pr�sident, avez-vous tenu compte de la contribution des maires de l'Est parisien au Contrat local de s�curit� ? Avez-vous �cout� leurs constatations et leurs propositions � partir de leur concertation avec la population, les associations et tous les intervenants dans ce domaine ? Pas vraiment, c'est le moins que l'on puisse dire. Vous n'avez m�me pas utilis� le travail de toutes ces forces qui ont r�fl�chi ensemble sur les constats et les propositions. Vous vous �tes content� de vous figer sur les effectifs de police et vous avez utilis� cet argument pour refuser de voter ce Contrat local de s�curit�. C'est navrant ! Votre politique est non seulement navrante, mais dangereuse pour l'avenir de notre Ville et de ses habitants ! Un jour, Monsieur le Pr�sident, vous devrez rendre compte de votre attitude.
(Vives protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
Monsieur le Pr�sident, nous sommes en col�re car, ann�e apr�s ann�e, nous essayons de vous convaincre de mettre plus de moyens au service des jeunes Parisiens en difficult�.
Je relisais ces derniers jours les r�ponses que votre adjoint nous fait r�guli�rement : c'est la faute de l'Etat ! Facile, Monsieur le Pr�sident, de dire : ce n'est pas moi, c'est l'autre ! C'est non seulement facile, mais c'est une d�marche irresponsable. De qui vous moquez-vous ?
De nous, cela n'est pas trop grave, nous en avons l'habitude. Mais vous vous moquez de ces jeunes que vous avez repouss�s en p�riph�rie, loin des beaux quartiers de notre ville, ces jeunes qui n'ont pas eu la chance de vivre dans les conditions normales de vos enfants. Vous m�prisez ces enfants, ces adolescents, ces jeunes adultes qui n'ont pas eu l'atout de na�tre dans des familles o� les probl�mes cruciaux n'existent pas.
(Vives protestations sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
M. Jean-Fran�ois LEGARET. - C'est insupportable !
Mme Olga TROSTIANSKY. - Nous sommes en col�re pour eux et nous n'avons que notre col�re aujourd'hui pour vous faire part de nos inqui�tudes pour l'avenir.
Concernant le projet de d�lib�ration ASES 99-093 G, nous demandons un vote dissoci� car nous ne voterons pas pour la subvention � l'association "Aux Captifs la Lib�ration", en raison de son attitude de pros�lytisme.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).
M. LE PR�SIDENT. - Madame, une telle haine dans un discours d'�lu est assez exceptionnelle ! Vos menaces sont scandaleuses...
M. Jean-Fran�ois LEGARET. - Insupportables !
M. LE PR�SIDENT. - ... lorsqu'on pense qu'il y a peu de collectivit�s locales - Conseil municipal ou Conseil g�n�ral - qui font un effort aussi �norme que Paris sur le plan social, avec pr�s de 8 milliards de francs sur un plan g�n�ral en mati�re de pr�vention ! Que vous critiquiez, que vous disiez que c'est insuffisant, c'est sans doute le r�le de l'opposition, mais que vous vous permettiez d'utiliser des propos aussi haineux, Madame, je trouve cela ind�cent, et vous le faites au moment o� le Gouvernement refuse de donner les policiers n�cessaires ! Vous essayez de le prendre de haut pour tenter de cacher cette volont� d'abandonner Paris dans ses quartiers les plus difficiles, l� justement o� les jeunes ont besoin d'�tre prot�g�s. Eh bien ! Je trouve cela affligeant !
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
Monsieur REVEAU, vous avez la parole.
M. Jean-Pierre REVEAU. - J'interviendrai sur ces deux dossiers parce qu'ils me paraissent embl�matiques de la d�marche erron�e qui est la v�tre en mati�re d'int�gration des populations issues de l'immigration.
En ce qui concerne l'op�ration "Ville-Vie-Vacances", je rappelle qu'elle a donn� lieu ces derni�res ann�es � de nombreux et violents incidents estivaux � Saint-Jean-de-Monts ou � la Grande-Motte, � Royan ou en Loz�re. Plus r�cemment, au mois de janvier dernier, une action inscrite au titre de cette op�ration dans la station alpine de la Toussuire, a conduit la gendarmerie � remettre au train les b�n�ficiaires, sous bonne escorte.
Permettez-moi donc de douter de la qualit� de l'encadrement.
Quant � leur utilit� au fond, Malek BOUTIH, le Pr�sident de "S.O.S.-Racisme", le dit sans fard dans "Le Point" du 4 juin dernier : "Ces op�rations vacances sont un fromage pour certains !"
Car le probl�me est volontairement mal pos�. C'est le constat qu'en faisait Christian JELEN dans "La guerre des rues", son dernier ouvrage paru en janvier de cette ann�e : "On ne peut r�soudre un probl�me en le posant mal ou en omettant un certain nombre de ses param�tres essentiels. C'est pourtant ce qui se passe depuis des ann�es avec les violences urbaines. Les politiques mises en oeuvre pour restaurer le calme n'ont pas �chou� par hasard ou malchance, mais par refus de reconna�tre que les auteurs des violences sont majoritairement issus de l'immigration".
Le niveau des violences a atteint un seuil insupportable pour les populations les plus expos�es. Elles habitent ou travaillent dans les quartiers dits "difficiles", elles se composent de citoyens sans voix, de gens sans pouvoir, hommes et femmes ordinaires, immigr�s int�gr�s ou en voie de l'�tre, enseignants insult�s, commer�ants ruin�s, chauffeurs d'autobus agress�s, pompiers, postiers, ambulanciers molest�s, policiers auxquels on tend des guet-apens et que l'on bombarde de cocktails molotov.
Tous sont les t�moins quotidiens de l'imp�ritie ou de l'incoh�rence des pouvoirs publics, du conformisme ou de la d�sinformation de certains grands m�dias, de la bigoterie tiers-mondiste, de la l�g�ret� de certaines franges du mouvement antiraciste et de la d�fense des Droits de l'Homme, des flagorneurs de la "diff�rence" ; h�b�t�s, impuissants, ils voient la violence se r�pandre, l'Etat ne plus garantir leur s�curit�, la France se d�faire et la R�publique se casser...
L'attitude de nos gouvernements successifs � l'�gard des violences urbaines r�v�le �galement un pays, le n�tre, qui doute de lui-m�me, de son style de vie, de ses valeurs, de sa culture, de son avenir. Depuis une vingtaine d'ann�es les violences n'auraient probablement pas autant progress� si nous avions impos� nos usages et nos lois sur notre sol.
Nous ne disons pas autre chose depuis 15 ans.
Merci, Monsieur le Pr�sident.
M. LE PR�SIDENT. - Merci.
La parole est � M. GOUJON.
M. Philippe GOUJON, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Je voudrais r�pondre aux orateurs qui se sont exprim�s sur ces deux projets de d�lib�ration "Villes-Vie-Vacances". A Mme CAPELLE d'abord, que je pense que nous sommes mieux plac�s ici en tant que Conseillers de Paris pour �voquer l'action municipale, quitte � la critiquer plut�t que pour faire la propagande du Gouvernement, ce que je comprends d'ailleurs de la part de Mme CAPELLE !
Vous me permettrez d'en tirer la conclusion que cela prouve que l'Etat porte une responsabilit� importante aussi en ce domaine pour vous mettre en contradiction avec Mme TROSTIANSKY...
Deuxi�mement, si la Pr�fecture de police, si la D.D.A.S.S., si l'Etat aident bien s�r � la r�alisation de cette op�ration, la Pr�fecture de police ne pourrait pas la mener sans la subvention que lui donne la Ville de Paris. Ici, elle n'appara�t pas dans ce projet de d�lib�ration. C'est parce que la subvention correspondante sera pr�sent�e au Conseil lors de notre prochaine s�ance.
Je rappelle simplement que cette subvention � la Pr�fecture de police, pour mener son op�ration, en coop�ration avec la Ville, est d'environ 250.000 F, ce qui n'est pas n�gligeable pour la Pr�fecture, qui ne pourrait pas la mener sans cette aide.
D'autre part, je voudrais dire que le financement accord� � ces associations est simplement compl�mentaire de la dotation attribu�e pour l'ensemble de l'ann�e, y compris les p�riodes de vacances scolaires. C'est un "plus" qui permet � ces associations de mener cette op�ration "Ville-Vie-Vacances". Les infrastructures sont financ�es tout au long de l'ann�e par le D�partement de Paris et la partie suppl�mentaire de financement, qu'elle soit vers�e par la Ville ou par l'Etat, s'y ajoute. Mais la masse fondamentale sur le plan budg�taire rel�ve d'une contribution importante du D�partement.
Le financement des actions de pr�vention men�es pendant les vacances scolaires, en direction des jeunes en difficult�, si on y ajoute le financement des structures, revient � ce moment-l� non plus � un peu moins d'un million mais � 12,5 millions de francs dans le cadre que je viens d'indiquer.
Je voudrais aussi ajouter � ce document qui vous est soumis aujourd'hui, la part de financement attribu�e par convention � l'A.P.S.V. sur le site de la Villette, association bien connue, soit 200.000 F sur les 400.000 F accord�s � cet organisme et qui correspondent � des activit�s men�es pendant les vacances scolaires, en direction des jeunes Parisiens d�favoris�s dans ce quartier.
Le financement passe alors � 1.170.000 F, je tenais quand m�me � le pr�ciser.
Je n'�voquerai pas la grande vari�t� des activit�s adapt�es aux �ges et aux souhaits des jeunes Parisiens. Mme CAPELLE l'a fait avant moi et je l'en remercie.
Je voudrais dire que ces activit�s - et c'est la caract�ristique essentielle que je voudrais souligner - sont accessibles aux familles de condition les plus modestes et les organismes qui en sont charg�s s'attachent � favoriser le recours � ces activit�s pour tous les jeunes qui le souhaitent.
Il n'y a pas de refus de prise en charge de jeunes dans le cadre de ces actions. Il ne s'agit donc pas d'actions de masse destin�es � tous les jeunes r�sidants des quartiers difficiles, mais uniquement d'actions destin�es aux jeunes qui ne peuvent ou ne veulent s'inscrire dans les actions destin�es � tous.
Enfin pour r�pondre � M. REVEAU, je dois dire que si nous n'augmentons pas d�mesur�ment la contribution � cette action c'est aussi parce que nous sommes particuli�rement soucieux, et je crois que tous sur ces bancs seront d'accord avec ma position, de la qualit� des organismes et des associations qui sont s�lectionn�s sur des crit�res extr�mement s�v�res de fa�on � faire en sorte qu'il n'y ait pas d'incidents pendant les vacances, et que ces op�rations "Ville-Vie-Vacances" apparaissent comme un point d'orgue d'une activit� durable men�e tout au long de l'ann�e en faveur des jeunes en difficult�.
Il ne s'agit pas de faire passer un week-end au bord de la mer � des centaines de jeunes sans encadrement comme cela se fait pour d'autres villes ou d�partements mais il s'agit, au contraire, d'une action �ducative, p�dagogique men�e tout au long de l'ann�e.
Ces op�rations "Ville-Vie-Vacances" permettent d'aller plus loin notamment dans l'apprentissage des r�gles de la vie collective.
M. REVEAU a cit� une compilation d'articles et d'ouvrages qui ne mettent pour aucun d'entre eux en cause l'action de la Mairie de Paris dans les diff�rents d�bordements qui ont pu avoir lieu dans le cadre de ces op�rations parce que la rigueur des crit�res de s�lection et de l'encadrement nous permettent de mener ces actions, comme nous le souhaitons sans qu'aucun incident marquant ne se soit produit � ce jour.
Pour r�pondre maintenant � Mme TROSTIANSKY qui, si j'ai compris, se faisait le porte-parole d'un texte �crit par Mme PIN, qu'elle n'avait pas lu avant, sinon elle en aurait retir� les aspects excessifs qui, effectivement comme l'a d�nonc� � juste titre le Maire, n'avaient rien � faire dans un discours de ce type, en faveur des jeunes en difficult�, je me contenterai de citer Tayllerand pour qui "tout ce qui est excessif est insignifiant"...
Je crois que cette pol�mique �tait un peu d�plac�e. Ce n'est pas moi mais un de vos �lus, Monsieur CARESCHE qui, dans le "Figaro", il y a quelques jours, citait "l'inefficacit� de l'action polici�re" depuis quelques semaines !
Je ne suis donc pas le seul � �voquer l'action gouvernementale � Paris en mati�re de s�curit�.
Je rappelais hier - m�me si le Pr�fet de police n'a pas daign� me r�pondre pr�cis�ment en citant les chiffres de la d�linquance au mois de mai - que la d�linquance de voie publique dans notre ville, au mois de mai, premier mois de l'application de la r�forme, augmente entre 10 et 15 %, ce qui constitue une v�ritable explosion de la d�linquance � Paris au mois de mai !
Le Pr�fet de police n'a pas infirm� ce chiffre et il ne m'a pas r�pondu dans le d�tail et je regrette ce manque de transparence.
Pour le financement de la pr�vention sp�cialis�e, j'ai beau r�p�ter que non seulement il n'est pas en diminution mais au contraire en augmentation, le groupe socialiste reste sourd � ces �vidences.
Je r�p�terai n�anmoins que depuis 1989, les cr�dits vot�s pour la pr�vention sp�cialis�e � Paris ont augment� de plus de 55 %. Alors, v�ritablement, il faut �tre de mauvaise foi pour dire que cr�dits sont en baisse alors qu'ils sont pass�s de 48 millions � 75 millions en 10 ans, et que si on ajoute tout ce qui concerne la pr�vention cette fois-ci au sens large, eh bien nous sommes pass�s en 1995, de 81 millions de francs � en 1998, 86 millions de francs, et le Maire de Paris a annonc� r�cemment, dans le cadre du contrat de s�curit� - dont les mesures seront mises en ?uvre m�me si celui-ci n'est pas encore sign� - que ces cr�dits seront augment�s de 5 millions au minimum, faisant passer la dotation pour la pr�vention sp�cialis�e � Paris de 86 � 91 millions.
Cela me para�t aller dans le sens de ce que souhaitaient les �lus socialistes qui ne pourront que reconna�tre l'effort important men� par la Ville dans ce sens.
Prochainement d'ailleurs nous aurons l'occasion d'�voquer l'affectation de cette masse budg�taire tr�s importante en faveur de la pr�vention sp�cialis�e parisienne, de fa�on � encore mieux l'adapter � l'�volution de la situation � Paris qui a chang�.
Les toxicomanies ne sont plus les m�mes que lors de la mise en oeuvre du plan "Paris-Espoir", les violences se sont d�velopp�es r�cemment comme le dit le Ministre de l'Int�rieur dans "Le Figaro" d'aujourd'hui.
Le d�veloppement des bandes fait que ces derni�res se sont durcies : elles sont plus beaucoup plus jeunes, beaucoup plus agressives et beaucoup mieux organis�es.
Tout ceci devra constituer la base non pas d'une refondation mais en tout cas d'une adaptation de la pr�vention sp�cialis�e avec tous les partenaires que j'esp�re nous pourrons �voquer devant notre Conseil avant la fin de l'ann�e.
J'ajouterai �galement qu'une �tude r�cente faite sur les d�partements d'Ile-de-France montre que Paris se situe parmi les mieux dot�s en mati�re de pr�vention sp�cialis�e, d'abord en nombre de salari�s �quivalent temps plein par jeune de 16 � 25 ans, et en co�t par jeune au titre de la pr�vention sp�cialis�e. Je ne voudrais pas citer un de vos auteurs pr�f�r�s, mais "les faits sont t�tus", Madame PIN, il faut avoir l'honn�tet� de le reconna�tre.
Entre 1989 et 1999, l'effectif a �t� augment� de 13 % alors que la population de jeunes n'a pas cr� dans les m�mes proportions.
L'inscription au budget modificatif de cr�dits suppl�mentaires va permettre de renforcer certaines �quipes dont celles de la Z.A.C. "Saint-Blaise" qui a �t� mise en place en f�vrier 1998.
Je voudrais dire d'ailleurs que c'est v�ritablement l� aussi nier la r�alit� que de dire que nous ne tenons pas compte des aspirations et des demandes des �lus locaux puisqu'aucune mesure en mati�re de pr�vention sp�cialis�e n'est prise sans une �troite concertation avec les �lus. Il existe une commission jeunesse en difficult� d'insertion. A chaque fois qu'une association de pr�vention est �voqu�e pour son renouvellement ou pour des adaptations, les �lus de l'arrondissement concern�s sont convi�s, et ils sont aussi consult�s pour les op�rations de "Ville-Vie-Vacances". Les projets sont adress�s aux arrondissements concern�s, et l�-aussi nous avons un d�bat fructueux, productif avec les �lus de ces arrondissements.
Le dispositif est dot� de moyens suppl�mentaires r�guli�rement. Le dispositif est r�guli�rement l'objet d'adaptations tant dans l'implantation des �quipes que dans leurs modalit�s d'intervention.
Le dispositif est l'objet de concertations tout � fait importantes, et enfin, les m�canismes d'�valuation ont �t� rendus �galement plus performants r�cemment par la mise en place de grilles pour les rapports d'activit�, documents budg�taires, etc...
V�ritablement, s'il y a un domaine dans lequel notre municipalit� ou notre D�partement n'a pas � rougir de son action, c'est bien celui de la pr�vention sp�cialis�e en faveur des jeunes en difficult� � Paris.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s).
M. LE PR�SIDENT. - Merci, Monsieur GOUJON.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet d�lib�ration ASES 70 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, ASES 70 G).
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet d�lib�ration ASES 93 G dans son ensemble sauf l'article 25.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, ASES 93 G).
Je mets aux voix, � main lev�e, l'article 25 dissoci� du projet de d�lib�ration ASES 93 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
L'article 25 dissoci� du projet de d�lib�ration ASES 93 G est adopt�.

Juin 1999
Débat
Conseil général
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