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9 - 1999, ASES 69 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec l'association "Les petits frères des pauvres de l'Ile-de-France" une convention pour le financement de la pension de famille, 81, rue Damrémont (18e)


M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Nous allons passer au projet de d�lib�ration ASES 69 G concernant une autorisation au Pr�sident du Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral, de signer avec l'association "Les petits fr�res des pauvres de l'Ile-de-France" une convention pour le financement de la pension de famille, 81, rue Damr�mont (18e).
Je donne la parole � Mme TAFFIN.
Mme Beno�te TAFFIN. - En ce qui me concerne, j'ai �t� tout � fait ravie d'apprendre en lisant ce projet de d�lib�ration que "Les petits fr�res des pauvres" �taient riches. Non seulement il s'agit une association manifestement bien g�r�e - c'est une n�cessit� quand on manie un budget de plus de 200 millions de francs - mais aussi une association qui re�oit de nombreux legs, qui lui ont valu 65 millions de francs de recettes en 1997.
Je comprends dans ces conditions que la Direction de la D.A.S.E.S. ait ramen� de 300.000 F � 100.000 F la subvention � l'association qui g�re la pension de famille sise 80, rue Damr�mont.
Je ne m�connais pas qu'en s'engageant � accueillir 50 % d'allocataires parisiens du R.M.I., cette association s'inscrit dans le cadre de notre programme d�partemental d'insertion ; j'interviens donc pour dire que c'est tr�s certainement � juste titre que nous limiterons � 100.000 F notre contribution au budget de l'association de gestion de cette Maison et je voterai ce projet de d�lib�ration.
M. Philippe LAFAY, pr�sident. - Merci.
Je donne la parole � M. LAMBERT.
M. Claude LAMBERT. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, l'association "Les petits fr�res des pauvres" fond�e le 19 avril 1946 et reconnue d'utilit� publique, a pour vocation d'aider dans un esprit de gratuit� les pauvres et par priorit� les personnes �g�es isol�es, impotentes, d�munies, infirmes, par des moyens et dans des conditions appropri�s � chacune d'elles.
Tendre la main, �tre solidaire, voil� une d�marche g�n�reuse et louable.
Cette association bien connue g�re la r�sidence pour personnes �g�es "Anne-Marie-Blaise" implant�e dans le 18e arrondissement de Paris depuis 1998, au 81, de la rue Damr�mont et dont la r�putation est d�j� appr�ci�e dans cette partie de l'arrondissement.
L'association de gestion des "Petits fr�res des pauvres de l'Ile-de-France" a donc d�pos� une demande de subvention pour cette pension de famille qui a besoin d'�tre soutenue efficacement.
Cette r�sidence compte 18 appartements dont 15 sont affect�s � la pension de famille et 3 � des particuliers.
Il s'agit d'offrir � des personnes marginalis�es de plus de 50 ans, la possibilit� d'acc�der � un logement individuel dans un environnement collectif afin de permettre une stabilisation et un retour progressif dans le droit commun du logement.
Un animateur salari� et une �quipe de 18 b�n�voles ont la responsabilit� de cette institution dans le but de d�velopper l'autonomie et la socialisation de ces personnes en les aidant dans la gestion de leur budget, en cr�ant une vie collective et en favorisant leur d�marche d'insertion.
Par ailleurs, des activit�s culturelles sont organis�es telles que la visite du ch�teau de Chantilly, des sorties th��trales, des s�jours � la mer en juillet-ao�t. Des ateliers d'initiation � l'informatique ou au billard ont �t� mis en place r�cemment ainsi qu'un salon de t�l�vision et une biblioth�que.
Les r�sidants prennent en charge l'entretien des lieux communs ainsi que la confection des repas du soir afin d'acqu�rir une responsabilit� propre.
Le budget pr�visionnel de cette structure est de 603.180 F dont 50 % de charges de personnel et 18 % de frais li�s aux repas du soir.
Les produits escompt�s sont constitu�s � 22 % des participations aux repas des locataires et des remboursements de charges au titre du gardiennage et pour le reste, de subventions du D�partement, de la Direction des Affaires sanitaires et sociales et de la Fondation de France.
Cette action s'inscrit parfaitement dans les orientations du Programme d�partemental d'insertion car elle constitue une passerelle entre l'h�bergement d'urgence et le logement de droit commun et repr�sente donc une r�ponse adapt�e aux difficult�s que rencontrent les allocataires du R.M.I. pour obtenir une insertion pour le logement.
En cons�quence, je vous propose d'accorder une subvention de 100.000 F qui couvrira 16,5 % des charges de cette pension, sur une base conventionnelle. L'association s'engage � recevoir 50 % d'allocataires du R.M.I. et � �tablir un rapport d'activit�s qualitatif et quantitatif d�taill�, ce qui permettra � la collectivit� parisienne de d�finir les conditions de la poursuite de son soutien.
J'ajoute que cette action est men�e avec coeur par des personnes d�vou�es et comp�tentes, notamment l'animateur, M. VAN STAVEL, et qu'elle me semble particuli�rement adapt�e aux populations concern�es qui ont tant besoin de sentir qu'on les aime.
M. Philippe LAFAY, pr�sident, au nom de la 5e Commission. - Je remercie les orateurs, Mme TAFFIN et M. LAMBERT pour l'appr�ciation qu'ils portent sur ce projet de d�lib�ration novateur.
Je rappelle, en effet, qu'apr�s avoir b�n�fici� d'une subvention d'investissement, le projet de pension de famille pr�sent� par l'association de gestion des "Petits fr�res des pauvres d'Ile-de-France" est le premier projet de ce type soutenu en fonctionnement par le D�partement dans le cadre de la r�orientation du volet "logement" du Programme d�partemental d'insertion.
Il correspond tout � fait au souci du D�partement d'adapter les mesures du volet "logement" du Programme d�partemental d'insertion, � l'�volution des probl�mes rencontr�s par les allocataires du R.M.I. les plus marginalis�s dans ce domaine.
En effet, il permet de proposer � moyen terme un logement individuel dans un cadre collectif, � des personnes sans domicile qui, d�j� engag�es dans une d�marche d'insertion et ne relevant pas de dispositifs d'h�bergement d'urgence, sont suffisamment autonomes pour r�int�grer un logement durable d�finitif sans accompagnement.
Ainsi, l'id�e de pension de famille permet de faire se rejoindre � la fois une r�ponse imm�diate et originale en mati�re d'acc�s au logement et � des moyens r�els de donner une chance de stabilisation gr�ce � l'animation collective et � l'amorce d'un accompagnement social.
L'engagement du D�partement dans les solutions de soutien � de telles structures innovantes sera poursuivi en fonction des r�sultats obtenus et s'inscrit dans une logique de compl�mentarit� avec les financements mobilis�s de fa�on exp�rimentale par la Direction des Affaires sanitaires et sociales de Paris sur des projets de ce type dans le cadre de la loi relative � la lutte contre les exclusions.
Je vous remercie.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 69 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, ASES 69 G).

Juin 1999
Débat
Conseil général
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