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34 - 2001, DLH 185 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer avec la société d'économie mixte "S.E.M.A.-EST" une convention de délégation de maîtrise d'ouvrage en vue de réaliser divers travaux dans l'immeuble communal situé 94, rue Jean-Pierre-Timbaud (11e)


M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Maintenant nous allons examiner le projet de d�lib�ration DLH 185 concernant la signature avec la soci�t� d'�conomie mixte "S.E.M.A.-EST" d'une convention de d�l�gation de ma�trise d'ouvrage en vue de r�aliser divers travaux dans l'immeuble communal situ� 94, rue Jean-Pierre-Timbaud dans le 11e.
Je donne la parole � M. SARRE... ne le voyant pas... il arrive.
Mme Catherine DUMAS. - Trop tard ! Trop tard !
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Il arrive... nous pouvons donner la parole � M. BLOCHE en attendant...
Mme Liliane CAPELLE. - Non, Monsieur le Maire, de droit je demande une suspension de s�ance de deux minutes. Merci.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Attendez, oui. Je vous fais une proposition : il y a deux autres inscrits dont notamment M. BLOCHE, donc je lui donne la parole.
Mme Liliane CAPELLE. - D'accord.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Si M. SARRE n'est pas l� nous verrons.
M. Patrick BLOCHE. - Il s'agit effectivement, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, d'envisager l'adoption d'un projet de d�lib�ration qui ne pose �videmment pas de probl�me puisqu'il autorise le Maire de Paris � conclure avec la S.E.M.A.-EST une convention de d�l�gation de ma�trise d'ouvrage en vue de r�aliser divers travaux de s�curit� et d'am�nagement dans l'immeuble communal sis 94, rue Jean-Pierre-Timbaud � Paris 11e.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, au 94, rue Jean-Pierre-Timbaud, il y a l'historique Maison des M�tallos qui depuis peu, est propri�t� de la Ville, suite � l'exercice d'un droit de pr�emption.
L'ensemble immobilier a donc �t� attribu� � la Ville qui l'a r�cup�r� dans un �tat n�cessitant de fa�on relativement urgente des travaux qui visent �videmment � ce que des garanties de s�curit� soient d�sormais apport�es � ce qui est maintenant un immeuble municipal.
Nous rentrons, en ce qui concerne la Maison des M�tallos, dans une p�riode transitoire qu'il nous faut assumer de la fa�on la plus ouverte, la plus collective et surtout la plus productive possible. Cette p�riode transitoire est � la fois n�cessaire mais aussi indispensable pour �laborer un projet structurant. C'est parce que la Maison des M�tallos est un �quipement important, � la fois d'un point de vue historique mais aussi du point de vue symbolique qu'il doit donc �tre dot� d'un projet culturel et associatif fortement structurant, comme je le disais.
L'�laboration de ce projet n�cessite, comme toujours en ce domaine, concertation mais aussi r�flexion collective, car ce projet ne na�tra pas, nous en convenons tous, spontan�ment. Ce sera donc le r�le du Comit� de pilotage qui va se mettre en place prochainement que de r�fl�chir � la reconversion de ces espaces vers une destination culturelle.
Il va de soi que ce Comit� de pilotage doit �tre ouvert aux partenaires locaux, publics et associatifs mais aussi ouverts � des personnalit�s ayant une exp�rience dans la reconversion de ce genre d'immeuble, de ce genre de locaux. Donc que les choses soient claires, se retrouveront autour d'une table, � la fois les �lus qui ont la l�gitimit� donn�e par le suffrage universel pour apporter une contribution d�cisive � l'�laboration de ce projet mais aussi tous ceux qui repr�sentent � la fois les habitants du quartier mais aussi les associations. Dans cet esprit, le Comit� des m�tallos et ARS LONGA, seront naturellement autour de la table.
De fait, il m'appara�t important de dire qu'il ne saurait �tre question de faire de la Maison des M�tallos un simple lieu de pr�t de salles aux associations locales, une sorte de sympathique salle des f�tes autog�r�e. Comme il n'est pas plus question de ne destiner les m�tres carr�s qu'� des acteurs culturels �trangers � la fois � la m�moire et � l'identit� du lieu et du quartier.
Pour terminer, je pense qu'il est �galement important de dire que la Maison des M�tallos ne doit pas fermer pendant la p�riode transitoire dans laquelle nous sommes d'ores et d�j� engag�s. Donc pour permettre � ce lieu de vivre et d'accueillir les activit�s associatives et culturelles, il a �t� d�cid� - et c'est une bonne chose - de confier la gestion provisoire des salles � la mairie du 11e arrondissement qui saura s'acquitter de sa t�che avec l'ouverture d'esprit qui la caract�rise.
Cela signifie que la mairie d'arrondissement, en concertation, sera habilit�e � r�server les salles et � planifier les activit�s. C'est � elle que reviendra la r�gie directe, la gestion pratique et op�rationnelle de l'ensemble. � partir de l� nous nous situerons en perspective pour, � la fin de cette p�riode transitoire, disposer d'un projet qui corresponde � cet immeuble tout � fait remarquable qu'est la Maison des M�tallos.
En attendant, prot�geons ce lieu et votons bien entendu ces indispensables travaux de s�curit�.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BLOCHE.
M. SARRE a la parole.
M. Georges SARRE, pr�sident du groupe du Mouvement des citoyens, maire du 11e arrondissement. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, j'ajouterai peu de choses aux propos que vient de tenir notre coll�gue Patrick BLOCHE. Je rappellerai simplement que depuis la pr�c�dente mandature la municipalit� du 11e arrondissement s'est battue pour que la Maison des M�tallurgistes soit achet�e par la Ville de Paris. C'�tait une des priorit�s que j'avais d�finies et ce dossier continuera d'�tre un enjeu majeur pour l'�quipe que j'anime. Pourquoi ? Parce que ce b�timent, tant par sa surface que par son histoire, ne pouvait �tre laiss� � la promotion priv�e et qu'il peut et doit �tre un lieu au service des Parisiens, devenir un �quipement collectif b�n�ficiant � la fois aux habitants du 11e, aux Parisiens, aux associations.
Une n�gociation longue et difficile s'�tait engag�e avec les pr�c�dentes municipalit�s qui fut heureusement positive. La Ville deviendra d�finitivement propri�taire du lieu le 14 juillet 2001. Le Maire de Paris, bien s�r, mais aussi les adjoints charg�s de la culture et de la politique de la ville, ainsi que Patrick BLOCHE, ont eu une action d�cisive pour permettre cette issue favorable.
L'objet de la pr�sente convention est de permettre l'ex�cution pendant plusieurs mois des travaux pour un montant de 2 millions de francs environ afin de permettre l'accueil du public dans des conditions de s�curit� d�finies par la Pr�fecture de police de Paris. Ces travaux n'emp�cheront pas le b�timent de rester ouvert.
Pendant plusieurs mois, la mairie du 11e arrondissement g�rera ce lieu en direct. Les conditions de location de la Maison des M�tallurgistes seront alors �quivalentes � celles pratiqu�es pour la salle polyvalente Olympe-de-Gouges.
C'est autrement dit, que ceux qui en font la demande soient admis et que les prix correspondent tout simplement aux heures suppl�mentaires pay�es au personnel quand il y a d�passement des horaires.
Cet ensemble immobilier offre la derni�re grande opportunit� fonci�re de mettre en service un grand �quipement public dans la partie nord du 11e, un espace culturel dot� de son identit� propre, ouvert � tous, associations et citoyens o� auraient leur place toutes les formes d'expression artistique ainsi que des expositions.
Cela n�cessite d'�laborer un concept clair et large : ce sera la t�che du comit� de pilotage qui a �t� cr�� par le Maire de Paris. Compos� comme l'a dit Patrick BLOCHE, d'un petit nombre de personnalit�s qualifi�es, dont des repr�sentants du monde associatif, il a pour t�che d'arriver � finaliser ce concept et � pr�senter un projet qui sera ensuite d�battu et vot� par le Conseil du 11e arrondissement, puis par le Conseil de Paris.
Je ne veux pas clore cette br�ve intervention sans remercier pour sa t�nacit� et son engagement le Comit� des M�tallos et le mouvement associatif en g�n�ral. Leur mobilisation a permis d'avancer.
Leurs initiatives ont cr�� une convergence avec la volont� de la municipalit� du 11e.
D'ailleurs, la vie associative dans la diversit� trouvera la possibilit� de s'affirmer dans la nouvelle Maison des M�tallurgistes comme elle pourra s'�panouir dans la nouvelle maison des associations.
Il est d�sormais possible de consid�rer la Maison des M�tallurgistes comme l'un des projets-phares en mati�re culturelle � Paris, et je suis heureux que par sa localisation dans les quartiers Est de la Capitale, ce projet participe au r��quilibrage de notre Ville.
Je vous remercie.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur SARRE.
Je donne la parole � Mme GUIROUS-MORIN. Ce n'est pas pour vous que je le dis, mais il y a encore quelques d�lib�rations, je vous demande de faire tous un effort de concision. On va jusqu'� la 6e Commission ou sinon on ne pourra pas tenir.
Mme Isabelle GUIROUS-MORIN. - Merci, Monsieur le Maire.
Au nom du groupe des �lus "Les Verts", je tiens � vous faire part du fait que nous nous r�jouissons que la Maison des M�tallos soit aujourd'hui propri�t� de la Ville. Ce fut un combat long o� l'ensemble de la gauche a su soutenir et accompagner une mobilisation anim�e par le Comit� des M�tallos.
Nous nous r�jouissons �galement du choix de faire de ce lieu un �quipement culturel et de proximit�. Cela correspond � un besoin fort dans ce quartier.
Nous savons tous qu'un projet fort existe, pr�sent� le 29 mars par les 72 associations du Comit� des M�tallos, en partenariat avec "Plan�te Emergences" et en lien avec l'Union fraternelle des m�tallurgistes. La pr�sentation de ce projet, avec la pr�sence de M. Christophe GIRARD et du repr�sentant du Cabinet de Mme Martine DURLACH et du maire du 11e, a �t� un moment fort pour le futur de ce lieu.
Nous nous f�licitons de l'int�gration probable du Comit� des M�tallos au comit� de pilotage, qui va travailler au futur de ce lieu et � sa gestion imm�diate, le Conseil municipal du 11e s'�tant d�clar� unanimement sur ce point lors de la derni�re s�ance.
En revanche, nous nous inqui�tons fort de la d�cision de faire g�rer la Maison des M�tallos en r�gie municipale et que la gestion imm�diate soit faite sans que les associations du Comit� des M�tallos ne soient associ�es.
Il existe un risque potentiel de voir casser une dynamique qui existe depuis trois mois et qui est le symbole du "changement d'�re" dans le Bas-Belleville.
Nous ne souhaitons pas que les salles de la Maison des M�tallos se voient r�duites � la simple fonction de salles d'�v�nements lou�e par la mairie du 11e comme l'est d�j� la salle Olympe-de-Gouges, dont le calendrier est surcharg� (le d�lai d'attente est d'environ 6 mois-un an) et dont la gestion du planning �chappe compl�tement aux associations.
Un programme d'activit� pour le deuxi�me semestre culturel et inter-associatif sera pr�sent� au comit� de pilotage lors de sa premi�re r�union.
Nous nous f�licitons des travaux, objet de la pr�sente d�lib�ration. Les lieux sont accessibles au public. Les travaux pr�vus permettront de r�aliser cet accueil dans plus de confort.
L� aussi les associations du Comit� des M�tallos ont travaill� sur l'emplacement et les modalit�s de fonctionnement de l'espace d'accueil. Elles ont pris des contacts pour la r�alisation des travaux par une entreprise d'insertion.
Il existe � la Maison des M�tallos une formidable opportunit� de cr�er un nouvel �quipement alliant de fa�on novatrice culture et proximit�, saisissons-la donc collectivement !
Merci.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Les Verts").
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.
Nous allons donner la parole � M. DAGUENET. Je vous annonce quand m�me que nous n'allons pas terminer la 6e Commission. Apr�s ce vote, nous allons d�ner car il commence � y avoir de l'hypoglyc�mie dans l'air !
M. Jacques DAGUENET. - Merci.
Je veux dire aussi quelques mots concernant la Maison des M�tallos du 94, rue Jean-Pierre-Timbaud. Effectivement avec ce projet de d�lib�ration pr�sent�, tout nous montre que nous sommes entr�s dans une nouvelle �tape : le 94 est bel et bien devenu la propri�t� de la Ville de Paris plus pr�cis�ment pour la totalit� des b�timents le 15 juillet.
Evidemment, nous nous en f�licitons. Il a fallu, je le rappelle, la mobilisation, comme il a �t� dit par diff�rents orateurs, de diff�rentes associations du quartier de la Fontaine-au-Roi, pour beaucoup regroup�es au sein du Comit� des m�tallos, de la mairie du 11e et des �lus de gauche, notamment des interventions du groupe communiste ici-m�me pour que l'ancienne majorit� use effectivement de son droit de pr�emption de ce lieu historique.
Aujourd'hui, dans cette situation nouvelle et au-del� du projet de d�lib�ration qui nous est pr�sent�, � savoir de confier � la S.E.M.A.-EST des travaux entre autre de mise en conformit� pour des questions de s�curit�, projet de d�lib�ration que nous voterons, il est n�cessaire que le processus de d�mocratie participative engag� par les associations, le Comit� des m�tallos en lien avec la mairie du 11e et de Paris qui vise � construire un projet pour ces lieux soit effectivement poursuivi.
C'est le sens de la mise en place, comme il a �t� dit, d'un comit� de pilotage comme de poursuivre l'animation de ce lieu durant toute la p�riode transitoire. Nous souhaitons qu'un maximum d'acteurs de la vie associative du quartier, mais aussi les acteurs de la politique de la ville, des �lus de toutes sensibilit�s soient repr�sent�s au sein m�me de ce comit� de pilotage.
Et ce pour d�finir un projet pluriel comportant - pourquoi pas ? - un projet culturel, un lieu de proximit� et en m�me temps de la politique de la ville. Pour conclure, j'ai envie de dire que nous devons avoir de grandes ambitions pour le 94, qu'un large d�bat doit avoir lieu pour que ce projet soit � la hauteur de ce lieu historique du mouvement populaire parisien.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Conseiller.
M. MANO a la parole pour r�pondre.
M. Jean-Yves MANO, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Simplement nous pouvons nous f�liciter collectivement de la destination de ce lieu symbolique qui revient aux associations. Je pense que c'est une bonne chose pour nous tous. Je n'en dirai pas plus � l'heure qu'il est.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer au vote.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 185.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, DLH 185).
La s�ance est suspendue.

Juillet 2001
Débat
Conseil municipal
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