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56 - 2001, JS 293 - Autorisation à M. le Maire de Paris de procéder à une modification partielle des conditions d'accès dans les établissements sportifs municipaux (tennis et piscines) gérés en régie


Mme Fr�d�rique CALANDRA, adjointe, pr�sidente. - Nous passons au projet de d�lib�ration JS 293 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris � proc�der � une modification partielle des conditions d'acc�s dans les �tablissements sportifs municipaux (tennis et piscines) g�r�s en r�gie.
Je donne la parole � Mme STAMBOULI.
Mme Myl�ne STAMBOULI, adjointe. - Merci, Madame la Maire.
Chers coll�gues, je tenais � me f�liciter de la pr�sentation de cette d�lib�ration qui va permettre dor�navant aux ch�meurs et allocataires du R.M.I. r�sidant � Paris d'acc�der aux piscines et aux tennis municipaux sans discrimination d'horaire.
J'attire �galement l'attention sur le fait qu'� la demande de Cl�mentine AUTAIN, les jeunes pourront, jusqu'� 26 ans, b�n�ficier d�sormais des tarifs r�duits dans les m�mes �tablissements.
La d�cision que vous nous proposez aujourd'hui, vient clore une bataille de plusieurs ann�es men�e notamment par "Les Verts" dans la pr�c�dente mandature pour obtenir des tarifs r�duits ou gratuits dans l'ensemble des �quipements de la Ville pour les Parisiennes et Parisiens � faibles revenus.
En effet, d�j� en 1997...
Mme Fr�d�rique CALANDRA, adjointe, pr�sidente. - Madame STAMBOULI, excusez-moi de vous interrompre... Mes chers coll�gues, s'il vous pla�t, pouvez-vous faire silence ? Nous abordons un sujet qui m'est particuli�rement cher, celui du sport � Paris, et j'aimerais entendre l'orateur.
Merci.
Mme Myl�ne STAMBOULI, adjointe. - En effet, d�j� en 1997, Martine BILLARD, Conseill�re de Paris "Les Verts", demandait l'instauration de la gratuit� d'acc�s pour les ch�meurs dans les piscines municipales. Ceci avait �t� refus� par le Maire-adjoint de l'�poque, sous pr�texte que cette cat�gorie de population recouvrait une trop grande vari�t� de situations.
En f�vrier 2000, peut-�tre parce que les �lections municipales se profilaient � l'horizon, la Ville c�dait enfin, mais en introduisant une limite horaire de onze heures, malgr� les protestations des �lus de l'opposition de l'�poque.
La raison invoqu�e pour justifier cette diff�rence �tait la volont� d'�viter une trop forte affluence dans les piscines.
Mais, seuls les ch�meurs et allocataires du R.M.I., parmi toutes les cat�gories b�n�ficiant de r�duction, �taient touch�s par cette restriction.
Au lieu de pr�voir la construction de nouvelles piscines pour r�pondre aux besoins des Parisiennes et des Parisiens, la municipalit� pr�c�dente pr�f�rait en restreindre l'acc�s.
Aujourd'hui, la politique men�e par la Municipalit� que vous conduisez, Monsieur le Maire de Paris, a, au contraire, comme objectif de lutter contre l'exclusion et donc de permettre aussi l'acc�s � la sant�, aux loisirs et � la culture � toutes celles et tous ceux qui ont de faibles moyens financiers.
La d�cision de construire de nouvelles piscines et de permettre l'acc�s gratuit aux ch�meurs et allocataires du R.M.I., ainsi que le tarif r�duit pour les jeunes de moins de 26 ans, permettra notamment � tous ceux qui ne partent pas en vacances de profiter de l'�t� � Paris.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, communiste, "Les Verts" et du Mouvement des citoyens).
Mme Fr�d�rique CALANDRA, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie, Madame STAMBOULI.
Je ne f�licite pas les �lus pour leur indiscipline !
(Protestations sur les bancs des groupes de l'opposition municipale).
Mes chers coll�gues, c'est vraiment discourtois ! Vous pourriez sortir de l'h�micycle pour les discussions priv�es !
M. G�rard LEBAN. - Vous ne voulez pas qu'on s'exprime ! Vous n'�tes pas l� pour nous reprendre sans arr�t ! Faites votre r�le de Pr�sident !
Mme Fr�d�rique CALANDRA, adjointe, pr�sidente. - Pardonnez-moi, Monsieur, mais je n'ai pas de le�ons de pr�sidence � prendre de votre part !
(Protestations sur les bancs des groupes de l'opposition municipale).
Je donne la parole � M. COUMET.
M. J�r�me COUMET. - Mes chers coll�gues, si on peut parler dans un l�ger silence. Moi j'ai pass� l'�ge d'�tre �tudiant, j'esp�re que l'opposition aussi.
M. G�rard LEBAN. - Non !
M. J�r�me COUMET. - Je me suis inscrit sur cette d�lib�ration pour me r�jouir, comme ma coll�gue vient de le faire, de la d�cision qui vient d'�tre prise. Nous avions droit jusqu'� maintenant � une gratuit� faux-semblant pour les ch�meurs et "R.M.istes" puisqu'elle �tait limit�e � un acc�s avant 11 heures du matin, or il se trouve que les ch�meurs et "R.M.istes" peuvent avoir aussi une famille, des amis, bref une vie civile, et une r�elle gratuit� selon moi, soit on l'inscrit dans les faits soit on ne l'inscrit pas. Donc je remercie M. CHERKI d'�tre all� jusqu'au bout et d'avoir r�alis� r�ellement aujourd'hui cette gratuit� totale, qui n'est pas une mesure symbolique puisqu'elle concerne 10 % des Parisiens.
Quant aux jeunes, l'acc�s aux r�ductions sera �galement simplifi� puisqu'il suffira de montrer que l'on est �g� de moins de 26 ans pour en b�n�ficier. Donc, Monsieur CHERKI, je souhaite vous remercier au nom des �lus de la majorit�.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens, "Les Verts" et communiste).
Mme Fr�d�rique CALANDRA, adjointe, pr�sidente. - Je remercie M. COUMET pour sa bri�vet� et je donne la parole � M. CHERKI.
M. Pascal CHERKI, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, merci de me permettre de r�pondre sur cette d�lib�ration. Je ne vais pas engager un d�bat sur la paternit� ou la maternit� de cette mesure tant j'ai �t� assailli � juste titre par beaucoup d'�lus sur la n�cessit� de faire �voluer la question des tarifs. Je dirai qu'autant de demandes convergentes venant de tous les rangs de la majorit� plurielle ne pouvaient aboutir qu'� une bonne mesure.
Puisqu'il est d'usage de remercier les inspirateurs intellectuels de ce projet, il est vrai que David ASSOULINE qui r�fl�chit � long terme ou � moyen terme sur un dispositif sp�cial pour les �tudiants d'acc�s aux services publics parisiens a �t� un des premiers � m'alerter sur cette question. Cl�mentine AUTAIN �galement, puisque dans la r�flexion sur les jeunes il y a aussi des mesures transitoires. Myl�ne STAMBOULI qui est tr�s attach�e � la lutte contre l'exclusion et Gis�le STIEVENARD, m'ont pos� le probl�me de l'acc�s biais� � la gratuit� pour les ch�meurs et les "R.M.istes" aux piscines et aux tennis en r�gie. Mais je voudrais citer aussi l'ensemble des maires d'arrondissement qui ont beaucoup de piscines, je pense � Georges SARRE, � mon excellent coll�gue Michel CHARZAT qui m'ont interpell� r�guli�rement, fr�quemment, parce que leurs administr�s...
M. Jacques TOUBON. - Et le Maire aussi !
M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - ... savaient que cela posait un probl�me et qu'ils n'auraient pas compris que sur une question aussi importante la Municipalit� n'ait pas la capacit� � �voluer rapidement.
C'est � la suite de ces interpellations multiples et vari�es que nous ayons pris la d�cision et je remercie mon excellent coll�gue Christian SAUTTER, parce qu'il a accept� cette mesure...
M. Christian SAUTTER, adjoint. - Ah !
M. Pascal CHERKI, adjoint, rapporteur. - ... et que tr�s rapidement nous puissions faire l'�volution sur les tarifs de mani�re � ce que, pour les demandeurs d'emplois et les allocataires du R.M.I., nous puissions �tendre la gratuit� � toute la journ�e pour les tennis et les piscines en r�gie.
En ce qui concerne les jeunes, comme cela a �t� rappel�, nous avons d�cid� d'�tendre ce tarif r�duit aux moins de 26 ans pour les tennis et les piscines en r�gie. Il s'agit d'une disposition transitoire puisque nous attendons avec beaucoup d'int�r�t le dispositif sp�cifique mis en place par les adjoints concern�s sur cette question.
La raison pour laquelle nous l'avons pass� d�s le Conseil de Paris du mois de juillet ne vous aura pas �chapp�, c'est pour permettre l'application de cette mesure pendant les vacances. Nous pensons beaucoup aux Parisiennes et aux Parisiens qui ne partiront pas en vacances cet �t�, qui pourront de ce fait avoir acc�s rapidement � cette mesure.
Ceci dit, nous avons commenc� � engager, et j'esp�re revenir bient�t vers vous, une r�flexion d'ensemble sur la question des tarifs des �quipements sportifs parisiens, parce que l� aussi il y a des r�flexions qui ont commenc�. Je sais que vous �tes nombreux � me solliciter l�-dessus. Donc une r�flexion d'ensemble a commenc� et nous aurons l'occasion d'en rediscuter.
Je vous remercie, Madame la Maire.
Mme Fr�d�rique CALANDRA, adjointe, pr�sidente. - Cl�mentine AUTAIN souhaite s'exprimer.
Mme Cl�mentine AUTAIN, adjointe. - Pour compl�ter le dispositif qui a �t� pr�sent� par Pascal CHERKI. Je suis ravie et je me f�licite de cette d�lib�ration et de la concertation qui a pr�sid� � cette d�cision. Je voulais inscrire cette d�lib�ration dans le cadre de la politique en faveur des jeunes : les politiques tarifaires pour les moins de 26 ans participent de la volont� de favoriser l'acc�s � l'autonomie qui est au c?ur de nos pr�occupations.
Je voulais juste rappeler que nous travaillons dans ce sens � une politique tarifaire pour les centres d'animation pour les moins de 26 ans et les ch�meurs et les �tudiants. Dans le 19e arrondissement, d�s maintenant, les tarifs r�duits vont �tre � l'?uvre dans le cadre de la r�gie directe pour l'ann�e � venir. Nous y travaillons pour l'ensemble de Paris.
Par ailleurs, nous avons vot� dans le budget une enqu�te qui va permettre de faire le point pour la carte jeune pour les Parisiennes et les Parisiens de moins de 26 ans. Ce sera compl�mentaire. Cela va dans le m�me sens et je m'en r�jouis.
(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement des citoyens et "Les Verts").
Mme Fr�d�rique CALANDRA, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie, Madame la Maire.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement n� 41 tendant � �tendre le b�n�fice d'une tarification r�duite aux jeunes de moins de 26 ans.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition d'amendement n� 41 est adopt�e.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration JS 293 amend�.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, JS 293).

Juillet 2001
Débat
Conseil municipal
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